2015… l’espoir en tête !
Et si l’année commençait par un moment de lucidité ?
Exit les poncifs convoqués chaque année sur fond de compassion pour plus malheureux que nous. Exit l’émotion tirée par d’abominables faits divers dont l’actualité regorge (1). Exit la culpabilisation du bon peuple râleur ignorant sa chance dans ce monde de brutes. Exit donc, une langue de bois cultivée par les experts en communication et relayée par de dociles ou zélés medias, visant à transformer les Indignés en Résignés. Enfin place au droit au bonheur comme but et moyen de l’émancipation humaine !
Et si l’année 2015 permettait aux peuples de peser pour modifier l’ordre établi ?
Cet ordre capitaliste dont beaucoup reconnaissent qu’il rend les pauvres plus pauvres et les riches plus riches (2). Qu’il maintient des pays dans l’obscurantisme et le fanatisme. Qu’il ravage la planète. Qu’il attise les haines racistes et menace la Paix mondiale.
Et si l’année 2015 faisait résonner ces souffles d’espérance qu’un autre monde est possible ?
Comme le montrent les pays d’Amérique latine qui osent nationaliser, redistribuer, démocratiser, en bravant les multinationales et l’oncle Sam. Comme le montre le peuple grec qui s’apprête le 25 janvier à porter au gouvernement Syriza (3), cette formation politique comparable au Front de gauche, combattant les plans d’austérité, défiant la commission européenne et les chantres de la finance. Comme le montrent ces formidables mobilisations anti-austérité en Espagne avec Podemos, en Irlande, en Belgique contre l’allongement des annuités de travail, en Angleterre pour les salaires et le renforcement des services publics, en Italie contre le budget d’austérité et la réforme du marché du travail. Comme le montre le peuple palestinien, digne dans sa souffrance, mais déterminé à gagner l’ONU à sa cause.
Et si 2015 offrait au peuple français l’occasion de dire haut et fort au gouvernement: « la gauche, c’est pas ça » ?
Quand on est de gauche, on combat la finance. On augmente les salaires. On crée des postes dans les services publics. On dit merci aux retraités de 60 ans et on embauche les jeunes. On ne supprime pas les réseaux de réussite scolaire et on remet à plat la réforme des rythmes. On nationalise les autoroutes. On n’augmente pas les tarifs mais les impôts des plus riches. On cesse de saigner les budgets des collectivités. On réoriente l’Europe en renégociant les traités. On ne peut être la courroie de transmission d’un MEDEF en guerre contre le code du travail. On écoute le peuple qui souffre et ne vote plus !
Et si 2015 faisait entrer nos colères et nos espoirs dans les urnes des élections départementales ?
Pour que celles-ci ne soient pas les dernières… sacrifiées sur l’autel des métropoles et des régions d’Europe. Pour dire non à une réforme territoriale qui installera la concurrence des territoires au moment où il faut plus de solidarité. Pour se doter d’élu(e)s communistes et Front de gauche capables de porter les luttes dans l’Assemblée départementale. Pour empêcher la droite et l’extrême droite de surfer sur le mécontentement et de surenchérir sur les tours de vis contre les acquis sociaux. On y débattra des questions de proximité qui dessinent nos quartiers de Bordeaux Nord (Le Lac, Gd Parc, Jardin Public, Chartrons, Dupaty, Bacalan, Bassins à flot).
Et si 2015 …était finalement une bonne année ?
J’ai le plaisir de vous inviter à la soirée VOEUX organisée par les communistes de Bacalan: mercredi 14 janvier à 18h salle Pierre-Tachou, tram Brandenburg.
Dans le cadre de la campagne « Bordeaux ville chère », j’y prendrai la parole, aux côtés de Corine Régnier et Olivier Escots, militants du quartier.
VM
(1) les voeux de Juppé et Hollande avaient ce goût amer.
(2) avez-vous lu ou offert à vos enfants ou petits enfants ce manuel de pensée critique écrit par Pinçon-Charlot, Pinçon et Lécroart ?
(3) voeux d’Alexis Tsipras