2012… de vote et d’espoir..!

J’ai le plaisir de vous inviter à la soirée de présentation de mes vœux :

MERCREDI 4 JANVIER 2012 à 18 heures

salle Point du jour – Pierre Tachou

 Bacalan

clips video, musique, apéritif…

Cette soirée sera l’occasion d’évoquer bien sûr  la crise, ses responsables, les solutions… mais aussi les résistances, les solidarités, les espoirs de changement pour 2012 !

Comme chaque année, je reviendrai sur les attentes locales et les enjeux d’évolution de notre quartier de Bacalan : bassins à flot, logement, emploi, réussite scolaire, tramway*, poste, culture, sport, vie associative, vivre ensemble…

*tramway: j’ai écrit vendredi au Pdt de la CUB et au Maire de Bordeaux pour dénoncer le traitement inégalitaire du quartier de Bacalan (voir courrier tramway bacalan )

Juppé l’ultralibéral !

Le conseil municipal de lundi fut consacré essentiellement au débat budgétaire (voir billet hier). Mais d’autres délibérations importantes ont permis de vérifier (mais qui en doute vraiment ?) que la majorité municipale UMP revendique et assume ses choix de droite…

Cité municipale :
Il s’agissait de valider le contrat de partenariat « Public-Privé » pour un bâtiment de 20 000 m² (architecte Andreu) sur le site de Mériadeck, destiné à recevoir 850 salariés de la ville, pour un coût de 50 millions d’euros. Sans mettre en cause le bienfondé du projet, notre groupe a contesté le montage financier en PPP avec le groupe Bouygues. Contre la livraison de la commande publique aux appétits financiers du privé, nous avons milité pour une opération en MOP (maîtrise d’ouvrage publique). Nous avons repris l’intervention déjà formulée pour dénoncer le montage financier du Gd Stade de Bx-Lac, et parue ce mois-ci dans la tribune libre du journal municipal « Bordeaux Magazine ». Voir : http://www.vincentmaurin.fr/2011/11/10/partenariat-public-prive-cest-non/.

Charte européenne de vidéo-protection :
Nous avons rappelé notre opposition au principe liberticide de vidéo-surveillance et du développement des caméras dans la ville. Avons contesté leur efficacité et leur coût. Avons rappelé notre préférence aux mesures de prévention basées sur une présence humaine plus soutenue. Partageons toute mesure visant à renforcer le contrôle éthique de ce système.

Crèche Mirassou déléguée au Privé : La majorité municipale avait décidé le 2 mai de déléguer la gestion de cette crèche municipale, rue Mirassou, à un prestataire associatif ou privé. C’est la société privée Babilou qui a emporté le marché parmi les six candidats. Nous avons rappelé que « l’accueil de la petite enfance ne peut faire l’objet de concurrence et d’objectifs lucratifs. La ville doit rester maîtresse de sa compétence, avec son personnel municipal statutaire, qualifié, expert dans son domaine. » Nous contestons la volonté du Maire de placer désormais en Délégation de service public (DSP) toutes les nouvelles structures municipales de petite enfance.

Subvention aux écoles privées :
C’est à marche forcée, que le Maire favorise l’école privée sur la ville. Cette année, la subvention municipale par élève augmente de 8 ,5 % ! Nous avons rappelé que la loi n’imposait pas l’aide aux élèves d’école maternelle, or Bordeaux les prend en charge. Et avons jugé indécente une telle faveur au privé au moment où l’école publique est malmenée par l’Etat et quand la Ville « décide d’y geler ses dépenses de fonctionnement pour les fournitures scolaires, les classes découvertes et les déplacements ».

 Archives municipales :
Les investissements municipaux structurels pour la culture sont si rares, qu’il faut se féliciter de la réalisation des nouvelles archives sur le site Bastide Niel. Nous appuyons notamment le choix de création en leur sein d’une « salle dédiée à des animations et conférences largement ouvertes au public ».

