Deux articles de presse viennent de donner écho à la revendication que j’ai maintes fois exprimé que l’ancien commissariat Casteja soit un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier qui en est fortement dépourvu, et pourtant un quartier idéal puisque proche des services, entreprises et administrations, ce site était promis à une vente au plus offrant.
Inutile de tourner autour du pot, si Alain Juppé y affichait l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme à son habitude, il aurait gonflé le nombre de logements en PLS qui ne sont plus considéré par personne comme des logements sociaux. C’est pourtant le logement pour tous qu’il faut promouvoir urgemment !
Il est donc heureux que le président de la CUB soit intervenu auprès de la ministre Cécile Duflot pour augmenter cette part de logements sociaux. Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif qu’elle a instauré, de décote foncière, soit utilisé massivement à Bordeaux. C’est ainsi à l’initiative des élus communistes à la CUB que deux projets bordelais ont été retirés et revisités pour y accomplir plus de logements sociaux.
Mais que la procédure est longue… Surtout pour 15 logements supplémentaires ! Surtout quand on n’a jamais pris la peine de me répondre : puisqu’il ne s’agit que de 200 logements au total, pourquoi l’intégralité de ces logements ne serait pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, c’est possible ? Je répond oui. Mais pourquoi messieurs Juppé et Feltesse ne répondent-ils jamais à cette question ?
Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est que, comme le gouvernement qu’il soutient, il reste enfermé dans une logique de moindres coûts et de demi-mesures… sauf quand il s’agit de s’adresser au patronnat !
Avec les communistes, et avec le Front de gauche dont j’ai l’honneur de porter les couleurs dans l’élection municipale, nous contestons fermement ces logiques. Et nous le disons clairement : le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme ! 100% de logement social à Casteja, c’est un des gestes nécessaires pour construire vraiment le Bordeaux pour tous !