Logement: quand nos interventions font avancer la cause du social

Aujourd’hui, c’est conseil municipal. Vendredi dernier, lors du conseil de CUB, un évènement peu ordinaire s’est produit; on en a trop peu parlé. En effet, suite aux interventions répétées du groupe des élus communistes, et des Verts, le président Vincent Feltesse a pris la décision de retirer pour la seconde fois une délibération concernant le logement social sur la ville de Bordeaux.

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Pour un terminal croisières à Bordeaux !

 

Lors du Conseil municipal du 24 juin, à l’occasion d’une délibération consistant à aménager deux postes d’accueil pour paquebots fluviaux, au niveau des Chartrons, j’ai interpellé le Maire pour « la création d’un véritable terminal croisières permettant de faire de Bordeaux une tête de ligne maritime ».

La croisière est un des seuls secteurs touristiques qui se développe malgré la crise.

A Bordeaux, si l’activité « croisières d’escale » s’est renforcée ces dernières années (30000 passagers attendus en 2013 avec 40 escales contre 11400 passagers en 2006), son potentiel de développement est toutefois limité. Continuer la lecture de « Pour un terminal croisières à Bordeaux ! »

Merci Mandela ! Et si Bordeaux lui rendait un véritable hommage…

Mandela va nous quitter.

Ma peine est grande.

Ce combattant pour la liberté et l’égalité a élevé la lutte pour les droits de l’homme dans une sphère universelle.

« L’espoir est une arme puissante quand il ne reste plus rien d’autre ! » écrivait, depuis sa prison, Nelson Mandela en 1970…

Ce combat contre l’apartheid et pour une société non raciale en Afrique du Sud a mobilisé une grande partie de mon engagement de jeune communiste dans les années 80… Continuer la lecture de « Merci Mandela ! Et si Bordeaux lui rendait un véritable hommage… »

Doubler la construction de logements pour tous… Qui s’y engagera ?

Des années que tout le monde est d’accord sur le constat : il faut construire plus de logements sociaux. Et des années que les élus communistes à Bordeaux et à la Communauté urbaine, expliquent que le logement social, c’est le logement pour tous. Et voilà que la Fondation Abbé Pierre (dont le travail est reconnu par tous mais dont les recommandations sont rarement appliquées) publie un rapport sur le logement en Aquitaine qui est purement accablant pour notre région et singulièrement pour la ville de Bordeaux. « Comment un jeune peut-il se payer un T2 à Bordeaux à 500 euros par mois quand deux-tiers des salariés de moins de 25 ans perçoivent 830 euros , le SMIC mensuel pour un job à trois-quart temps ? », interroge Sud-Ouest. Et que dire des allocataires aquitains de la CAF pour qui le loyer représente 39% de leur revenus annuels ? On n’ose imaginer quel est ce poids pour les allocataires vivant à Bordeaux…

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Petite enfance: Bordeaux patine !

Il ne se passe pas une semaine sans que je sois saisi de cas précis de familles sans solution pour la garde ou la scolarisation de leurs enfants de moins de trois ans. Pour deux raisons:

L’objectif du maire de parvenir à 6000 places d’accueil petite enfance d’ici 2014 est en passe d’être atteint… Sauf qu’il ne suit pas la courbe de la demande ! Les nouveaux habitants sont là et les listes d’attente aussi…

Les annonces ministérielles ont stimulé la demande de scolarisation des enfants de moins de 3 ans… Sauf qu’il n’y aura que 3 postes dédiés pour 50 écoles maternelles à Bordeaux. Au final, il est possible qu’on assiste à un nouveau recul de la scolarisation des tout petits… Avec la bénédiction de la Mairie, qui ne veut pas débloquer les moyens en personnel ATSEM, ni agrandir les locaux…

Voici notre tribune municipale de juin:

Petite enfance: recul du service public !

 Il y a peu, sur France inter, Alain Juppé se vantait d’avoir supprimé, avec Nicolas Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et demandait d’aller encore plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales… Avec la multiplication des délégation de service public (DSP) concernant la petite enfance, c’est ce à quoi le maire s’emploie aujourd’hui à Bordeaux.

D’après un rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueillis en crèche municipale. 55% des établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les municipalités communistes. 

La délibération du conseil du 29 avril 2013 présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun.

Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, le maire tourne le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.

