On se demande jusqu’où la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault va enfoncer le pays. Le refus obstiné de s’attaquer à la racine de la crise, le pouvoir de la finance, la politique d’austérité, les cadeaux aux grandes entreprises au nom de la compétitivité et de la baisse du coût du travail, provoque le désarroi de millions de citoyens de gauche qui ont voulu le changement en mai 2012. Les élections partielles, marquées par la démobilisation à gauche, la montée du FN et les victoires de la droite, le montrent clairement. La gauche est en danger.
Dans ce contexte, la responsabilité politique du Front de gauche, de toutes les organisations qui le composent, est plus grande que jamais. Le Front de gauche a été créé pour transformer les rapports de forces à gauche, permettre la participation citoyenne la plus grande, libérer notre démocratie du bipartisme.
Le Front de gauche est le lieu du rassemblement de toutes celles et tous ceux qui considèrent qu’il n’y aura pas de transformation sociale sans une politique en rupture avec les logiques libérales et qui souhaitent construire une alternative aux politiques européennes, nationales et locales actuelles. Le Front de gauche se veut un outil de rassemblement porteur d’un projet politique à vocation majoritaire à gauche. Il doit servir à développer une mobilisation citoyenne large, utile aux mobilisations sociales.
Il y a urgence. Car la politique gouvernementale, en tuant l’espoir à gauche, aggrave la crise politique. Très nombreux sont les électrices et les électeurs qui ne se reconnaissent plus dans la politique de la majorité PS/Verts. Le Front de gauche doit tendre la main à ces citoyennes et citoyens de gauche, socialistes, écologistes, syndicalistes, militants associatifs.
C’est le défi que nous voulons relever dans l’action au quotidien comme dans les prochains rendez-vous électoraux. S’il y a débat stratégique dans le Front de gauche, et c’est normal, rien ne mettra en doute la volonté et la détermination du PCF à poursuivre dans la durée ce travail de conquête avec le Front de gauche.
C’est pourquoi le PCF propose d’impulser des campagnes nationales du Front de gauche sur quatre grands thèmes: contre le coût du capital et pour rompre avec l’austérité, une campagne pour une grande réforme de justice fiscale, une campagne sur les enjeux européens, une campagne pour la démocratie et la VIe République.
Les deux échéances électorales de 2014 seront capitales.
Les élections municipales, dans lesquelles nous combattrons en toutes circonstances les ambitions de la droite et de l’extrême droite, sont l’occasion de construire des victoires ou des points d’appui utiles aux populations, capables de faire la démonstration que, contrairement au discours gouvernemental, la mise en œuvre de choix politiques de gauche est possible. Elles peuvent promouvoir une réappropriation citoyenne des pouvoirs locaux, et du coup contribuer à l’engagement citoyen pour la modification des rapports de force au plan national.
A Bordeaux, elles sont l’occasion d’en découdre avec une droite décomplexée, prompte à livrer la ville aux appétits des financiers de la promotion immobilière, avantgardiste dans l’usage des PPP (grand stade, cité municipale…), zélée pour les privatisations (crèches)…
Une bataille bordelaise interrogeant aussi les dangers, pour les communes, d’une « métropolisation » chère au candidat socialiste.
« Bordeaux belle et rebelle »… L’existence d’une liste Front de gauche peut créer l’espoir.. !
Rendez-vous le 13 novembre 19h à l’Athénée municipal de Bx, pour une nouvelle assemblée citoyenne.
Vincent Maurin