12000 à Bordeaux contre les ordonnances Macron

12,15,16,17,21… septembre en résonances !

La mobilisation syndicale du 12 septembre était attendue au tournant. Gouvernement et patronat avaient tout fait pour dissuader les salariés de contester le passage en force des ordonnances Macron en cette rentrée. Martèlement indécent qu’il n’y aurait pas d’autre ligne de conduite que la feuille de route issue des élections du printemps. Provocations verbales du Président depuis l’étranger. Entretien à peine voilé d’une division syndicale peu propice à bousculer l’ordre établi. Spéculations sur l’absence d’alternatives marquée par une gauche éclatée… Grands medias relais d’un échec annoncé…
Et patatras, les manifestations du 12 septembre sont un coup de semonce plus que réussi ! Salariés du privé comme du public, précaires et sans-emplois, jeunes et retraités étaient bien présents à ce premier rendez-vous sous un ciel d’automne. La manifestation bordelaise du 12 n’avait donc rien à envier à celles contre la loi El Komhri. On y sentait de la colère bien sûr, de la détermination, mais aussi de l’espoir que ce jour en entraine d’autres, encore plus forts. Alors, bravo aux organisations syndicales, CGT en tête, pour avoir su déjouer les pièges et commencer à reconstruire l’unité (FO était bien représentée à Bordeaux). Les oiseaux de mauvais augure ont laissé des plumes. Tant mieux ! Car la modernité ne pourra, en aucune manière, incarner la casse d’un siècle d’acquis sociaux. Au contraire, être moderne c’est briser le carcan capitaliste qui broie l’humanité et détruit la planète. C’est donner plus de droits et de protections aux salariés pour un entreprenariat sain, efficace et porteur d’un modèle économique qui tire vers le haut l’Humain. C’est oser répartir les richesses et réduire le temps de travail pour créer les emplois, garantir la retraite à 60 ans et notre protection sociale, renforcer le service public pour la justice et l’égalité des territoires… Alors oui, ils avaient raison, les jeunes, de danser derrière les sonos de Solidaires et de la FSU, « un autre monde », « on lâche rien » ou encore « Ché Guevara », car ne plus croire au grand soir n’interdit pas d’aspirer à des lendemains qui chantent !
Les lendemains du 12 septembre se déclineront dès vendredi 15 avec l’ouverture de la fête de l’Humanité. Les débats et forum y seront l’occasion de rencontres entre représentants des forces de gauche, du mouvement social, des mouvements de jeunesse. Puis le 21 septembre sera une nouvelle journée d’action syndicale. Les communistes en seront, pour en découdre avec la politique de Macron et porter leurs propositions !
Unitaires, ouverts au rassemblement à gauche pour construire une alternative politique.

http://https://www.humanite.fr/videos/paris-mobilisation-massive-contre-les-ordonnances-641854

 

 

12000 à Bordeaux contre les ordonnances Macron

12,15,16,17,21… septembre en résonances !

La mobilisation syndicale du 12 septembre était attendue au tournant. Gouvernement et patronat avaient tout fait pour dissuader les salariés de contester le passage en force des ordonnances Macron en cette rentrée. Martèlement indécent qu’il n’y aurait pas d’autre ligne de conduite que la feuille de route issue des élections du printemps. Provocations verbales du Président depuis l’étranger. Entretien à peine voilé d’une division syndicale peu propice à bousculer l’ordre établi. Spéculations sur l’absence d’alternatives marquée par une gauche éclatée… Grands medias relais d’un échec annoncé…
Et patatras, les manifestations du 12 septembre sont un coup de semonce plus que réussi ! Salariés du privé comme du public, précaires et sans-emplois, jeunes et retraités étaient bien présents à ce premier rendez-vous sous un ciel d’automne. La manifestation bordelaise du 12 n’avait donc rien à envier à celles contre la loi El Komhri. On y sentait de la colère bien sûr, de la détermination, mais aussi de l’espoir que ce jour en entraine d’autres, encore plus forts. Alors, bravo aux organisations syndicales, CGT en tête, pour avoir su déjouer les pièges et commencer à reconstruire l’unité (FO était bien représentée à Bordeaux). Les oiseaux de mauvais augure ont laissé des plumes. Tant mieux ! Car la modernité ne pourra, en aucune manière, incarner la casse d’un siècle d’acquis sociaux. Au contraire, être moderne c’est briser le carcan capitaliste qui broie l’humanité et détruit la planète. C’est donner plus de droits et de protections aux salariés pour un entreprenariat sain, efficace et porteur d’un modèle économique qui tire vers le haut l’Humain. C’est oser répartir les richesses et réduire le temps de travail pour créer les emplois, garantir la retraite à 60 ans et notre protection sociale, renforcer le service public pour la justice et l’égalité des territoires… Alors oui, ils avaient raison, les jeunes, de danser derrière les sonos de Solidaires et de la FSU, « un autre monde », « on lâche rien » ou encore « Ché Guevara », car ne plus croire au grand soir n’interdit pas d’aspirer à des lendemains qui chantent !
Les lendemains du 12 septembre se déclineront dès vendredi 15 avec l’ouverture de la fête de l’Humanité. Les débats et forum y seront l’occasion de rencontres entre représentants des forces de gauche, du mouvement social, des mouvements de jeunesse. Puis le 21 septembre sera une nouvelle journée d’action syndicale. Les communistes en seront, pour en découdre avec la politique de Macron et porter leurs propositions !
Unitaires, ouverts au rassemblement à gauche pour construire une alternative politique.

