Vendredi 14 février, en séance du CDEN, j’ai fait la déclaration suivante:
Depuis 1 an, je défends en Conseil departemental de l’education nationale (CDEN) et ailleurs le principe suivant: « cette réforme des rythmes scolaires doit être l’occasion d’une mise à plat des dispositifs municipaux existants et un vrai défi pour la correction des inégalités d’offres périscolaires dans les différentes villes et quartiers… ». J’ai fait partie de ceux qui, en ce sens, ont milité pour le report de la réforme à 2014. Aujourd’hui, alors que la phase 1 ne concernait qu’une école sur 4, les éléments d’appréciation des enseignants, parents d’élèves et communes sont très contrastés. Comment donc ne pas postuler que la phase 2 d’application de la réforme en septembre 2014 sera très loin d’un fleuve tranquille !En témoigne par exemple le traitement bordelais de la réforme, où la majorité des Conseils d’école n’a pas validé le projet du maire. En effet, en élémentaire, il n’y aura un véritable allègement de la journée scolaire qu’un jour sur 4, hors mercredi. Avec une plage de 2 h de temps d’activité périscolaire (TAP), dont les acteurs de terrains doutent de l’efficience. L’allongement de la pause méridienne en maternelle entraînera des difficultés de locaux, de personnels et de repères pour le petit élève. Rien sur de nouvelles ambitions en direction des quartiers « politique de la ville ». De même, il faut s’inquiéter, de la tentation de la ville de monopoliser les installations sportives et culturelles aux seuls dispositifs TAP entre 14h30 et 16h30… Excluant la mise à disposition de ces structures, les enseignements obligatoires 1er et 2nd degré. Bref, une application bordelaise de la réforme qui mérite que parents, enseignants et personnels municipaux et associatifs maintiennent leur pression pour une réécriture d’une réforme dotée de réels moyens d’Etat.
Sans que cette réforme nous détourne d’un travail sur les contenus, les pratiques et les conditions d’apprentissage, là où se fabrique l’échec scolaire. L’urgence politique est à la construction d’une école de la réussite pour tous : elle doit viser non pas à moins d’école mais à
plus et mieux d’école, à l’accès de tous à une culture commune de haut niveau, sous peine d’aggraver encore les inégalités.
Ni socle commun, ni externalisation ! Pour une école vraiment commune, les missions du scolaire et du périscolaire doivent être clairement définies, dans le respect du rôle de chacun.
La réforme Peillon est principalement à la charge des communes, alors même que les moyens alloués aux écoles varient encore de un à dix, sur nos territoires !
L’acte III de la décentralisation remet en cause le principe de l’égalité républicaine. Sur fond de politique d’austérité, le gouvernement veut imposer une territorialisation de l’école qui risque d’aggraver les disparités au lieu de les corriger. L’école de la République mérite mieux.
Deuxième phase de dégradation de la semaine scolaire
On a fait les rythmes scolaires pour alléger la journée de l’élève.
On a donc sacrifié la pause en milieu de semaine, le mercredi matin.
Un an après, on tasse la journée de l’élève. Il n’y a plus classe le mardi après-midi.
C’est le pousse toi que je m’y mette.
Inversion des principes:
Les activités péri-scolaires devaient s’adapter au temps d’apprentissage scolaire, or c’est le temps scolaire qui s’adapte aux activités péri-scolaires.
Non aux nouveaux rythmes scolaires.
Retour à la semaine de quatre jours.