Budget 2013
Le rapport s’attriste de la baisse des compensations de l’Etat, du poids grandissant de la péréquation horizontale et plus généralement des « contraintes (qui) vont entraîner une progression plus rapide des dépenses que des recettes de fonctionnement ».
On peut évidemment regretter ces contraintes budgétaires, mais il faut aussi avoir le courage de les assumer.
Surtout, lorsqu’elles sont à la fois l’héritage d’une politique de désengagement de l’Etat du Président Sarkozy que vous avez soutenu..! Et les conséquences directes de l’application des préconisations du traité budgétaire européen que vos amis ont voté.
Mais le constat est juste : la ville perd 3,05% de compensations et ses recettes pèsent plus encore sur les produits fiscaux (+3%) dont ceux prélevés sur les ménages.
On peut noter qu’en dehors des investissements liés au CCTV et Grand stade, les budgets sont « tenus » à 2% à peine de progression. Une rigueur qui se traduit ,selon nous ,par des ambitions bien timides en termes de développement des services publics, à commencer par les places en crèche dont nous sommes loin d’avoir l’assurance que la progression du nombre de berceaux suive l’augmentation de la population.
On peut d’ailleurs faire la même réflexion sur la politique en direction des « séniors » dont le poids va augmenter et qui auront besoin d’ équipements nouveaux, et donc des investissements beaucoup plus ambitieux qu’une simple carte de gratuité.
Education, jeunesse, culture, logement, sport sont les postes principaux du budget, et c’est ainsi dans toutes les grandes villes de france. Il n’est évidemment pas question d’en contester les principes de répartition. Mais on est en droit de s’interroger par contre sur votre volonté et votre volontarisme budgétaire à utiliser tous les leviers existants pour ralentir et combler les inègalités.
Du point de vue du logement, les efforts pour respecter la loi SRU devraient , selon nous , prioriser les programmes Plai (aide à l’intègration) accessibles aux plus nombreux et limiter les opérations défiscalisèes ne rèpondant qu â moins de 20% de la demande. Nous en sommes loin mais espérons que l’engagement de porter à 35 % la part du social locatif dans toutes les nouvelles opérations. Ce qui serait un début decréponse à 65% des ménages de la cub qui sont repérés comme dans l’incapacité de verser 600 euros mensuels de loyer pour un T3 .
Du point de vue économique, nous entendons l’engagement de la ville en faveur du numérique et de l’artisanat , nous prenons acte de la déclaration de monsieur l’adjoint en faveur de la filière nautique et nous soutiendrons ses actions en faveur du projet de refit de gde plaissance aux bassins â flot portè par le port de bx et un cluster d’entreprises déjà bien avancé. Nous aurions aimé voir plus nettement un engagement de ville en direction d’activités industrielles compatibles avec le milieu urbain, telles quil en existecdans de nombresuses villes portuaires européennes.
Quid par exemple de l’avenir de la filièrevélectrique portèe notamment par la saft ?
Du point de vue des accueils périscolaires, et des centres de loisirs, aurez vous avec ce budget, l’ambition de corriger les inégalité de traitement des territoires ? Permettrez vous â tous les petits bordelais qu’ils habitent caudéran, saint Aug, jardin public, hotel de ville ou bacalan, bastide, st jean, gd parc d’avoir le même volume d ‘offre et la même qualité d’activités telle que dèployés par l’agja , les jsa, l’amicale david jonhson, l’union st bruno ?
Enfin, du point de vue de l’emploi municipal, comment se satisafaire de l’expression de dépenses contenues quant on mesure dès aujourd’hui, les difficultés à remplacer les agents municipaux en congès maladie, faute de postes d’agents tournants en nombre suffisant,de méme que les difficultés à faire fonctionner correctement la restauration scolaire faute d’emplois suffisants sur le temps d’interclasse.
De méme qu’il faudra faire le bilan financier du coût du désengagement progressif de l’emploi municipal dans la filiére technique au bénéfice de la sous traitance privèe.