21 mars contre le racisme… qu’attend le Recteur d’Académie ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le 21 mars est la journée décidée par l’ONU de mobilisation internationale contre le racisme et l’antisémitisme.

L’horreur de l’actualité à Toulouse, comme à Montauban, impose que les pouvoirs publics se mobilisent pour que la semaine d’Education contre le racisme, traditionnellement ponctuée d’initiatives en direction des jeunes, prenne une dimension exceptionnelle.

Comment ne pas s’étonner d’ailleurs que le Ministre de l’Education nationale, comme le Recteur d’académie n’aient pas accompagné la consigne de « minute de silence » avec les élèves ce jour, d’une invitation à s’emparer de la semaine du 21 mars pour promouvoir les actions éducatives et pédagogiques contre le racisme et l’antisémitisme ?

La légitime émotion autour de l’acte barbare et la compassion rassemblée dans une minute nationale de recueillement, ne sauraient exonérer l’Education nationale de sa responsabilité première pour la transmission des savoirs (esclavage, colonialisme, apartheid, shoah…), et le partage des valeurs républicaines dans une culture commune de tolérance et de solidarité.

La frilosité des programmes et l’absence d’instructions officielles cette année pour investir la SECR (Semaine d’Education Contre le Racisme) n’aident pas, selon moi, à prendre pleinement la mesure du cancer raciste qui continue à menacer jusqu’à tuer !

De même, le climat délétère entretenu depuis quelques années autour de thèmatiques xénophobes stigmatisant l’étranger ou certaines pratiques religieuses, en libérant « la bête immonde », ne concourt pas au besoin de sérénité de la vie publique.

Comme toujours dans l’histoire des hommes, c’est par l’Education qu’on combat l’obscurantisme. Le racisme et la xénophobie se nourrissent de l’ignorance. Comment donc ne pas interroger les choix politiques actuels qui considèrent l’Education comme un coût à réduire et qui se vantent de supprimer des milliers de postes d’enseignants chaque année ?

Aussi, compte tenu des circonstances dramatiques, je demande au Recteur d’Académie de bien vouloir prendre des dispositions éducatives adaptées à la portée universelle de la célébration du 21 mars.

 

Vincent MAURIN
conseiller municipal de Bordeaux
représentant de la CUB au Conseil académique au Conseil départemental de l’Education nationale (CAEN et CDEN)