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Le journal ce matin s’interroge: l’incendie d’une boucherie dans la quartier de la gare sera-t-il le prétexte à l’éviction définitive de l’activité industrielle dans ce quartier ? Question qui vient un peu tard puisque le centre d’affaires Euratlantique est déjà en marche.
Depuis des années, nous n’avons eu de cesse, avec mes camarades à la CUB notamment, d’alerter sur le potentiel industriel et logistique de ce quartier entre rails et fleuve. Des interpellations qui ont hélas peu souvent trouvé oreille attentive. Mais nous ne baissons pas les bras; le quartier de la gare est l’objet de plusieurs observations dans le tract-programme que nous allons dévoiler dans les jours qui viennent. Continuer la lecture de « Euratlantique: l’affaire n’est pas pliée »
Voici le texte de mon intervention lors du Conseil municipal du 16 décembre 2013:
Mes Chers Collègues,
Ce débat budgétaire, le dernier de ce mandat, est l’occasion de constater que Bordeaux n’est pas dans une bulle. Ce qui ce passe et se décide ailleurs interfère directement sur les finances de la ville et donc par conséquence sur le quotidien des Bordelais.
Force est de constater que nous sommes loin de l’application des principes républicains de solidarité et de redistribution… à commencer par l’Etat.
Continuer la lecture de « Budget de Bordeaux sur fond d’austérité… »
lettre ouverte
Monsieur le Maire,
Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !
Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !
Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON
L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI
Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI
Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)
Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?
Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !
Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !
Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !
Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…
Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !
Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.
Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !
M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !
Sur le site des élus communistes de la CUB, vous pouvez retrouver mon intervention sur l’avancée du projet sur Brazza Nord. Une intervention au cours de laquelle je me suis permis de manier, un peu, l’ironie. Il faut dire que la majorité municipale entend appliquer sur Brazza les mêmes « recettes » que sur les Bassins à Flot… Tout un programme !
Mais cette intervention a pris un tout autre relief à la lecture de l’article du journal 20 minutes qui révélait les prix des logements construits par l’équipe Juppé sur l’ilôt Cheverus… Jusqu’à 7000 euros du mètre carré. Un scandale alors que sur le centre ville, l’opérateur Incités a reçu 1730 nouvelles demandes de logements et en a 2256 en stock !
Un sujet dont on n’a pas fini de parler !
Sur le site des élus communistes de la CUB, vous pouvez retrouver mon intervention sur l’avancée du projet sur Brazza Nord. Une intervention au cours de laquelle je me suis permis de manier, un peu, l’ironie. Il faut dire que la majorité municipale entend appliquer sur Brazza les mêmes « recettes » que sur les Bassins à Flot… Tout un programme !
Mais cette intervention a pris un tout autre relief à la lecture de l’article du journal 20 minutes qui révélait les prix des logements construits par l’équipe Juppé sur l’ilôt Cheverus… Jusqu’à 7000 euros du mètre carré. Un scandale alors que sur le centre ville, l’opérateur Incités a reçu 1730 nouvelles demandes de logements et en a 2256 en stock !
Un sujet dont on n’a pas fini de parler !
Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.
Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !
En question deux points cruciaux pour lui:
– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !
– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.
« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.
Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.
Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.
S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !
Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.
Mais quand on veut tuer son chien…
Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…
Monsieur le Maire, gardez raison !
En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !
E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…
Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipales de mars 2014.
Bordeaux belle et (re)belle !
Ce slogan renvoie à deux références culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:
– la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »
– le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fermeture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts« .
Pourquoi Bordeaux Belle ?
Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patrimoine UNESCO !
Belle, parce que le renouvellement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.
Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.
Pourtant, Bordeaux, que d’aucuns qualifiaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…
Pourquoi Bordeaux rebelle ?
Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.
Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.
Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.
Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCASO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.
Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cortèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l’école publique…pour le mariage pour tous !
Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égocentrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser 20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…
Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses raisons d’être encore plus rebelle demain:
– pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !
– pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité portuaire. Il faut changer !
– pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !
– pour l’enfance, le Maire s’obstine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !
– pour la culture, le Maire s’obstine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proximité culturelle. Il faut changer !
– pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !
– pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !
– pour le budget, le Maire s’obstine à mener une politique en augmentant les tarifs, en déléguant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !
– pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre communication et concertation. Il faut changer !
– pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanthropie des promoteurs immobiliers. Il faut changer !
… pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !
Je viens de participer durant deux jours à la 13éme conférence mondiale des villes et ports à Saint Nazaire et Nantes (programme et contributions sur http://www.aivp.org).
450 délégués de plus de 50 pays… Ce rendez-vous permet de poser et surtout d’actualiser les problèmatiques portuaires (économiques, urbaines, environnementales, citoyennes…)en s’appuyant sur des échanges d’expériences.
Rotterdam, Hambourg, Stockolm, Casablanca, Houston, Lille, Nice, Dublin, La Rochelle, Porto… ont présenté des projets dans lesquels je puise idées et questionnements pour l’avenir de Bordeaux-Port. Comme lors de la journée de confèrence bordelaise en novembre dernier (voir fleuve-port-ville%e2%80%a6-bordeaux-hors-sujet).
Exemples: le pôle de distribution urbaine de marchandises par voie d’eau â Lille, l’articulation èquipements publics et portuaires â Porto avec une université partageant un nouveau terminal croisière, la dèmarche èducative et citoyenne à Stokolm et Houston, l’affirmation de volonté politique pour l’emploi et l’industrie â St Nazaire, le défi culturel sur le fleuve avec la biennale d’art contemporain Estuaire entre Nantes et St Nazaire…etc.
Un regret cependant: que Bordeaux ne prenne toujours pas la mesure de l’enjeu de ce type d’èchanges. Nous n’étions en effet qu’ une poignèe de délègués CUB et Port… Et pour la plupart 1 jour seulement !
…Une déception: je pensais que nos amis nantais avaient pu conserver des activitès èconomiques portuaires intra muros… Et non, il reste un terminal bois, des navettes fluviales, quelques bateaux de croisière… et une île de Nantes qui a reconquis ses friches portuaires (chantier naval fermé en 1987) par des activitès mixtes de loisirs (île aux machines), de culture, de services (palais de justice, centre d’architecture, et bientôt CHU) en conservant la mémoire portuaire grâce au travail remarquable de Chemetov !
… Un coup de coeur: le mémorial de l’abolition de l’esclavage … Sur les quais, en coeur de
ville… Libre d’accés, trés pédagogique avec un trait architectural innovant… Comme ces dizaines de noms de bateaux nègriers incrustés dans des plaques de verre sur le chemin de béton menant au musée… Beau travail… Bordeaux doit en rougir… et s’en inspirer !
… Une fierté: c’est mon camarade Gilles Bontemps, vice-pdt du Conseil régional
Pays de Loire, qui a prononcè le discours de clôture de la conférence (avec Joël Batteux, maire de St Nazaire et J.Pierre Lecomte, pdt de l’AIVP)
… En aparté: le directeur du Gd Port Maritime de Bordeaux m’a confirmé que le projet de refit de yachts sur les bassins à flot suivait son cours: 5 à 600 emplois sur multisites, 50 entreprises… à suivre !