Un Juppéiste à Matignon

En nommant Edouard Philippe, Premier Ministre de son gouvernement, Emmanuel Macron ne laisse aucun doute quant à la ligne politique qu’il conduira. Nous le dénoncions dans la campagne électorale, au moment où certaines brebis égarée du PS, convertis en VRP zélés, tentaient de faire douter le peuple de gauche, le « ni droite, ni gauche » sonnait bien déjà comme « ni gauche, ni gauche ».

Rocardien, puis collaborateur de Juppé, le parcours d’Edouard Philippe est sans équivoque à droite : parlementaire peu besogneux, il s’est opposé aux lois sur l’égalité hommes-femmes, au tiers payant, à la transparence de la vie politique… En 2014, il se fait rappeler à l’ordre par la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Enarque ayant bossé pour Areva, il fait partie de ceux qui, comme Macron, se mobilisent pour réhabiliter l’économie de marché et un capitalisme toujours plus remis en question. Nul doute qu’il jouera un rôle important dans la bataille idéologique entre les tenants du réformisme ultralibéral porté par les Juppé, Bayrou et Hollandiens… et les militants pour une société de partage, plaçant l’Humain d’abord.

Si le coup de poker menteur de Macron vise à déstabiliser les Républicains avant les législatives et tenter d’en faire effacer dans certaines circonscriptions, notre peuple n’est pas dupe. Il sait la fragilité de ce pouvoir n’ayant pas requis l’assentiment des urnes. Il sait que que cette manœuvre de réunification libérale d’un nouveau genre ne repose que sur l’objectif de brouiller les repères pour la quête d’une majorité absolue à l’Assemblée.

Nous savons à quoi nous en tenir. Le progrès ne peut venir de ces petits arrangements entre amis, agenouillés au pied du monarque, sous les regards bienveillants du patronat, pressé de voir le code du travail haché-menu cet été par ordonnances. Le progrès ne peut venir que de la mobilisation dès le 11 juin dans les urnes, autour de nos candidates et candidats. Si les appels à l’unité du PCF sont restés sans succès dans la plupart des départements et circonscriptions, nous regarderons avec attention le résultat de la dynamique, ici ou là, quand insoumis, communistes, Ensemble, écologistes, hamonistes se sont unis.

En Gironde, les appels à l’unité de Sébastien Laborde, pour les communistes girondins, s’ils n’ont pas été entendus par les dirigeants locaux du Parti de gauche, ont ébranlé des militants de groupes d’appui dans les secteurs, ont montré la sincérité du combat des communistes pour prolonger la dynamique Mélenchon de la présidentielle. Le peuple de gauche, au moment crucial d’un aiguisement de la lutte des classes, a besoin d’une influence reconnue du PCF, parti dont l’histoire est liée à celle des combats émancipateurs pour le progrès social, les libertés, la paix dans le monde. Ses candidates et candidats seront autour de Pierre Laurent, en meeting, dimanche à Courréjean.

Mélenchon en tête dans 1/3 des bureaux de vote bordelais !

Le résultat de J.Luc Mélenchon est le seul événement de ce 1er tour d’élection présidentielle.
Prenons bien la mesure du chemin parcouru et de la puissance de la mobilisation populaire ces deux derniers mois autour de son projet et de son nom.
Oui, il a élevé le débat. Oui, il a bousculé l’ordre établi du consensus libéral épargnant la dictature des marchés. Oui, il a fait vibrer des foules autour de valeurs que l’on craignait dépassées. Oui, il a porté le fer à un niveau tel de la lutte des classes, que le curseur du champ des possibles avançait chaque jour.
« Seul contre tous » fut la fierté d’un combat inégal, tant les déchaînements anti Mélenchon, de droite comme du PS, frisaient la caricature, mais le « Seul contre tous » fut aussi sa limite, et au final, le ferment d’une non qualification pour le 2nd tour. L’espace n’existait-il pas pour parler mieux et s’unir, entre « les gens » et forces de gauche et écologistes ?
On aura évidemment des tas de regrets après analyses et recul du temps.
Mais aujourd’hui , je tire mon chapeau à l’homme qui a montré que notre peuple n’était pas à genou !
Communiste, je suis fier d’avoir apporté ma contribution dans cette mobilisation.
Bordelais, je suis heureux que mon candidat arrive en deuxième position avec 23,4%. Et même en tête dans 1/3 des bureaux de vote de la ville, en tête dans le canton 5 avec 32,33%. Avec des scores énormes, de +10 à +20% sur 2012, notamment dans les quartiers populaires – 45% aux Menuts, 42 à Meunier, 34 à Buisson, 33 à Bert et Francin, 33 à Bacalan, 32 aux Aubiers, 30 à Schweitzer… Et petit clin d’œil à Hôtel de Ville où Mélenchon est 2ème, à 24%, doublant son score sur 2012… et de 13 voix devant le candidat soutenu par Juppé !
Après avoir éliminé Le Pen le 7 mai, il s’agira de rassembler les électrices et électeurs de gauche pour préparer le 3ème tour: l’élection des députés à l’Assemblée Nationale. Renforcer l’espoir à gauche, gagner des représentants qui batailleront pour des lois de justice sociale, œuvreront pour la Paix et une Europe de progrès, relaieront les luttes sociales anti austérité et « ubérisation » de la société.
Les communistes seront là.
J’en serai.

