Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipales de mars 2014.
Bordeaux belle et (re)belle !
Ce slogan renvoie à deux références culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:
– la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »
– le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fermeture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts« .
Pourquoi Bordeaux Belle ?
Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patrimoine UNESCO !
Belle, parce que le renouvellement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.
Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.
Pourtant, Bordeaux, que d’aucuns qualifiaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…
Pourquoi Bordeaux rebelle ?
Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.
Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.
Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.
Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCASO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.
Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cortèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l’école publique…pour le mariage pour tous !
Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égocentrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser 20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…
Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses raisons d’être encore plus rebelle demain:
– pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !
– pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité portuaire. Il faut changer !
– pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !
– pour l’enfance, le Maire s’obstine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !
– pour la culture, le Maire s’obstine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proximité culturelle. Il faut changer !
– pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !
– pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !
– pour le budget, le Maire s’obstine à mener une politique en augmentant les tarifs, en déléguant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !
– pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre communication et concertation. Il faut changer !
– pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanthropie des promoteurs immobiliers. Il faut changer !
… pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !