Brazza, sur le même chemin que les Bassins

Sur le site des élus communistes de la CUB, vous pouvez retrouver mon intervention sur l’avancée du projet sur Brazza Nord. Une intervention au cours de laquelle je me suis permis de manier, un peu, l’ironie. Il faut dire que la majorité municipale entend appliquer sur Brazza les mêmes « recettes » que sur les Bassins à Flot… Tout un programme !

Mais cette intervention a pris un tout autre relief à la lecture de l’article du journal 20 minutes qui révélait les prix des logements construits par l’équipe Juppé sur l’ilôt Cheverus… Jusqu’à 7000 euros du mètre carré. Un scandale alors que sur le centre ville, l’opérateur Incités a reçu 1730 nouvelles demandes de logements et en a 2256 en stock !

Un sujet dont on n’a pas fini de parler !

 

Bassins à flot: les promoteurs ne passent pas par la bonne porte !

Lors du dernier conseil de CUB, nous avons eu à nous prononcer sur une aide exceptionnelle accordée à une entreprise impactée par les dysfonctionnements de cet été sur les Bassins à flot. Le groupe des élus communistes a évidemment approuvé cette aide. Mais j’en ai profité pour rappeler la CUB et la ville à leurs responsabilités dans le maintien et le développement de cet outil industriel de grande qualité. Un équipement qu’Alain Juppé n’a pas hésité à reléguer au tout dernier rang, derrière le logement de standing, le tourisme et les loisirs et le numérique. Une hérésie alors que, à l’occasion des 3 jours de Bacalan, le patron du Cluster refit nous confirme que tout est prêt pour le démarrage de cette activité industrielle dans notre quartier !

 

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« 3 jours en octobre » à Bacalan…

Ci-dessous les 4 pages du journal de l’association Vie et Travail à Bacalan, à l’écriture duquel j’ai participé…

On y parle des Bassins à flot, des transports publics, du gymnase, de la mémoire de Pierre Tachou, de démocratie locale.

On y présente le programme des « 3 jours en octobre » des 10/11/12…

Entrée libre.

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Pour un terminal croisières à Bordeaux !

 

Lors du Conseil municipal du 24 juin, à l’occasion d’une délibération consistant à aménager deux postes d’accueil pour paquebots fluviaux, au niveau des Chartrons, j’ai interpellé le Maire pour « la création d’un véritable terminal croisières permettant de faire de Bordeaux une tête de ligne maritime ».

La croisière est un des seuls secteurs touristiques qui se développe malgré la crise.

A Bordeaux, si l’activité « croisières d’escale » s’est renforcée ces dernières années (30000 passagers attendus en 2013 avec 40 escales contre 11400 passagers en 2006), son potentiel de développement est toutefois limité. Continuer la lecture de « Pour un terminal croisières à Bordeaux ! »

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Plan Garonne du Maire: verre à moitié vide !

 

Pour des projets d’avenir ambitieux autour de la Garonne

A quelques jours de l’ouverture du pont Chaban-Delmas, il nous semble important de replacer cet ouvrage dans son contexte portuaire. Il semblerait que M. Juppé redécouvre l’existence du fleuve. Mieux vaut tard que jamais. On se félicite que, grâce à notre travail politique à Bordeaux comme à la CUB, grâce à  la pression populaire, M le maire soit obligé de venir enfin sur ce terrain.

Sur ce terrain, oserons-nous affronter le défi de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement urbain, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport et les déplacements ?

Oserons-nous ouvrir de nouvelles lignes de transports de marchandises en reliant les villes à la Garonne ; Saurons-nous utiliser un nouveau réseau de distribution intercommunautaire par voie fluviale pour le transport de granulats, de déchets, et de produits de consommation. Saurons-nous utiliser ces lignes par le fleuve reliant Bordeaux à Toulouse comme nous l’avons fait partiellement pour Airbus ? Ce que les hommes et les techniques avaient réussi au 17ème siècle sous Colbert, pourquoi ne serait-il pas possible de le réaliser aujourd’hui pour un nouvel axe de transport fluvial structurant porté par l’Etat entre l’Atlantique et laMéditerranée via la Garonne et le canal du midi ?

Oseronsnous mettre en place un vrai réseau de navettes fluviales en intermodalité avec le bus et le tramway,et un nombre de pontons suffisants permettant de relier Lormont, Bacalan-Claveau jusqu’aux quais de Paludate, ainsi que Bègles -Floirac, intégré dans le projet Euratlantique?

Oseronsnous nous appuyer sur le formidable succès de CNB, chantiers navals de Bordeaux, pour interroger davantage le potentiel de la construction navale, de la maintenance ainsi que la filière nautique électrique en lien avec deux atouts locaux que sont l’usine SAFT pour les batteries, et First Aquitaine Industrie, en recherche de projets ?