Contrat urbain de cohésion sociale :
Ce CUCS concerne les 7 quartiers « prioritaires » de la Ville. Ceux qui concentrent les plus grandes difficultés sociales, conséquences de choix économiques et urbains inégalitaires. Outre que la Ville se voit contrainte de corriger les effets d’une crise capitaliste qui paupérise davantage les populations, quand l’Etat se désengage de ses responsabilités, nous avons insisté sur les enjeux sociaux à ne pas simplement « accrocher » les nouvelles opérations urbaines du Lac, Bastide, Bacalan, Belcier, St Michel, Gd Parc… aux anciens quartiers dégradés, mais de parler plutôt de « liens » à renforcer. Nous avons insisté sur les enjeux de « mixité scolaire ». Nous avons pris l’exemple du nouveau collège de Bruges Le Tasta qui accueillera et les nouvelles populations des projets urbains Tasta et Ginko et une partie des élèves des Aubiers.

Mécénat en faveur de la biennale d’architecture Agora :
23 sociétés vont soustraire de leurs bénéfices imposables 475 000 euros par leurs dons à Agora 2012. En échange, la Ville leur dédiera des espaces de conférence et débats… Encore une privatisation de l’espace public ! Notre groupe fut, une nouvelle fois, le seul à s’opposer au mécénat culturel.

Réseau de chaleur des Bassins à flot :
Ce réseau aura pour opérateur la société Mixener, filiale de REGAZ, Gaz de Bx. Nous avons profité de cette délibération pour interpeler le Maire sur l’avenir de Gaz de Bx. En lui demandant « une communication lors du prochain conseil municipal évoquant la stratégie économique de Régaz Gaz de Bx, sa politique tarifaire, son dialogue social ».

Tableau des effectifs de la Ville :
Nous nous sommes abstenus parce qu’il n’évolue pas en proportion de l’augmentation de la population bordelaise et que, bien qu’en diminution, persistent la précarité et le temps partiel imposé, notamment dans les écoles. De plus, les nouvelles formes de prise en charge de la sécurité de voie publique devant les écoles par des agents volontaires recrutés en contrat de 17h30 semaine, posent questions.

Promenade Martin Luther King :
C’est le nom attribué au chemin longeant le Parc des sports de St Michel. Nous nous sommes félicités de cet hommage au père des droits civiques américains. Nous avons rappelé notre « demande qu’une artère ou édifice public de la ville porte le nom de Nelson Mandela, dont on fêtera en 2013, le 20ème anniversaire de l’attribution du Prix Nobel de la Paix« . Ainsi que pour Roger Lafosse, créateur de SIGMA.

Budget de Bordeaux: investissement oui, augmentations de tarifs non !

Budget: oui à l’investissement, non aux augmentations de tarifs !

Le budget 2012 de notre ville de Bordeaux s’inscrit dans un contexte étrangement passé sous silence dans la présentation des documents de travail. Pourtant comment nier que c’est bien la crise d’un système qui conduit les nations au fond du gouffre, que ce sont bien les marchés financiers qui pilotent un attelage Merkel/Sarkozy incapable d’impulser une autre construction européenne que celle de Maastricht et Lisbonne désormais largement reconnue en échec ? Comment supporter plus longtemps le diktat de l’agence Standard and Poor’s, laquelle nous a menacés d’une dégradation de notre note en guise de cadeau de noël ?

Comment oublier que la dette publique, née il y a plusieurs décennies, s’est accrue fortement depuis 2002 et notamment avec le Président Sarkozy à qui l’on pourrait remettre la médaille du déficit public conséquence de cadeaux fiscaux au profit des plus riches. Il est prouvé que si notre fiscalité était restée au même niveau qu’en 2000, l’Etat aurait 100 à 120 milliards de recettes de plus chaque année. Recettes d’une portée sociale et éthique incomparable avec la mascarade populiste orchestrée par le Président et vous-même le mois dernier à Bordeaux visant à pourfendre la fraude sociale tout en minimisant un fait majeur : c’est que celle-ci incombe pour 75% à des patrons voyous qui ne déclarent pas leurs salariés !

