Vive la cantine !

Un collectif de parents d’élèves se mobilise depuis plusieurs mois pour sensibiliser la ville et l’opinion sur les questions de sécurité alimentaire.

Voici le courrier qu’il adresse aux candidats :

Monsieur Maurin,

La santé et l’environnement sont des enjeux majeurs de la législature à venir.

La France a été l’un des premiers pays à se doter d’une législation nationale protectrice des enfants en interdisant le Bisphénol A et les phtalates dans les biberons, puis dans tous les contenants alimentaires depuis janvier 2015.

Elle a également mené une politique de recherche ambitieuse à travers les plans nationaux santé et environnement sur les différents substituts au Bisphénol A et phtalates.

Quelles mesures concrètes comptez-vous prendre dans le cadre de votre mandat durant la prochaine législature pour protéger la santé des populations et prévenir l’exposition massive des enfants aux perturbateurs endocriniens?

Vous remerciant pour votre réponse que nous diffuserons auprès de chaque parents du collectif et publierons sur notre site, nous vous prions de recevoir l’expression de nos salutations respectueuses.
Les parents du collectif pour une cantine sans plastique

Voici mon texte de réponse :

Madame, Monsieur,
Merci pour votre sollicitation et votre action auprès de la ville de Bordeaux.
Les enjeux liés à la santé des générations futures sont trop peu présents dans les débats électoraux. Ils doivent, selon nous, pouvoir faire l’objet de débats citoyens contradictoires alimentés par l’apport de scientifiques.

Seuls, Benoit Hamon et JLuc Mélenchon, ont traité ces questions environnementales et de santé publique. Comme le premier, nous pensons que la France doit être pionnière dans l’interdiction des perturbateurs endocriniens les plus dangereux et pour un renforcement réel des moyens de la recherche publique pour prévenir les risques et encourager l’innovation. Et nous avons soutenu la « règle verte » promue par le second qui donnait à voir une société dans laquelle on consomme autrement, en fonction des besoins de l’Humanité et non plus seulement en fonction de « l’offre ». Avec Jluc Mélenchon, nous avons milité pour la transition écologique, la plupart de ses propositions rejoignant celles du PCF.

Concrètement, pour le combat que vous menez sur la restauration scolaire à Bordeaux, je vois, pour ma part plusieurs priorités:
– L’accès de tous les élèves à la cantine par une politique tarifaire visant à la gratuité. Dans une ville qui compte 17% de ménages en dessous du seuil de pauvreté, la cantine est souvent le seul repas équilibré pour certains enfants. Malheureusement, le conseil municipal vient de valider, en mai dernier, à l’unanimité (PS Verts compris), et sans que les conseils d’écoles soient consultés, des règles tarifaires qui rajoutent des barrières aux ménages.
– Aller plus loin dans la fourniture bio des repas de cantine… et en circuit court. Des communes, certes plus petites visent au 100% local pour leurs cantines. Ne peut-on pas, à Bordeaux, réfléchir en lien avec le SIVU, le lycée horticole de la Ville, le service Parcs et jardins, les associations oeuvrant déjà autour de jardins partagés… à un plan de création de potagers adaptés à certaines écoles de la ville. Des espaces existent (comme les berges de Garonne à Bacalan). D’autres peuvent être imaginés dès lors que l’on accepte que le foncier disponible ne soit pas qu’un terreau spéculatif pour la promotion immobilière (Euratlantique, Brazza…). Et pourquoi pas un vaste potager municipal sur le toit de la base sous-marine ? Je soutiens un projet de ferme urbaine avec aquaponie actuellement à l’étude.

– Sur la question des couverts en plastique, une saisie véritable des conseils d’écoles, en présence des agents territoriaux, aurait certainement permis de trouver le moyen d’éviter les risques sanitaires tout en améliorant les conditions de travail des agents des écoles. Cela impose évidemment le recrutement de personnels et des actions de prévention des maladies professionnelles. Je regrette qu’il n’y ait pas eu débat .

Mais c’est sur les actions concrètes pour la sécurité alimentaire, des enfants notamment, que vous nous interrogez. Sachez tout d’abord que si les députés communistes ont voté, lors de la précédente mandature, la loi « pour la reconquête de la biodiversité », ils avaient immédiatement regretté le report de l’interdiction des néonicotinoïdes et le recul du gouvernement sur la taxation de l’huile de palme. Une pression qui, parmi d’autres, a permis d’avancer au moins sur le premier point. Sujet sur lequel nos députés européens ont également été actifs. Ce qui ne suffit pas, comme le montrent les récentes décisions de la commission européenne sur le glyphosate. Dans ce domaine comme dans d’autres, c’est bel et bien la conjugaison des actions des élus-es avec la mobilisation des citoyens-nes, qui permettra de faire bouger les lignes.

