Les « Jours heureux » défendus au Conseil municipal de Bordeaux !

     Il y a 70 ans, était créé le Conseil National de la Résistance.

Voici ma déclaration au Conseil municipal de Bordeaux, ce jour :

Monsieur le Maire,

Je souhaiterais que nous ayons une pensée pour ceux qui, il y a 70 ans, jour pour jour, fondaient le Conseil National de la Résistance, avec courage, dignité et unité.

Des représentants de mouvements de résistance au fascisme, de syndicats et de partis politiques se réunissaient autour de Jean Moulin.

Neuf mois plus tard, un programme naissait, « Les jours heureux », qui fut, après la libération, le socle d’un renouveau démocratique et social qui marqua la reconstruction et le redressement industriel de notre pays. Communistes et gaullistes y occupèrent un rôle essentiel.

Dans ce programme, s’affiche la volonté de rompre avec l’ancien monde et d’ouvrir la fin du siècle sur l’invention sociale : « Instaurer une véritable démocratie sociale impliquant l’éviction des féodalités économiques et financières de la direction de l’économie… Droit d’accès aux fonctions de direction et d’administration pour les ouvriers… Retour à la nation des grands moyens de production monopolisés … droit du travail… sécurité sociale… presse libre et indépendante… »

Autant d’objectifs fortement malmenés et combattus ces 30 dernières années par les politiques patronales, gouvernementales et européennes des chantres d’un libéralisme bafouant les droits sociaux.

Robert Chambeiron, secrétaire du CNR, compagnon de Jean Moulin, déclare ce matin dans l’Humanité :

« Une société est en péril lorsque le tissu social se déchire, quand la fracture s’élargit entre le « peu » qui a trop et le « reste » qui a peu, quand la désespérance frappe une large fraction de la population. Sans justice, sans égalité, sans solidarité, la démocratie devient un mot vide de sens. La remise en cause de ce que l’on appelle les acquis de la Résistance, notamment sur le plan social, constitue un recul historique qui tend à priver de son sens véritable le combat du peuple français pour sa libération. »

Je vous propose, Monsieur le Maire, de suggérer au Directeur du Centre Jean Moulin de Bordeaux, de marquer l’évènement, durant cette année 2013, par des expositions et conférences/débats autour de l’oeuvre du Conseil National de la Résistance.

Je vous remercie.

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Crèches: Juppé confirme sa préférence pour le privé !

 

Lors du conseil municipal du 29 avril, le Maire présentait le projet d’une nouvelle crèche à construire dans le cadre d’une dèlègation de service public (DSP)à un opérateur privé. La droite n’a pas apprécié mon intervention… Et pour cause:
D – 2013-205. DSP crèche rue Détrois
« Monsieur le Maire, vos responsabilités nationales et locales, ont sans doute accompagné pour ne pas dire précipité les dérives libèrales des 20 dernières années. Et ce matin encore sur France inter, vous vous vantiez d’avoir supprimé, avec le président Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et vous demandiez d’aller plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales…
Nous y sommes.

Pourtant, D’après le rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueilis en crèche municipale. 55% des ‘établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les mairies communistes. 

La délibération présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun. Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, vous dècidez de tourner le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.
vote Contre »

Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Budget de la ville… C’est non !

 

