Cette fois, nous y sommes. C’est la toute dernière ligne droite. Pendant des semaines, nous avons multiplié les rencontres, les échanges. Des semaines durant lesquelles le Front de gauche aura fait vivre une autre voix dans cette campagne. Je l’ai dit récemment mais répétons-le : sans le Front de gauche, pas de place pour le logement social dans cette campagne électorale, pas un mot sur la gratuité des transports en commun et donc sur la tarification des services publics, pas de débat sur l’emploi en ville, si peu sur l’accueil de la petite enfance.
Je ne suis pas un adepte du discours « blanc bonnet, bonnet blanc » pour comparer le PS et l’UMP. Mais j’ai bien lu ce que Vincent Feltesse dit du métier d’élu. Maire de droite, maire de gauche, « on fait tous la même chose », dit celui qui avait débuté sa campagne en saluant le « bon bilan » d’Alain Juppé. Voilà bien un point sur lequel je suis en total désaccord avec Vincent Feltesse. Ces 6 dernières années au conseil de CUB, nous l’avons exhorté avec mes camarades élus communistes des 27 communes, de ne justement pas faire la même chose que ce qu’aurait fait Alain Juppé. Ces déclarations montrent que nous avons bien fait notre travail. Sans l’influence des communistes et du Front de gauche, pas de gel des tarifs des transports en commun, pas de création d’une régie publique pour la gestion de l’eau et de l’assainissement, pas d’objectifs ambitieux en matière de logement social.
Dimanche prochain, les électeurs auront donc à donner de la force à cette vision véritablement de gauche de notre agglomération. Non, droite et gauche ne doivent pas gérer une ville de la même manière. C’est d’ailleurs cette vision qui nous a valu l’impossibilité de construire une liste commune avec le NPA, qui milite pour isoler le peuple qui souffre et qui se bat. NPA qui aujourd’hui, par tactique de lutte des places, souhaiterait même la victoire de Juppé dès le 1er tour ! Nous, la révolution nous voulons la faire ici et maintenant, parce que les citoyens que nous rencontrons n’ont pas le loisir d’attendre. Pour l’urgence sociale, face à la crise écologique, contre l’aberration économique libérale, il faut mettre les mains dans le cambouis tout de suite !
Et mettre les mains dans le cambouis, c’est d’abord mettre Alain Juppé en ballotage. Cela, nous devons le dire clairement aux citoyennes et aux citoyens, seul un score élevé de notre liste peut maintenant y parvenir. Nous le disons depuis le départ : la diversité à gauche est un atout pour mettre la droite en difficulté. Un Front de gauche approchant les 10%, c’est la meilleure façon d’ouvrir la voie d’un second tour possible.
Surtout, porter notre liste à ce niveau c’est donner sa voix pour un acte fort : l’entrée d’un jeune ouvrier au conseil municipal de Bordeaux. Ouvrier de l’aéronautique, militant communiste et habitant du quartier des Chartrons, Jérôme Gratchoff pourrait être celui là. Avec Anne Druais et moi-même, il pourrait être un combattant au quotidien contre la vision inégalitaire qu’Alain Juppé met en œuvre pour notre ville. Un jeune, ouvrier, au palais Rohan… Avouez que cela aurait une belle gueule ! C’est ce nous pouvons arracher dans cette dernière semaine de campagne.
comme militant du Npa de Bordeaux, je trouve bien méprisant de la part de Maurin de parler de « tactique de places » du Npa et du « Npa qui milite pour isoler le peuple qui souffre… ».C’est pas très politique tout ça ! Critiquons nous sur le plan de nos désaccords politiques réels mais pas ce genre de choses.
Dans une récente interview, Ph Poutou expliquait que le pb du Front de gauche c’est « qu’ils n’auraient pas su quoi faire de Poutou, le PC se bat pour garder ses postes ». Alors qui fait de la politique exactement ? La réalité c’est que le Front de gauche a une ligne claire: faire élire des élus de combat et mettre Alain Juppé en ballotage. Ce n’est pas la ligne du NPA qui donc, n’a qu’un seul chemin: tenter de grapiller une place au FDG. Alors, qui fait quelle politique exactement ?