De plus, et cela ne concerne pas uniquement la mairie, nous venons d’apprendre que seuls trois postes d’enseignant dédiés à l’accueil des deux ans seront attribués à la Ville de Bordeaux (l’un à Belcier, l’autre à Bacalan, le troisième à La Benauge). Le compte n’y est pas, la tendance à la déscolarisation des deux ans déjà fortement amorcée depuis plusieurs années (le manque de place pour faire dormir les « petits » et de personnel qualifié pour accompagner les enseignants étant les arguments favoris de la municipalité) ne sera pas inversée, contrairement à ce qui se fait dans un grand nombre d’écoles privées.

En effet, une volonté politique encore une fois insuffisante ne permettra pas aux petits bordelais, particulièrement aux plus défavorisés (aucun enfant de moins de trois ans au Grand Parc), de bénéficier d’une scolarisation à partir de deux ans. Là encore, les mesures d’austérité interdisant de recruter davantage d’enseignants rejoignent et prolongent les divers arguments qui visent à faire reculer l’offre de service public concernant la petite enfance.

Bordelaises, bordelais, ne laissons pas faire. Mobilisons-nous pour le droit à une offre d’accueil collectif pour les moins de deux ans et une scolarisation des moins de trois ans dans tous les quartiers de Bordeaux. Pour que Bordeaux soit belle et rebelle !

Mariage pour tous: à qui profite la polémique ?

COMMUNIQUE

Au vu des différents commentaires qui surgissent au sujet de la question du mariage pour tous abordée lors du conseil municipal du 27-05-2013, certains insinuant que je serais favorable à la mise en place d’une « clause de conscience » telle qu’évoquée par François Hollande il y a quelques mois, je me dois d’apporter de nouvelles précisions.

A l’image des élu(e)s du Front de gauche, je suis particulièrement favorable à l’extension du droit au mariage républicain à l’ensemble des couples. Comme elles et eux, j’étais bien sûr opposé à l’inscription d’une « clause de conscience » dans le texte de loi. Comme elles et eux aujourd’hui, je m’inquiète du recul du gouvernement et des parlementaires socialistes concernant l’extension de la P.M.A. aux couples lesbiens. Ma conviction de communiste est que l’égalité est un principe qui ne doit souffrir d’aucune exception. Je me félicite donc que cette bien mauvaise idée de « clause de conscience » n’ait pas été reprise par les parlementaires qui ont voté en faveur de ce projet. Quand j’invite le maire de Bordeaux à « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée », cela signifie donc qu’il ne saurait y avoir de « clause de conscience » qui puisse tenir, conformément à ce que nos parlementaires ont décidé. Les textes un tant soit peu émancipateurs votés par la représentation nationale sont bien trop rares pour que je boude mon plaisir.

 

Seule une conception privilégiant les aspects stratégiques de l’action politique sur les questions de fond peut me faire dire ce que je n’ai pas dit, que je soutiendrais le droit de certain(e)s élu(e)s à ne pas célébrer les mariages d’une partie de la population. Ce n’est ni faire honneur à la fonction d’élu(e) ni à celle de journaliste que de tomber dans ces travers. Seul un total manque de conscience de la responsabilité des femmes et des hommes engagés en politique peut permettre d’accepter cette illégale « clause de conscience », et donc le risque de légitimer d’inacceptables sentiments et actes lesbophobes, homophobes ou transphobes.

Hugues Martin (UMP) et Mathieu Rouveyre (PS) sont restés ensemble le matin du 27 mai, à l’issue de la réunion des présidents de groupes politiques. Se sont-ils mis d’accord, pour tenter de faire le buzz, en séance, en lisant leurs déclarations préparées, sur la question du mariage pour tous ? Pourquoi Verts et PCF en ont-ils écartés ? Et c’est, au final, l’attitude d’Alain Juppé qui en sort grandie. Les opposants à la loi Taubira jubilent. Le débat, clos par la loi, a été relancé !

La droite et le PS ont, de plus, évité, ce jour-là, que les citoyens s’interrogent sur la portée du programme du Conseil national de la Résistance, dont c’était le 70ème anniversaire. Pour lequel je fus le seul à évoquer les valeurs émancipatrices. Valeurs fortement malmenées ces dernières années et dont on attend du PS au pouvoir national et local, de l’UMP au pouvoir bordelais, une autre considération !

