Nous traversons une épreuve terrible qui mérite que la raison ne cède en rien à la passion. Il y a besoin de répondre au besoin de sécurité de notre peuple par des mesures qui s’attaquent aux raisons de fond du terrorisme. « Avoir le courage de chercher la vérité et de la dire », écrivait Jaurès. Quel bilan des interventions françaises et américaines depuis 15 ans en Afghanistan, Irak, Syrie, Lybie, Mali ? Jusqu’à quand faire la cour aux pétro-monarchies du Golfe et à la Turquie, pratiquant le double jeu ? Comment aider les peuples à construire leurs démocraties ? Pourquoi continuer à rester sourds aux aspirations des peuples kurdes et palestiniens ? Quels moyens mettre en jeu pour l’aide au développement ? Quelle place de l’ONU ?
La surenchère pour une politique extérieure de guerre et pour une politique intérieure sécuritaire, n’alimente que les idées xénophobes et liberticides. Un des buts du terrorisme est d’ébranler les fondements de notre démocratie, du droit qui la protège. Restons unis autour de nos valeurs. Plus que jamais, l’Humain d’abord !
La campagne électorale va connaître un moment fort jeudi soir à Bègles Terres-neuves, par la présence de Marie Georges BUFFET, députée du Front de gauche.
Vendredi dernier, les têtes de liste Front de gauche présentaient une charte éthique:
La campagne électorale va connaître un moment fort jeudi soir à Bègles Terres-neuves, par la présence de Marie Georges BUFFET, députée du Front de gauche.
Vendredi dernier, les têtes de liste Front de gauche présentaient une charte éthique:
Le 22 octobre, nous avons présenté la liste girondine Front de gauche pour les élections régionales.
En présence d’Olivier DARTIGOLLES, tête de liste régionale.
» Nous voici rassemblés ce soir pour présenter notre liste départementale du Front de Gauche à l’élection régionale des 6 et 13 décembre 2015.
Plus qu’une liste de noms, il s’agit d’une dynamique que nous voulons mettre à disposition de toutes les citoyennes et tous les citoyens opposés à la tournure que prennent les politiques européennes, nationales et locales. Politiques dont le point commun est un unique cahier des charges centré sur l’austérité. Politiques qui, menées par des libéraux ou des sociaux-démocrates, génèrent toujours plus de plans de licenciements, de coupes dans les budgets sociaux, de régression des droits sur les secteurs vitaux de l’Education, la Santé et le Logement… Politiques d’austérité qui alimentent la colère mais aussi la peur et le repli sur soi, terreaux du racisme, de l’homophobie, du sexisme… de la montée du vote d’extrême droite.
Des politiques qui ne sont pourtant pas des fatalités sorties ex-nihilo. Elles sont pensées, préparées, sans cesse retravaillées pour s’adapter à un seul but : faciliter toujours plus la quête de profits, l’accumulation de capitaux, la recherche de marges pour les actionnaires… Pour cela, il leur faut élaguer les effectifs, réduire la masse salariale, échapper à la fiscalité…
Une fiscalité qui, des 30 milliards de cadeau aux grands groupes, en début de quinquennat, au CICE aujourd’hui, poursuit une logique en rien favorable à l’emploi et aux salaires.
Alors que fait-on face au rouleau compresseur de l’austérité et de la finance ? Surtout ne pas courber l’échine ! C’est le premier message de notre liste composée de citoyennes et citoyens engagés sur leurs lieux de vie et de travail dans des pratiques syndicales, associatives ou politiques.
Des citoyennes et citoyens rassemblés pour que l’horizon de cette méga-région ne se limite pas aux préceptes mortifères de concurrence et de domination, où la Métropole bordelaise régnerait sur un « arrière-pays », pour reprendre l’expression si significative des Républicains.
Des citoyennes et citoyens rassemblés pour l’égalité des territoires, la solidarité et le partage de projets favorables à l’intérêt général et à la transition écologique. (Pour preuve, le succès de notre campagne actuelle pour la défense et le développement des trains du quotidien).