Budget 2013
Le rapport s’attriste de la baisse des compensations de l’Etat, du poids grandissant de la péréquation horizontale et plus généralement des « contraintes (qui) vont entraîner une progression plus rapide des dépenses que des recettes de fonctionnement ».
On peut évidemment regretter ces contraintes budgétaires, mais il faut aussi avoir le courage de les assumer.
Surtout, lorsqu’elles sont à la fois l’héritage d’une politique de désengagement de l’Etat du Président Sarkozy que vous avez soutenu..! Et les conséquences directes de l’application des préconisations du traité budgétaire européen que vos amis ont voté.
Mais le constat est juste : la ville perd 3,05% de compensations et ses recettes pèsent plus encore sur les produits fiscaux (+3%) dont ceux prélevés sur les ménages.
On peut noter qu’en dehors des investissements liés au CCTV et Grand stade, les budgets sont « tenus » à 2% à peine de progression. Une rigueur qui se traduit ,selon nous ,par des ambitions bien timides en termes de développement des services publics, à commencer par les places en crèche  dont nous sommes loin d’avoir l’assurance que la progression du nombre de berceaux suive l’augmentation de la population.
On peut d’ailleurs faire la même réflexion sur la politique en direction des « séniors » dont le poids va augmenter et qui auront besoin d’ équipements nouveaux, et donc des investissements beaucoup  plus ambitieux qu’une  simple carte de gratuité.
Education, jeunesse, culture, logement, sport sont les postes principaux du budget, et c’est ainsi dans toutes les grandes villes de france. Il n’est évidemment pas question d’en contester les principes de répartition. Mais on est en droit de s’interroger par contre sur votre volonté et votre volontarisme budgétaire à utiliser tous les leviers existants pour ralentir et combler les inègalités.
Du point de vue du logement, les efforts pour respecter la loi SRU devraient , selon nous , prioriser les programmes Plai (aide à l’intègration) accessibles aux plus nombreux et limiter les opérations défiscalisèes ne rèpondant qu â moins de 20% de la demande. Nous en sommes loin mais espérons que l’engagement de porter à 35 % la part du social locatif dans toutes les nouvelles opérations. Ce qui serait un début decréponse à 65% des ménages de la cub qui sont repérés comme dans l’incapacité de verser 600 euros mensuels de loyer pour un T3 .
Du point de vue économique, nous entendons l’engagement de la ville en faveur du numérique et de l’artisanat , nous prenons acte de la déclaration de monsieur l’adjoint en faveur de la filière nautique et nous soutiendrons ses actions en faveur du projet de refit de gde plaissance aux bassins â flot portè par le port de bx et un cluster d’entreprises déjà bien avancé. Nous aurions aimé voir plus nettement un engagement de ville en direction d’activités industrielles compatibles avec le milieu urbain, telles quil en existecdans de nombresuses villes portuaires européennes.
Quid par exemple de l’avenir de la filièrevélectrique portèe notamment par la saft ?
Du point de vue des accueils périscolaires, et des  centres de loisirs, aurez vous avec ce budget, l’ambition de corriger  les inégalité de traitement des territoires ? Permettrez vous â tous les petits bordelais qu’ils habitent caudéran, saint Aug, jardin public, hotel de ville ou bacalan, bastide, st jean, gd parc d’avoir le même volume d ‘offre et la même qualité d’activités telle que dèployés par l’agja , les jsa, l’amicale david jonhson, l’union st bruno ?
Enfin, du point de vue de l’emploi municipal, comment se satisafaire de l’expression de dépenses contenues quant on mesure dès aujourd’hui, les difficultés à remplacer les agents municipaux en congès maladie, faute de postes d’agents tournants en nombre suffisant,de méme que  les difficultés à faire fonctionner correctement la restauration scolaire faute d’emplois suffisants sur le temps d’interclasse.
De méme qu’il faudra faire le bilan financier du coût du désengagement progressif de l’emploi municipal dans la filiére technique au bénéfice de la sous traitance privèe.

Une vieille dame au secours de la politique de petite enfance de Juppé !

Mme Larralde, 97 ans a eu les honneurs du Conseil municipal cet après-midi. Le Maire, dans un grand moment de démagogie et de populisme, a fait l’éloge de cette vieille dame, riche gynécologue, désirant verser à la ville 300000 euros pour la construction d’une crèche sur une péniche des Bassins à flot. Tout le Conseil s’est levé, sauf Natalie Victor Retali et moi. La ficelle était trop grosse… Voici ma déclaration, lue sous les huées d’une droite faisant mine d’être outrée d’entendre des arguments ternissant l’effet de manche d’un maire en manque d’inspiration et dérangeant, il est vrai, le consensus ambiant :

Nous savions l’engouement de la ville pour le développement du mécénat culturel.

Nous avions eu une alerte il y a quelques mois sur la naissance d’un mècénat social avec la création d’une fondation concourant au projet social.

Aujourd’hui vous franchissez un pas supplémentaire avec l’instauration d’un mécenat petite enfance !

