Le site de Casteja a enfin un opérateur. L’ancien commissariat de Police sera aménagé par Gironde Habitat qui construira, révèle la presse, « 180 logements dont 45 % en logements locatifs sociaux, 20 % en accession sociale à la propriété et 35 % en logement libre, ainsi que l’aménagement d’un foyer pour jeunes travailleursd’environ 45 places et une école maternelle ». Continuer la lecture de « Castéja s’ouvre au logement social… enfin… mais qu’en partie ! »
Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !
Avec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.
Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.
Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :
L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.
Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !
Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.
Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.
Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…
Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !
Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.
Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.
Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.
Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.
Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.
Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.
Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.
Casteja: le logement pour tous ne peut pas attendre !
Deux articles de presse viennent de donner écho à la revendication que j’ai maintes fois exprimé que l’ancien commissariat Casteja soit un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier qui en est fortement dépourvu, et pourtant un quartier idéal puisque proche des services, entreprises et administrations, ce site était promis à une vente au plus offrant.
Inutile de tourner autour du pot, si Alain Juppé y affichait l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme à son habitude, il aurait gonflé le nombre de logements en PLS qui ne sont plus considéré par personne comme des logements sociaux. C’est pourtant le logement pour tous qu’il faut promouvoir urgemment ! Continuer la lecture de « Casteja: le logement pour tous ne peut pas attendre ! »
Conseil municipal: l’emploi est encore le grand absent
« On a beaucoup parlé culture dans ce conseil municipal », retient ce matin le journal Sud-Ouest dont la journaliste, certainement pour combattre le froid, a dû sortir de la salle pour prendre un café à chaque intervention des élus communistes puisque nous sommes absents de son compte-rendu.
C’est vrai qu’on a parlé de culture. Ma camarade Nathalie Vitor-Retali a notamment souligné la trop grande timidité de la politique culturelle municipale, notamment en direction des populations les plus éloignées de l’offre actuelle. S’en est suivie un long, beaucoup trop long, jeu de ping-pong entre le maire et le président du groupe socialiste sur la taille comparée de la baisse du budget consacré à la culture à Bordeaux. Nous ne sommes pas rentrés dans ce jeu fatiguant. Continuer la lecture de « Conseil municipal: l’emploi est encore le grand absent »