Dimanche d’espoir…

Ayant voté pour la première fois en 1981, je fais partie d’une génération qui a connu l’espoir du changement.

La droite, de Giscard et Barre, soutenu par le patronat de Gattaz (Yvon, le père de Pierre), balayée… pour la première fois depuis le Front populaire. Mitterrand Président et l’entrée de quatre ministres communistes au gouvernement.

Le programme commun de gouvernement de l’époque présentait les prémisses d’une rupture avec le capitalisme, notamment par des privatisations de grands groupes. Et, rappelez-vous, la 5ème semaine de congés payés, les 39h, les lois Auroux, l’abolition de la peine de mort…

Aujourd’hui,  l’enjeu émancipateur du vote Mélenchon est bien une réalité. Et l’espoir est là :

  • passer d’un vieux monde de règne des puissants de la finance à un monde nouveau, de paix, de justice et de fraternité où les peuples reprennent le pouvoir et sauvent la planète.
Ces mois de campagne montrent qu’il se passe quelque chose dans le pays. Une mobilisation est née, de tous milieux, de tous âges… et le niveau d’exigences citoyennes pour les droits sociaux, la 6ème République, une nouvelle Europe, la Paix, la transition énergétique… a désormais une portée universelle, en témoigne son intérêt suscité dans de nombreux pays !

Le 1er tour de l’élection présidentielle est donc l’occasion de transformer une curiosité, une écoute, un regard bienveillant, une sympathie, un clic « j’aime »… en un choix assumé… par le bulletin de vote Mélenchon !

Fillon et Le Pen, en grande difficulté de mobilisation populaire, tentent de réveiller les abstentionnistes de droite en surfant sur la lutte contre le terrorisme, après l’horrible assassinat du policier… Ils parient sur la peur et la division pour mieux cacher leurs échecs, leurs projets rétrogrades et leurs « affaires en cours ». Il faut leur barrer la route du second tour !

La puissance du vote Mélenchon pèsera ensuite pour construire une majorité parlementaire votant les lois utiles à nos vies !

A dimanche.

Hommage aux fusillés de Souge

imageCe dimanche 25 octobre à Martignas, à l’initiative de l’association des familles des fusillés de Souge, une commémoration rassemblera les autorités civiles et militaires, aux côtés des associations, syndicats, partis qui œuvrent à la diffusion de la mémoire.

Samedi dernier, c’était au monument de la SNCASO, sur le site de l’ex-Sogerma de Merignac, qu’était rendu hommage à 78 martyrs de l’aéronautique bordelaise (SNCASO et AIA).

Catherine Bouchard-Portalier, au nom de l’association de mémoire, a livré la belle et triste histoire d’une des victimes, du nom de Pierre, de Bacalan . La voici:

 » Devoir de mémoire…

Ne serait-ce pas rendre inoubliable cette blessure de l’humanité, la rendre présente en chacun comme un souvenir réellement ressenti ?
En cet instant prenons une grande liberté de mémoire, à savoir nous faire les témoins
par l’imagination de la jeune et courte existence d’adulte d’un
de ces garçons, arrêtés comme otages ou pris pour résistance active.

Appelons le Pierre pour ne pas avoir à en distinguer un en particulier.
Il sera emblématique de tous les autres.
En effet beaucoup n’ont pas de plaques dans les rues de l’agglomération
un peu en somme nos martyrs presque inconnus.
Salarié de l’usine de Bacalan, communiste mais d’autres étaient gaullistes ou socialistes, Pierre a 33 ans lors de son exécution le 21 septembre 42.

