Petite enfance: Bordeaux patine !

Il ne se passe pas une semaine sans que je sois saisi de cas précis de familles sans solution pour la garde ou la scolarisation de leurs enfants de moins de trois ans. Pour deux raisons:

L’objectif du maire de parvenir à 6000 places d’accueil petite enfance d’ici 2014 est en passe d’être atteint… Sauf qu’il ne suit pas la courbe de la demande ! Les nouveaux habitants sont là et les listes d’attente aussi…

Les annonces ministérielles ont stimulé la demande de scolarisation des enfants de moins de 3 ans… Sauf qu’il n’y aura que 3 postes dédiés pour 50 écoles maternelles à Bordeaux. Au final, il est possible qu’on assiste à un nouveau recul de la scolarisation des tout petits… Avec la bénédiction de la Mairie, qui ne veut pas débloquer les moyens en personnel ATSEM, ni agrandir les locaux…

Voici notre tribune municipale de juin:

Petite enfance: recul du service public !

 Il y a peu, sur France inter, Alain Juppé se vantait d’avoir supprimé, avec Nicolas Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et demandait d’aller encore plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales… Avec la multiplication des délégation de service public (DSP) concernant la petite enfance, c’est ce à quoi le maire s’emploie aujourd’hui à Bordeaux.

D’après un rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueillis en crèche municipale. 55% des établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les municipalités communistes. 

La délibération du conseil du 29 avril 2013 présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun.

Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, le maire tourne le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.

De plus, et cela ne concerne pas uniquement la mairie, nous venons d’apprendre que seuls trois postes d’enseignant dédiés à l’accueil des deux ans seront attribués à la Ville de Bordeaux (l’un à Belcier, l’autre à Bacalan, le troisième à La Benauge). Le compte n’y est pas, la tendance à la déscolarisation des deux ans déjà fortement amorcée depuis plusieurs années (le manque de place pour faire dormir les « petits » et de personnel qualifié pour accompagner les enseignants étant les arguments favoris de la municipalité) ne sera pas inversée, contrairement à ce qui se fait dans un grand nombre d’écoles privées.

En effet, une volonté politique encore une fois insuffisante ne permettra pas aux petits bordelais, particulièrement aux plus défavorisés (aucun enfant de moins de trois ans au Grand Parc), de bénéficier d’une scolarisation à partir de deux ans. Là encore, les mesures d’austérité interdisant de recruter davantage d’enseignants rejoignent et prolongent les divers arguments qui visent à faire reculer l’offre de service public concernant la petite enfance.

Bordelaises, bordelais, ne laissons pas faire. Mobilisons-nous pour le droit à une offre d’accueil collectif pour les moins de deux ans et une scolarisation des moins de trois ans dans tous les quartiers de Bordeaux. Pour que Bordeaux soit belle et rebelle !

Logement social: urgence non partagée à la Cub !

 

« Mon intervention prendra une tonalité évidemment bien différente de celle des élus de droite qui viennent de donner le ton: haro sur le logement social ! Car cette délibération est pour nous d’abord pour nous le signe que le changement est possible.

Oui, l’objectif de conventionner 5000 logements sociaux en 2013 est un objectif très ambitieux, inégalé même. Mais la crise sociale prend une dimension tout à fait particulière sur la question du logement. Au point qu’avec le travail il devient un des facteurs principaux d’exclusion.

Les élus communistes l’ont dit ici des dizaines de fois : quand 60% des ménages girondins ne peuvent pas consacrer plus de 600 euros pour un T3 et qu’aucune des opérations d’aménagement qui sont soumises à notre approbation ne dépasse 25% de logements sociaux, c’est que nous avons un sérieux problème avec l’état réel de la société que nous sommes censés représenter.

Et ce ne sont pas les opérations d’accession dite « sociale » à la propriété qui pourront y répondre. Dans ce contexte de crise, l’accession « sociale » et les loyers PLS ne sont plus considérés par personne comme relevant du logement social. Et surtout pas par les organismes sociaux ni les associations qui oeuvrent sur le sujet. Ainsi, la communication du maire de Bordeaux qui annonce partout qu’il réalise 55% de logements sociaux dans ses grandes opérations, n’a aucun rapport avec la réalité: il faut y retrancher les 20% d’accession « sociale » et les 10% de PLS !

