Bassins à flot: un projet loin d’être exemplaire !

On connait la place stratégique des Bassins à flot pour le développement de la ville au nord. Un quartier qu’on ne peut considérer « en devenir » que si les propositions d’aménagement s’appuient sur la richesse d’une histoire, d’un patrimoine industriel et d’un savoir-faire ouvrier. L’intervention citoyenne a fait bouger le projet initial. On sent un infléchissement en faveur d’une mixité fonctionnelle trop absente du projet Grumbach de 2004, prisonnier d’une commande municipale destinée à faire table rase de l’industrie et de la présence de navires de grand gabarit.

Mais avec le travail de Nicolas Michelin, arriverons-nous à optimiser pleinement le potentiel rare que représentent ces Bassins en Centre ville ? Aurons-nous l’ambition de
concilier habitat, services et industrie ? Serons-nous de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport, les déplacements ? La réponse viendra de la mise en œuvre
ou non du projet du Port maritime de Bordeaux sur le Bassin n°1. Projet de refit de yachts de grande envergure capable de générer entre 5 et 600 emplois en 50 corps de métiers répartis sur plusieurs sites rive gauche et rive droite.

Projet ardemment combattu par des promoteurs immobiliers dont la philanthropie ne se mesurait que dans la muséification de la plaque portuaire.

Nous savons le dossier très avancé. Et sommes donc surpris de sa totale absence du projet présenté en juillet au Conseil de CUB. Alors que le bassin n°2 y est évoqué avec la modernisation du port de plaisance et le maintien d’activités d’accastillage, black out sur le bassin n°1 !

Est-ce le signe que le bras de fer se poursuit avec les rapaces de la promotion immobilière bénéficiant d’oreilles complaisantes de nos collectivités ?

La plaque portuaire continue une mutation mortuaire pour le port : C Discount, Centre touristique du vin, Hôtel Balnéo, musée de la marine, résidences de standing émergent et LESIEUR, dernière usine du site, est délocalisée… Finalement, peu d’originalité et surtout peu d’imagination et de courage à relever un défi moderne pour faire vivre les bassins et leur fleuve !

Lors de la conférence mondiale des Villes et Ports réunie à Nantes, le mois dernier, nombre d’exemples, y compris en France, prouvent que c’est pourtant possible.

Enfin, quatre autres aspects du projet nous semblent encore perfectibles. La part du logement véritablement social (PLAI) doit être doublée. Il faut aller plus loin dans les ambitions en équipements publics et en capacité de stationnement. Un tram-train sur le pont Bacalan-Bastide, un ponton pour navettes fluviales à Claveau, la réouverture du
pont principal des écluses et une desserte normale de Bacalan par le tram sont fortement attendus !

 

Bacalan perd son avant-dernière usine !

J’apprends par Sud Ouest ce soir la fermeture du site bacalanais de l’usine LESIEUR vers la plate forme SAIPOL de BASSENS.

Depuis 2008, date du transfert de l’activité de rafinage vers BASSENS, j’avais alerté sur les risques de fermeture du site bacalanais, tant la convoitise immobilière était aussi arrogante que la détermination du Maire à faire table rase du passé industriel.

Peu d’élus s’étaient élevés contre cette décision à l’époque !

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/23/10/2008/Menaces-sur-LESIEUR-a-Bacalan

En mai 2011, je contestais, dans une tribune du journal municipal la transformation des bassins à flot au seul profit d’activités tertiaires:

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/22/04/2011/Bassins-a-flot-au-bonheur-des-promoteurs

Le couperet tombe aujourd’hui.

Les 94 emplois ne seront pas tous conservés à BASSENS.

C’est l’avant-dernière usine bacalanaise qui ferme.

Si j’ai l’habitude de l’omerta qui préside aux choix de la majorité municipale dès lors qu’il s’agit de mauvais coups, je suis surpris du silence de la CUB et de la Région que je ne peux imaginer ignorantes du projet de restructuration de SAIPOL BASSENS et de ses conséquences bordelaises.

