TRISTE et INTERROGATIF !

Le corps de Julien TEYSSIER vient d’être retrouvé. Et c’est encore une vie de jeune perdue en Garonne !

Je ne suis pas coutumier de la dissertation politique autour de faits divers encore moins de la polémique facile quand on n’est pas aux affaires.

Mais là, il me semble que ces noyades (4 en moins d’un an) interrogent tous les responsables publics comme privés de la ville.

Après avoir mis en place deux brigades de jeunes services civiques patrouillant la nuit, des caméras de surveillance à Paludate et au miroir d’eau, je reproche que les dernières prises de décisions municipales et préfectorales aient épousé le volet essentiellement répressif contre l’achat d’alcool après minuit.

Et qu’aucune formation politique n’interroge l’évolution même des fonctions urbaines des sites bordelais en mutation.

Je le fais volontiers ici et maintenant car je pense faire partie des rares à ne pas avoir encensé la reconversion des quais, comme des bassins à flot, au profit principal du commerce et des loisirs.

Je continue à porter l’idée que Bordeaux conserve une vision rétrécie de son avenir portuaire. Que Bordeaux devrait s’inspirer d’autres villes européennes fluvio-portuaires revenant à un usage plus équilibré des quais entre activité fluviale et aménagement urbain. Des docks, des bateaux à quai, c’est de la présence humaine, c’est une vie de fleuve et une vie de  ville, y compris la nuit !

Je pense que l’empressement à « retrouver ses quais » (entendez : « changer leur fonction ») comme marque de fabrique du Bordeaux -ère  Juppé- s’est construit sans anticipation d’un nouvel usage induit par la promenade, la fête et son  after !

La construction de la ville-vitrine au détriment de la ville- industrieuse mérite un plus grand sérieux dans la prévention des risques liés à la fête.

Mes propositions :

Je demande de mettre fin à  la consommation foncière d’espaces économiques portuaires au service des bars et boîtes de nuit.

Je demande l’étude de mesures structurelles visant à matérialiser la dangerosité des quais :


Signalétique fluorescente, bouées de sauvetages (Bordeaux serait  la seule ville portuaire à les ignorer ?), éclairage…

Je demande que les boîtes et bars de nuit cofinancent l’installation d’urinoirs mobiles sur l’espace public et leur retrait chaque matin.

On est capable de mettre en place des mesures spécifiques une semaine par an pour la fête du fleuve et du vin, que ne le fait-on pas trois nuits par semaine ?


Police nationale et municipale le long des quais et pourquoi pas en zodiac sur la Garonne aux côtés de pompiers ?


Transports collectifs en continu.

Et puis, ouvrons un débat citoyen autour des questions « La ville pour qui pour quoi ? », « Fête, alcool… jeunesse en quête  de quoi ? », « Prévention, répression, que fait-on ? », « quelle place de la puissance publique dans l’accompagnement ou la
limitation des excès des acteurs privés ? »

Cela ne réduira pas la douleur des familles à jamais meurtries mais peut-être ouvrira l’espoir que cette terrible série de morts violentes prenne fin.

Vincent Maurin

Bordeaux à gauche, encore plus belle et rebelle !

Avec plus de 60000 voix et 57,17%, François HOLLANDE arrive largement en tête sur la ville de Bordeaux. Il devance Nicolas SARKOZY de 15000 voix contre 5000 en 2007.  Une progression de 4,8%.

Six cantons sur huit l’ont placé en tête !

C’est le canton où le front de gauche a fait la plus forte percée le 22 avril (le sixième canton avec 18% pour JL MELENCHON), qui marque le plus gros score et la plus forte progression de F.HOLLANDE : 70,88 % et + 6,3% !

La progression dépasse les 5% dans les cantons 1, 2 et 7, notamment dans les bureaux les plus populaires.

Ce rejet majoritaire et localement massif du Président sortant éclabousse tous ceux qui l’ont soutenu et porté, parfois avec un excès de zèle difficilement supportable tant ses épousailles de thèses populistes stigmatisant des populations furent fréquentes.