De plus, préserver notre sécurité alimentaire, c’est agir avant tout pour un autre modèle agricole dans notre pays et en Europe. Le programme « La France en commun », que nous portons pour ces élections législatives, entend – entre autre, instaurer un « moratoire financier et fiscal de l’agriculture française », pour mettre en place une loi d’encadrement des marges de la grande distribution et pour fixer un prix minimum garanti aux producteurs. Notre département girondin et notre région devraient être pilotes dans de nouvelles façons de produire, de transporter et de consommer. Cela concerne bien sûr les écoles qui devraient bénéficier prioritairement d’un approvisionnement local et Bio.

Enfin, pour nous, les questions de sécurité alimentaire, d’enjeux écologique, de justice sociale sont liés. Car, si l’ensemble de la population pâtit d’un modèle de développement destructeur, ce sont aujourd’hui les plus démunis qui paient l’addition sanitaire la plus lourde. Nous voulons donc que, par notre voix, le peuple entre plus massivement à l’Assemblée nationale, pour que ces urgences humaines et écologiques soient enfin entendues.

A votre disposition pour de prochains échanges,
cordialement,


Vincent MAURIN
Candidate du PCF pour la 1ére circonscription
Lucie BELRAIN
Candidate suppléante.

Soirée voeux 15 janvier

2016…?

Et si 2016 était l’année de l’espoir d’un monde de paix, de justice et de liberté..?

L’année des solidarités et du vivre ensemble plus forts que les peurs ?

L’année du bonheur comme objet de luttes retrouvé ?

L’année lucide pour développer une riposte de gauche aux renoncements du pouvoir, aux appétits de droite et au danger d’extrême-droite ?

 

Partageons un moment de fraternité VENDREDI 15 JANVIER à 18H salle Pierre Tachou de Bacalan * à l’occasion de la traditionnelle soirée de Voeux que j’ai l’honneur d’animer depuis 15 ans.

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grève 1936 chantiers navals de Bordeaux

 

* les voeux seront suivis d’un repas organisé par la section PCF de Bordeaux. Réservation/renseignements à sectionbordeaux@gmail.com

Plus que jamais, l’Humain d’abord !

Nous traversons une épreuve terrible  qui mérite que la raison ne cède en rien à la passion. Il y a besoin de répondre au besoin de sécurité de notre peuple par des mesures qui s’attaquent aux raisons de fond du terrorisme. « Avoir le courage de chercher la vérité et de la dire », écrivait Jaurès. Quel bilan des interventions françaises et américaines depuis 15 ans en Afghanistan, Irak, Syrie, Lybie, Mali ? Jusqu’à quand faire la cour aux pétro-monarchies du Golfe et à la Turquie, pratiquant le double jeu  ? Comment aider les peuples à construire leurs démocraties ? Pourquoi continuer à rester sourds aux aspirations des peuples kurdes et palestiniens ? Quels moyens mettre en jeu pour l’aide au développement ? Quelle place de l’ONU ?

La surenchère pour une politique extérieure de guerre et pour une politique intérieure sécuritaire, n’alimente que les idées xénophobes et liberticides. Un des buts du terrorisme est d’ébranler les fondements de notre démocratie, du droit qui la protège. Restons unis autour de nos valeurs. Plus que jamais, l’Humain d’abord !

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Grand Stade de Bordeaux: l’enjeu populaire