Vincent Maurin

Mariage pour tous: le Maire de Bordeaux devra faire appliquer la loi !

COMMUNIQUE

 

J’apprends qu’un organe de presse se livre aujourd’hui à une interprétation erronée de ma déclaration à propos du mariage pour tous lors du Conseil municipal de Bordeaux le 27 mai.

 

Elle ne souffre pourtant d’aucune ambiguité, dans le droit fil des positions nationales défendues par le PCF et les élus communistes de Bordeaux : Oui au mariage pour tous !

 

« Surpris par le positionnement public d’un adjoint de la majorité municipale », j’ai demandé au Maire de Bordeaux de « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée ». J’ai exprimé mon souhait que la Ville honore les engagements républicains auxquels elle est tenue.

 

Cette intervention n’a donné lieu à aucune autre interprétation de la part de la presse locale, qui assistait aux débats municipaux.

 

Je suis donc surpris par la démarche de ceux qui, en livrant à l’AFP des informations fausses et incomplètes me concernant, alimentent le doute et divisent le mouvement pour l’égalité des droits à un moment où il faut toujours plus rassembler pour lutter contre l’homophobie.

 

Vincent MAURIN

conseiller municipal

Les « Jours heureux » défendus au Conseil municipal de Bordeaux !

     Il y a 70 ans, était créé le Conseil National de la Résistance.

Voici ma déclaration au Conseil municipal de Bordeaux, ce jour :

Monsieur le Maire,

Je souhaiterais que nous ayons une pensée pour ceux qui, il y a 70 ans, jour pour jour, fondaient le Conseil National de la Résistance, avec courage, dignité et unité.

Des représentants de mouvements de résistance au fascisme, de syndicats et de partis politiques se réunissaient autour de Jean Moulin.

Neuf mois plus tard, un programme naissait, « Les jours heureux », qui fut, après la libération, le socle d’un renouveau démocratique et social qui marqua la reconstruction et le redressement industriel de notre pays. Communistes et gaullistes y occupèrent un rôle essentiel.

Dans ce programme, s’affiche la volonté de rompre avec l’ancien monde et d’ouvrir la fin du siècle sur l’invention sociale : « Instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l’économie… Droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers… Retour à la nation des grands moyens de production monopolisés … droit du travail… sécurité sociale… presse libre et indépendante… »

Autant d’objectifs fortement malmenés et combattus ces 30 dernières années par les politiques patronales, gouvernementales et européennes des chantres d’un libéralisme bafouant les droits sociaux.

Robert Chambeiron, secrétaire du CNR, compagnon de Jean Moulin, déclare ce matin dans l’Humanité :

« Une société est en péril lorsque le tissu social se déchire, quand la fracture s’élargit entre le « peu » qui a trop et le « reste » qui a peu, quand la désespérance frappe une large fraction de la population. Sans justice, sans égalité, sans solidarité, la démocratie devient un mot vide de sens. La remise en cause de ce que l’on appelle les acquis de la Résistance, notamment sur le plan social, constitue un recul historique qui tend à priver de son sens véritable le combat du peuple français pour sa libération. »

Je vous propose, Monsieur le Maire, de suggérer au Directeur du Centre Jean Moulin de Bordeaux, de marquer l’évènement, durant cette année 2013, par des expositions et conférences/débats autour de l’oeuvre du Conseil National de la Résistance.

Je vous remercie.

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Crèches: Juppé confirme sa préférence pour le privé !

 

Lors du conseil municipal du 29 avril, le Maire présentait le projet d’une nouvelle crèche à construire dans le cadre d’une dèlègation de service public (DSP)à un opérateur privé. La droite n’a pas apprécié mon intervention… Et pour cause:
D – 2013-205. DSP crèche rue Détrois
« Monsieur le Maire, vos responsabilités nationales et locales, ont sans doute accompagné pour ne pas dire précipité les dérives libèrales des 20 dernières années. Et ce matin encore sur France inter, vous vous vantiez d’avoir supprimé, avec le président Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et vous demandiez d’aller plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales…
Nous y sommes.

Pourtant, D’après le rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueilis en crèche municipale. 55% des ‘établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les mairies communistes. 

La délibération présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun. Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, vous dècidez de tourner le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.
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