Cet objectif de 5000 conventionnements peut donc être salvateur. Il va nous permettre d’interroger ou de réinterroger chaque commune sur ses opérations. Je vous invite par exemple à reprendre nos précédentes interventions sur les opérations conduites à Bègles, Floirac ou Bordeaux. Vous y trouverez des pistes de travail.

En cœur de ville de Bordeaux, va ainsi d’ouvrir un important chantierchantier de réhabilitation du site de l’ancien commissariat Castéja. Chantier situé dans un quartier particulièrement dépourvu en logements sociaux et dans une ville encore très en-dessous des exigences de la loi SRU (16%). Pour nous, cette opération peut être une expérience pilote : réalisons à Casteja 100% de logements sociaux au lieu des 20% aujourd’hui programmés.

Des logements de qualité, répondant à la diversité des besoins en termes de logements sociaux et à l’excellence environnementale dans un quartier qui souffre beaucoup de la pollution.

Hélas, nous savons que, très soucieux de conserver ses ghettos de riches, le maire de Bordeaux argumentera qu’il n’est pas question de créer des ghettos de pauvres. Mais je rappelle une fois encore que 60% de girondins sont très loin des seuils nécessaires pour accéder au logement locatif dans ces quartiers là !

Sur un autre plan, cette délibération est aussi, Monsieur le Président le signe que l’austérité est le mal qui bloque toute velléité de changement véritable. Je cite d’ailleurs la délibération elle-même: « Compte tenu de la raréfaction des moyens, à mettre en corrélation avec le durcissement du contexte économique rencontré par les opérateurs de logement social, il est indispensable de veiller au bon emploi des deniers publics. »

Suggérer aux collectivités de passer la vitesse supérieure en termes de construction de logements sociaux, c’est très bien. Mais leur en donner les moyens financiers, serait encore mieux.

Prisonniers de l’injonction à la réduction des dépenses publiques, impulsée par Bruxelles, le gouvernement et la ministre Cécile Duflot vont dans le mauvais sens en réduisant sensiblement (de 10 000 à 6 500 euros) les aides aux conventionnements.

C’est donc bien l’austérité qui met en péril les objectifs d’une loi Duflot que nous avons pourtant plusieurs fois salué. Disons le tout net, cela risque d’être une impasse !

Nous appelons donc nos collègues de gauche, en particulier les parlementaires présents, à se ressaisir et à prendre conscience que la voie austéritaire n’est pas la bonne.

Ce sont maintenant les mal-logés, les travailleurs pauvres et les familles exclues des centres-villes qu’il faut entendre ! Il en est encore temps.

C’est avec cet espoir que nous soutenons ces objectifs de conventionnement.

Voir sur le même thème l’article de l’Humanité à l’occasion de l’assemblée générale des offices publics de l’Habitat.

Mariage pour tous: à qui profite la polémique ?

COMMUNIQUE

Au vu des différents commentaires qui surgissent au sujet de la question du mariage pour tous abordée lors du conseil municipal du 27-05-2013, certains insinuant que je serais favorable à la mise en place d’une « clause de conscience » telle qu’évoquée par François Hollande il y a quelques mois, je me dois d’apporter de nouvelles précisions.

A l’image des élu(e)s du Front de gauche, je suis particulièrement favorable à l’extension du droit au mariage républicain à l’ensemble des couples. Comme elles et eux, j’étais bien sûr opposé à l’inscription d’une « clause de conscience » dans le texte de loi. Comme elles et eux aujourd’hui, je m’inquiète du recul du gouvernement et des parlementaires socialistes concernant l’extension de la P.M.A. aux couples lesbiens. Ma conviction de communiste est que l’égalité est un principe qui ne doit souffrir d’aucune exception. Je me félicite donc que cette bien mauvaise idée de « clause de conscience » n’ait pas été reprise par les parlementaires qui ont voté en faveur de ce projet. Quand j’invite le maire de Bordeaux à « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée », cela signifie donc qu’il ne saurait y avoir de « clause de conscience » qui puisse tenir, conformément à ce que nos parlementaires ont décidé. Les textes un tant soit peu émancipateurs votés par la représentation nationale sont bien trop rares pour que je boude mon plaisir.

