Voici le texte de mon intervention lors du Conseil municipal du 16 décembre 2013:
Mes Chers Collègues,
Ce débat budgétaire, le dernier de ce mandat, est l’occasion de constater que Bordeaux n’est pas dans une bulle. Ce qui ce passe et se décide ailleurs interfère directement sur les finances de la ville et donc par conséquence sur le quotidien des Bordelais.
Force est de constater que nous sommes loin de l’application des principes républicains de solidarité et de redistribution… à commencer par l’Etat.
J’ai participé hier à l’Assemblée générale du club de tennis de Bacalan.
Beaucoup d’enthousiasme et de générosité de la part des bénévoles chevilles ouvrières de ce club de quartier de 4 ans d’âge.
Principal point d’ombre au tableau: la difficulté à fidéliser les jeunes et bons joueurs. Pourquoi ? L’impossibilité de pratiquer le tennis en salle, faute de gymnase ou de court couvert !
C’est la raison pour laquelle les membres du club se sont emparés de la pétition lancée par l’association Vie et Travail à Bacalan, visant à obtenir de la Mairie la relance du concours d’architectes pour la construction d’un gymnase dans le quartier.
Pétition également reprise par les sportifs des club de judo, basket-loisirs, les profs d’écoles et du collège, l’USEP Charles-Martin.
Plus de 300 signatures !
Oui, cet équipement attendu depuis des dizaines d’années est indispensable pour le sport scolaire (1000 élèves à Bacalan), le sport loisirs et les clubs.
Oui, il faut qu’il se situe sur l’emprise Charles-Martin, au coeur du quartier, près des écoles, sur un site facile d’accès.
Le Maire doit prendre la mesure de cette expression forte du quartier.
En aucun cas, la salle sportive envisagée dans le programme urbain des Bassins à flot, ne saurait se substituer au gymnase Charles-Martin.
A l’approche du prochain conseil municipal, notre attention est attirée sur le devenir de l’ancienne école de Santé navale, cours de la Marne. Je partage le sentiment que cette opération se mène peut-être avec les acteurs de la promotion immobilière mais certainement pas avec les élus de terrain et encore moins avec les habitants. Ce n’est pas normal et je soutiendrais la demande que cette question soit abordée au prochain conseil municipal.
J’ajoute que parce que ce quartier est effectivement déjà fortement pourvu en établissements scolaires et en logements sociaux, il faut y prêter une attention toute particulière. Les projets de d’implantation d’un gymnase et d’une résidence d’artistes auront notre soutien. Quand aux 200 logements étudiants prévus par la mairie ; s’ils sont nécessaires, nous serons attentifs à ce que ces résidences étudiantes soient gérées par le CROUS et non pas laissées à la gestion d’opérateurs privés qui font leurs profits sur les sacrifices de familles entières.
Je crois par ailleurs qu’une piscine est déjà en étude dans le secteur d’Euratlantique. Mais poser la question de la pratique sportive est tout à fait légitime. Les lycées Eiffel, Montaigne et Brémontier sont par exemple complètement dépourvus d’espace de pratique sportive en plein air. Et le besoin de ce type d’espaces va aller en s’accroissant avec l’application de la réforme des rythmes scolaires. La question se pose donc de l’implantation d’équipements de type centre de loisirs et espace de pratique sportive en plein air.
Enfin, j’observe que les « bonnes résolutions » d’Alain Juppé en matière de logement social n’ont pas tenu longtemps : il assurait que tous les programmes de logements devraient comprendre 35% de logements sociaux ; déjà, son adjoint Michel Duchène est redescendu à 25%. C’est très insuffisant, particulièrement dans un quartier qui souffre encore de la précarité de l’habitat. Il faut aller beaucoup plus loin, vers 50% de logements sociaux hors logement étudiant, pour permettre à tous de se loger dignement dans ce quartier.
Mais pour aboutir à ce type d’ambitions en matière d’équipements publics et de logement social, il va falloir que l’Etat et les collectivités s’engagent fortement. Or, les aides publiques (le conseil général et Etat) sont régulièrement revues à la baisse sur le logement social. C’est contradictoire avec les besoins de la population.
C’est ce que nous porterons avec mes amis du Front de gauche dans la campagne municipale.
« On a beaucoup parlé culture dans ce conseil municipal », retient ce matin le journal Sud-Ouest dont la journaliste, certainement pour combattre le froid, a dû sortir de la salle pour prendre un café à chaque intervention des élus communistes puisque nous sommes absents de son compte-rendu.
C’est vrai qu’on a parlé de culture. Ma camarade Nathalie Vitor-Retali a notamment souligné la trop grande timidité de la politique culturelle municipale, notamment en direction des populations les plus éloignées de l’offre actuelle. S’en est suivie un long, beaucoup trop long, jeu de ping-pong entre le maire et le président du groupe socialiste sur la taille comparée de la baisse du budget consacré à la culture à Bordeaux. Nous ne sommes pas rentrés dans ce jeu fatiguant. Continuer la lecture de « Conseil municipal: l’emploi est encore le grand absent »
Les médias s’en font cette semaine largement l’écho, la réforme des rythmes scolaires provoque de nombreuses protestations. Comment pourrait-il en être autrement alors que le gouvernement lance une réforme sans moyen supplémentaire et donc sans ambition pédagogique cohérente ? On est loin de la réforme sans polémique dont certains faisaient récemment le voeu.
Enseignants, parents d’élèves, personnels municipaux, acteurs des structures périscolaires,… Ils ont raison d’exiger que cette réforme ne soit pas l’occasion d’une fragilisation du service public de l’éducation nationale. C’est un enjeu primordial pour notre société. C’est pourquoi les militants communistes et du Front de gauche seront dans la manifestation, demain matin à Bordeaux.
Et les militants communistes iront également ces prochains jours à la rencontre des parents d’élèves devant de nombreuses écoles bordelaises. Nous irons discuter d’une autre application de la réforme et des moyens qui vont avec. Nous parlerons renforcement des structures du périscolaire, recrutement pour les ATSEM, projets éducatifs, lutte contre les inégalités territoriales et concertation.