L’expulsion de la jeune collégienne Leonarda est une honte pour la République.
Les conditions de cette expulsion ajoutent à l’indignité de cet acte qui disqualifie les politiques conduites par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls.
Cette bavure se tient au moment où le Président de la République, en visite en Afrique du Sud, rappelle les valeurs humanistes, antiracistes, solidaires de notre pays. Encore une fois, l’abîme est grand entre discours et actes. Il faut que notre pays change sa politique en direction des Roms, respecte les préconisations inclusives du Conseil de l’Europe, condamne les propos populistes et racistes.
À Bordeaux, cela renforce la responsabilité du Préfet, du Maire et du Président de la CUB à mettre les bouchées doubles en faveur de la MOUS -maîtrise d’œuvre urbaine et sociale- pour la régularisation administrative, l’accès au logement, au travail, aux soins et à la formation de centaines de Roms et d’étrangers, relégués de squats en squats.
Je demande à nouveau que Bordeaux et la CUB, si prompts à mobiliser des fonds européens pour renforcer l’attractivité de la Métropole, fassent débloquer les fonds FEDER dédiés à la solidarité envers ces populations.
C’est la seule manière de laver l’affront que viennent de subir les valeurs de la république.
Vincent Maurin