 

Seule une conception privilégiant les aspects stratégiques de l’action politique sur les questions de fond peut me faire dire ce que je n’ai pas dit, que je soutiendrais le droit de certain(e)s élu(e)s à ne pas célébrer les mariages d’une partie de la population. Ce n’est ni faire honneur à la fonction d’élu(e) ni à celle de journaliste que de tomber dans ces travers. Seul un total manque de conscience de la responsabilité des femmes et des hommes engagés en politique peut permettre d’accepter cette illégale « clause de conscience », et donc le risque de légitimer d’inacceptables sentiments et actes lesbophobes, homophobes ou transphobes.

Hugues Martin (UMP) et Mathieu Rouveyre (PS) sont restés ensemble le matin du 27 mai, à l’issue de la réunion des présidents de groupes politiques. Se sont-ils mis d’accord, pour tenter de faire le buzz, en séance, en lisant leurs déclarations préparées, sur la question du mariage pour tous ? Pourquoi Verts et PCF en ont-ils écartés ? Et c’est, au final, l’attitude d’Alain Juppé qui en sort grandie. Les opposants à la loi Taubira jubilent. Le débat, clos par la loi, a été relancé !

La droite et le PS ont, de plus, évité, ce jour-là, que les citoyens s’interrogent sur la portée du programme du Conseil national de la Résistance, dont c’était le 70ème anniversaire. Pour lequel je fus le seul à évoquer les valeurs émancipatrices. Valeurs fortement malmenées ces dernières années et dont on attend du PS au pouvoir national et local, de l’UMP au pouvoir bordelais, une autre considération !

Vincent Maurin

Mariage pour tous: le Maire de Bordeaux devra faire appliquer la loi !

COMMUNIQUE

 

J’apprends qu’un organe de presse se livre aujourd’hui à une interprétation erronée de ma déclaration à propos du mariage pour tous lors du Conseil municipal de Bordeaux le 27 mai.

 

Elle ne souffre pourtant d’aucune ambiguité, dans le droit fil des positions nationales défendues par le PCF et les élus communistes de Bordeaux : Oui au mariage pour tous !

 

« Surpris par le positionnement public d’un adjoint de la majorité municipale », j’ai demandé au Maire de Bordeaux de « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée ». J’ai exprimé mon souhait que la Ville honore les engagements républicains auxquels elle est tenue.

 

Cette intervention n’a donné lieu à aucune autre interprétation de la part de la presse locale, qui assistait aux débats municipaux.

 

Je suis donc surpris par la démarche de ceux qui, en livrant à l’AFP des informations fausses et incomplètes me concernant, alimentent le doute et divisent le mouvement pour l’égalité des droits à un moment où il faut toujours plus rassembler pour lutter contre l’homophobie.

 

Vincent MAURIN

conseiller municipal

Les « Jours heureux » défendus au Conseil municipal de Bordeaux !

     Il y a 70 ans, était créé le Conseil National de la Résistance.

Voici ma déclaration au Conseil municipal de Bordeaux, ce jour :

Monsieur le Maire,

Je souhaiterais que nous ayons une pensée pour ceux qui, il y a 70 ans, jour pour jour, fondaient le Conseil National de la Résistance, avec courage, dignité et unité.

Des représentants de mouvements de résistance au fascisme, de syndicats et de partis politiques se réunissaient autour de Jean Moulin.

Neuf mois plus tard, un programme naissait, « Les jours heureux », qui fut, après la libération, le socle d’un renouveau démocratique et social qui marqua la reconstruction et le redressement industriel de notre pays. Communistes et gaullistes y occupèrent un rôle essentiel.

Dans ce programme, s’affiche la volonté de rompre avec l’ancien monde et d’ouvrir la fin du siècle sur l’invention sociale : « Instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l’économie… Droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers… Retour à la nation des grands moyens de production monopolisés … droit du travail… sécurité sociale… presse libre et indépendante… »

Autant d’objectifs fortement malmenés et combattus ces 30 dernières années par les politiques patronales, gouvernementales et européennes des chantres d’un libéralisme bafouant les droits sociaux.