Des citoyennes et des citoyens rassemblés sur une liste ouverte, plurielle, fruit, pas simplement d’équilibres nécessaires entre formations politiques, mais bien d’une volonté commune d’incarner l’expertise de terrain, de proximité, l’expertise des luttes pour le progrès social, la solidarité, le service public…
Une liste composée de femmes et d’hommes, jeunes et moins jeunes, actifs ou retraités qui n’ont d’autre prétention que de porter la parole de la vraie vie, mêlée de colère et d’espoir, pour promouvoir d’autres choix économiques, sociaux et environnementaux.
Une liste de femmes et d’hommes animés par le désir de faire parler les sans-voix, le désir d’aider ceux qui sont désabusés par une politique PS qui renie ses engagements, à retrouver confiance dans la force du vote pour une gauche qui se bat et défend l’idée qu’une autre vie est possible.
Notre liste va mener une campagne de terrain, porter le débat local et régional. Celles et ceux qui seront élus auront comme mandat : « l’Humain d’abord » ! »
Le 25 octobre à Souge, Pierre BORDAS, petit fils de fusillé a lu ce texte… vibrant appel à la tolérance, l’humanisme, la résistance à l’obscurantisme…
Mesdames, Messieurs, Chers Amis, Chers Camarades,
Merci de leurs présences,
Au représentant du préfet,
Au représentant du Général officier général de la zone Sud-ouest,
Aux élus de la république, à l’ensemble des autorités civiles, militaires et religieuses,
Aux associations mémorielles, aux composantes de l’association et tout particulièrement à celles qui nous ont rejoint cette année, les Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation et Honneur et Patrie dont le Président d’honneur, Mr Guy BARRAUD, dernier survivant du groupe, vient de décéder.
A l’état major de garnison de bordeaux, au 13ième RDP,
A Mr le maire de Martignas et au personnel municipal
A la mairie de bordeaux pour le prêt important de matériel
A mesdames et messieurs les portes drapeaux,
A la croix rouge,
Aux musiciens qui ont sélectionné la musique d’accueil,
Aux amis de l’Ormée qui procéderont à l’appel aux morts et à la garde d’honneur composée des éclaireurs israélites et des jeunesses communistes
Aux bénévoles qui ont aidés à la préparation,
A Jean Louis Ferrière, réalisateur du DVD de la cérémonie du 70ième anniversaire
Merci aussi aux familles de fusillés, aux citoyens qui par leur fidèle présence permettent le souvenir,
IL est des moments où l’actualité interpelle fortement le travail de mémoire. Cette année 2015 est un de ces moments. Rappelons nous début janvier, les attaques contre le journal Charlie Hebdo à Paris, contre le magasin Hyper Casher Porte de Vincennes, et de la fusillade volontaire de journalistes, de policiers, de juifs, ainsi que d’autres personnes, dont un arabe, qui travaillaient dans les lieux attaqués.
Nous savons combien sont déjà morts, pour défendre des idées, des êtres humains avec leurs différences, pour nous engager résolument pour la tolérance, pour les valeurs républicaines, pour le mieux être de tous, contre la xénophobie, le racisme, l’antisémitisme et contre tout intégrisme.
C’est ce contexte, caractérisé également par la montée des extrêmes droites en Europe notamment, qui nous conduit à évoquer encore une fois toutes les victimes fusillées dans cette enceinte, avec cette année un regard particulier sur ceux d’entre eux qui étaient étrangers.
Le 1ier des fusillés est Israël Karp. Le 24 août 1940, au passage de la garde d’honneur allemande allant hisser le drapeau, il « se précipite en brandissant un bâton contre le tambour major et les musiciens militaires » selon le stadtkommandant. Des témoins, eux, n’ont vu qu’un homme brandissant le poing. Qui était-il ? Il semble qu’il soit né en Pologne. Il aurait participé à la guerre 14-18 dans les rangs français. Pouvait-il être l’un des marchands ambulants qui, avant la guerre, s’installaient à l’entrée du camp militaire de Souge ? Etait-il ce colporteur vivant en Belgique depuis 1922 et qui aurait fui devant l’avance allemande ?
