L’ Ecole publique promouvez et défendez… Enseignants votez !

Mardi dernier, je conduisais une délégation d’enseignants bacalanais auprès du Directeur académique des services de l’Education nationale. On y manifestait notre inquiétude pour la carte scolaire, l’augmentation des effectifs par classe, la baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, la désectorisation municipale. Le DASEN tenta de tendre une perche glissante au syndicat SNUipp, majoritaire dans la profession: « dans une enveloppe contrainte, je compte sur vous pour construire avec moi des choix et définir des priorités« . Réponse claire du syndicat: « Pas question de participer à la gestion de la pénurie. Nous défendrons partout les demandes de moyens pour l’école. Nous mobiliserons pour obtenir les lignes budgétaires adaptées ! »

C’est ce qu’on appelle le rapport de force !

A partir du 27 novembre, les personnels de l’Education nationale sont appelés à élire leurs représentants aux commissions paritaires nationales et départementales.

Je suis un des 20 candidats de la liste départementale du syndicat SNUipp/FSU.

Syndicat dans lequel j’ai toujours eu des responsabilités depuis sa création en 1993 *.

Secrétaire départemental de la FSU en 1997, élu paritaire en CAPD, CTP, CDEN, responsable local, j’ai toujours considéré que la défense des personnels, la transformation du métier, la promotion de l’école publique, imposaient l’action collective, la solidarité, la force du nombre…

Elu municipal de 2001 à 2014, siégeant pour la CUB au Conseil départemental de l’Education nationale, (CDEN), c’est avec une certaine persévérance que j’ai accompagné voire initié des luttes dans le champ éducatif à Bordeaux:

– contre les privilèges accordés par la municipalité aux écoles privées.

– pour une carte scolaire favorisant  mixité et  réussite.

– pour la défense des ZEP.

– pour la scolarisation des 2 ans.

– pour l’accès de tous à la restauration scolaire.

– pour la défense des RASED.

– pour la régularisation des familles sans-papiers.

– contre une réforme des rythmes scolaires accentuant les inégalités de territoires…

Aujourd’hui, mon investissement de terrain, avec mon syndicat comme dans des associations complémentaires de l’école renforce ma conviction que si l’école publique est en danger, elle n’en demeure pas moins le premier vecteur de résistance à la crise capitaliste, ses raccourcis idéologiques et ses préceptes déterministes. L’actualité des luttes pour le maintien des RRS menacés le montre.

L’enjeu est de sortir d’une politique de mesurettes à bas coût, ne réglant en rien les inégalités et construire une ambition nouvelle pour une école non seulement « bienveillante » comme le préconise madame la Ministre dans la refondation de l’Education prioritaire, mais aussi et surtout déterminée à ne laisser personne sur la touche !

Dans les tentations de municipalisation de l’école, ici et là, à l’occasion de la réforme des rythmes scolaires, on sent bien, comment une réforme territoriale risque d’accompagner un désengagement progressif de l’Etat. La sanction sera terrible pour l’école de la République. Nos enfants en pâtiront. Ne laissons pas faire !

Dès le 27 votons !

http://elections.snuipp.fr/33 

* anecdote: Nous sommes en janvier 96, j’enseigne déjà à l’école Charles Martin, Alain Juppé est Maire de Bordeaux depuis 7 mois. Arrivent à l’école des agents municipaux, avec sous le bras, le portait 50×70 cm du Maire. Mission: accrocher ce portrait dans toutes les écoles de la ville ! Ni une ni deux, j’appelle le syndicat, d’autres collègues bordelais… décision de s’opposer à une opération « culte de la personnalité » dans l’école de la République. Interviewé sur M6, ma déclaration fait l’effet d’une bombe… Les portraits sont décrochés et remisés le lendemain… 

 
photos snuipp capd

L’ Ecole publique promouvez et défendez… Enseignants votez !