Je pense évidemment au Ministre JUPPE qui ne ménagea pas ses efforts pour sauver le soldat SARKOZY. Et à madame la députée de la 1ère circonscription qui ne pouvait s’empêcher de prendre la parole localement, sans louer la politique gouvernementale et son Président !

Le premier acte est clos. Le deuxième s’ouvre avec les élections législatives. La gauche doit se donner la force de réussir une autre politique. Le nombre de députés du Front de gauche en sera une garantie !

Bordeaux en sera alors encore plus belle… et rebelle !

Vincent Maurin

 

Gaz de Bordeaux: soumission ou résistance aux critères de gestion capitaliste ?

Lors du Conseil municipal du 30 avril, j’ai réagi au rapport ultralibéral de la Cour des comptes…

Délibération 240 et 241.
Chambre des comptes concernant Régaz et Gaz de Bdx.

Les partisans de la concurrence libre et non faussée peuvent remercier la Cour des comptes. Quand l’« Europe » n’est pas là pour demander des déréglementations, on peut toujours compter sur la Cour des comptes ! 

La chambre (CRCA) regrette que la séparation des activités de Gaz de Bdx ait été aussi longue et regrette encore des « montages juridiques trop complexes », glissant au passage que seul Regaz est rentable. Pour Régaz, comme pour Gaz de Bdx, la CRCA relève des déficits de gestion :

dans l’estimation des refacturations de services de Régaz à GdBx (6M€  estimés contre 3,7€ encaissés) 

dans la  récupération des factures et des impayés chez GdBx auprès des  clients.

Mais Régaz et GdBx  répondent assez précisément sur ces points et affirment avoir mis  en place de nouvelles procédures informatiques pour remédier aux  manquements. Pour la CRCA, les choses sont claires : « le statut de SEM a jusqu’à  présent contribué à privilégier la dimension sociale (en termes de tarifs) mais il doit désormais se conjuguer avec la notion de  compétitivité » (page 12 du rapport). Et quand ils disent conjuguer, ça veut dire « s’effacer ». Quelques lignes plus loin, on apprend la nature des pistes à explorer : « modernisation du réseau, charges de personnel, location des locaux (ils considèrent les locaux de Bacalan trop chers), parc de véhicules ». Et pour le personnel, la CRCA considère qu’il y a un sur-effectif flagrant, que des « marges de manœuvre non négligeables sont possibles ». Au passage, la diversification est aussi évoquée comme une piste, notamment pour les nouvelles énergies. Ce sera le cas avec la création de la filiale MIXENER dont nous continuons pourtant à interroger la pertinence, au regard des savoir-faire internes de Régaz.

A propos des tarifs, c’est le rapport sur GdBx qui dévoile des pistes : facturation des fermetures de compteurs (51,20€, page 10 du rapport) et, « même si c’est impopulaire », augmentation du tarif de base (pages 9 et 10) car ce serait avantageux vis à vis des petites consommations (donc ceux les mieux isolés ? Un comble !). 

Ce serait la solution pour conforter les 39,2 millions € de profits réalisés en 2010. Soit un taux de marge de 35%. Mais comme il était de 47% en 2003, cela inquiète ces messieurs de la Cour des comptes…

En conclusion, puisse ce rapport ne pas émouvoir ici, notre collectivité actionnaire majoritaire ! Celle-ci est garante d’une gestion de service public qui doit nous prémunir d’excès ou de zèle. Lorsque les critères de gestion sont polarisés sur la recherche du profit à tout prix, ils se déclinent au détriment et de la politique salariale ou sociale de l’entreprise et de la politique tarifaire à contenir en direction des usagers.

Vigilance donc et résistance aux sirènes de la libéralisation du marché de l’énergie !

Territoires et proximité… voeux pieux pour la démocratie à Bordeaux !

