Logement social… des paroles… peu d’actes !

Depuis le 1er février et la publication par la Fondation Abbé Pierre de son rapport annuel, la classe politique  est « mobilisée » sur la question du mal-logement. Et la vague de froid qui sévit dans notre pays fait verser aux décideurs des larmes de crocodiles sur le sort de ceux qui vivent dans la précarité du  logement, précarité énergétique,… précarité tout court. Depuis des mois, les élus communistes à la CUB alertent les maires sur la nécessité de construire beaucoup plus de logements sociaux et très sociaux. Avec, à chaque fois en guise de réponse, milles excuses et prétexte pour réduire la proportion de ceux-ci.

Rassemblés aujourd’hui devant le chantier de Ginko, Vincent Maurin, Claude Mellier, Max Guichard, Gérard Aynié et les militants communistes exigent que les besoins sociaux guident désormais véritablement les actions publiques.


A cette situation, nous disons STOP. Il est souhaitable et il est possible d’être beaucoup plus ambitieux pour le logement social. Et de conjuguer ambition sociale et ambition écologique. Comme sur les berges du Lac à Bordeaux, les éco-quartiers fleurissent mais sans l’ombre d’une ambition sociale. A Saint-Ouen (93) et Genevilliers (92), ces éco-quartiers sont l’occasion de répondre à la précarité dans laquelle vivent les populations : 40% des logements de ces éco-quartiers sont des logements sociaux.

A Bordeaux, l’éco-quartier de Monsieur Juppé comporte 11 logements de type PLAI soit 0,5% des logements qui doivent être livrés sur ce quartier. Or, la fondation Abbé Pierre dans son rapport rappelle que deux-tiers de demandeurs de logement ont des ressources inférieures au plafond requis pour entrer dans des logements type PLAI. Par ailleurs, nous apprenons que les logements d’accession libres de Ginko (47% du total logement) sont accaparés à 70% par des opérations de défiscalisations (loi Scellier), c’est-à-dire destinés à être loués aux prix du marché.

Cette situation n’est pas tenable. Et puisque CUB, mairie de Bordeaux et aménageurs savent modifier les programmes (exemple Bouygues-Immobilier dans l’opération Ginko, en attribuant arbitrairement des parcelles à une église et à un collège privé), nous proposons de revoir à la hausse nos priorités sociales sur toutes les opérations d’aménagement en cours :

Que toutes comportent des parcelles mises à disposition pour les structures d’urgences et d’aide à l’insertion (emploi, hébergement d’urgence, soins, formation).

– Que les proportions de logements type PLAI (programmes aidés pour l’accession des plus démunis) soient renforcées dans toutes les opérations en cours. Les placer au moins au niveau de ce qui est actuellement prévue pour les PLS (logement locatif de standing) et les accessions dites « sociale » à la propriété.

Il est clair que ces exigences imposent donc une forte pression sur l’Etat, qui doit garantir le financement adapté.

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