Refondation de l’école… si près, si loin !

Ce matin, le Conseil départemental de l’Education nationale (CDEN), a montré que les meilleures intentions ne suffiront pas à construire l’école de la réussite.

Si le Directeur académique affiche un optimisme à la mesure de sa vaste mission, et se contente d’une petite réserve de 10 postes pour ouvrir de nouvelles classes à la rentrée, c’est bien les remontées de « terrain », portées par les syndicats enseignants, parents d’élèves et élus qui légitiment et illustrent le haut niveau d’exigence utile à une bonne rentrée scolaire:

500 postes pour la Gironde, de l’école au lycée, pour rattraper le retard national !

Je suis intervenu pour déplorer la situation tendue dans certains Réseaux de réussite scolaire et quartiers « politique de la ville » où les lourds effectifs de classe, tout comme la faiblesse de la scolarisation des moins de 3 ans, ne permettraient pas de satisfaire au principe de « donner plus à ceux qui ont moins ».

J’ai pris l’exemple du Grand Parc où l’école Schweitzer, avec 27,64 élèves de moyenne en élémentaire attend une ouverture de classe. Soulignant que cette école, si elle n’est pas classée RRS, en a toutes les caractéristiques sociales et scolaires. Pointant le scandale de l’absence de scolarisation des 2 ans. Alertant sur les risques de fragilisation d’un secteur scolaire à l’image dégradée, dont le collège souffre d’évitement.

J’ai déploré que la prise en compte de la scolarisation des moins de 3 ans ne reste qu’un effet d’annonce, et j’ai demandé une évaluation de sa mise en place effective, notamment à Bordeaux, où elle semblerait, et c’est un comble, en régression !

Concernant le débat sur la réforme des rythmes scolaires, j’ai souligné que « le plus dur reste à faire ». En effet, seulement 198 écoles sur 927 appliqueront la réforme en 2013 (les autres en 2014). Un accouchement difficile, parfois aux forceps, donnant raison à ceux qui appelaient à donner du temps au temps. J’ai demandé qu’au delà d’un diagnostic quantitatif, il me semblait nécessaire d’évaluer les facteurs qualitatifs des projets périscolaires en place:

– gratuité d’accès ou pas, partage des locaux, nature des projets, associations ressources, modalités de concertation (parents, enseignants, mairie) retenues.

J’ai demandé si des moyens (mise à disposition d’enseignants) seraient alloués aux associations complémentaires de l’école (Ligue Enseignement, Francas, Cemea, Usep, Pep, Eclaireurs…etc).

Jean Jacques Paris, conseiller général PCF de Bègles, a regretté le désengagement de l’Etat et appelé à privilégier le dialogue entre partenaires avec pour finalité l’intérêt général.

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