Communication
« Territoires et proximité »

Le conseil municipal du 30 avril a débuté par une longue communication du Maire à propos des dispositifs « quartiers » de la mairie…

Mon intervention:

1-L’exercice démocratique ne peut se limiter au contrat de base que la municipalité passe avec les citoyens au moment des élections. Un mandat électoral n’est pas un chèque en blanc. Il comprend des engagements sur lesquels tous les citoyens doivent pouvoir demander des comptes et il est confié sur la base d’une ligne de conduite générale. C’est à partir de cette ligne qu’est impulsée la politique de la ville et que sont lancées des actions concrètes auxquelles les citoyens doivent être associés, en amont, lors de phases de mise en œuvre et au moment des bilans.

2-Cependant, ce mandat n’est confié que par celles et ceux que la loi reconnaît comme électeurs. Or de nombreux Bordelais sont exclus des choix électoraux, soit parce qu’ils ne sont pas ressortissants de l’Union européenne, soit parce qu’ils ne sont pas en âge de voter. Et pourtant, au même titre que les citoyens disposant de droits civiques et politiques, tous sont des usagers et des acteurs de la ville. Rien ne justifie leur mise à l’écart. De même, deux catégories d’usagers de la ville méritent, selon nous,
une plus grande place dans l’exercice de la démocratie de proximité : les salariés travaillant à Bordeaux et les étudiants. Nombre de projets, urbains notamment, impactent, en effet, l’avenir des entreprises.

3- Pour en venir à votre communication du jour, un pêché d’orgueil persiste à vous faire confondre but et moyens. En  ommençant votre document par « les élus de quartier », vous allez à l’essentiel de ce qui vous anime depuis 2008 : tenter de légitimer la représentativité de « maires adjoints » de quartiers, qui ne sont absolument pas des élus de quartier,
– D’une part parce que les bordelais ne leur ont pas confié expressément cette fonction sur leur bulletin de vote.

– D’autre part  parce que certains n’y habitent pas.

– Enfin, parce que la  dimension cantonale de ces  huit quartiers est si vaste, qu’elle ne peut répondre aux particularités et identités de vrais quartiers qui les composent.

J’aurais tendance à dire que les seuls élus de quartiers sont ceux en qui les citoyens reconnaissent une utilité dans la vie du quartier… ils sont plus nombreux que les huit adjoints désignés par vous… et ils ne sont pas tous de votre majorité !

4- Sur la territorialisation des services, deux remarques :
– Oui, il faut trouver des solutions au manque de coordination, parfois à la superposition ou au conflit de compétences entre Ville, CUB, Conseil Général, et services de l’Etat et pas que sur des questions de voirie ou de propreté ! Cela passe par des moyens humains qualifiés à créer pour le service public municipal que vous aspirez pourtant à « dégraisser » !

– Quant au renforcement des missions de conseillers de secteur de l’Education, nous sommes très réservés si cela se réalise à moyens constants. En effet, ces nouvelles missions risquent de réduire fortement le travail de terrain, près des agents
des écoles, des nouveaux conseillers. Au final, on aboutira au contraire de la proximité affichée !

5- Equipements de quartier : il faut bien sûr construire les équipements publics dont les nouveaux habitants ont besoin… c’est loin d’être un luxe à Bordeaux qui manque de crèches, de gymnases, de piscines… Mais il y a un type d’équipement qui persiste à être absent de vos projets : les salles municipales, peu nombreuses et très prisées ! Un comble pour la vie citoyenne ! Qu’en est-il par exemple du projet de salle polyvalente du quartier Ginko ?

6- Le Fonds d’Intervention Local ne mérite toujours pas notre soutien. Cette cagnotte des baronnies de quartier continue à jouir du fait du prince… tantôt pour un projet associatif (mais pourquoi celui-là plutôt que tel autre ?)… tantôt pour suppléer au manque de budget d’un service de la ville… Pas de critères de priorités démocratiquement élaborés, pas de prise de décision collégiale, bref une politique clientéliste qui continue à nous choquer !