Français ? Étranger ? Peu importe. Nous ne sommes pas certains de tout mais sur la base de l’acte de naissance ou de fiche de police, 27 des 256 fusillés étaient considérés comme étrangers soit 11% à peu prés : 9 espagnols, 6 soviétiques, 4 italiens, 2 polonais, 2 allemands, 1 roumain, 1 hongrois, 1 haïtien et 1 d’origine inconnue.
S’agissant des espagnols, (José Figueras, les frères Robert et Denis Garcia, Vincent Gonzales, Jacques Palacin, Jean Rodriguez, Joseph Uschera, Lucien Vallina, Léandro Vigil), beaucoup sont venus après la guerre civile où ils avaient déjà combattus le fascisme de Franco. C’étaient des combattants de la liberté confirmés, ils ont continué ici, naturellement. D’autres étaient là depuis plus longtemps, ayant fuit la misère des guerres économiques. Certains, même, sont retournés en Espagne combattre pour la république et revenus en France pour poursuivre le combat, comme Lucien Vallina.
Sur les 6 soviétiques, il reste beaucoup d’interrogations sur leurs noms, leurs lieux de naissance. Incorporés dans l’armée allemande, ils sont envoyés la renforcer à Soulac. Après guerre, le rapport établi par le chef de bataillon Cadalen révèle que c’étaient des agents travaillant contre l’Allemagne, décidés à éliminer les sous officiers de son armée. Dénoncés, ils ont été condamnés à mort, 4 furent fusillés à Soulac et 6 autres ici, le 9 mai 1944
Comme les espagnols, les italiens, soit étaient là depuis longtemps ayant fuit la misère, soit après avoir combattu le fascisme mussolinien. Ils ont poursuivi leur combat avec le peuple français, au sein des Francs Tireurs Partisans Main d’œuvre Immigrée pour trois d’entre eux, Guisto Carione, Guiseppe Montanari et Werter Saïelli, au sein de l’Armée secrète pour Emilio Perrin.
Le deuxième fusillé polonais (Stalisnas Ryps) a été arrêté en essayant de faire passer en Espagne un aviateur anglais tombé dans les Côtes du Nord.
A la libération,le 13 octobre 1944, place du Capitole à Toulouse, les autorités et une foule considérable ont rendu hommage au résistant du Mouvement National de Libération, Nadler Litman, né en Roumanie, étudiant en médecine, et appelé Dr Madeleine.
Réfugié de Strasbourg, un hongrois (Martin Wittemberg) sera fusillé après avoir été arrêté dans un village martyr de Dordogne, St Michel de Double, comme Eugène Strauss, alsacien né en Allemagne. Ils font partie, avec Jean Michel Fortinsky dont nous ne connaissons pas le lieu de naissance, des 7 israélites sacrifiés et identifiés comme tels sur les listes de fusillades.
Il était né à Haïti Loulou, (Louis Rochemont), dont la femme tenait un commerce à Bègles. Syndicaliste à la CGTU, il vend l’Humanité le directeur de la CENPA le confirme à la police de Vichy, « A aucun prix, je ne le reprendrai dans mon usine », « il professait des opinions communistes ».Il est fusillé comme otage le 24 octobre 1941.
Enfin Alphonse Fellmann, né à Fribourg en Allemagne et réfugié dans le médoc, appartenant au maquis de Vignes Oudides sera fusillé à 21 ans le 1 août 44.
Ainsi, gaullistes, socialistes, juifs, communistes, chrétiens, sans engagement particulier, ces combattants antifascistes, étrangers, ont contribué à redonner sa liberté à notre pays.