Madame Larralde, dont on ne peut que louer la générositè et l’altruisme, va aider la ville à construire une crèche…

Mais quelle image  de la ville donnez-vous ainsi aux bordelais et aux futurs habitants ? Pour rester sur le ton thèâtral, un tantinet outrancier et populiste de votre introduction au débat budgétaire,  monsieur le maire de la deuxiéme ville française la plus connue dans le monde après Paris, désormais pdt de l’association française des communes et régions d’Europe, titulaire aujourd’hui de nombreuses distinctions et label, vous auriez besoin de vieilles dames riches et généreuses pour fournir à nos concitoyens les équipements publics auxquels ils ont droit ?

La prochaine standing-ovation du conseil municipal honorera-t-elle un vieux monsieur qui offrira des cartables à nos écoliers ?

Quelle démagogie de la part d’une mouvance politique qui n’a eu de cesse de soustraire  les grandes fortunes à l’effort de solidarité  fiscal national durant les années sarkozy !

Enfin deux questions: Pourquoi n’avez vous pas plutot suggérer à madame Larralde de faire ce don à la fondation d’Auteuil gestionnaire de la future crèche de Cracovie, ce qui aurait réduit de moitié la subvention municipale en faveur de cette crèche privée ? Enfin, le lieu, une crèche sur l’eau ? L’idée est un vrai défi, mais nous considérons ce choix de site non prioritaire alors que nous sommes en plein dèbat sur la revitalisation portuaire du bassin à flot n°1, par ses formes de radoub notamment.

Pont Bacalan-Bastide… pour que la fête soit complète…

Nous tenons cette conférence de presse, entre élus et militants communistes

          quelques heures avant la délibération du Conseil municipal de Bordeaux proposant de baptiser le pont Bacalan-Bastide du nom de Jacques CHABAN DELMAS,

         la veille de la pose de la travée centrale reliant les quatre piles et donc les deux rives.

Et c’est parce que nous ne boudons pas notre plaisir de voir enfin réalisé ce franchissement rive droite-rive gauche que nous voulons marquer aujourd’hui notre impatience à « finir le travail ».

En effet, l’idée de ce franchissement, à cet endroit précis, est porté, depuis 30 ans par les communistes. Nous avons multiplié déclarations, motions, tracts, actions diverses pour faire valoir deux idées simples :

–         Besoin d’une traversée intra-urbaine fluidifiant les déplacements domicile-travail des habitants et salariés des deux rives.

–         Y garantir un transport en commun public par rail, connecté en boucle à la ligne de ceinture SNCF.

Si le tunnel rail-route nous a longtemps mobilisés. Nous avons pris acte, en 2000, du choix majoritaire en faveur du pont et avons œuvré et pour qu’il ne ferme pas le Port de la Lune et pour qu’il réserve un transport en commun en site propre.

C’est donc le Pont à travée levante ( 4 voies pour véhicules, 2 voies TCSP et voies séparées pour vélos et piétons ) qui nous offre ce magnifique spectacle aujourd’hui.

Bravo ! 

Rapidité, prouesses techniques, défi environnemental par le transport maritime et fluvial des 443 mètres des 3 travées, forte communication de la CUB et pédagogie adaptée grâce à Cap Sciences, sont les atouts de cette réalisation.

Mais pour que la fête soit complète, il faut, selon nous, que l’essence même de la genèse de cet ouvrage « faciliter les déplacements entre deux rives », soit traitée jusqu’au bout :

A savoir, le raccordement par tram, ou tram-train, des gares de Cenon Pont Rouge et Cracovie !

En effet, on ne peut ignorer les limites objectives de la fonction « routière » de ce franchissement, tant la pression grandira encore pour les déplacements pendulaires domicile-travail, d’autant que cela s’accompagnera d’une urbanisation énorme des deux rives en têtes de pont (près de 10000 logements en projet de part et d’autre) .

Il faut donc, nous semble-t-il, avoir l’ambition d’un maillage du réseau de transport en commun réorienté vers le rail. Plus écologique, plus sûr, plus rapide, plus efficace, plus économique, ce tram-train de ceinture pourrait devenir cette épine dorsale d’un réseau non plus égocentré vers une ville-centre saturée, mais drainant Bassins à flot, Cracovie-Bruges, Caudéran, Arlac, Pessac, St Jean-Euratlantique, Benauge, Cenon Pont rouge et Bastide Niel, avec lignes de bus en correspondances.