7- Sur la concertation, nous sommes aussi sévères :

– Le CODES sort juste de l’hibernation.

–L’agenda 21 court derrière le projet urbain.

–Le Projet social fait le grand écart permanent entre un volontarisme à engager des actions locales souvent pertinentes et l’absence de moyens structurels permettant d’enrayer la grande pauvreté créée par les politiques nationales et européennes
actuelles.

Les outils de concertations sont avant tout destinés à promouvoir et l’adjoint de quartier et  la politique du maire .

Les ateliers sont principalement investis par des habitants souvent cooptés, guidés par pléthores de collaborateurs de cabinet ou techniciens municipaux et CUB au service du projet validé en amont par le Maire.

Les réunions de rues, d’immeubles sont confidentielles. S’il est déjà difficile d’accepter que les élus d’opposition n’y soient pas invités, il est par contre inadmissible que nous n’ayons pas accès aux comptes-rendus et décisions prises par les services sous votre autorité.

Quant à la nouvelle organisation des conseils de quartier, nous craignons que cela se résume à « beaucoup de bruit pour rien » :

–  Certes la réunion 5 fois par an d’un collectif de 39 citoyens va dans le sens d’un travail partagé autour de l’adjoint.

– Sauf que ce n’est pas le quartier qui choisit de qui le représente : pour 1/3 c’est le sort (avec tous les risques d’absentéisme inhérents), et pour 2/3 c’est l’adjoint !

Bref une bonne attention, entravée une nouvelle fois par le pêché originel : la volonté de promotion d’un élu de votre majorité !

 

 

DETTE PUBLIQUE… J’INTERPELLE JUPPE :

QUESTION ECRITE

CONSEIL MUNICIPAL DU 30 AVRIL 2012

groupe communiste

 DETTE PUBLIQUE

La question de la dette publique fait la une de l’actualité depuis plusieurs mois, au niveau international bien sûr, mais aussi au niveau local. De nombreuses organisations et de nombreux citoyens veulent comprendre l’histoire, le contenu et les pistes de sortie de cette dette. C’est pourquoi un collectif national pour un audit citoyen de la dette publique s’est constitué en octobre 2011 et une multitude de collectifs départementaux ou locaux se sont créés à sa suite. Celui de la Gironde (CAC 33) a débuté ses actions en janvier 2012.

La dette publique locale inquiète à plusieurs titres et la situation est particulièrement préoccupante pour nombre de  collectivités piégées par les professionnels de l’ingénierie financière et confrontées à une double peine : les effets désastreux des prêts « toxiques » d’une part, la raréfaction et le surenchérissement du crédit d’autre part. Parce qu’il pense qu’il est possible d’apporter des solutions justes et efficaces à la crise qui pèse sur les finances locales, le CAC 33 s’est adressé
à vous, monsieur le Maire de Bordeaux, pour vous proposer d’adopter une délibération en Conseil municipal.

Notre groupe soutient cette démarche et vous demande, Monsieur le Maire, d’apporter une réponse à ces cinq questions :

1 – La ville de Bordeaux ne contracte-t-elle désormais que des prêts classiques à taux fixe ou à taux révisable, avec des marges et des conditions de sortie correctes ?

2 – La ville de Bordeaux a-t-elle pour objectif d’évaluer sa dette et de discriminer les emprunts qui pourraient s’avérer  toxiques?

– des taux supérieurs à la moyenne,

– des taux révisés à partir d’indices spéculatifs (par exemple, les monnaies étrangères),

– des indemnités de sortie (ou soultes) d’un montant très élevé (modalités de remboursement anticipé des emprunts),

– des durées plus longues que celles de l’amortissement du bien financé (ou de la durée résiduelle moyenne des prêts refinancés dans le cas d’un réaménagement).