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Le Parc Lescure a vécu un grand moment d’émotion le 9 mai, lors du dernier match des Girondins sur la pelouse du stade Chaban Delmas. L’hommage des supporters et des joueurs de différentes générations était à la mesure de l’histoire d’un stade, d’un club, de son rayonnement dans la ville, de l’identification d’une population à son équipe. « Populaire » : c’est le qualificatif qui résume bien ce moment de communion.
C’est la magie du sport diront les prétentieux. C’est le triste sort réservé à un peuple qui n’a plus que le ballon rond comme repère collectif diront les révolutionnaires de salon. Mais n’y a-t-il pas là, plutôt l’expression, à la fois simple et complexe, d’un besoin de partage ? Comme l’écrit J.Michel Mestres dans la revue Urbanisme *: « Car, malgré leurs dérives, les stades demeurent des lieux d’attraction, de partage social et de vivre-ensemble. Quelque chose résiste, qui rappelle qu’il est sans doute temps de penser leur nouvelle urbanité. »
C’est à l’aune de cette nouvelle urbanité, qu’il me semble important d’appréhender l’ouverture du Grand Stade de Bordeaux.
Sans revenir sur les débats de fond tranchés par la vie (Pour ou Contre un grand stade ? 100% public ou 100% privé.. ?), les questionnements portés par les élus communistes à Bordeaux comme à la CUB, restent d’actualité.
Notamment ceux liés au financement. Rappelons que le groupe PCF fut le premier à dénoncer le recours au montage en Partenariat-Public-Privé. Les premiers à contester la mainmise des géants du BTP sur les équipements à vocation publique. PPP mis en cause, entre autres, par un rapport sénatorial : « Le PPP, en étalant la charge de la collectivité (loyer) sur une période plus longue, présente un risque réel de surdimensionnement du projet […]. Le PPP est donc à manier avec une précaution toute particulière, tant la différence peut se révéler grande entre les flux financiers envisagés au moment de l’adoption du projet et la réalité, notamment en cas de mauvaise fortune sportive *». Ainsi, le coût du Stade prévu pour 183 millions d’euros (dont 75 versés par l’Etat, Ville, Région et Métropole), pourrait atteindre d’ici 30 ans, plus de 300 millions d’euros ! Nous posons donc la question de la renégociation, voire de l’annulation du contrat de partenariat avec SBA (Stade Bordeaux Atlantique, filiale de Vinci-Fayat) !
Nous disions aussi notre refus de nous résigner à contempler le règne définitif de la marchandisation du sport, du foot-business. Nous gardions l’espoir que l’intérêt général impliquerait la maîtrise publique de l’infrastructure, dans ses choix de gestion sportifs, culturels et économiques. Quelle place au rugby, au foot féminin, au sport amateur, aux initiatives populaires ?
D’ores et déjà, le gestionnaire met l’accent sur la location du stade aux entreprises, et on observe une tendance à la gentrification des tribunes: sur les 42000 places, 4000 sont privatisées en loges, les abonnements subissent une augmentation de 30 à 100 euros selon la catégorie. Même si la réponse est que Bordeaux reste dans la moyenne nationale en terme de prix des places, restons vigilants ! D’autant que, pour l’instant, les recherches de naming (vente du nom du stade à une société pour 3 millions d’euros annuels) sont infructueuses. Aléa financier qui renforce notre proposition de baptiser ce grand Stade du nom de Nelson Mandela ! Ce qui positionnerait notre stade non pas comme un outil de « concurrence entre métropoles européennes *» (dixit Alain Juppé), mais bien comme l’affirmation de valeurs humanistes, pacifistes, solidaires, telles que le sport les véhiculent de par le monde.
* Urbanisme n°393 été 2014

Nous sommes CHARLIE !

Je serai à la manifestation de 14h30 à Bordeaux.

Je défilerai pour l’hommage aux victimes.

Je défilerai animé par cette idée constitutive de la Révolution française et de la République que le Peuple doit se rassembler pour défendre ses valeurs et ses droits.

Je défilerai pour la liberté d’expression, l’anticonformisme, l’insoumission, la rebellion contre l’obscurantisme bien sûr, mais aussi contre les idées reçues,  la pensée unique, la résignation, le fatalisme, le consensus mou…

Je défilerai pour les valeurs défendues par les crayons de Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, Cabu : la tolérance, l’antiracisme, la paix, la solidarité… l’Humain d’abord !

Je défilerai pour exiger que l’émotion internationale d’un jour n’exonère aucun des dirigeants du monde de ses responsabilités dans l’ancrage du fanatisme, du terrorisme, du fascisme dans plusieurs régions de la planète.

Je défilerai pour demander que la République renforce son engagement pour l’Education et la Culture, piliers du vivre ensemble et de la Citoyenneté.

Je défilerai pour que ce défilé en appelle d’autres…. pas que pour dire merde aux cons, aux fachos, aux patrons, et aux religions, comme Charlie l’exprimait, mais pour que le peuple recouvre l’espoir qu’un autre monde est possible… et qu’il est temps, grand temps, d’y rallumer les étoiles !

 

Dernier dessin de Charb pour l'Humanité-Hebdo paru jeudi...
Dernier dessin de Charb pour l’Humanité-Hebdo paru jeudi…

11 novembre… commémorer… pour la paix !

PELAT Marie Etienne, sergent, chasseur alpin, mort à Bray sur Somme,

En ce 11 novembre de célébration du centenaire de la grande guerre, en famille, j’ai ressorti les photos et documents de mon arrière gd-père maternel, Joseph  Augustin FRANC, mort au front en avril 1917, laissant ma grand-mère pupille de la nation. De mon Gd-père paternel Emile Amédée MAURIN, blessé d’un éclat d’obus dans la tête en août 17 près de Verdun (voir photos ci-dessous). Emouvant de feuilleter les 30 pages de son livret militaire. De mon grand oncle maternel Marie Etienne PELAT, mort en 1916 à Bray sur Somme.