Robert Chambeiron, secrétaire du CNR, compagnon de Jean Moulin, déclare ce matin dans l’Humanité :

« Une société est en péril lorsque le tissu social se déchire, quand la fracture s’élargit entre le « peu » qui a trop et le « reste » qui a peu, quand la désespérance frappe une large fraction de la population. Sans justice, sans égalité, sans solidarité, la démocratie devient un mot vide de sens. La remise en cause de ce que l’on appelle les acquis de la Résistance, notamment sur le plan social, constitue un recul historique qui tend à priver de son sens véritable le combat du peuple français pour sa libération. »

Je vous propose, Monsieur le Maire, de suggérer au Directeur du Centre Jean Moulin de Bordeaux, de marquer l’évènement, durant cette année 2013, par des expositions et conférences/débats autour de l’oeuvre du Conseil National de la Résistance.

Je vous remercie.

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Crèches: Juppé confirme sa préférence pour le privé !

 

Lors du conseil municipal du 29 avril, le Maire présentait le projet d’une nouvelle crèche à construire dans le cadre d’une dèlègation de service public (DSP)à un opérateur privé. La droite n’a pas apprécié mon intervention… Et pour cause:
D – 2013-205. DSP crèche rue Détrois
« Monsieur le Maire, vos responsabilités nationales et locales, ont sans doute accompagné pour ne pas dire précipité les dérives libèrales des 20 dernières années. Et ce matin encore sur France inter, vous vous vantiez d’avoir supprimé, avec le président Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et vous demandiez d’aller plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales…
Nous y sommes.

Pourtant, D’après le rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueilis en crèche municipale. 55% des ‘établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les mairies communistes. 

La délibération présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun. Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, vous dècidez de tourner le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.
vote Contre »

Bordeaux belle et (re)belle…

Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipales de mars 2014.

Bordeaux belle et (re)belle !

Ce slogan renvoie à deux références culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:

– la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »

– le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fermeture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts« .

Pourquoi Bordeaux Belle ?

Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patrimoine UNESCO !

Belle, parce que le renouvellement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC  Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.

Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.

Pourtant, Bordeaux, que d’aucuns qualifiaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…

Pourquoi Bordeaux rebelle ?

Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.

Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.

Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.

Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCASO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.

Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cortèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l’école publique…pour le mariage pour tous !

Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égocentrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser  20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…

Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses raisons d’être encore plus rebelle demain:

– pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !

– pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité portuaire. Il faut changer !

– pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !

– pour l’enfance, le Maire s’obstine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !

– pour la culture, le Maire s’obstine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proximité culturelle. Il faut changer !

– pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !

– pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !

– pour le budget, le Maire s’obstine à mener une politique en augmentant les tarifs, en déléguant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !

– pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre communication et concertation. Il faut changer !

– pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanthropie des promoteurs immobiliers. Il faut changer !

pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !

 

 

 

 

Plan Garonne du Maire: verre à moitié vide !

 

Pour des projets d’avenir ambitieux autour de la Garonne

A quelques jours de l’ouverture du pont Chaban-Delmas, il nous semble important de replacer cet ouvrage dans son contexte portuaire. Il semblerait que M. Juppé redécouvre l’existence du fleuve. Mieux vaut tard que jamais. On se félicite que, grâce à notre travail politique à Bordeaux comme à la CUB, grâce à  la pression populaire, M le maire soit obligé de venir enfin sur ce terrain.

Sur ce terrain, oserons-nous affronter le défi de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement urbain, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport et les déplacements ?

Oserons-nous ouvrir de nouvelles lignes de transports de marchandises en reliant les villes à la Garonne ; Saurons-nous utiliser un nouveau réseau de distribution intercommunautaire par voie fluviale pour le transport de granulats, de déchets, et de produits de consommation. Saurons-nous utiliser ces lignes par le fleuve reliant Bordeaux à Toulouse comme nous l’avons fait partiellement pour Airbus ? Ce que les hommes et les techniques avaient réussi au 17ème siècle sous Colbert, pourquoi ne serait-il pas possible de le réaliser aujourd’hui pour un nouvel axe de transport fluvial structurant porté par l’Etat entre l’Atlantique et laMéditerranée via la Garonne et le canal du midi ?