3 – Le cas échéant, la ville de Bordeaux met-elle déjà, ou mettra-t-elle en demeure les organismes prêteurs de transformer les prêts « toxiques » en prêts classiques, sans surcoût, sans soulte, sans allongement de durée et sans clause léonine ou abusive, les banques devant supporter la totalité des surcoûts que leurs produits ont générés pour les emprunteurs

4 – La ville de Bordeaux se satisfait-elle des partenariats public-privé pour financer les projets au long cours ?

5- La ville de Bordeaux approuve-t-elle la démarche initiée par le Collectif pour un audit citoyen de la dette publique,  consistant à lancer un vaste débat public sur la question de la dette publique, de son opportunité et du remboursement ?

Front de gauche: 3ème à Bordeaux !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Le Front de Gauche est la troisième force politique à Bordeaux !

Avec 12,16%, le score Jean Luc MELENCHON est la seule surprise du 1er tour de l’élection présidentielle sur la ville de Bordeaux.

Les électeurs l’ont placé en 3ème position sur l’ensemble de la ville, comme sur les cantons de Bx1, Bx4, Bx5, Bx7. Et, avec 18%, en deuxième place à Bx6 !

Et c’est la plus forte progression parmi les candidatures en lice en 2007:

Le Front de Gauche gagne 10,7 % quand le PS progresse de 2% (33), les Verts de 2,4% (4), le FN de 2,8% (8,2).L’UMP perd 2 points (28,7), le MODEM en perd 11 (10.9).

La progression du Front de Gauche permet donc à l’ensemble de la gauche de dépasser les 50% à Bordeaux !

Le Front de gauche réalise des scores importants dans des quartiers populaires et devance droite et extrême-droite: 25 % aux Menuts (2ème place), 17,4% à Belcier Vernet (2ème), 17% à Bacalan (2ème), 16% aux Aubiers (2ème), 15,8% à la Benauge… mais également dans des secteurs plus mixtes comme Meunier avec 21% (2ème place), Vieux Bordeaux avec 18% , Paul Bert avec 17,4%, Balguerie 14,6%… et perce même dans des secteurs plus difficiles pour la gauche: 8,6% à Poincaré (Caudéran), 9,8% à Montgolfier (Jardin public)… 12% à l’Hôtel de ville !

Ces résultats donnent crédit aux idées et actions portées par le Front de gauche sur la ville. Ils renforcent les combats menés par les militants politiques, syndicaux et associatifs sur les questions de l’emploi, du logement, des services publics, des solidarités… Ils valident la pertinence des interventions des élus communistes de Bordeaux sur des sujets qui dépassent le cadre local (grands projets, fiscalité, réforme des collectivités, régularisation des sans-papiers, paix…).

Ces résultats sont un encouragement à chasser la droite du pouvoir le 6 mai prochain. A combattre les thèses du FN, comme nous avons été, trop seuls, à le faire jusqu’ici. A poursuivre les mobilisations pour le progrès social et contre la dictature de la finance. Et ce, dès le 1er mai dans la rue. A investir les assemblées citoyennes réunies dans nos cantons.

Ces résultats ouvrent l’espoir que l’Assemblée nationale issue des scrutins des 10 et 17 juin soit renforcée du plus grand nombre de députés du Front de gauche. Et que les scores de leurs candidates et candidats soient donc le prochain événement de la vie démocratique de notre pays… et de notre ville.

 

Le logement ne doit plus être un produit spéculatif !

Voici le texte de notre tribune libre du journal municipal Bordeaux Magazine à paraître en mai:

 

URGENCE POUR LE LOGEMENT POUR TOUS !

 

Les locataires et les accédant-e-s modestes sont accablé-e-s par la flambée
des loyers, des charges, de l’énergie, de l’immobilier et du foncier, qui n’ont
jamais été aussi chers dans notre pays. C’est un véritable racket : de plus en
plus de jeunes, de salarié-e-s, de précaires, de mères isolées… doivent y
consacrer plus de la moitié de leur salaire.

