Laissez vivre le vélodrome !

Lors du Conseil municipal du mois dernier, il y a eu un débat autour du bilan financier de la gestion du vélodrome de Bx-Lac. Le Maire, comme les verts, interrogeant la faible utilisation du site au regard des coûts de fonctionnement (215000 euros de déficit).

J’ai contesté l’idée réductrice de la notion de « rentabilité » lorsqu’il s’agit de sport ou de culture et souligné l’importance pour les clubs cyclistes de bénéficier d’un tel outil. J’ai appelé à venir en vérifier le succès populaire en assistant, le 20 octobre, au Grand prix de l’Humanité. Juppé a paru agacé mais son adjointe au sport a répondu en soulignant l’importance de l’évènement.

Sur le fond, pas question, pour nous, de jeter le bébé avec l’eau du bain !

Oui, il n’y a que 37 journées d’évènements sportifs au vélodrome. Mais combien au Stade Chaban, autrement plus coûteux en entretien ? 19 matchs de Ligue 1, plus 7 de Top 14, plus quelques matchs de coupes, certes avec des jauges de spectateurs incomparables mais sans usage local et quotidien du site, contrairement au vélodrome. Combien d’évènements demain au Grand stade et à l’Arena, pour lesquels on ne mégote pas les risques en terme d’investissement d’argent public, au profit du sport-business ?

Selon moi, c’est cette dimension de formation  de jeunes cyclistes amateurs qu’il faut d’abord avoir en tête avec un  équipement spécialisé comme le vélodrome. Ils sont 35 à y pédaler chaque semaine, encadrés par leurs dirigeants bénévoles.

Alors, peut-on mieux faire ?

Oui… Dans l’utilisation quotidienne, badminton et athlétisme, qui se pratiquent déjà, pourrait se développer encore. J’ai appris par exemple que le saut à la perche cherchait un site national de pratique de haut niveau. Le sport scolaire pourrait y grandir encore. Peut-être faut-il  lui donner plus de moyens ? L’USEP 33 y organise chaque année deux jours de Défi Athlé avec des dizaines d’écoles.

Les Fédérations (cyclisme et athlétisme notamment) sont à mobiliser, pour une planification offensive d’évènements nationaux et internationaux grand public. D’autres disciplines sont à interroger: hippisme, pétanque…

In fine, laisser vivre le vélodrome participera du bienfondé du label « Bordeaux ville sportive »… le contraire prouverait la vacuité de celui-ci !

 

 Hier soir, au Grand Prix de l’Humanité, j’ai remis la coupe à Grégory BAUGE, champion du monde de vitesse, médaille d’argent aux JO de Londres.

Merci à Katia Ruiz pour la photo…

3 jours en octobre à Bacalan…

Les 11, 12, 13 octobre, l’Association Vie et Travail à Bacalan tiendra ses « 3 jours en octobre« .

Sur le thème des résistances, il y aura débat, chants et histoire, grande comme petite…

Le journal vous est présenté ici:

3 jours en octobre à Bacalan…

Les 11, 12, 13 octobre, l’Association Vie et Travail à Bacalan tiendra ses « 3 jours en octobre« .

Sur le thème des résistances, il y aura débat, chants et histoire, grande comme petite…

Le journal vous est présenté ici:

Roms: défi humanitaire, défi européen…

Les presses nationales, comme locales, évoquent régulièrement la question des populations Roms.

Trop souvent cantonnée aux « faits divers », cette question mérite débat… mais surtout action !

Or, d’opérations nettoyage de squats, d’expulsions de sans-papiers, en déplacement du Ministre de l’Intérieur en Roumanie, tout porte à penser que les pouvoirs publics freinent des deux pieds le début du commencement d’une solution !

Il y a pourtant urgence en terme de santé, d’Education, d’emploi , de sécurité. Voir mon intervention au Conseil de CUB:

http://blog.aquit.fr/cubpcf/2012/10/02/trop-peu-trop-lent-pour-lextreme-precarite/

Devant l’échec du dispositif pourtant  porté aux nues, sous Sarkozy, par l’ex-Préfet et le Maire de Bx  J’ai évoqué la nécessité de mobiliser des Fonds européens (FEDER) pour favoriser l’accès au droit de ces personnes . A suivre…

 

Bassins à flot: un projet loin d’être exemplaire !