Oseronsnous mettre en place un vrai réseau de navettes fluviales en intermodalité avec le bus et le tramway,et un nombre de pontons suffisants permettant de relier Lormont, Bacalan-Claveau jusqu’aux quais de Paludate, ainsi que Bègles -Floirac, intégré dans le projet Euratlantique?

Oseronsnous nous appuyer sur le formidable succès de CNB, chantiers navals de Bordeaux, pour interroger davantage le potentiel de la construction navale, de la maintenance ainsi que la filière nautique électrique en lien avec deux atouts locaux que sont l’usine SAFT pour les batteries, et First Aquitaine Industrie, en recherche de projets ?

Oseronsnous développer les hydroliennes en lien avec HydroQuest et le programme d’énergies marinesle développement des projets économiquesd’énergie renouvelable maritime?

 

Oserons-nous développer la formation professionnelle dans ce domaine et généraliser les clauses d’embauches des jeunes à travers les missions locales et pôle emploi sur ses chantiers ?  

Oserons-nous préserver la plaque portuaire de la muséification et de la menace des intérêts des promoteurs immobiliers dont la philanthropie reste à prouver ?

Oserons-nous répondre aux attentes des plaisanciers et entreprises nautiques qui ne voient rien venir de la modernisation du port de plaisance et du développement d’activités d’accastillage sur le bassin à flots n°2 ?

Oserons-nous lever tous les obstacles sur le bassin n°1 par la création d’un pôle de refit de navires de grande plaisance capable de générer plus de 400 emplois par un cluster d’entreprises autour des deux rives?

Oserons-nous associer l’articulation d’équipements publics et portuaires dansces projets ?

Oserons-nous inclure une démarche éducative et citoyenne autour du port et donner une ambition culturelle autour du fleuve  à l’image de la biennale d’art contemporain ,Estuaire entre Nantes et St Nazaire ?

Oserons-nous restaurer notre mémoire du port esclavagiste en créant un mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais, en cœur de
ville ?

Finalement, derrière cette annonce, c’est bien l’enjeu du développement de l’emploi et du développement durable et environnemental dont il s’agit pour Bordeaux. Pour nous, il temps que Bordeaux deviennent Belle, Rebelle.

 

Vincent Maurin

Conseiller municipal de Bordeaux

et Loïc Boisson

Secrétaire de la section PCF Bordeaux

 

Pontons fluviaux, Bacalan oublié !

Pontons et haltes nautiques: Bacalan encore oublié !

Le Maire vient de livrer son programme de développement des activitès nautiques sur la Garonne. Il èvoque l’implantation de nouveaux pontons rive gauche et rive droite. Outre que sa communication est très en deça des enjeux de dèveloppement d’une mètropole fluviale ( voir ma déclaration d’hier sur http://vincentmaurin.fr ), il persiste à ignorer, comme la Cub d’ailleurs, le quartier de Bacalan comme possible noeud de déplacements interrmodaux avec un ponton pour les navettes fluviales à Claveau. C’est d’autant plus étonnant que depuis le premier shéma dessinant les haltes des futures navettes fluviales, Bacalan-claveau y figurait, comme lien naturel avec Lormont. Depuis 2012, cette halte est subitement rayèe de la carte ! La Mairie feint de ne pas étre au courant. La CUB, suite â mon intervention, promet qu’elle figurera en 2éme phase, en 2015 ! Aujourd’hui, plus rien ! Serait – elle sacrifiée au bénéfice de la halte du Centre touristique du vin, qui elle, ne figurait pas dans les premiers projets ? Si oui, cela augure bien, une nouvelle fois, de la considération de la Mairie pour le Bacalan populaire. Mais surtout cela prouve une nouvelle fois (après la cacophonie autour du tram), de l’absence de visée d’intèrêt général pour la question des déplacements. J’ai déjà démontré qu’une halte navettes à Claveau, au niveau de l’ancien ponton dit des Essences aux armées, serait idéal. Car situé â deux pas d’un Parc relais peu frèquenté, du tram B, des bus 9 et 14. Le site pourait également offrir un nouvel amènagement de plaisance avec une cale de mise â l’eau ( qui existe, mais mérite d’étre accessible au public) et un appontement utilisable par les navettes comme par les plaisanciers). C’est ce que j’ai défendu lors du dernier conseil municipal!

Vincent Maurin Conseiller municipal et communautaire Groupe pcf