Que fait-il ce jeune homme durant la décade qui s’achève par la déclaration de guerre?

Comment est l’air du temps ?

De l’époque du Front Populaire de 36 on aime à présenter des films d’actualité montrant les Français batifolant sur leurs plages grâce aux premiers congés payés. Il ne faut pas s’y tromper, si la France n’est pas morose comme aujourd’hui, elle n’est pas du tout sereine, c’est une France balayée de crises successives, agitée de mouvements violents
et antagonistes, l’effondrement boursier américain est responsable de la situation de milliers de chômeurs et les réorganisations sont difficiles à mettre en place, par ailleurs Hitler poursuit son ascension et Franco attaque la république espagnole.

Pierre donc, travaille à l’usine aéronautique de Bacalan. Il habite avec ses parents qui sont eux-mêmes ouvriers ou artisans. A l’instar de ses parents ou peut-être pas, il a choisi la proposition d’engagement comme une proposition de désir et d’espoir. Il a à l’atelier beaucoup de compagnons qui partagent ses idéaux, et il fait souvent la grève pour faire aboutir les revendications d’avant et après 36. Imaginons qu’il est plutôt fier de travailler dans un secteur d’industrie moderne. Après tout l’époque glorieuse de l’Aéropostale sur l’Atlantique Sud n’est pas bien éloignée.

Si dès 34 la France perd son avance en matière aéronautique, la production mal adaptée à de nouveaux besoins s’effectue toutefois à un rythme soutenu. S’il travaille dur et assiste à de nombreuses réunions, le jeune homme a probablement quelques loisirs, peut-être lui arrive t’il de se baigner dans le bassin d’alimentation de Bacalan?, peut-être danse-il la java musette au bal de quartier ?
Peut-être a t’il fréquenté jusqu’en 1936 les arènes du Bouscat?
Peut-être aussi étudie-t’il le soir pour progresser dans un secteur plein d’avenir ?

Les événements s’accélèrent soudain, la guerre est déclarée et les Allemands rentrés dans Bordeaux s’emparent des usines dès le mois d’août 40
et entendent faire travailler le personnel à leurs avions Focke Wulf.

Les actions de résistance s’organisent progressivement, on freine la cadence, on distribue des tracts, des journaux, on collecte des armes, on recrute pour élargir le cercle des combattants pour lutter contre l’envahisseur nazi.

Mais il faut compter avec Le commissaire Poinsot
dont l’acharnement à traquer la résistance s’exerce jusqu’à l’obsession.
Qui aura vu les objets de répression au Musée Jean Moulin (car ils sont désignés ainsi) aura compris que l’occupation allemande rime avec la terreur,
la longue liste des relevés d’interrogatoire et des avis d’exécution est édifiante.

148 communistes sont arrêtés dès novembre 40, des gaullistes de l’Aia également et en juillet/août 42 Poinsot remonte une filière et démantèle tout le groupe des usines de l’aéro parti prenante des FTP Girondins.

Pierre était l’un deux.

On peut être tenté de penser :

Mais que faisait-il donc dans cette galère?
Ne pouvait-il courber le dos et attendre que cela passât?

Non il ne le pouvait pas, il savait pourtant que le danger était énorme, les 1ères arrestations dont il avait été témoin en 40 et 41 avaient conduit plusieurs de ses collègues à la fusillade sur le camp de Souge.
Notre jeune homme croyait possible qu’un peuple refuse son destin et il continue à être actif dans le réseau avant d’être à son tour arrêté en 42 et fusillé le 21 septembre de la même année avec 69 autres otages.
Enfin alors que la débâcle est effective en août 1944, d’autres salariés de la SNCASO sont fusillés à St Astier, d’autres encore déportés.

Deux heures avant d’être fusillé, il sera permis à Pierre d’adresser une lettre à sa famille. Il écrira un ultime message d’amour
et réaffirmera son engagement. »

 

Chantal Bouchard Portalier

Merci !… Continuons ensemble !