Mardi dernier, je conduisais une délégation d’enseignants bacalanais auprès du Directeur académique des services de l’Education nationale. On y manifestait notre inquiétude pour la carte scolaire, l’augmentation des effectifs par classe, la baisse de la scolarisation des enfants de 2 ans, la désectorisation municipale. Le DASEN tenta de tendre une perche glissante au syndicat SNUipp, majoritaire dans la profession: « dans une enveloppe contrainte, je compte sur vous pour construire avec moi des choix et définir des priorités« . Réponse claire du syndicat: « Pas question de participer à la gestion de la pénurie. Nous défendrons partout les demandes de moyens pour l’école. Nous mobiliserons pour obtenir les lignes budgétaires adaptées ! »

C’est ce qu’on appelle le rapport de force !

A partir du 27 novembre, les personnels de l’Education nationale sont appelés à élire leurs représentants aux commissions paritaires nationales et départementales.

Je suis un des 20 candidats de la liste départementale du syndicat SNUipp/FSU.

Syndicat dans lequel j’ai toujours eu des responsabilités depuis sa création en 1993 *.

Secrétaire départemental de la FSU en 1997, élu paritaire en CAPD, CTP, CDEN, responsable local, j’ai toujours considéré que la défense des personnels, la transformation du métier, la promotion de l’école publique, imposaient l’action collective, la solidarité, la force du nombre…

Elu municipal de 2001 à 2014, siégeant pour la CUB au Conseil départemental de l’Education nationale, (CDEN), c’est avec une certaine persévérance que j’ai accompagné voire initié des luttes dans le champ éducatif à Bordeaux:

– contre les privilèges accordés par la municipalité aux écoles privées.

– pour une carte scolaire favorisant  mixité et  réussite.

– pour la défense des ZEP.

– pour la scolarisation des 2 ans.

– pour l’accès de tous à la restauration scolaire.

– pour la défense des RASED.

– pour la régularisation des familles sans-papiers.

– contre une réforme des rythmes scolaires accentuant les inégalités de territoires…

Aujourd’hui, mon investissement de terrain, avec mon syndicat comme dans des associations complémentaires de l’école renforce ma conviction que si l’école publique est en danger, elle n’en demeure pas moins le premier vecteur de résistance à la crise capitaliste, ses raccourcis idéologiques et ses préceptes déterministes. L’actualité des luttes pour le maintien des RRS menacés le montre.

L’enjeu est de sortir d’une politique de mesurettes à bas coût, ne réglant en rien les inégalités et construire une ambition nouvelle pour une école non seulement « bienveillante » comme le préconise madame la Ministre dans la refondation de l’Education prioritaire, mais aussi et surtout déterminée à ne laisser personne sur la touche !

Dans les tentations de municipalisation de l’école, ici et là, à l’occasion de la réforme des rythmes scolaires, on sent bien, comment une réforme territoriale risque d’accompagner un désengagement progressif de l’Etat. La sanction sera terrible pour l’école de la République. Nos enfants en pâtiront. Ne laissons pas faire !

Dès le 27 votons !

http://elections.snuipp.fr/33 

* anecdote: Nous sommes en janvier 96, j’enseigne déjà à l’école Charles Martin, Alain Juppé est Maire de Bordeaux depuis 7 mois. Arrivent à l’école des agents municipaux, avec sous le bras, le portait 50×70 cm du Maire. Mission: accrocher ce portrait dans toutes les écoles de la ville ! Ni une ni deux, j’appelle le syndicat, d’autres collègues bordelais… décision de s’opposer à une opération « culte de la personnalité » dans l’école de la République. Interviewé sur M6, ma déclaration fait l’effet d’une bombe… Les portraits sont décrochés et remisés le lendemain… 

 
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Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.

Valls et Juppé ferment l’accès à une salle… et après ?

Comme l’a superbement écrit Christiane Taubira, je suis attristé que l’année démarre sur les « pitreries obscènes d’un antisémite multirécidiviste« . Et il faut que la crise sociale et politique soit profonde pour que Dieudonné parvienne à occuper l’actualité et à remplir les salles. Il n’est pas sûr que l’action du ministre de l’Intérieur, qui poursuit l’œuvre de ses prédécesseurs, sur les migrants notamment, contribue à faire reculer le racisme et le rejet de l’autre.

