Vincent Maurin et Nathalie Victor-Retali, élus communistes de la ville de Bordeaux ne participeront pas à la réception pré-électorale du Maire pour l’accueil du Premier ministre par le conseil municipal, vendredi 3 février.
Après avoir été le théâtre, en novembre dernier, de la prestation populiste du président de la République parti en chasse contre la « fraude sociale », Bordeaux déroule aujourd’hui le tapis rouge au 1er ministre va-t-en guerre contre les acquis sociaux. Nous n’avons aucune raison de participer à cela. Nous aurions pourtant de nombreuses raisons d’interpeller François Fillon, tant sa politique est aujourd’hui majoritairement contestée dans le pays.
Nous nous félicitons cependant qu’il ait choisi de visiter la SAFT, entreprise emblématique en terme de recherche appliquée et de fabrication de batteries. Nous en profitons pour lui faire part de nos inquiétudes quant à l’avenir productif de la dernière grande industrie bordelaise dont il fut question de délocaliser en Charente une partie de la production.
Monsieur Juppé sera peut-être d’ailleurs bien inspiré d’accompagner son premier ministre quelques centaines de mètres plus loin, sur les Bassins à Flots où nous espérons bien voir se développer une activité de réparation navale génératrice de deux cents emplois, combattue par les promoteurs immobiliers.
Bref, Monsieur le maire et probable candidat à la députation dans la deuxième circonscription de Bordeaux est libre de rechercher des soutiens pour sa propre campagne et de se valoriser au sein de sa majorité. Mais nous ne voyons absolument pas en quoi ceci concerne notre conseil municipal et, à plus forte raison, notre groupe.