En ouvrant le journal ce matin, je constate qu’il n’y a pas que le football pour nous apporter des bonnes nouvelles. Le récit de la demi-journée de grève suivie par une grande majorité des travailleurs de l’entreprise Marie Brizard, rue Fondaudège, doit également donner du baume au cœur à tous ceux qui ne se résignent pas à la mise en concurrence des salariés.
Inquiets depuis longtemps déjà pour l’avenir de leur site de Bordeaux, ces salariés ont surtout voulu exprimer leur entière solidarité avec leurs collègues de Zizurkil, en Espagne dont le site est promis à la fermeture pure et simple. Dans le langage des financiers qui détiennent maintenant cette entreprise, ces fermetures et licenciements portent le nom de « plan de Sauvegarde ». Dans le langage du mouvement ouvrier, on répond « Travailleurs de tous les pays… ».
L’attitude solidaire des salariés bordelais est donc exemplaire. Ils pourront compter à leur tour sur le soutien des communistes et du Front de gauche de Bordeaux.
J’observe par ailleurs que les difficultés de cette entreprise alimentent depuis quelques temps les spéculations sur la possible vente des terrains de la rue Fondaudège en vue de faire des bonnes affaires immobilières.
Je lance donc une alerte : nous ne pouvons pas nous contenter de regarder les activités économiques en général et industrielles en particulier quitter notre ville sans agir. Quelque soit le sort de l’entreprise Marie Brizard et les intentions du groupe qui la détient, la ville de Bordeaux et la Communauté urbaine doivent faire en sorte que ces terrains conservent une vocation strictement économique. Plutôt que de livrer des énièmes terrains aux promoteurs immobiliers, réfléchissons à réimplanter en cœur de ville des activités semi-industrielles et artisanales qui commencent à y manquer terriblement.
Poser cette condition, c’est aussi créer un climat favorable au maintien de l’activité de Marie Brizard sur ce lieu et donc soutenir la lutte de ces salariés bien courageux.