Interdire un spectacle est facile. La preuve, Alain Juppé le fait à Bordeaux. S’engager en luttant contre l’engrais qui alimente le racisme et l’antisémitisme est plus complexe et interroge les choix politiques de l’UMP comme du PS qui aggravent l’exclusion et la division des peuples.

Pour ma part j’estime que la lutte contre ces fléaux se joue sur le terrain de la lutte contre les inégalités, contre le chômage, pour que chacun obtienne un toit,… Toutes choses auxquelles la gauche au gouvernement n’a hélas pas donné de réponse. Et comme l’a écrit mon camarade Sébastien Laborde, à celles et ceux qui sont en recherche de gestes anti système, je propose donc le poing levé et l’autre main tendue vers l’autre !

V.Maurin

conseiller municipal

 

Refit à Bacalan: le Maire s’obstine, l’emploi trinque !

lettre ouverte

Monsieur le Maire,

Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !

Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !

Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON

L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI

Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI

Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)

Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?

Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !

Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !

Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !

Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…

Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !

Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.

Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !

M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !

V.Maurinpage3image9656

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De Qunu à Bordeaux…

Comment Alain Juppé peut-il prétendre honorer la mémoire de Mandela à Bordeaux en prêtant son nom à un pont qui relie deux autres communes, Bègles et Floirac ?
Non content d’ avoir repoussé l’hommage dans le temps, s’agit-il maintenant de le repousser dans l’espace ?
Puisse son escapade à Qunu, ce jour, pour les obsèques de Madiba,  le convaincre de faire un geste historique pour Bordeaux, la France et les valeurs du sport, en acceptant ma proposition de Grand Stade Nelson Mandela !
Il en sortira grandi… comme Bordeaux !

Dedic Ambassadrice
Mme Dolana Msimang, ambassadrice d’Afrique du Sud en France

Activités portuaires de Bordeaux-Bacalan: revirement de Juppé !

Lors du dernier Conseil municipal, le Maire de Bordeaux a porté un sale coup au projet de refit de navires de grande plaisance des Bassins à flot.

Alors que ce projet est passé, en deux ans, du domaine de l’inconcevable au domaine du possible. Alors que Port et un cluster de 30 entreprises sont déjà au travail. Alors que le « pôle refit » figure  sur les cartes du plan guide des bassins à flot et du schéma directeur de la vie du fleuve. Alors qu’il eut l’honneur des discours officiels de l’inauguration de la maison du projet il y a 2 mois. Alors que le vice-pdt UMP de la Cub, responsable de l’économie du fleuve s’en sert d’argument médiatique pour montrer le regain de dynamisme de Bordeaux. Alors qu’il existe un large consensus entre décideurs économiques, élus de tous bords et associations de quartier… Alain Juppé dit stop et demande au Port de revoir sa copie !

En question deux points cruciaux pour lui:

– le bruit et les odeurs générés par un chantier occultant la vue des riverains sur le plan d’eau !

– la clôture du pôle refit empêchant la continuité piétonne.

« Où est la mixité fonctionnelle revendiquée pour ce nouveau quartier, si vous portez atteinte au seul projet qui relèvera le défi d’une cohabitation Industrie légère/Logement ? » ai-je protesté.

Nous ne sommes plus au XIXème siècle. Les normes environnementales pour l’industrie sont strictes. Les nuisances occasionnées par un chantier de maintenance navale sont connues et adaptables à un cahier des charges.

Les futurs habitants du secteur le seront en connaissance de cause. Ils feront le choix d’habiter un quartier qui bouge et qui travaille. Ils partageront un espace de vie avec les salariés de ces métiers de pointe qu’ils croiseront dans le tram, les commerces ou les restaurants.