Et puis quid de la SAFT demain ? La visite préélectorale de FILLON au printemps ne me rassure pas. Là encore, la pression immobilière est féroce. Là encore, la Ville est prête à céder…

Dès demain, je vais m’adresser au Maire et au Ministre MONTEBOURG pour dénoncer la fermeture de LESIEUR et demander l’ouverture d’un large débat citoyen autour de l’avenir industriel de Bordeaux-Nord.

 

 

 

 

Bacalan perd son avant-dernière usine !

J’apprends par Sud Ouest ce soir la fermeture du site bacalanais de l’usine LESIEUR vers la plate forme SAIPOL de BASSENS.

Depuis 2008, date du transfert de l’activité de rafinage vers BASSENS, j’avais alerté sur les risques de fermeture du site bacalanais, tant la convoitise immobilière était aussi arrogante que la détermination du Maire à faire table rase du passé industriel.

Peu d’élus s’étaient élevés contre cette décision à l’époque !

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/23/10/2008/Menaces-sur-LESIEUR-a-Bacalan

En mai 2011, je contestais, dans une tribune du journal municipal la transformation des bassins à flot au seul profit d’activités tertiaires:

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/22/04/2011/Bassins-a-flot-au-bonheur-des-promoteurs

Le couperet tombe aujourd’hui.

Les 94 emplois ne seront pas tous conservés à BASSENS.

C’est l’avant-dernière usine bacalanaise qui ferme.

Si j’ai l’habitude de l’omerta qui préside aux choix de la majorité municipale dès lors qu’il s’agit de mauvais coups, je suis surpris du silence de la CUB et de la Région que je ne peux imaginer ignorantes du projet de restructuration de SAIPOL BASSENS et de ses conséquences bordelaises.

Et puis quid de la SAFT demain ? La visite préélectorale de FILLON au printemps ne me rassure pas. Là encore, la pression immobilière est féroce. Là encore, la Ville est prête à céder…

Dès demain, je vais m’adresser au Maire et au Ministre MONTEBOURG pour dénoncer la fermeture de LESIEUR et demander l’ouverture d’un large débat citoyen autour de l’avenir industriel de Bordeaux-Nord.

 

 

 

 

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »

La halte fluviale de Bacalan est supprimée !?

Voici le projet communautaire soumis au débat municipal ce jour.

On y observe la disparition de la halte nautique de Bacalan !

Qui en a décidé ? Visiblement pas le Maire, tellement surpris qu’il a accepté ma proposition de demander à la CUB l’ajout de la desserte bacalanaise.

En effet, j’ai argumenté sur la fonction première de ces navettes: la mobilité domicile-travail dans le cadre de l’intermodalité des modes de transport. Bacalan-Claveau est un site idéal: à 5 minutes de Lormont, desservi par le tram et les lignes de bus 9 et 14, doté d’un parc-relais loin d’être saturé.

N’oublions pas que Bx Nord et Lac constituent la plus forte concentration d’emplois de la ville.

Bacalan a décidément du mal à faire entendre ses besoins: après la desserte Tram réduite à 1 sur 3 en heure de pointe, c’est la non-desserte par bateau qui le distingue ! Pour un quartier baptisé « Bordeaux Maritime », c’est surprenant !

Et l’adjoint a beau tenter de rassurer sur le fait qu’un ponton sera installé en phase 2 près des Bassins à flot, le compte n’y est pas ! D’ailleurs à Bx Sud non plus, puisque là aussi, le ponton n’est pas planifié.

Pourtant, regardons ce qui se passe dans les autres villes. Le récent succès du Batobus de Marseille va inciter les élus marseillais à étendre leur ligne actuelle. Un exemple qui nous invite à plus d’audace dans l’utilisation du fleuve… C’est mal parti sur la CUB !