Sa liberté, et plus, car grâce à leur sacrifice, la société française sera aussi plus humaine et pourra mettre en œuvre, le programme du Comité National de la Résistance, avec par exemple la Sécurité Sociale, dont nous fêtons cette année le 70ième anniversaire. Pouvoir se soigner suivant ses besoins, payer suivant ses moyens, cet acquis de la libération, c’est aussi un résultat de leur engagement.
Les fusillés de Souge furent donc à l’image de ce que fut la résistance dans toute sa diversité, à l’image de la France. Des femmes et des hommes, refusant la haine et la barbarie, relevant la tête pour construire un autre avenir à notre pays.
Depuis l’automne 1944, année après année, des hommes et des femmes viennent rendre hommage aux fusillés. Cet hommage n’est pas seulement celui à des morts même si c’est important. C’est un hommage à leur combat, à une idée du genre humain, à une certaine idée de la France.
La France a été une terre d’asile pour des générations d’immigrés poussés par la misère, les guerres. Notre pays est riche des migrations successives qui font notre peuple tel qu’il est aujourd’hui.
Pour terminer, après beaucoup d’hésitations, je vais vous faire part de souvenirs, personnels. Pour une association mémorielle, quoi de plus normal après tout.
Après l’arrestation de mon grand père, ma grand-mère et ma mère allaient chaque semaine au fort du Hâ où il était incarcéré. Elles lui amenaient des vêtements propres.
Elles essayaient de le voir, d’avoir des nouvelles. En fait, de nouvelles, elles recevaient en échange du linge propre, le linge de la semaine écoulée.
Mon grand père était, tous les 2 ou 3 jours, extrait de sa cellule pour être interrogé par le commissaire Poinsot et ses sbires. Etre torturé pour parler clair. Et le linge de la semaine était déchiré, maculé de sang et de pus. Ceci jusqu’à ce qu’il soit transféré à Mérignac, puis venir ici, et y être fusillé.
Une semaine, dans les plis du linge, ma grand-mère a trouvé un message griffonné « Sauve-toi. Ils veulent te déporter. ».
En effet, vous avez vu la stèle, en passant, les allemands déportaient les femmes de fusillés, beaucoup y sont mortes. Les enfants étaient dispersés.
Aussi ayant lu ce message, ma grand-mère, 30 ans, a pris ses enfants par la main et a gagné la zone libre vers Bazas. A pied, sans le sou. Ils étaient affamés, dormaient dehors. L’armée allemande les a repoussés une fois. Ils ont fini par passer. Ma mère, 10 ans, à l’époque, avait de la fièvre. Le pharmacien a refusé de donner les médicaments, même en échange de la bague de ma grand-mère.
Aussi, lorsque je vois des enfants, des femmes, des hommes à nos frontières. Je me dis que c’est nous, hier. Il n’y avait pas de mer à traverser.
Les fusillés sont morts pour la liberté certes mais aussi pour un monde plus humain, plus fraternel, un monde de paix.
Ce dimanche 25 octobre à Martignas, à l’initiative de l’association des familles des fusillés de Souge, une commémoration rassemblera les autorités civiles et militaires, aux côtés des associations, syndicats, partis qui œuvrent à la diffusion de la mémoire.
Samedi dernier, c’était au monument de la SNCASO, sur le site de l’ex-Sogerma de Merignac, qu’était rendu hommage à 78 martyrs de l’aéronautique bordelaise (SNCASO et AIA).
Catherine Bouchard-Portalier, au nom de l’association de mémoire, a livré la belle et triste histoire d’une des victimes, du nom de Pierre, de Bacalan . La voici:
» Devoir de mémoire…
Ne serait-ce pas rendre inoubliable cette blessure de l’humanité, la rendre présente en chacun comme un souvenir réellement ressenti ?
En cet instant prenons une grande liberté de mémoire, à savoir nous faire les témoins
par l’imagination de la jeune et courte existence d’adulte d’un
de ces garçons, arrêtés comme otages ou pris pour résistance active.