J’ai prêté à mon fils « C’était la guerre des tranchées » de TARDI, parlé des monuments aux morts, notamment de ceux qui furent bâtis dans l’esprit pacifiste du « plus jamais ça », comme celui d’Arcachon orné de l’inscription « Pour le droit, pour la Paix » ou encore  de Tarnos dans les Landes, où le maire fut destitué par le Préfet pour avoir refusé d’en effacer l’inscription « L’Humanité n’a qu’un chemin, la paix. » (*)

J’ai évoqué les films cultes comme « La grande illusion » de Renoir en 1937 (interdit en France en 40 et considéré par le nazi Goebels « ennemi cinématographique n°1 ». Voir  La grande illusion, site du centenaire.  

Ou encore les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick en 1957, interdit en France pendant 18 ans. Voir l’extrait:  » l’assaut « 

J’ai feuilleté l’excellent dossier :  14/18 revue du projet pcf nov 2014  où l’on place cette guerre mondiale dans son contexte de « lutte des classes » et d’impérialisme. Où l’on développe l’idée qu’elle est à l’origine de la naissance du communisme, notamment dans sa forme organisée au XXème siècle (Révolution russe de 17, création de Partis communistes, Internationales…)

J’ai relu des extraits du roman « Le Feu » d’Henri Barbusse :

« On se demandera, dit l’un: « Après tout, pourquoi faire la guerre? » Pourquoi, on n’en sait rien ; mais pour qui, on peut le dire. On sera bien forcé de voir que si chaque nation apporte à l’idole de la guerre la chair fraîche de quinze cents jeunes gens à déchirer chaque jour, c’est pour le plaisir de quelques meneurs qu’on pourrait compter ; que les peuples entiers vont à la boucherie, rangés en troupeaux d’armées, pour qu’une caste galonnée d’or écrive ses noms de princes dans l’histoire ; pour que des gens dorés aussi, qui font partie de la même gradaille, brassent plus d’affaires – pour des questions de personnes et des questions de boutiques. Et on verra, dès qu’on ouvrira les yeux, que les séparations qui sont entre les hommes ne sont pas celles qu’on croit, et que celles qu’on croit ne sont pas. »

Une journée souvenir qui me conforte dans l’idée que la mobilisation pour la paix doit rester une préoccupation majeure des peuples du monde.

(*) lu dans Sud Ouest Mag 8 nov, article de Carine Arribeux
Joseph FRANC, mort au combat en 1917.
Joseph FRANC, mort au combat, le 19 avril 1917 à Moronvilliers, au mont Téton (voir le détail de la bataille  histoire du 11éme régiment d’infanterie  17/19 avril Moronvilliers).

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Emile MAURIN, facteur en Lozère, blessé à Verdun.
Emile MAURIN, facteur en Lozère, blessé à Verdun.
Emile MAURIN, 20 ans, dernier rang en haut.
Emile MAURIN, 20 ans, dernier rang en haut.

 

 

Descriptif de la blessure d'Emile MAURIN. EO signifie "éclat d'obus".
Descriptif de la blessure d’Emile MAURIN.
EO signifie « éclat d’obus ».
Emile MAURIN: Médaille militaire sous De Gaulle et Légion d'Honneur sous Pompidou.
Emile MAURIN: Médaille militaire et croix de guerre en 1964 puis Légion d’Honneur en 1966.

 

 

Faire tomber le mur de l’argent-roi !

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La conférence nationale du PCF ne passe pas inaperçue. Une fois n’est pas coutume, nos grands media locaux donnent la parole à ses dirigeants: Pierre Laurent PCF et Sébastien Laborde PCF 33 .

Le message est clair: pas question de se résigner à l’échec de la gauche, au retour de la droite et à l’ancrage de l’extrême-droite dans le pays.

La colère du peuple qui souffre doit rencontrer la force d’une perspective de changement en faveur du progrès social.

Le monde du travail, de la création,  trahis par  une politique gouvernementale zélée et docile face aux oukases du MEDEF, doit reprendre confiance en sa capacité à lutter et rassembler.

Le peuple de gauche, déboussolé, anesthésié par le « on n’y peut rien » et le  « tous pourris », doit saisir l’espoir de construire une gauche de combat et de progrès, avec le PCF, le Front de gauche, les écologistes et socialistes ne se reconnaissant pas dans le renoncement du PS, les syndicalistes et militants associatifs.

Quand le carcan du capitalisme vise à briser toute idée neuve en faveur de l’émancipation humaine, faire tomber le mur de l’argent-roi est sûrement le défi de ce début de XXIème siècle.

Et si on s’y employait, tous ensemble ?