http://https://www.humanite.fr/videos/paris-mobilisation-massive-contre-les-ordonnances-641854

 

 

Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Euratlantique: l’affaire n’est pas pliée

Le journal ce matin s’interroge: l’incendie d’une boucherie dans la quartier de la gare sera-t-il le prétexte à l’éviction définitive de l’activité industrielle dans ce quartier ? Question qui vient un peu tard puisque le centre d’affaires Euratlantique est déjà en marche.

Depuis des années, nous n’avons eu de cesse, avec mes camarades à la CUB notamment, d’alerter sur le potentiel industriel et logistique de ce quartier entre rails et fleuve. Des interpellations qui ont hélas peu souvent trouvé oreille attentive. Mais nous ne baissons pas les bras; le quartier de la gare est l’objet de plusieurs observations dans le tract-programme que nous allons dévoiler dans les jours qui viennent. Continuer la lecture de « Euratlantique: l’affaire n’est pas pliée »

Bassins à flot: une banque chasse une usine !

C’est annoncé aujourd’hui dans la presse, le Crédit agricole déplacera son siège du boulevard Wilson aux Bassins à flot sur le site de l’usine Lesieur.

Après CDiscount, il s’agira probablement d’une nouvelle opération blanche en terme de création d’emplois puisque ce n’est qu’une « relocalisation » sur fond de transactions immobilières.

C’est ce que notre groupe redoute également sur Euratlantique, où 70% des emplois du prochain Centre d’affaires seront des relocalisations intra-CUB (ex: Caisse d’épargne). Continuer la lecture de « Bassins à flot: une banque chasse une usine ! »

Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.

Discrimination syndicale: voilà un sujet sur lequel se positionner !

Le comité régional de la CGT vient de s’adresser de manière très solennelle à Alain Rousset et au préfet de région afin de les alerter sur les pressions et discriminations dont sont victimes les militants syndicaux, délégués du personnel, salariés, dans les entreprises de la région.

Je tiens à apporter mon total soutien à cette démarche et à m’étonner du peu de réaction qu’elle suscite. Alors que pendant 24 heures, le pays entier a été invité à s’indigner d’une « séquestration » pacifique à Amiens, l’alerte du premier syndicat dans notre région ne semble pas émouvoir médias et politiques. Continuer la lecture de « Discrimination syndicale: voilà un sujet sur lequel se positionner ! »

Budget de Bordeaux sur fond d’austérité…

Voici le texte de mon intervention lors du Conseil municipal du 16 décembre 2013:

Mes Chers Collègues,

 Ce débat budgétaire, le dernier de ce mandat, est l’occasion de constater que Bordeaux n’est pas dans une bulle. Ce qui ce passe et se décide ailleurs interfère directement sur les finances de la ville et donc par conséquence sur le quotidien des Bordelais.

 Force est de constater que nous sommes loin de l’application des principes républicains de solidarité et de redistribution… à commencer par l’Etat.

Continuer la lecture de « Budget de Bordeaux sur fond d’austérité… »

Refit à Bacalan: le Maire s’obstine, l’emploi trinque !

lettre ouverte

Monsieur le Maire,

Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !

Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !

Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON

L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI

Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI

Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)

Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?

Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !

Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !

Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !

Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…

Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !

Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.

Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !

M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !

V.Maurinpage3image9656

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