Oseronsnous développer les hydroliennes en lien avec HydroQuest et le programme d’énergies marinesle développement des projets économiquesd’énergie renouvelable maritime?

 

Oserons-nous développer la formation professionnelle dans ce domaine et généraliser les clauses d’embauches des jeunes à travers les missions locales et pôle emploi sur ses chantiers ?  

Oserons-nous préserver la plaque portuaire de la muséification et de la menace des intérêts des promoteurs immobiliers dont la philanthropie reste à prouver ?

Oserons-nous répondre aux attentes des plaisanciers et entreprises nautiques qui ne voient rien venir de la modernisation du port de plaisance et du développement d’activités d’accastillage sur le bassin à flots n°2 ?

Oserons-nous lever tous les obstacles sur le bassin n°1 par la création d’un pôle de refit de navires de grande plaisance capable de générer plus de 400 emplois par un cluster d’entreprises autour des deux rives?

Oserons-nous associer l’articulation d’équipements publics et portuaires dansces projets ?

Oserons-nous inclure une démarche éducative et citoyenne autour du port et donner une ambition culturelle autour du fleuve  à l’image de la biennale d’art contemporain ,Estuaire entre Nantes et St Nazaire ?

Oserons-nous restaurer notre mémoire du port esclavagiste en créant un mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais, en cœur de
ville ?

Finalement, derrière cette annonce, c’est bien l’enjeu du développement de l’emploi et du développement durable et environnemental dont il s’agit pour Bordeaux. Pour nous, il temps que Bordeaux deviennent Belle, Rebelle.

 

Vincent Maurin

Conseiller municipal de Bordeaux

et Loïc Boisson

Secrétaire de la section PCF Bordeaux

 

Bassins à flot: et si la messe n’était pas dite ?

Voici mon intervention ce matin à la CUB à propos de la Maison du Projet des Bassins à flot:

« Cette maison du projet a pour but de rendre compte aux habitants actuels et à venir de l’évolution du projet d’aménagement des Bassins à flot.
Compte- tenu de la lourdeur de l’investissement public en jeu ( cub, ville, Port, pour 407000 € dont 205000 € cub), nous souhaitons que ce lieu fasse vivre, non seulement l’état des réalisations mais aussi et surtout les enjeux d’aménagement faisant encore débat et nécessitant de prolonger la concertation tout au long de la décennie. Continuer la lecture de « Bassins à flot: et si la messe n’était pas dite ? »

Bassins à flot: un projet loin d’être exemplaire !

On connait la place stratégique des Bassins à flot pour le développement de la ville au nord. Un quartier qu’on ne peut considérer « en devenir » que si les propositions d’aménagement s’appuient sur la richesse d’une histoire, d’un patrimoine industriel et d’un savoir-faire ouvrier. L’intervention citoyenne a fait bouger le projet initial. On sent un infléchissement en faveur d’une mixité fonctionnelle trop absente du projet Grumbach de 2004, prisonnier d’une commande municipale destinée à faire table rase de l’industrie et de la présence de navires de grand gabarit.

Mais avec le travail de Nicolas Michelin, arriverons-nous à optimiser pleinement le potentiel rare que représentent ces Bassins en Centre ville ? Aurons-nous l’ambition de
concilier habitat, services et industrie ? Serons-nous de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport, les déplacements ? La réponse viendra de la mise en œuvre
ou non du projet du Port maritime de Bordeaux sur le Bassin n°1. Projet de refit de yachts de grande envergure capable de générer entre 5 et 600 emplois en 50 corps de métiers répartis sur plusieurs sites rive gauche et rive droite.

Projet ardemment combattu par des promoteurs immobiliers dont la philanthropie ne se mesurait que dans la muséification de la plaque portuaire.

Nous savons le dossier très avancé. Et sommes donc surpris de sa totale absence du projet présenté en juillet au Conseil de CUB. Alors que le bassin n°2 y est évoqué avec la modernisation du port de plaisance et le maintien d’activités d’accastillage, black out sur le bassin n°1 !

Est-ce le signe que le bras de fer se poursuit avec les rapaces de la promotion immobilière bénéficiant d’oreilles complaisantes de nos collectivités ?

La plaque portuaire continue une mutation mortuaire pour le port : C Discount, Centre touristique du vin, Hôtel Balnéo, musée de la marine, résidences de standing émergent et LESIEUR, dernière usine du site, est délocalisée… Finalement, peu d’originalité et surtout peu d’imagination et de courage à relever un défi moderne pour faire vivre les bassins et leur fleuve !

Lors de la conférence mondiale des Villes et Ports réunie à Nantes, le mois dernier, nombre d’exemples, y compris en France, prouvent que c’est pourtant possible.