Appelons le Pierre pour ne pas avoir à en distinguer un en particulier.
Il sera emblématique de tous les autres.
En effet beaucoup n’ont pas de plaques dans les rues de l’agglomération
un peu en somme nos martyrs presque inconnus.
Salarié de l’usine de Bacalan, communiste mais d’autres étaient gaullistes ou socialistes, Pierre a 33 ans lors de son exécution le 21 septembre 42.
Que fait-il ce jeune homme durant la décade qui s’achève par la déclaration de guerre?
Comment est l’air du temps ?
De l’époque du Front Populaire de 36 on aime à présenter des films d’actualité montrant les Français batifolant sur leurs plages grâce aux premiers congés payés. Il ne faut pas s’y tromper, si la France n’est pas morose comme aujourd’hui, elle n’est pas du tout sereine, c’est une France balayée de crises successives, agitée de mouvements violents
et antagonistes, l’effondrement boursier américain est responsable de la situation de milliers de chômeurs et les réorganisations sont difficiles à mettre en place, par ailleurs Hitler poursuit son ascension et Franco attaque la république espagnole.
Pierre donc, travaille à l’usine aéronautique de Bacalan. Il habite avec ses parents qui sont eux-mêmes ouvriers ou artisans. A l’instar de ses parents ou peut-être pas, il a choisi la proposition d’engagement comme une proposition de désir et d’espoir. Il a à l’atelier beaucoup de compagnons qui partagent ses idéaux, et il fait souvent la grève pour faire aboutir les revendications d’avant et après 36. Imaginons qu’il est plutôt fier de travailler dans un secteur d’industrie moderne. Après tout l’époque glorieuse de l’Aéropostale sur l’Atlantique Sud n’est pas bien éloignée.
Si dès 34 la France perd son avance en matière aéronautique, la production mal adaptée à de nouveaux besoins s’effectue toutefois à un rythme soutenu. S’il travaille dur et assiste à de nombreuses réunions, le jeune homme a probablement quelques loisirs, peut-être lui arrive t’il de se baigner dans le bassin d’alimentation de Bacalan?, peut-être danse-il la java musette au bal de quartier ?
Peut-être a t’il fréquenté jusqu’en 1936 les arènes du Bouscat?
Peut-être aussi étudie-t’il le soir pour progresser dans un secteur plein d’avenir ?
Les événements s’accélèrent soudain, la guerre est déclarée et les Allemands rentrés dans Bordeaux s’emparent des usines dès le mois d’août 40
et entendent faire travailler le personnel à leurs avions Focke Wulf.
Les actions de résistance s’organisent progressivement, on freine la cadence, on distribue des tracts, des journaux, on collecte des armes, on recrute pour élargir le cercle des combattants pour lutter contre l’envahisseur nazi.
Mais il faut compter avec Le commissaire Poinsot
dont l’acharnement à traquer la résistance s’exerce jusqu’à l’obsession.
Qui aura vu les objets de répression au Musée Jean Moulin (car ils sont désignés ainsi) aura compris que l’occupation allemande rime avec la terreur,
la longue liste des relevés d’interrogatoire et des avis d’exécution est édifiante.
148 communistes sont arrêtés dès novembre 40, des gaullistes de l’Aia également et en juillet/août 42 Poinsot remonte une filière et démantèle tout le groupe des usines de l’aéro parti prenante des FTP Girondins.
Pierre était l’un deux.
On peut être tenté de penser :
Mais que faisait-il donc dans cette galère?
Ne pouvait-il courber le dos et attendre que cela passât?
Non il ne le pouvait pas, il savait pourtant que le danger était énorme, les 1ères arrestations dont il avait été témoin en 40 et 41 avaient conduit plusieurs de ses collègues à la fusillade sur le camp de Souge.
Notre jeune homme croyait possible qu’un peuple refuse son destin et il continue à être actif dans le réseau avant d’être à son tour arrêté en 42 et fusillé le 21 septembre de la même année avec 69 autres otages.
