Commune doit rimer avec solidarité et non concurrence !

 édito journal Les Nouvelles 30,01,14

Vous vous doutez que je suis attentif aux propos des autres candidats aux élections municipales de Bordeaux. Les chefs de file UMP et PS ont la même conception de la ville de demain, le même projet visant à inscrire Bordeaux dans une Europe dérégulée. Pour eux, construire la grande Métropole bordelaise sera l’étape décisive dans ce qu’ils considèrent comme une « compétition entre grandes villes » (A.Juppé France bleu) ou « la compétition des métropoles européennes » (M.Delaunay tract Feltesse). Ils s’inscrivent complètement dans les choix que leurs amis, du Parlement européen comme de l’Assemblée nationale, visent à imposer aux peuples, sur fond d’austérité.

En échos, à la politique, assumée, du Président social démocrate Hollande, ils n’offrent comme horizon aux Bordelaises et Bordelais, que l’adaptation de la conduite de la Ville aux contraintes de l’ultralibéralisme.

On le voit, à Bordeaux, comme à la CUB, dans leur frilosité ou leur opposition, à contester le désengagement de l’Etat en direction des collectivités, à militer pour une nouvelle politique fiscale mettant à contribution les profits des entreprises, à développer le service public en l’extirpant des seules logiques financières par sa gestion directe ou en régie (eau, gaz, transports…), à oser la gratuité des transports publics, à mettre les bouchées doubles en imposant des programmes de 50 % de logements locatifs sociaux, à stopper le recours aux Partenariats public privé (PPP) pour les équipements.

Alors il est facile de faire mine de croiser le fer autour de compétences qui seraient transférées de la commune à la métropole… qui, quand, comment ? Sur fond d’un dépeçage des communes, d’une remise en cause des lieux de gestion et de démocratie, d’une modification de la carte des Régions de France pour en faire des Länder à l’allemande.

Après avoir saigné l’Etat et ses services publics, on le sait, les forces du Capital vont s’attaquer aux ressources des collectivités territoriales. Pour que les citoyens paient à nouveau les effets de la compétition des marchés.

La semaine dernière, le Conseil d’administration de Regaz Bordeaux a accueilli Vincent Lévita, directeur d’OFI, un fonds d’investissement, entrant dans le capital à hauteur de 24% (ville de Bx 51%). En réponse à mes interventions en faveur du service public (tarifs, usagers, statuts des salariés), il n’a eu de cesse, avec un rare aplomb, de défendre les principes de rentabilité à 2 chiffres et des jeux financiers. C’est ce genre de loups qui guettent la gestion de nos collectivités, pour y entrer et en croquer davantage… Forts du feu vert national !

Quand MEDEF, droite et Commission européenne se félicitent d’un pacte de responsabilité à sens unique, comment ne pas alerter, dans nos territoires, sur les conséquences sociales ? « L’union nationale » au service du capital, prônée par certains, doit être démystifiée.

Les candidats du PCF, dans les listes aux configurations différentes, seront ces points d’appuis de conquête d’un nouvel espoir à gauche !

Gaz

Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.

Casteja: le logement pour tous ne peut pas attendre !

Deux articles de presse viennent de donner écho à la revendication que j’ai maintes fois exprimé que l’ancien commissariat Casteja soit un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier qui en est fortement dépourvu, et pourtant un quartier idéal puisque proche des services, entreprises et administrations, ce site était promis à une vente au plus offrant.

Inutile de tourner autour du pot, si Alain Juppé y affichait l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme à son habitude, il aurait gonflé le nombre de logements en PLS qui ne sont plus considéré par personne comme des logements sociaux. C’est pourtant le logement pour tous qu’il faut promouvoir urgemment ! Continuer la lecture de « Casteja: le logement pour tous ne peut pas attendre ! »

12 enfants roms scolarisés à Bordeaux nord à la rue mardi ?

Monsieur le Préfet,

 J’ai l’honneur de porter à votre connaissance l’inquiétude d’une partie de la Communauté éducative du quartier de Bacalan devant les conséquences de la destruction mardi 21 janvier du squat de l’avenue Schinazi à Bacalan, sans solution alternative pour la grande majorité des familles roms concernées.

En effet, parmi les personnes expulsées demain, douze enfants sont scolarisés dans les écoles Charles Martin, Labarde, Achard, Lucien Faure, Dupaty et au collège Blanqui.

Pour la plupart, ces enfants sont sur le territoire de la CUB depuis plusieurs années. Leurs familles errent de squat en squat, au gré des expulsions. Seule une petite minorité a fait l’objet d’un diagnostic au titre de la Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (MOUS).

Certaines ont des enfants scolarisés depuis 1/2/3 voire 4 années. La majorité d’entre eux ont une fréquentation régulière de la classe. La plupart ont pu être intégrés à des dispositifs visant à favoriser leurs apprentissages : cours UPE2A, classe d’accueil du collège Blanqui, Programme de réussite éducative de Bacalan…

 L’investissement des équipes pédagogiques est important. Le travail partenarial avec les familles et les services compétents (MDSI, médiateurs ville de Bx, médecine scolaire…) est réel mais lourd.

L’Education nationale, dans le cadre de la MOUS, a dégagé d’importants moyens à disposition du collège Blanqui (classe d’accueil), visant à faciliter  l’intégration par l’école de la République. Pour quels résultats, si, in fine, les enfants sont rejetés ?