Autre point, nous l’avons abordé lors du Débat d’Orientation Budgétaire, les prévisions de croissance ont été revues à la baisse au dernier trimestre 2011, ce qui a obligé le Gouvernement à revoir la copie de son projet de Loi de Finances 2012, laissant les collectivités locales dans l’incertitude sur certains aspects budgétaires dont elles dépendent. Ainsi pour Bordeaux, la dotation globale de fonctionnement va à nouveau baisser de 1 à 1,5 M€.

Dans ce contexte difficile, la ville de Bordeaux a construit le budget 2012 avec un niveau d’investissement passant de 99 à 110 M€, tout en maîtrisant les dépenses de fonctionnement qui évoluent de 310 à 314 M€.

Nous constatons deux faits positifs dans ce budget : les investissements en infrastructures pour 90 M€, soit 36% de progression sur 2011 et un outil opérationnel de ce choix : le recours à l’emprunt pour 40 M€ (+25% sur 2011). Vous répondez ainsi à une des critiques récurrentes de mon groupe qui ne partage pas la logique d’un désendettement payé par l’absence d’ambition pour des projets d’équipements publics structurants. Nous voyons ainsi dans ce choix, le signe fort que soutenir l’activité c’est soutenir la croissance. D’ailleurs il faut rappeler que 75 % des investissements publics sont produits par les collectivités locales et contribuent ainsi à la résistance à la crise. Donc, non seulement nous militons pour une logique de relance de l’activité économique au niveau local, mais nous jugeons qu’il est indispensable que les banques jouent le jeu de cette relance par l’investissement public en acceptant de prêter aux collectivités territoriales, à des taux d’intérêt très bas, et de renégocier les encours de dette (celui de Bordeaux va remonter en 2012) Les frais financiers de la dette bordelaise en progression de 4,2 % représenteront tout de même 7,85 M€ en 2012, soit le prix de 6 crèches ! D’où la proposition des élus communistes CUB, département, Région de l’organisation d’une conférence bancaire redéfinissant les rôles et apports de chaque partie pour l’intérêt général.

Nous contestons la persistance de déséquilibres en terme de priorités, quelques exemples :

La partie « autres recettes » poursuit sa progression (+6%)… la part des recettes tarifaires y est dominante. Cela montre votre volonté de compenser le gel d’une pression fiscale déjà parmi les plus élevée de France par la mise à contribution directe des usagers : restauration, crèche, piscines, bibliothèques, stationnement… toujours plus cher !

Alors que notre ville abrite une population pour moitié en difficulté sociale, il nous semble que le budget du CCAS (+5%), bénéficiaire d’un petit 2 % l’an passé, aurait pu afficher une hausse supérieure à celle du budget global de la ville (+6%).

Pour le logement, où l’offre sur Bordeaux est majoritairement inadaptée à la demande sociale, nous estimons très insuffisants les objectifs de réalisation de programmes sociaux et très sociaux, en rapport avec le développement exponentiel des opérations d’habitat privé défiscalisé. Passer de 15 % de logements sociaux à 20 % tel que la loi SRU l’exige, impose, selon nous, d’oser porter à 50 % la part de logements sociaux de type PLUS et PLAI dans toutes les grands projets urbains.

Alors que l’arrivée des nouvelles populations accroit les besoins en terme de services publics, le volume et le rythme des réalisations proposées nous semble insuffisants. C’est notamment vrai pour les crèches collectives. 230 places nouvelles entre janvier et septembre 2012, dont une moitié par des associations et l’autre moitié par Délégation de service public, mais pour combien de demandes non satisfaites, représentant quel taux de la population concernée ?

