Rythmes and Blues

TRIBUNE MUNICIPALE FEVRIER 2013

groupe communiste

RYTHMES SCOLAIRES : débattons-en en Conseil d’école !

Les rythmes scolaires sont régulièrement livrés en pâture à l’opinion publique à des moments où pousse l’exigence de transformation de l’école pour plus de réussite et d’égalité. Comme s’il fallait rendre secondaire le plus important : les conditions de transmission des savoirs et de formation des maîtres. La véritable refondation de l’école n’est pas dans les rythmes. D’autant moins que les réponses apportées doivent être des réponses nationales et non au gré des décisions politiques des municipalités, et de leurs budgets, très inégaux.

 À travers une refonte des rythmes, le gouvernement cherche à obtenir une implication plus grande des collectivités locales, sans rien préciser des financements pérennes qui pourraient rééquilibrer les inégalités territoriales. En articulation avec l’acte III de la décentralisation, le risque est grand de se diriger vers un service public plus municipal que national. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir en termes de politique scolaire et de creusement des inégalités. En effet de nombreuses collectivités territoriales ne pourront pas faire face . Soit elles ne proposeront aucune prise en charge gratuite des enfants, soit elles feront appel au privé, soit elles s’appuieront sur les structures existantes dans les quartiers, avec du personnel souvent très précaire, renforçant encore plus les inégalités.

A Bordeaux, les dispositifs périscolaires et d’interclasse sont très différents d’un quartier à l’autre. Paradoxalement, sauf exceptions, ce sont les écoles fréquentés par les publics les plus en difficulté qui ont le moins d’offres d’activités. Renforcer le rôle du périscolaire risque donc de renforcer encore les inégalités bordelaises. Sauf si la commune décidait d’étendre à tous les quartiers ce qui réussit dans quelques uns, notamment grâce aux Maisons de quartier !

Et puis, faisons attention aux faux débats. A travers les rythmes, est perpétuée une idéologie puissante dans tous les milieux, qui de l’égalité des chances au handicap socio-culturel, perpétue de fait, une école à deux vitesses.  Aucune étude ne démontre l’influence directe des rythmes scolaires sur les résultats. Mieux encore on sait que ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui, issus de milieux socio-culturels dits favorisés, ont des emplois du temps particulièrement chargés en dehors de l’école.

Si l’éducation d’un enfant ne se réduit pas aux apprentissages scolaires, l’école est cependant la seule institution qui a pour fonction sociale de transmettre des savoirs, mais aussi un patrimoine culturel, hérité de l’histoire de l’humanité. C’est par cela que la refondation annoncée aurait du commencer.

Notre groupe a demandé au Maire que les Conseil d’école soient consultés. Parents, enseignants, élus, associations, ne nous laissons pas confisquer la parole !

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Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Carte scolaire : du sang et des larmes !

Directeur d’école d’un quartier touché par la suppression d’un poste de RASED, j’étais ce matin devant l’inspection académique, parmi les enseignants, parents, élus dénonçant une carte scolaire terrible pour l’école publique.
En audience, j’ai assisté à l’effondrement de cette maman d’élève interrogeant le représentant de l’Inspecteur d’Académie : « Si vous arrêtez d’aider les élèves qui en ont le plus besoin quel avenir vous leur réservez ? ». L’émotion mêlée à la colère a imposé écoute, respect et profil bas d’une hiérarchie incapable de manifester l’assurance, voire l’arrogance qui accompagne traditionnellement ses réponses aux parents et enseignants mobilisés. L’argument principal de l’Inspecteur fut l’application de la loi de finances votée par l’Assemblée nationale dictant les suppressions de postes.
Pour ceux qui en doutaient, le budget est bien le vecteur essentiel permettant de dessiner une carte scolaire adaptée à la réussite de tous les élèves. Sur cette question, il faudra que chaque candidat à l’élection Présidentielle et Législative, annonce le niveau du curseur en faveur de l’investissement de la nation pour son système éducatif.
Pour le Front de Gauche, il faut porter cet effort de formation de 5,6 à 7 % du Produit intérieur brut (PIB).
Membre du Conseil Départemental de l’Education Nationale (CDEN), j’interpellerai l’Inspecteur d’Académie sur une question troublante à Bordeaux :
– Les faveurs de l’Etat pour l’école privée : construction d’un collège, scolarisation des 2 ans… et même… postes d’adaptation (ceux-là même qui sont sacrifiés dans le public cette année) !

Vincent Maurin
Conseiller municipal et CUB
Groupe communiste

L’école publique en danger

L’école publique en danger

Les suppressions de postes et fermetures de classe mettent à mal la qualité du système éducatif, avec en conséquence directe l’augmentation du nombre d’élève par classe. L’ensemble des orientations gouvernementales, à commencer par le dogme de suppression d’un poste de fonctionnaire sur deux qui justifierait tous les sacrifices, conduisent à une dégradation générale des conditions d’études pour les jeunes.

En supprimant l’accès à la maternelle dès 2 ans dans la plupart des écoles, le ministre de l’éducation nationale minimise l’importance de la scolarisation des jeunes enfants. La qualité de l’accueil est ainsi diminuée pour réaliser des économies sur le dos des familles et des collectivités auxquelles il incombera de financer des places d’accueil pour la petite enfance.  Réduire les inégalités scolaires passe au contraire par un allongement de la scolarisation obligatoire des enfants jusqu’à 18 ans, en la rendant accessible dès 2 ans!

Les moyens consacrés aux zones d’éducation prioritaire, les assistants d’Education, les Emplois de Vie scolaire, ou encore les postes RASED, pour combattre les difficultés scolaires, sont supprimés par ceux-là même qui tiennent un discours hypocrite sur « l’égalité des chances ».

Dans la logique d’une marchandisation des savoirs et d’une formation qui répondrait aux seuls besoins immédiats des entreprises, l’individualisation des parcours et la concurrence entre établissements sont devenues la règle, témoignant de l’instauration d’une école à plusieurs vitesses, avec laquelle on renonce à mettre l’excellence à portée de tous.  Nous refusons de laisser s’accroître cette concurrence et les inégalités entre les établissements.

A Bordeaux, l’école privée scolarise les 2 ans et a des moyennes d’effectifs souvent inférieures aux écoles publiques…et on ferme les yeux !
A Bordeaux, le Maire gèle les moyens de fonctionnement des 95 écoles publiques (Fournitures scolaires, transports, classes de neige…). Mais promeut l’école privée, dont les crédits municipaux augmentent chaque année !
A Bordeaux, le Maire ose augmenter de 33% les tarifs des repas des enfants des classes moyennes afin de diminuer de façon symbolique les tarifs des enfants de chômeurs… mais ceux-là n’ont pas le droit de manger chaque jour à la cantine, faute de place !
A Bordeaux, les dispositifs périscolaires sont délégués. Les tarifs, projets, prestations sont inégaux d’un quartier à l’autre.
A Bordeaux, les enseignants, parents et personnels municipaux attachés au service public sont mécontents !