Ce soir, dans mon bureau, les deux familles dont les enfants sont élèves de Charles Martin, me demandaient une aide pour obtenir ce soir un toit avec un point d’eau . La ville de Bordeaux leur proposera une chambre d’hôtel pour une nuit… et après ?

L’émotion provoquée par cette situation d’urgence humanitaire appelle, me semble t-il, la mobilisation de nos institutions: Etat, CUB, Conseil général, Ville. Je le répète depuis plusieurs années (http://www.vincentmaurin.fr/roms-les-expulsions-ne-reglent-rien/).

Avec, comme ligne de conduite, les principes de la convention internationale des droits de l’enfant, les préconisations inclusives du Conseil de l’Europe, et tout simplement, les valeurs de notre République !

C’est pourquoi je vous prie, Monsieur le Préfet, de bien vouloir réquisitionner sur Bordeaux et CUB, dès aujourd’hui, les logements nécessaires à l’hébergement des familles du squat Schinazi et à diligenter le travail diagnostic dans le cadre de la MOUS, afin de permettre l’accès aux droits pour ces hommes, femmes et enfants de notre territoire européen.

 Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en ma détermination à agir pour les droits de l’enfant.

Vincent Maurin

Conseiller municipal de Bordeaux

Conseiller communautaire

représentant de la CUB au Conseil départemental et Conseil académique de l’Education nationale

 

Nos assiettes aussi ont besoin de justice sociale !

Entre un collage d’affiches, un apéro chez l’habitant et la construction de nos matériels de campagne, je n’ai pas eu le temps de revenir sur la très belle initiative organisée samedi par les agriculteurs indépendants de Gironde.

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Le Front de gauche bordelais à eu la bonne idée de soutenir leur idée d’organiser un marché paysan afin de faire valoir que la qualité de ce qui se retrouve dans nos assiettes est très lié à la façon dont cela est produit et transporté.

Voici ce que disait le tract concocté par le Front de gauche pour l’occasion: Continuer la lecture de « Nos assiettes aussi ont besoin de justice sociale ! »

WiFi dans les écoles: la santé n’est pas une question économique.

Voici la réponse que j’ai faite aux associations qui m’interpellaient sur l’utilisation du WiFi dans les écoles de Bordeaux.

Madame, Monsieur,

Je vous remercie pour l’interpellation argumentée que vous nous avez fait parvenir à propos de l’utilisation des ondes Wifi dans les écoles. C’est un sujet important sur lequel vous attirez notre attention puisqu’il s’agit à la fois d’un problème sanitaire concernant les jeunes enfants, mais aussi de la nécessaire modernisation des outils pédagogiques dans les écoles bordelaises. Continuer la lecture de « WiFi dans les écoles: la santé n’est pas une question économique. »

Discrimination syndicale: voilà un sujet sur lequel se positionner !

Le comité régional de la CGT vient de s’adresser de manière très solennelle à Alain Rousset et au préfet de région afin de les alerter sur les pressions et discriminations dont sont victimes les militants syndicaux, délégués du personnel, salariés, dans les entreprises de la région.

Je tiens à apporter mon total soutien à cette démarche et à m’étonner du peu de réaction qu’elle suscite. Alors que pendant 24 heures, le pays entier a été invité à s’indigner d’une « séquestration » pacifique à Amiens, l’alerte du premier syndicat dans notre région ne semble pas émouvoir médias et politiques. Continuer la lecture de « Discrimination syndicale: voilà un sujet sur lequel se positionner ! »

Valls et Juppé ferment l’accès à une salle… et après ?

Comme l’a superbement écrit Christiane Taubira, je suis attristé que l’année démarre sur les « pitreries obscènes d’un antisémite multirécidiviste« . Et il faut que la crise sociale et politique soit profonde pour que Dieudonné parvienne à occuper l’actualité et à remplir les salles. Il n’est pas sûr que l’action du ministre de l’Intérieur, qui poursuit l’œuvre de ses prédécesseurs, sur les migrants notamment, contribue à faire reculer le racisme et le rejet de l’autre.

Interdire un spectacle est facile. La preuve, Alain Juppé le fait à Bordeaux. S’engager en luttant contre l’engrais qui alimente le racisme et l’antisémitisme est plus complexe et interroge les choix politiques de l’UMP comme du PS qui aggravent l’exclusion et la division des peuples.

Pour ma part j’estime que la lutte contre ces fléaux se joue sur le terrain de la lutte contre les inégalités, contre le chômage, pour que chacun obtienne un toit,… Toutes choses auxquelles la gauche au gouvernement n’a hélas pas donné de réponse. Et comme l’a écrit mon camarade Sébastien Laborde, à celles et ceux qui sont en recherche de gestes anti système, je propose donc le poing levé et l’autre main tendue vers l’autre !

V.Maurin

conseiller municipal

 

Budget de Bordeaux sur fond d’austérité…

Voici le texte de mon intervention lors du Conseil municipal du 16 décembre 2013:

Mes Chers Collègues,

 Ce débat budgétaire, le dernier de ce mandat, est l’occasion de constater que Bordeaux n’est pas dans une bulle. Ce qui ce passe et se décide ailleurs interfère directement sur les finances de la ville et donc par conséquence sur le quotidien des Bordelais.

 Force est de constater que nous sommes loin de l’application des principes républicains de solidarité et de redistribution… à commencer par l’Etat.

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