Pour l’Education, votre budget renforce à nouveau les aides au fonctionnement des écoles privées de la ville, avec un taux de progression de 7 % du forfait communal par élève ! Alors que vous gelez, depuis plusieurs années, les dépenses de fonctionnement des écoles publiques pour les fournitures scolaires, les classes découvertes et les déplacements.

Lorsque le poste  « personnel municipal » n’augmente que de 2,2 %, on doit se poser la question de l’efficience d’un service public municipal en manque de moyens humains dans un contexte d’accroissement de la population.

Enfin, concernant le développement économique, nous avions apprécié que vos propositions d’orientations budgétaires d’octobre, mentionnent enfin l’enjeu stratégique des filières industrielles électriques et nautiques. Or, celles-ci sont bizarrement absentes du document budgétaire de ce jour, polarisé sur le tertiaire et le numérique, alors que le Grand port maritime de Bordeaux vient de lancer un appel à projet pour la réparation navale sur les Bassins à flot ! Chassez le naturel…

Pour toutes ces raisons, nous votons contre le budget.

biographie

 

article auto-portrait pour le journal de quartier « Bacalan » (décembre 2011)

 

Je fêterai l’an prochain mes vingt ans de vie bacalanaise.

Pourquoi Bacalan ?

Après sept ans de vie dans la cité des Aubiers, c’est une enseignante de l’école Labarde qui, à l’occasion d’un de mes passages comme enseignant remplaçant, m’a fait connaître la maison où ma famille est désormais installée. C’est mon ami Pierre Tachou, militant associatif et politique, qui m’a vanté la qualité de vie sociale de ce quartier populaire. C’est le désir de vivre près de notre lieu de travail qui a déterminé notre choix: mon épouse est employée dans le quartier du lac et j’enseignais sur Bordeaux nord depuis 1986, avant de me fixer à l’école Charles Martin en 1995.

Mes enfants ont fréquenté l’école Achard et le collège Blanqui. Mon dernier est actuellement à Charles Martin, tout comme son neveu (mon petit-fils).

Directeur de l’école Charles Martin…

D’abord directeur de l’école maternelle de 3, puis 4, puis 5 classes, j’ai accepté la direction de l’ensemble du groupe scolaire en 2002 (12 classes aujourd’hui). Quelques uns de mes anciens élèves y sont désormais parents d’élèves… Mon investissement pour la réussite scolaire est caractérisé par trois volontés:
la scolarisation des petits de moins de 3 ans (notre école fut une des premières à mettre en place les sections mixtes Petits-Grands voire Tout Petits-Grands),
favoriser la mixité des publics (tous les milieux sociaux y sont représentés)
prolonger le temps scolaire par des projets fédérateurs grâce à l’association sportive USEP (170 adhérents) et les associations périscolaires de Bacalan.

C’est beaucoup de travail, de patience mais aussi d’énergie à déployer pour défendre l’école publique et obtenir les moyens Etat et Mairie, y compris par la grève, en faveur de la réussite des élèves.

Engagé !

Association de quartier, syndicat, parti politique… je cumule… les engagements !
L’association « Vie et Travail à Bacalan » m’a permis de comprendre les enjeux autour de la requalification urbaine du quartier. Industrie, écluses, tramway, salle polyvalente, gymnase…c’est elle qui déclencha les mobilisations citoyennes. Je m’investis particulièrement ces derniers jours dans le débat autour du projet des Bassins à flot.
Motivé par la lutte contre les injustices, très vite, on m’a confié des responsabilités politiques. En 1993, candidat du PCF aux élections législatives (avec Patricia Vernejoul, ouvrière de la SAFT), je crée la surprise en arrivant en tête du bureau de vote de Claveau. Puis, je suis élu en 2001, sur la liste de gauche, Conseiller municipal de Bordeaux et Conseiller à la CUB. Mes combats sur la Ville y sont multiples. Pourtant, et même si je m’en défends, on me perçoit encore trop souvent comme conseiller municipal de Bacalan… puissent les lecteurs, ici, ne pas trop s’en plaindre !

Vincent Maurin