C’est donc de la réponse à cet enjeu que dépendra le succès, in fine, de ce pont… Pour que, d’objet de curiosité des premiers mois, il devienne source de satisfaction, à terme, pour ceux qui bossent  !

Enfin, parlons du nom du pont :

Tout le monde l’appelle Bacalan-Bastide. Certains le surnomment même BaBa.

Le président de la CUB a lancé, en solo, le nom de Toussaint Louverture, parce que c’était la commémoration du 10 mai contre l’esclavage et qu’il fallait « faire un coup ». Le Maire de Bordeaux a réagi, vexé, en proposant de délocaliser le nom de Chaban Delmas hors Lescure. Le PS tente alors de relocaliser le nom de Chaban sur le Pont d’Aquitaine pour sauver Louverture. Le Maire organise une pseudo concertation pour que d’autres noms isolent Toussaint. Puis il convoque une commission viographie pour rester dans les clous de la vie démocratique. Celle-ci est loin d’être unanime pour nommer le pont Chaban Delmas, tout en reconnaissant que ce grand homme mérite de prêter son nom à un ouvrage de renom. Des membres, non élus, y développent  deux idées intéressantes :

–         Chaban, lui-même, s’est toujours refusé à donner des noms de personnages aux ponts bordelais. Lui rendre hommage aujourd’hui serait de rester d’abord fidèle à ce principe.

–         On ne peut pas dire que les deux quartiers, demain reliés, aient bénéficié de l’intérêt majeur que leur portait Chaban. Tant, ils furent, l’un et l’autre, sacrifiés sur l’autel de la désindustrialisation des années 70-80.

Pour notre part, nous restons sur l’idée que ce pont adresse un signe fort à deux quartiers populaires en attente, depuis 30 ans, de renouvellement urbain, de désenclavement et au fond… de reconnaissance.

Ces deux quartiers ont bâti un pan de l’histoire ouvrière et industrieuse de Bordeaux. Ils en portent encore non seulement des traces patrimoniales, mais aussi des perspectives économiques d’avenir (Chantier naval rive droite, Refit et SAFT rive gauche).

Ce pont est conçu comme une liaison urbaine, apaisée, non autoroutière. C’est donc en toute logique, que le nom Bacalan-Bastide est déjà entré dans les mœurs.

Si nous sommes seuls, en tant qu’élus, à défendre Bacalan-Bastide, nous pensons être toutefois en phase avec une majorité de Bordelais, lassés ou amusés par l’idée que la « prise » du pont (par le nom) constituerait un fait de guerre majeur en cette fin d’année 2012 !

 

 

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »

Crèches privées: le Maire persiste et signe !

Mirassou à Bx Sud, Fondation d’Auteuil aux Aubiers, People
and Baby à Ravesie… le Maire de Bordeaux systématise le recours au privé pour
la gestion déléguée (DSP) des nouvelles crèches de la ville.

Lundi lors du Conseil municipal, c’est la même procédure qui
a conduit la majorité municipale à confier à People and Baby la future crèche
des Berges du Lac dans le quartier GINKO.

Voici mon intervention :

« Vous justifiez, Madame l’adjointe, le recours à la
délégation de service public en évoquant le  « besoin de diversification » des
acteurs de la petite enfance. Cet argument est pour le moins spécieux.

On ne gère pas la petite enfance comme un
parking ou une patinoire !

La petite enfance est une chose trop sérieuse pour être
confiée au privé, donc au marché ! Car c’est bien de cela qu’il s’agit. On
observe une recrudescence des appétits de sociétés privées dans ce secteur, il
est vrai, très lucratif. Lucratif, parce que, et c’est heureux, pour nos
enfants, on ne compte pas : CAF et collectivités financent en partie et
les parents paient… de plus en plus cher d’ailleurs !

La société People and Baby a dix d’existence et se targue d’avoir
multiplié par dix son chiffre d’affaire grâce à ses 150 établissements en France.
Fait rare dans ce milieu professionnel, elle a essuyé plusieurs conflits
sociaux, preuve d’une considération limitée des droits des personnels.

Pourquoi aller chercher ailleurs ce que l’on
reconnait efficace en interne à la Ville? Le service public municipal a
les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé
par un statut. C’est dans cette direction que nous aurons les meilleures
garanties de service public !  Vote contre. »