S’il est préférable de couvrir une des formes de radoub pour optimiser le refit et limiter les nuisances, cela peut être un trait architectural et artistique, participant à la valeur ajoutée « touristique » du quartier, chère au Maire. Oui, quelques propriétaires des appartements de standing de l’îlot du promoteur Fradin auront vue sur le chantier. Et alors ? Ceux-là auront beaucoup plus de chance que les autres, donnant sur les balcons des voisins !

Clôture ou pas ? Si les conditions de sécurité exigeaient de fermer le chantier au public, pourquoi ne pas imaginer son ouverture, balisée, en dehors des heures de travail ? Cela se fait sur une partie des quais parisiens et dans d’autres villes d’Europe.

Mais quand on veut tuer son chien…

Le refit se développe fortement à Lorient et La Rochelle. C’est un secteur échappant actuellement à la crise (et oui, les riches sont plus riches). Bordeaux a ici l’occasion de renforcer sa filière nautique et créer des emplois… Ne passons pas à côté…

Monsieur le Maire, gardez raison !

 En novembre 2012, les représentants des associations bacalanaises lançaient une pétition en faveur de la réparation navale dans les formes de radoub. 500 signatures furent déposées sur les bureaux d’Alain Juppé et Vincent Feltesse !

  E n décembre dernier à Barcelone, j’ai pu vérifier l’intégration urbaine d’un pôle de refit…

Crèches: Juppé confirme sa préférence pour le privé !

 

Lors du conseil municipal du 29 avril, le Maire présentait le projet d’une nouvelle crèche à construire dans le cadre d’une dèlègation de service public (DSP)à un opérateur privé. La droite n’a pas apprécié mon intervention… Et pour cause:
D – 2013-205. DSP crèche rue Détrois
« Monsieur le Maire, vos responsabilités nationales et locales, ont sans doute accompagné pour ne pas dire précipité les dérives libèrales des 20 dernières années. Et ce matin encore sur France inter, vous vous vantiez d’avoir supprimé, avec le président Sarkozy, 150000 emplois dans la fonction publique et vous demandiez d’aller plus loin aujourd’hui en dégraissant l’emploi des collectivités territoriales…
Nous y sommes.

Pourtant, D’après le rapport présenté en février dernier (Chambre régionale des comptes),  seulement 36% des petits bordelais sont accueilis en crèche municipale. 55% des ‘établissements petite enfance sont gérés par la commune. Ce taux est de 64% au plan national. Il est souvent de 100% dans les mairies communistes. 

La délibération présente comme « innovante » le recours à une DSP pour le service de petite enfance. C’est une façon de voir les choses… Car constatant les insuffisances des opérateurs privés, de nombreuses collectivités se posent la question de mettre fin aux DSP pour réorienter en régie des services comme la gestion de l’eau et des transports en commun. Alors que la récente grève des agents de la petite enfance a mis en avant le déficit flagrant de personnel dans les crèches municipales, vous dècidez de tourner le dos au service public, en ayant recours au privé. Car, les financements de structure étant conservés par la ville, c’est bien sur le service et en particulier sur les charges de personnels que la ville invite le futur prestataire à faire de économies. Quand on assume de faire des économies sur le dos de la petite-enfance et que l’on trouve ça « innovant », c’est qu’il reste du chemin pour retrouver le sens de l’intérêt gènéral.
vote Contre »

Bordeaux belle et (re)belle…

Voici le logo de campagne du PCF pour les élections municipales de mars 2014.

Bordeaux belle et (re)belle !

Ce slogan renvoie à deux références culturelles appréciées dans le monde des luttes sociales et politiques:

– la chanson de Jean Ferrat « Ma France » qu’il nomme « la belle, la rebelle »

– le personnage de Dallas, Belle et rebelle, en grève contre la fermeture de son usine, dans le livre et le téléfilm de Gérard Mordillat « Les vivants et les morts« .

Pourquoi Bordeaux Belle ?

Belle, ce qualificatif n’est pas contestable et d’ailleurs très peu contesté… tant notre ville présente de multiples atouts qui ont façonné au fil des siècles sa notoriété et son attrait… et ce, bien avant 1995… et ce, bien avant son classement au patrimoine UNESCO !