DECLARATION Front de Gauche canton BX4
Nous remercions les 1022 électeurs* qui ont porté leurs suffrages sur les candidatures du Front de Gauche dans le canton de Bordeaux 4,  le 22 mars.
Malgré un matraquage médiatique inédit, ils ont résisté au piège de l’abstention, des appétits politiciens de la droite, du vote utile PS grâce à une promotion éhontée du FN.
Avec nous, ils ont su exprimer à la fois leur colère, leurs convictions de gauche et l’espoir de changement.
Ils ont validé les choix du Front de gauche contre la politique d’austérité menée par le gouvernement. Ils ont exprimé leur attachement au département contre une réforme territoriale visant à créer de la concurrence et accentuer les inégalités.
Ils ont manifesté leur détermination à préserver et développer les services publics.
Ils ont affirmé leur exigence de clarté et de combativité à gauche, face aux marchés financiers, à la droite et au FN. Ils ont voulu porter des idées, des femmes, des hommes qui placent le progrès social comme moteur de l’émancipation humaine.
Nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre de prolonger ce vote du 22 mars par de nouvelles mobilisations politiques et citoyennes. Nous nous y engageons.
Les candidats et militants du Front de gauche seront au coeur des luttes à venir pour l’emploi, l’école publique, l’accès aux soins, le logement social, la culture et les libertés.
C’est dans cette dynamique que nous appelons à faire barrage à la droite dimanche 29 mars.

 

* 8,49%

Quatre candidat(e)s de l’espoir à gauche sur Bordeaux 4

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

 

Reconstruire l’espoir,
combattre les politiques d’austérité

Le 25 janvier dernier en Grèce, les électeurs ont désavoué la politique d’austérité du gouvernement d’Athènes. Cette élection a mis fin à plusieurs années de baisse des salaires et de coupes des dépenses publiques qui ont ravagé l’économie du pays et créé une catastrophe humanitaire. En France aussi, finissons-en avec cette politique qui s’attaque au « coût du travail » mais défend les profits !

Nous, candidates et candidats du Front de Gauche, nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous souffrons des politiques actuelles qui nous mènent dans le mur. Nous pensons qu’il faut rapidement changer de cap pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre département.

Nous refusons que la crise financière soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licenciements et de précarisation, une autre fois avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs.

Après les terribles attentats de janvier, le peuple français s’est mobilisé pour dire non à la haine, non au racisme : le besoin de vivre ensemble doit être plus fort ! C’est aussi pour cela que nous défendons l’égalité des territoires et des quartiers, que nous voulons en finir avec le chômage de masse, partager les richesses de ce pays, mener une politique internationale de solidarité avec les peuples.

Ces élections départementales doivent être un prolongement de nos combats quotidiens et de nos aspirations à vivre mieux : pour défendre un haut niveau de service postal, pour le développement des Réseaux de Réussite Scolaire Blanqui, Vaillant et Grand Parc, pour une meilleure politique des déplacements urbains et départementaux (TER), pour l’accès au logement pour tous, pour de nouvelles activités économiques portuaires.

Pour nous, le département est un outil de solidarité des territoires. La réforme actuelle met en péril son rôle pour le développement des services publics de proximité, et leur lien avec les communes et le tissu associatif.

Ne nous résignons pas ! Nous sommes la gauche fidèle à ses engagements, celle qui ne renonce pas !

Ensemble, nous devons construire un nouvel espoir à gauche, pour imposer une autre politique et faire reculer l’extrême-droite !

Militants politiques, syndicaux et associatifs de ce vaste nouveau canton de Bordeaux Nord, nous prenons l’engagement d’être à vos côtés dans chaque mouvement citoyen visant à mieux vivre et travailler dans nos quartiers du Lac, Grand Parc, Mandron, Chartrons, Dupaty, St Louis et Bacalan !

 

evelyne 1

« J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »

Evelyne Cervantes, employée, syndicaliste, Bassins à Flot

 

DSC04626

« Les trois collèges publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Education Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous  ! »

 Vincent Maurin, Directeur d’école, Bacalan

DSC04639

«  L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Plus d’emplois, mieux rémunérés devient une exigence ! »  

Marie-Laure Cardinal, aide-soignante, Grand Parc

DSC04637

« Français d’origine Kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »

Rasit Salman, maçon, Les Aubiers

article journal sudouest du 10 février
article journal sudouest du 10 février

interview journal TV7 du 9 fevrier: compteur à 5,03

bassins groupe 4bassins groupe 2

Nous sommes CHARLIE !

Je serai à la manifestation de 14h30 à Bordeaux.

Je défilerai pour l’hommage aux victimes.

Je défilerai animé par cette idée constitutive de la Révolution française et de la République que le Peuple doit se rassembler pour défendre ses valeurs et ses droits.