Enfin, quatre autres aspects du projet nous semblent encore perfectibles. La part du logement véritablement social (PLAI) doit être doublée. Il faut aller plus loin dans les ambitions en équipements publics et en capacité de stationnement. Un tram-train sur le pont Bacalan-Bastide, un ponton pour navettes fluviales à Claveau, la réouverture du
pont principal des écluses et une desserte normale de Bacalan par le tram sont fortement attendus !

 

Villes-Ports… ça bouge dans le monde… et Bordeaux ?

Je viens de participer durant deux jours à la 13éme conférence mondiale des villes et ports à Saint Nazaire et Nantes (programme et contributions sur http://www.aivp.org).
450 délégués de plus de 50 pays… Ce rendez-vous permet de poser et surtout d’actualiser les problèmatiques portuaires (économiques, urbaines, environnementales, citoyennes…)en s’appuyant sur des échanges d’expériences.

Rotterdam, Hambourg, Stockolm, Casablanca, Houston, Lille, Nice, Dublin, La Rochelle, Porto… ont présenté des projets dans  lesquels je puise idées et  questionnements pour l’avenir  de Bordeaux-Port. Comme lors de la journée de confèrence bordelaise en novembre dernier (voir fleuve-port-ville%e2%80%a6-bordeaux-hors-sujet).

Exemples: le pôle de distribution urbaine de marchandises par voie d’eau â Lille, l’articulation èquipements publics et portuaires â Porto avec une université partageant un nouveau terminal croisière, la dèmarche èducative et citoyenne à Stokolm et Houston, l’affirmation de volonté politique pour  l’emploi et l’industrie â St Nazaire, le défi culturel sur le fleuve avec la biennale d’art contemporain Estuaire entre Nantes et St Nazaire…etc.

Un regret cependant: que Bordeaux ne prenne toujours pas la mesure de l’enjeu de ce type d’èchanges. Nous n’étions en effet qu’ une poignèe de  délègués CUB et Port… Et pour la plupart 1 jour seulement !

…Une déception: je pensais que nos amis nantais avaient pu conserver des activitès èconomiques portuaires intra muros… Et non, il reste un terminal bois, des navettes fluviales, quelques bateaux de croisière… et une île de Nantes qui a reconquis ses friches portuaires (chantier naval fermé en 1987) par des activitès mixtes de loisirs (île aux machines), de culture, de services (palais de justice, centre d’architecture, et bientôt CHU) en conservant la  mémoire portuaire grâce au travail remarquable de Chemetov !
… Un coup de coeur: le mémorial de l’abolition de l’esclavage … Sur les quais, en coeur de
ville… Libre d’accés, trés pédagogique avec un trait  architectural innovant… Comme ces dizaines  de noms de bateaux nègriers incrustés dans des plaques de verre sur  le chemin de béton menant au  musée… Beau travail… Bordeaux doit en rougir… et s’en inspirer !
… Une fierté: c’est mon camarade Gilles Bontemps, vice-pdt du Conseil régional
Pays de Loire, qui a prononcè le discours de clôture de la conférence (avec Joël Batteux, maire de St Nazaire et J.Pierre Lecomte, pdt de l’AIVP)

… En aparté: le directeur du Gd Port Maritime de Bordeaux m’a confirmé que le projet de refit de yachts sur les bassins à flot suivait son cours: 5 à 600 emplois sur multisites, 50 entreprises… à suivre !

 

Bassins à flots: un réseau de chaleur innovant confié au Privé !

CONSEIL DE CUB DU 13 AVRIL 2012
DELIBERATION 44 Vincent Maurin

BASSINS A FLOTS : réseau de chaleur
Explication de vote

Nous nous félicitons de cette initiative innovante sur les Bassins à Flots. Nous espérons que l’utilisation des effluents de la station d’épuration et la mise en place d’une chaufferie bois seront efficaces et bénéfiques pour les habitants de ce quartier en devenir.
Notre enthousiasme aurait pourtant été plus complet si les décideurs avaient pu considérer que la maîtrise publique s’imposait totalement sur de tels projets. Proposition réaliste puisque l’un des acteurs essentiels est Mixener, filiale de Regaz elle-même gestionnaire de réseau de Gaz de Bordeaux. Quand on parle de Mixener, la ville de Bordeaux n’est donc pas très loin puisqu’actionnaire majoritaire de Régaz, Gaz de Bordeaux.
Dommage donc de ne pas avoir étudié cette possibilité alors même que Gaz de Bordeaux est fragilisé par la libéralisation du marché de l’énergie au plan européen et par la séparation juridique des fonctions de distribution et de commercialisation du gaz. Mesures qui l’ont conduit à mener une politique d’entreprise calquée de plus en plus sur les logiques du privé: blocage de la masse salariale, augmentations tarifaires et recherche de rentabilité immédiate.
C’est pourquoi nous avons demandé au maire de Bordeaux l’étude du retour en régie de Gaz de Bordeaux.
C’est pourquoi nous demandons aujourd’hui la mise en gestion publique des projets de réseaux de chaleur.
Abstention .