Enfin alors que la débâcle est effective en août 1944, d’autres salariés de la SNCASO sont fusillés à St Astier, d’autres encore déportés.
Deux heures avant d’être fusillé, il sera permis à Pierre d’adresser une lettre à sa famille. Il écrira un ultime message d’amour
et réaffirmera son engagement. »
C’est jeudi 8 octobre que débute la 21 ème édition des « 3 jours en octobre« , organisée par l’association Vie et Travail à Bacalan qui fête son 30ème anniversaire.
En effet, en 1985, tout un quartier se mobilisait pour le maintien de l’activité de la raffinerie de sucre de Bacalan (St Rémy, rue Achard). L’association Vie et Travail à Bacalan naissait du besoin de protéger le quartier des appétits spéculatifs propulsant au loin l’emploi productif. Du besoin de démocratie participative rendant les habitants et salariés acteurs des destinées de leur quartier. De la recherche permanente d’équilibres pour mieux vivre et travailler dans un quartier en devenir.
L’urbanisation actuelle des anciennes friches industrielles autour des Bassins à flot, la densification de l’habitat, le retard des équipements publics, les atermoiements municipaux autour de l’avenir portuaire du site, l’absence de prospective quant au flux de circulation routière induit, rendent encore plus actuels les objectifs fondateurs de notre association.
Rendez-vous jeudi à 18h pour le débat « 30 ans après, Bacalan est toujours une idée neuve« .
En exclusivité, voici les 8 pages du journal qui sera à disposition des habitants mardi:
C’est jeudi 8 octobre que débute la 21 ème édition des « 3 jours en octobre« , organisée par l’association Vie et Travail à Bacalan qui fête son 30ème anniversaire.
En effet, en 1985, tout un quartier se mobilisait pour le maintien de l’activité de la raffinerie de sucre de Bacalan (St Rémy, rue Achard). L’association Vie et Travail à Bacalan naissait du besoin de protéger le quartier des appétits spéculatifs propulsant au loin l’emploi productif. Du besoin de démocratie participative rendant les habitants et salariés acteurs des destinées de leur quartier. De la recherche permanente d’équilibres pour mieux vivre et travailler dans un quartier en devenir.
L’urbanisation actuelle des anciennes friches industrielles autour des Bassins à flot, la densification de l’habitat, le retard des équipements publics, les atermoiements municipaux autour de l’avenir portuaire du site, l’absence de prospective quant au flux de circulation routière induit, rendent encore plus actuels les objectifs fondateurs de notre association.
Rendez-vous jeudi à 18h pour le débat « 30 ans après, Bacalan est toujours une idée neuve« .
En exclusivité, voici les 8 pages du journal qui sera à disposition des habitants mardi:
Le Parc Lescure a vécu un grand moment d’émotion le 9 mai, lors du dernier match des Girondins sur la pelouse du stade Chaban Delmas. L’hommage des supporters et des joueurs de différentes générations était à la mesure de l’histoire d’un stade, d’un club, de son rayonnement dans la ville, de l’identification d’une population à son équipe. « Populaire » : c’est le qualificatif qui résume bien ce moment de communion.
C’est la magie du sport diront les prétentieux. C’est le triste sort réservé à un peuple qui n’a plus que le ballon rond comme repère collectif diront les révolutionnaires de salon. Mais n’y a-t-il pas là, plutôt l’expression, à la fois simple et complexe, d’un besoin de partage ? Comme l’écrit J.Michel Mestres dans la revue Urbanisme *: « Car, malgré leurs dérives, les stades demeurent des lieux d’attraction, de partage social et de vivre-ensemble. Quelque chose résiste, qui rappelle qu’il est sans doute temps de penser leur nouvelle urbanité. »
C’est à l’aune de cette nouvelle urbanité, qu’il me semble important d’appréhender l’ouverture du Grand Stade de Bordeaux.