Je défilerai pour la liberté d’expression, l’anticonformisme, l’insoumission, la rebellion contre l’obscurantisme bien sûr, mais aussi contre les idées reçues,  la pensée unique, la résignation, le fatalisme, le consensus mou…

Je défilerai pour les valeurs défendues par les crayons de Charb, Wolinski, Tignous, Honoré, Cabu : la tolérance, l’antiracisme, la paix, la solidarité… l’Humain d’abord !

Je défilerai pour exiger que l’émotion internationale d’un jour n’exonère aucun des dirigeants du monde de ses responsabilités dans l’ancrage du fanatisme, du terrorisme, du fascisme dans plusieurs régions de la planète.

Je défilerai pour demander que la République renforce son engagement pour l’Education et la Culture, piliers du vivre ensemble et de la Citoyenneté.

Je défilerai pour que ce défilé en appelle d’autres…. pas que pour dire merde aux cons, aux fachos, aux patrons, et aux religions, comme Charlie l’exprimait, mais pour que le peuple recouvre l’espoir qu’un autre monde est possible… et qu’il est temps, grand temps, d’y rallumer les étoiles !

 

Dernier dessin de Charb pour l'Humanité-Hebdo paru jeudi...
Dernier dessin de Charb pour l’Humanité-Hebdo paru jeudi…

2015… l’espoir en tête !

2015… l’espoir en tête !lili 2015

Et si l’année  commençait par un moment de lucidité ?

Exit les poncifs convoqués chaque année sur fond de compassion pour plus malheureux que nous. Exit l’émotion tirée par d’abominables faits divers dont l’actualité regorge (1). Exit la culpabilisation du bon peuple râleur ignorant sa chance dans ce monde de brutes. Exit donc, une langue de bois cultivée par les experts en communication et relayée par de dociles ou zélés medias, visant à transformer les Indignés en Résignés. Enfin place au droit au bonheur comme but et moyen de l’émancipation humaine !

Et si l’année 2015 permettait aux peuples de peser pour modifier l’ordre établi ?

Cet ordre capitaliste dont beaucoup reconnaissent qu’il rend les pauvres plus pauvres et les riches plus riches (2). Qu’il maintient des pays dans l’obscurantisme et le fanatisme. Qu’il ravage la planète. Qu’il attise les haines racistes et menace la Paix mondiale.

Et si l’année 2015 faisait résonner ces souffles d’espérance qu’un autre monde est possible ?

Comme le montrent les pays d’Amérique latine qui osent nationaliser, redistribuer, démocratiser, en bravant les multinationales et l’oncle Sam. Comme le montre le peuple grec qui s’apprête le 25 janvier à porter au gouvernement Syriza (3), cette formation politique comparable au Front de gauche, combattant les plans d’austérité, défiant la commission européenne et les chantres de la finance. Comme le montrent ces formidables mobilisations anti-austérité en Espagne avec Podemos, en Irlande, en Belgique contre l’allongement des annuités de travail, en Angleterre pour les salaires et le renforcement des services publics, en Italie contre le budget d’austérité et la réforme du marché du travail. Comme le montre le peuple palestinien, digne dans sa souffrance, mais déterminé à gagner l’ONU à sa cause.

Et si 2015 offrait au peuple français l’occasion de dire haut et fort au gouvernement: « la gauche, c’est pas ça » ?

Quand on est de gauche, on combat la finance. On augmente les salaires. On crée des postes dans les services publics. On dit merci aux retraités de 60 ans et on embauche les jeunes. On ne supprime pas les réseaux de réussite scolaire et on remet à plat la réforme des rythmes. On nationalise les autoroutes. On n’augmente pas les tarifs mais les impôts des plus riches. On cesse de saigner les budgets des collectivités. On réoriente l’Europe en renégociant les traités. On ne peut être la courroie de transmission d’un MEDEF en guerre contre le code du travail. On écoute le peuple qui souffre et ne vote plus !

Et si 2015 faisait entrer nos colères et nos espoirs dans les urnes des élections départementales ?

Pour que celles-ci ne soient pas les dernières… sacrifiées sur l’autel des métropoles et des régions d’Europe. Pour dire non à une réforme territoriale qui installera la concurrence des territoires au moment où il faut plus de solidarité. Pour se doter d’élu(e)s communistes et Front de gauche capables de porter les luttes dans l’Assemblée départementale. Pour empêcher la droite et l’extrême droite de surfer sur le mécontentement et de surenchérir sur les tours de vis contre les acquis sociaux. On y débattra des questions de proximité qui dessinent nos quartiers de Bordeaux Nord (Le Lac, Gd Parc, Jardin Public, Chartrons, Dupaty, Bacalan, Bassins à flot).