Belle, parce que le renouvellement urbain qui a traversé et remodelé de grandes villes françaises et européennes ces 20 dernières années a embelli bien sûr Bordeaux: la Communauté urbaine de Bordeaux et l’Etat ont financé le tramway, la rénovation des quais, du cours du chapeau rouge, du cours Victor Hugo, la construction du pont Bacalan-Bastide, les ZAC  Bastide Niel, Chartrons, Ravesies, Bonnac, Ginko… demain Euratlantique.

Belle, car les Bordelaises et les Bordelais cultivent un art de vivre basé sur des principes de Vivre ensemble et de solidarités, empreint d’exigences de services et d’équipements publics, pour en favoriser un usage moderne, renouvelé d’une ville où il fait bon vivre et travailler.

Pourtant, Bordeaux, que d’aucuns qualifiaient de « Belle endormie » par 1/2 siècle de règne de Chaban-Delmas, si elle semble s’éveiller aujourd’hui, mérite qu’on s’attarde sur ce qui se passe de l’autre côté du miroir… ou des belles façades 18ème. Une ville de Bordeaux moins sage et consensuelle qu’il n’y parait…

Pourquoi Bordeaux rebelle ?

Rebelle à la chape de plomb qui étouffa sa complicité dans la traite négrière.

Rebelle à la monarchie grâce à l’Ormée plus d’un siècle avant la Révolution.

Rebelle au silence longtemps entretenu à propos des crimes de Maurice Papon durant la 2ème guerre mondiale.

Rebelle au patronat avec les grandes luttes ouvrières comme celles de l’aéronautique SNCASO en 36 à Bacalan, de la SAFT en 68, des femmes de Saint Joseph et des métallurgistes de Bordeaux Sud des années 70, ou de la sucrerie Beghin Say rue Achard en 1984.

Rebelle aux réformes injustes des différents gouvernements. Rappelons-nous 1995 où les cortèges bordelais contre la réforme des retraites d’un certain Juppé furent les plus importants de province. Idem des mouvements contre le CPE, pour l’école publique…pour le mariage pour tous !

Rebelle à l’arrogance d’une ville bourgeoise minée par un égocentrisme d’un autre temps, Bordeaux vote à gauche… et bien à gauche, puisque le Front de gauche vient d’y dépasser  20% dans des secteurs de Bx Sud, St Michel, Bacalan…

Alors oui, notre belle ville de Bordeaux, a de nombreuses raisons d’être encore plus rebelle demain:

– pour le droit au logement pour tous, le Maire s’obstine à ne pas respecter la loi SRU. Il faut changer !

– pour l’emploi, le Maire s’obstine à désindustrialiser (dernièrement Lesieur) et reléguer l’activité portuaire. Il faut changer !

– pour la petite enfance, le Maire s’obstine à ne pas répondre à la demande massive d’accueil collectif municipal (crèches). Il faut changer !

– pour l’enfance, le Maire s’obstine à favoriser l’école privée et n’offre pas les mêmes droits aux familles des différents quartiers. Il faut changer !

– pour la culture, le Maire s’obstine dans une vision rétrécie sur l’évènementiel, asphyxiant la création, la pérennité et la proximité culturelle. Il faut changer !

– pour le sport, le Maire s’obstine à arbitrer des choix entre grandes infrastructures et équipements de quartier. Il faut changer !

– pour les déplacements, le Maire s’obstine à ignorer le bouclage de la voie ferrée de ceinture. Il faut changer !

– pour le budget, le Maire s’obstine à mener une politique en augmentant les tarifs, en déléguant au privé ou en vendant le patrimoine. Il faut changer !

– pour la démocratie, le Maire s’obstine à confondre communication et concertation. Il faut changer !

– pour l’urbanisme, le Maire s’obstine à croire en la philanthropie des promoteurs immobiliers. Il faut changer !

pour Bordeaux, le Maire sortant s’obstine. Il faut changer !