Sans revenir sur les débats de fond tranchés par la vie (Pour ou Contre un grand stade ? 100% public ou 100% privé.. ?), les questionnements portés par les élus communistes à Bordeaux comme à la CUB, restent d’actualité.
Notamment ceux liés au financement. Rappelons que le groupe PCF fut le premier à dénoncer le recours au montage en Partenariat-Public-Privé. Les premiers à contester la mainmise des géants du BTP sur les équipements à vocation publique. PPP mis en cause, entre autres, par unrapport sénatorial : « Le PPP, en étalant la charge de la collectivité (loyer) sur une période plus longue, présente un risque réel de surdimensionnement du projet […]. Le PPP est donc à manier avec une précaution toute particulière, tant la différence peutse révéler grande entre les flux financiers envisagés au moment de l’adoption du projet et la réalité, notamment en cas de mauvaise fortune sportive *». Ainsi, le coût du Stade prévu pour 183 millions d’euros (dont 75 versés par l’Etat, Ville, Région et Métropole), pourrait atteindre d’ici 30 ans, plus de 300 millions d’euros ! Nous posons donc la question de la renégociation, voire de l’annulation du contrat de partenariat avec SBA (Stade Bordeaux Atlantique, filiale de Vinci-Fayat) !
Nous disions aussi notre refus de nous résigner à contempler le règne définitif de la marchandisation du sport, du foot-business. Nous gardions l’espoir que l’intérêt général impliquerait la maîtrise publique de l’infrastructure, dans ses choix de gestion sportifs, culturels et économiques. Quelle place au rugby, au foot féminin, au sport amateur, aux initiatives populaires ?
D’ores et déjà, le gestionnaire met l’accent sur la location du stade aux entreprises, et on observe une tendance à la gentrification des tribunes: sur les 42000 places, 4000 sont privatisées en loges, les abonnements subissent une augmentation de 30 à 100 euros selon la catégorie. Même si la réponse est que Bordeaux reste dans la moyenne nationale en terme de prix des places, restons vigilants ! D’autant que, pour l’instant, les recherches de naming (vente du nom du stade à une société pour 3 millions d’euros annuels) sont infructueuses. Aléa financier qui renforce notre proposition de baptiser ce grand Stade du nom de Nelson Mandela ! Ce qui positionnerait notre stade non pas comme un outil de « concurrence entre métropoles européennes *» (dixit Alain Juppé), mais bien comme l’affirmation de valeurs humanistes, pacifistes, solidaires, telles que le sport les véhiculent de par le monde.
DECLARATION Front de Gauche canton BX4
Nous remercions les 1022 électeurs* qui ont porté leurs suffrages sur les candidatures du Front de Gauche dans le canton de Bordeaux 4, le 22 mars.
Malgré un matraquage médiatique inédit, ils ont résisté au piège de l’abstention, des appétits politiciens de la droite, du vote utile PS grâce à une promotion éhontée du FN.
Avec nous, ils ont su exprimer à la fois leur colère, leurs convictions de gauche et l’espoir de changement.
Ils ont validé les choix du Front de gauche contre la politique d’austérité menée par le gouvernement. Ils ont exprimé leur attachement au département contre une réforme territoriale visant à créer de la concurrence et accentuer les inégalités.
Ils ont manifesté leur détermination à préserver et développer les services publics.
Ils ont affirmé leur exigence de clarté et de combativité à gauche, face aux marchés financiers, à la droite et au FN. Ils ont voulu porter des idées, des femmes, des hommes qui placent le progrès social comme moteur de l’émancipation humaine.
Nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre de prolonger ce vote du 22 mars par de nouvelles mobilisations politiques et citoyennes. Nous nous y engageons.
Les candidats et militants du Front de gauche seront au coeur des luttes à venir pour l’emploi, l’école publique, l’accès aux soins, le logement social, la culture et les libertés.
C’est dans cette dynamique que nous appelons à faire barrage à la droite dimanche 29 mars.