Avec mon collègue J.Claude FEUGAS, élu communiste de Lormont, nous allons interpeler le Président de la CUB.

 

 

La halte fluviale de Bacalan est supprimée !?

Voici le projet communautaire soumis au débat municipal ce jour.

On y observe la disparition de la halte nautique de Bacalan !

Qui en a décidé ? Visiblement pas le Maire, tellement surpris qu’il a accepté ma proposition de demander à la CUB l’ajout de la desserte bacalanaise.

En effet, j’ai argumenté sur la fonction première de ces navettes: la mobilité domicile-travail dans le cadre de l’intermodalité des modes de transport. Bacalan-Claveau est un site idéal: à 5 minutes de Lormont, desservi par le tram et les lignes de bus 9 et 14, doté d’un parc-relais loin d’être saturé.

N’oublions pas que Bx Nord et Lac constituent la plus forte concentration d’emplois de la ville.

Bacalan a décidément du mal à faire entendre ses besoins: après la desserte Tram réduite à 1 sur 3 en heure de pointe, c’est la non-desserte par bateau qui le distingue ! Pour un quartier baptisé « Bordeaux Maritime », c’est surprenant !

Et l’adjoint a beau tenter de rassurer sur le fait qu’un ponton sera installé en phase 2 près des Bassins à flot, le compte n’y est pas ! D’ailleurs à Bx Sud non plus, puisque là aussi, le ponton n’est pas planifié.

Pourtant, regardons ce qui se passe dans les autres villes. Le récent succès du Batobus de Marseille va inciter les élus marseillais à étendre leur ligne actuelle. Un exemple qui nous invite à plus d’audace dans l’utilisation du fleuve… C’est mal parti sur la CUB !

Avec mon collègue J.Claude FEUGAS, élu communiste de Lormont, nous allons interpeler le Président de la CUB.

 

 

Conseil municipal 29 mai…

Au Conseil municipal du 29 mai, voici les sujets soumis à délibérations sur lesquels je vais intervenir:

GINKO, quartier du Lac, crèche et maison polyvalente:

Je vais dénoncer le recours à une société privée pour la gestion de la future crèche. Le service public municipal a les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé par un statut.

La maison polyvalente n’aura pas de salle municipale, contrairement à ce qu’il m’avait été répondu il y a deux mois. Je vais donc  demander au Maire comment il compte préserver le droit de réunion, dans un quartier de bientôt 8000 habitants, pour les citoyens soucieux de faire vivre la vie politique entre deux élections.

Pontons pour navettes fluviales:

Je protesterai contre la disparition du projet de halte fluviale à Bacalan. Pourtant idéalement desservie par le tram B et les bus 9 et 14, au pied d’un Parc-relais.

Euratlantique:

Je ferai la même intervention que vendredi à la CUB, dénonçant la tentation de « world trade center » au détriment de l’emploi de production, regrettant la persistance d’un faible taux de logements vraiment sociaux (25%).

Dénommination du Pont levant:

Etonné de cette course au baptème, je rappellerai la vocation de ce pont de desserte bordelaise et CUB, qui devrait d’abord mobiliser notre énergie pour y réussir sa fonction de promotion des transports collectifs. La perspective du Tram-Train s’éloigne, nous continuerons à la porter en exigence sociale et durable.

Ce pont doit rester « Bacalan Bastide », bel hommage à deux quartiers populaires qui ont façonné l’histoire industrieuse de notre ville.

Pour Toussaint Louverture, je propose que les quais entre Pont de pierre et pont Bacalan Bastide, portent son nom. Ce sont ces quais, rive gauche qui ont vu les bateaux du commerce triangulaire, une plaque commémorative, depuis 2006, le rappelle. C’est l’endroit le plus fréquenté de la Ville. Ce nom offrirait  une salutaire alternative au risque d’ancrage du « Quai des marques » pour l’appellation du site. Et puis, dans la continuité de la promenade Martin Luther King, ce serait un beau clin d’oeil aux Amériques.