On connait la place stratégique des Bassins à flot pour le développement de la ville au nord. Un quartier qu’on ne peut considérer « en devenir » que si les propositions d’aménagement s’appuient sur la richesse d’une histoire, d’un patrimoine industriel et d’un savoir-faire ouvrier. L’intervention citoyenne a fait bouger le projet initial. On sent un infléchissement en faveur d’une mixité fonctionnelle trop absente du projet Grumbach de 2004, prisonnier d’une commande municipale destinée à faire table rase de l’industrie et de la présence de navires de grand gabarit.

Mais avec le travail de Nicolas Michelin, arriverons-nous à optimiser pleinement le potentiel rare que représentent ces Bassins en Centre ville ? Aurons-nous l’ambition de
concilier habitat, services et industrie ? Serons-nous de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport, les déplacements ? La réponse viendra de la mise en œuvre
ou non du projet du Port maritime de Bordeaux sur le Bassin n°1. Projet de refit de yachts de grande envergure capable de générer entre 5 et 600 emplois en 50 corps de métiers répartis sur plusieurs sites rive gauche et rive droite.

Projet ardemment combattu par des promoteurs immobiliers dont la philanthropie ne se mesurait que dans la muséification de la plaque portuaire.

Nous savons le dossier très avancé. Et sommes donc surpris de sa totale absence du projet présenté en juillet au Conseil de CUB. Alors que le bassin n°2 y est évoqué avec la modernisation du port de plaisance et le maintien d’activités d’accastillage, black out sur le bassin n°1 !

Est-ce le signe que le bras de fer se poursuit avec les rapaces de la promotion immobilière bénéficiant d’oreilles complaisantes de nos collectivités ?

La plaque portuaire continue une mutation mortuaire pour le port : C Discount, Centre touristique du vin, Hôtel Balnéo, musée de la marine, résidences de standing émergent et LESIEUR, dernière usine du site, est délocalisée… Finalement, peu d’originalité et surtout peu d’imagination et de courage à relever un défi moderne pour faire vivre les bassins et leur fleuve !

Lors de la conférence mondiale des Villes et Ports réunie à Nantes, le mois dernier, nombre d’exemples, y compris en France, prouvent que c’est pourtant possible.

Enfin, quatre autres aspects du projet nous semblent encore perfectibles. La part du logement véritablement social (PLAI) doit être doublée. Il faut aller plus loin dans les ambitions en équipements publics et en capacité de stationnement. Un tram-train sur le pont Bacalan-Bastide, un ponton pour navettes fluviales à Claveau, la réouverture du
pont principal des écluses et une desserte normale de Bacalan par le tram sont fortement attendus !

 

Villes-Ports… ça bouge dans le monde… et Bordeaux ?

Je viens de participer durant deux jours à la 13éme conférence mondiale des villes et ports à Saint Nazaire et Nantes (programme et contributions sur http://www.aivp.org).
450 délégués de plus de 50 pays… Ce rendez-vous permet de poser et surtout d’actualiser les problèmatiques portuaires (économiques, urbaines, environnementales, citoyennes…)en s’appuyant sur des échanges d’expériences.

Rotterdam, Hambourg, Stockolm, Casablanca, Houston, Lille, Nice, Dublin, La Rochelle, Porto… ont présenté des projets dans  lesquels je puise idées et  questionnements pour l’avenir  de Bordeaux-Port. Comme lors de la journée de confèrence bordelaise en novembre dernier (voir fleuve-port-ville%e2%80%a6-bordeaux-hors-sujet).

Exemples: le pôle de distribution urbaine de marchandises par voie d’eau â Lille, l’articulation èquipements publics et portuaires â Porto avec une université partageant un nouveau terminal croisière, la dèmarche èducative et citoyenne à Stokolm et Houston, l’affirmation de volonté politique pour  l’emploi et l’industrie â St Nazaire, le défi culturel sur le fleuve avec la biennale d’art contemporain Estuaire entre Nantes et St Nazaire…etc.

Un regret cependant: que Bordeaux ne prenne toujours pas la mesure de l’enjeu de ce type d’èchanges. Nous n’étions en effet qu’ une poignèe de  délègués CUB et Port… Et pour la plupart 1 jour seulement !