 

Du fait du désengagement financier de l’État, la production de logements
sociaux reste à un niveau très faible, sans compter les démolitions et ventes
imposées par le gouvernement.

 

Le gouvernement soutient la rente locative, les profits tirés de la
spéculation immobilière et foncière au détriment du droit au logement.

 

Bordeaux, avec 16% de logements sociaux ne respecte toujours pas la loi SRU
(20%) et persiste à promouvoir les opérations d’accession privée défiscalisée
(loi Scellier). Le Maire limite à 25 % la production de locatif social (type
PLUS et PLAI) dans les projets de renouvellement urbain (Ginko, Euratlantique,
Brazza, Bassins à flot…). Il ne répond ainsi aucunement à 80% des demandeurs
de logement !

 

Aujourd’hui l’exclusion par l’absence ou le mal logement peut toucher vos
proches, vos voisins, vos enfants, il faut réagir, il faut que la politique du
logement soit refondée.

Nous invitons tous les citoyen(ne)s à manifester et exiger ensemble :

  • Un moratoire sur les expulsions locatives sans relogement durable et décent.
  • Respect de l’obligation d’accueil inconditionnel de toute personne à la rue,
    dans un hébergement décent avec une intermédiation locative jusqu’au relogement.
  • Baisse et régulation des loyers dans le parc privé, des charges et de
    l’énergie.
  • Gel des loyers HLM et un soutien financier de l’État aux bailleurs sociaux
    et la revalorisation des aides au logement (APL, AL) et des aides à la pierre.
  • Taxation de la spéculation immobilière et foncière, pour rendre le logement
    accessible
  • Production massive de logements sociaux (PLUS, PLAI) (50% dans tout nouveau
    projet sur la CUB) et mise aux normes de qualité environnementales et
    énergétiques, maintien de la ressource du livret A et la suppression des mesures
    de défiscalisation dans l’immobilier
  • Le respect de la loi DALO et l’application immédiate de la loi de
    réquisition.
  • L’abrogation de toutes les mesures de marchandisation du logement social
    (Convention d’Utilité Sociale dans sociétés et office HLM, ventes, démolition,
    privatisation des bailleurs sociaux…) et de toutes celles qui précarisent les
    habitants (loi Boutin, loi LOPPSI2,…)
  • Création d’un Service Public du Logement et mobilisation des budgets pour ce
    faire.

Les habitants des AUBIERS interdits de Politique !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les habitants des AUBIERS interdits de Politique !

Je ne peux pas tenir de réunion électorale dans une salle de la cité des Aubiers.

Vendredi 20 avril à 18 heures, j’invite donc les citoyens des Aubiers à une réunion publique, mais
en plein air, sur la place Ginette Neveu !

La salle municipale des Aubiers n’est plus gérée par la Ville, mais par l’Association des centres d’animation de la ville de Bordeaux dont le règlement intérieur interdit toute manifestation à caractère religieux ou politique.

Lorsque le Conseil municipal avait délibéré pour se désengager de cette salle, je m’y étais opposé au prétexte du risque d’atteinte à l’exercice du droit de réunion politique. Le Maire avait répondu qu’il y aurait des dérogations pour une utilisation « non prioritaire » de la salle pour des réunions politiques. Et ce fut en effet l’usage, jusqu’à l’hiver dernier, où des consignes ont, semble-t-il, été données pour interdire définitivement la salle au Politique!

Devant ma protestation, le cabinet du Maire a confirmé ce diktat tout en concédant une utilisation possible dans le cadre des 15 jours de campagne électorale officielle… Sauf que la salle des Aubiers ne figurait pas dans la liste des salles mises à disposition des formations politiques pour l’élection présidentielle !

Je considère cette restriction comme une atteinte à la liberté de réunion et donc à la démocratie. Un frein inadmissible à l’exercice de la citoyenneté.

Nombreux sont les témoignages d’habitants de la cité révoltés par cet interdit.