Et si 2015 …était finalement une bonne année ?

J’ai le plaisir de vous inviter à la soirée VOEUX organisée par les communistes de Bacalan: mercredi 14 janvier à 18h salle Pierre-Tachou, tram Brandenburg.

Dans le cadre de la campagne « Bordeaux ville chère », j’y prendrai la parole, aux côtés de Corine Régnier et Olivier Escots, militants du quartier.

VM

(1) les voeux de Juppé et Hollande avaient ce goût amer.

(2) avez-vous lu ou offert à vos enfants ou petits enfants ce manuel de pensée critique écrit par Pinçon-Charlot, Pinçon et Lécroart ?

(3)  voeux d’Alexis Tsipras

Conseil de quartier: ce soir au palais des Congrès… demain au Grand Stade ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’association « Vie et Travail à Bacalan » ne participera pas au Conseil de quartier Bordeaux Maritime convoqué ce jour au Palais des Congrès.

Cette décision du Conseil d’administration repose sur trois principes:

1/ Nous persistons à défendre l’idée de quartier.

BxMaritime englobe 5 quartiers: Bacalan, Aubiers, Ginko, Bassins à flot, Dupaty.

Une grand-messe municipale, deux fois par an, ne constitue qu’une parodie de démocratie participative. La longueur du power-point et le grand nombre d’intervenants ne permettent pas un véritable échange citoyen. Les espaces de vie de Bx Maritime sont si différents et si vastes qu’il est illusoire de prétendre y traiter la proximité.

A terme, ce sont plus de 30000 habitants qui habiteront Bx Maritime… pourrions-nous imaginer Bègles ou Villenave avec un seul Conseil de quartier ? Le Maire réunira-t-il le prochain Conseil de BxMaritime au Grand stade ?

Notre association revendique le découpage en trois entités au moins :

– Bacalan / Bassins à flots

– Le Lac

– Dupaty/Chartrons

 

2/ Nous n’adhérons pas au principe d’une commission permanente où la cooptation avant « intronisation » (sic) par le Maire, a plus de poids, de fait, que le tirage au sort de 50% des autres membres. Nous en contestons la gouvernance corsetée et l’absence de moyens.

 

3/ Cette réunion du Conseil de Bx Maritime fait suite à un travail en ateliers ouvert à certains habitants cet apmidi. Là encore, perversion de l’attention. Car qui, à part les personnels municipaux et CUB missionnés, les membres des cabinets, les chefs d’entreprises, peuvent se libérer un vendredi ? Sauf à penser que les forces vives d’un quartier ne reposeraient que sur les retraités, par définition, plus disponibles, et souvent compétents, pourquoi n’avoir pas choisi un samedi ?

 

Par les temps qui courent -crise de la politique, réforme territoriale, perte de confiance- le Maire serait mieux inspiré de revenir sur le terrain, hors micros et caméras, prendre le pouls des quartiers de sa ville.

A Bacalan, il y entendrait l’empressement des habitants et entrepreneurs à voir renaître la réparation navale aux BAF. La colère des salariés subissant la desserte tram du quartier à temps partiel. L’étonnement des sportifs face au blocage du projet de gymnase sur Charles Martin. L’insatisfaction des familles dans la déclinaison bordelaise des rythmes scolaires. La surprise des nouveaux habitants voyant leurs enfants dirigés vers des écoles hors de leur secteur… Et, puisque le thème de la sécurité, à l’ordre du jour de ce soir, sert souvent de défouloir au Maire quand il veut écourter (voire éviter) les sujets municipaux qui fâchent, il entendrait le besoin de voir le quartier doté d’un véritable îlotage policier.

 

Vincent MAURIN

vice pdt

Castéja s’ouvre au logement social… enfin… mais qu’en partie !

Le site de Casteja a enfin un opérateur. L’ancien commissariat de Police sera aménagé par Gironde Habitat qui construira, révèle la presse, « 180 logements dont 45 % en logements locatifs sociaux, 20 % en accession sociale à la propriété et 35 % en logement libre, ainsi que l’aménagement d’un foyer pour jeunes travailleursd’environ 45 places et une école maternelle ». Continuer la lecture de « Castéja s’ouvre au logement social… enfin… mais qu’en partie ! »