…Une déception: je pensais que nos amis nantais avaient pu conserver des activitès èconomiques portuaires intra muros… Et non, il reste un terminal bois, des navettes fluviales, quelques bateaux de croisière… et une île de Nantes qui a reconquis ses friches portuaires (chantier naval fermé en 1987) par des activitès mixtes de loisirs (île aux machines), de culture, de services (palais de justice, centre d’architecture, et bientôt CHU) en conservant la  mémoire portuaire grâce au travail remarquable de Chemetov !
… Un coup de coeur: le mémorial de l’abolition de l’esclavage … Sur les quais, en coeur de
ville… Libre d’accés, trés pédagogique avec un trait  architectural innovant… Comme ces dizaines  de noms de bateaux nègriers incrustés dans des plaques de verre sur  le chemin de béton menant au  musée… Beau travail… Bordeaux doit en rougir… et s’en inspirer !
… Une fierté: c’est mon camarade Gilles Bontemps, vice-pdt du Conseil régional
Pays de Loire, qui a prononcè le discours de clôture de la conférence (avec Joël Batteux, maire de St Nazaire et J.Pierre Lecomte, pdt de l’AIVP)

… En aparté: le directeur du Gd Port Maritime de Bordeaux m’a confirmé que le projet de refit de yachts sur les bassins à flot suivait son cours: 5 à 600 emplois sur multisites, 50 entreprises… à suivre !

 

Bacalan perd son avant-dernière usine !

J’apprends par Sud Ouest ce soir la fermeture du site bacalanais de l’usine LESIEUR vers la plate forme SAIPOL de BASSENS.

Depuis 2008, date du transfert de l’activité de rafinage vers BASSENS, j’avais alerté sur les risques de fermeture du site bacalanais, tant la convoitise immobilière était aussi arrogante que la détermination du Maire à faire table rase du passé industriel.

Peu d’élus s’étaient élevés contre cette décision à l’époque !

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/23/10/2008/Menaces-sur-LESIEUR-a-Bacalan

En mai 2011, je contestais, dans une tribune du journal municipal la transformation des bassins à flot au seul profit d’activités tertiaires:

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/22/04/2011/Bassins-a-flot-au-bonheur-des-promoteurs

Le couperet tombe aujourd’hui.

Les 94 emplois ne seront pas tous conservés à BASSENS.

C’est l’avant-dernière usine bacalanaise qui ferme.

Si j’ai l’habitude de l’omerta qui préside aux choix de la majorité municipale dès lors qu’il s’agit de mauvais coups, je suis surpris du silence de la CUB et de la Région que je ne peux imaginer ignorantes du projet de restructuration de SAIPOL BASSENS et de ses conséquences bordelaises.

Et puis quid de la SAFT demain ? La visite préélectorale de FILLON au printemps ne me rassure pas. Là encore, la pression immobilière est féroce. Là encore, la Ville est prête à céder…

Dès demain, je vais m’adresser au Maire et au Ministre MONTEBOURG pour dénoncer la fermeture de LESIEUR et demander l’ouverture d’un large débat citoyen autour de l’avenir industriel de Bordeaux-Nord.

 

 

 

 

Bacalan perd son avant-dernière usine !

J’apprends par Sud Ouest ce soir la fermeture du site bacalanais de l’usine LESIEUR vers la plate forme SAIPOL de BASSENS.

Depuis 2008, date du transfert de l’activité de rafinage vers BASSENS, j’avais alerté sur les risques de fermeture du site bacalanais, tant la convoitise immobilière était aussi arrogante que la détermination du Maire à faire table rase du passé industriel.

Peu d’élus s’étaient élevés contre cette décision à l’époque !

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/23/10/2008/Menaces-sur-LESIEUR-a-Bacalan

En mai 2011, je contestais, dans une tribune du journal municipal la transformation des bassins à flot au seul profit d’activités tertiaires:

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/22/04/2011/Bassins-a-flot-au-bonheur-des-promoteurs

Le couperet tombe aujourd’hui.

Les 94 emplois ne seront pas tous conservés à BASSENS.

C’est l’avant-dernière usine bacalanaise qui ferme.

Si j’ai l’habitude de l’omerta qui préside aux choix de la majorité municipale dès lors qu’il s’agit de mauvais coups, je suis surpris du silence de la CUB et de la Région que je ne peux imaginer ignorantes du projet de restructuration de SAIPOL BASSENS et de ses conséquences bordelaises.

Et puis quid de la SAFT demain ? La visite préélectorale de FILLON au printemps ne me rassure pas. Là encore, la pression immobilière est féroce. Là encore, la Ville est prête à céder…

Dès demain, je vais m’adresser au Maire et au Ministre MONTEBOURG pour dénoncer la fermeture de LESIEUR et demander l’ouverture d’un large débat citoyen autour de l’avenir industriel de Bordeaux-Nord.