Mariage pour tous: à qui profite la polémique ?

COMMUNIQUE

Au vu des différents commentaires qui surgissent au sujet de la question du mariage pour tous abordée lors du conseil municipal du 27-05-2013, certains insinuant que je serais favorable à la mise en place d’une « clause de conscience » telle qu’évoquée par François Hollande il y a quelques mois, je me dois d’apporter de nouvelles précisions.

A l’image des élu(e)s du Front de gauche, je suis particulièrement favorable à l’extension du droit au mariage républicain à l’ensemble des couples. Comme elles et eux, j’étais bien sûr opposé à l’inscription d’une « clause de conscience » dans le texte de loi. Comme elles et eux aujourd’hui, je m’inquiète du recul du gouvernement et des parlementaires socialistes concernant l’extension de la P.M.A. aux couples lesbiens. Ma conviction de communiste est que l’égalité est un principe qui ne doit souffrir d’aucune exception. Je me félicite donc que cette bien mauvaise idée de « clause de conscience » n’ait pas été reprise par les parlementaires qui ont voté en faveur de ce projet. Quand j’invite le maire de Bordeaux à « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée », cela signifie donc qu’il ne saurait y avoir de « clause de conscience » qui puisse tenir, conformément à ce que nos parlementaires ont décidé. Les textes un tant soit peu émancipateurs votés par la représentation nationale sont bien trop rares pour que je boude mon plaisir.

 

Seule une conception privilégiant les aspects stratégiques de l’action politique sur les questions de fond peut me faire dire ce que je n’ai pas dit, que je soutiendrais le droit de certain(e)s élu(e)s à ne pas célébrer les mariages d’une partie de la population. Ce n’est ni faire honneur à la fonction d’élu(e) ni à celle de journaliste que de tomber dans ces travers. Seul un total manque de conscience de la responsabilité des femmes et des hommes engagés en politique peut permettre d’accepter cette illégale « clause de conscience », et donc le risque de légitimer d’inacceptables sentiments et actes lesbophobes, homophobes ou transphobes.

Hugues Martin (UMP) et Mathieu Rouveyre (PS) sont restés ensemble le matin du 27 mai, à l’issue de la réunion des présidents de groupes politiques. Se sont-ils mis d’accord, pour tenter de faire le buzz, en séance, en lisant leurs déclarations préparées, sur la question du mariage pour tous ? Pourquoi Verts et PCF en ont-ils écartés ? Et c’est, au final, l’attitude d’Alain Juppé qui en sort grandie. Les opposants à la loi Taubira jubilent. Le débat, clos par la loi, a été relancé !

La droite et le PS ont, de plus, évité, ce jour-là, que les citoyens s’interrogent sur la portée du programme du Conseil national de la Résistance, dont c’était le 70ème anniversaire. Pour lequel je fus le seul à évoquer les valeurs émancipatrices. Valeurs fortement malmenées ces dernières années et dont on attend du PS au pouvoir national et local, de l’UMP au pouvoir bordelais, une autre considération !

Vincent Maurin

Mariage pour tous: le Maire de Bordeaux devra faire appliquer la loi !

COMMUNIQUE

 

J’apprends qu’un organe de presse se livre aujourd’hui à une interprétation erronée de ma déclaration à propos du mariage pour tous lors du Conseil municipal de Bordeaux le 27 mai.

 

Elle ne souffre pourtant d’aucune ambiguité, dans le droit fil des positions nationales défendues par le PCF et les élus communistes de Bordeaux : Oui au mariage pour tous !

 

« Surpris par le positionnement public d’un adjoint de la majorité municipale », j’ai demandé au Maire de Bordeaux de « tout mettre en œuvre pour que la loi soit appliquée ». J’ai exprimé mon souhait que la Ville honore les engagements républicains auxquels elle est tenue.

 

Cette intervention n’a donné lieu à aucune autre interprétation de la part de la presse locale, qui assistait aux débats municipaux.

 

Je suis donc surpris par la démarche de ceux qui, en livrant à l’AFP des informations fausses et incomplètes me concernant, alimentent le doute et divisent le mouvement pour l’égalité des droits à un moment où il faut toujours plus rassembler pour lutter contre l’homophobie.

 

Vincent MAURIN

conseiller municipal