Je demande au Maire de revenir au fonctionnement précédent ou de me signifier les mesures qu’il compte prendre pour la campagne des élections législatives.

Enfin, dans le cadre du projet GINKO, est prévue la construction d’une « maison polyvalente », je demande l’assurance qu’une salle de réunion « municipale » y soit dédiée.

GINKO… éco-quartier … mais pas pour tous !

 

Voici le texte de notre tribune municipale du journal « Bordeaux magazine » du mois d’avril:

Ginko… loin d’être exemplaire !

La ZAC Ginko est une des réalisations municipales et CUB qui se veut emblématique du renouveau urbain de  la ville. Mais derrière la vitrine, nos questions troublent le consensus ambiant…

Le programme évolue, au gré des difficultés de l’aménageur Bouygues à boucler le budget de l’opération (il faut  entendre : « à préserver sa marge de profit attendue »). Le projet commercial tarde à trouver acquéreurs ? Pas grave…On ralentit la production de logements sociaux, moins lucrative, puis on encourage la construction d’un collège privé… et même d’une église ! Quitte à transformer le label « éco-quartier » en « Kto quartier » ?

A ce sujet, nous trouvons surprenant la légèreté de la Communauté urbaine dans un dossier si lourd de sens pour l’avenir de l’offre scolaire sur la CUB. Cette opération va favoriser la construction du 12ème collège privé de la ville de Bordeaux alors qu’elle ne comporte que 13 collèges publics. Je rappelle que l’enseignement privé ne scolarise que 20% des élèves en Gironde. Il est déjà sur-représenté à Bordeaux.  A l’heure où l’école publique n’a jamais été autant fragilisée pour les suppressions de postes d’enseignants,  nous considérons indécent ce cadeau de Bouygues, de la ville de Bordeaux, de la CUB et du Recteur d’académie à l’enseignement catholique.

Et si la ville veut manifester sa sympathie catholique dans ce quartier, qu’elle retienne notre proposition en Conseil municipal de donner le nom de Bernard Pauc, traminot syndicaliste, prêtre-ouvrier ayant résidé et officié dans la cité des Aubiers entre les années 1980 et 2000, à la pelouse exposant le monument de la Paix au bord du lac.

A propos du logement, la ZAC de GINKO ne comportera que 0,5% de logements très sociaux (PLAI) et 23% de logements sociaux (PLUS) dont 2% sont des reconstitutions de l’offre, alors qu’il y aura 50% d’accession libre. Pour bien marquer la ségrégation urbaine, ces derniers ont une vue sur le Lac quand la plupart des logements sociaux s’ouvrent sur Auchan-Lac !

Nous avons demandé, en Conseil de  CUB, le respect de la vocation initiale du programme, en termes de mixité sociale, d’emplois et de services. Pourquoi, le projet de salle municipale polyvalente a-t-il disparu (une « maison polyvalente » est bien sur le plan, mais plus dans la liste des équipements publics 1ère phase) ? D’autant que celle des Aubiers a été supprimée par le Maire.

Quid d’une vraie réflexion sociale liant les deux sites ?

Si des modifications au programme doivent s’opérer, nous proposons que des parcelles soient mises à  disposition pour accueillir des structures d’urgence et d’aide à l’insertion (emploi, hébergement d’urgence, soins, formation,…).

Enfin, quelles réponses à la brûlante question des déplacements sur la zone ? Nous l’avons posé il y a deux ans… 10 000 logements nouveaux entre Bassins à flot et Tasta, extension du complexe commercial du lac et Grand Stade… Mais rien sur le franchissement routier du boulevard Alienor d’Aquitaine, rien sur la ligne de ceinture Sncf et la liaison Ravesie pont Bacalan Bastide par tram via la rue Lucien Faure… La seule avancée est l’annonce du projet de bouclage des deux lignes de tram B et C… que nous fûmes les premiers à revendiquer… il y a plus de 6 ans !

Persévérons !