A Bordeaux aussi la gauche doit retrouver audace et courage.

Citoyennes et citoyens de Bordeaux,

Maurin printempsNous venons avec mes camarades communistes, de prendre la décision d’engager un travail de rassemblement très large afin de présenter une liste du Front de gauche aux prochaines élections municipales à Bordeaux. C’est une décision très importante pour tous ceux qui voient la vie autrement que bipolaire.

Pour nous, c’est clair : si Bordeaux est belle, elle le doit d’abord à ses habitants et aux coopérations qu’ils ont su nouer avec leurs voisins. C’est sur ce goût du partage et de la co-construction que nous voulons nous appuyer ; faire valoir un autre type de développement des grandes villes, basé sur les principes de coopération plutôt que de concurrence, de bien-vivre plutôt que d’attractivité, de démocratie plutôt que de l’accumulation de paroles d’experts.

Or la droite au pouvoir à Bordeaux, a depuis toujours pratiqué l’exclusion sociale pour faire de la place à la rentabilité commerciale : cachez cette misère des quartiers Belcier et de la gare Saint-Jean, la construction du quartier d’affaires Euratlantique n’attend pas ! Cachez ces vestiges d’activités industrielles sur les Bassins à Flots, les promoteurs immobiliers exigent d’en faire une marina rentable immédiatement ! Comme hier à Mériadeck ou Saint-Pierre, les « grands projets » ne s’embarrassent pas de l’humain.

La politique de la majorité municipale en place est une politique socialement violente, qui marginalise les plus pauvres et fragilise tous ceux qui n’ont que leur travail pour survivre. Lorsque la misère sociale est trop forte, c’est dans les écoles et les rues de Saint-Michel, de la Victoire, du Grand-Parc ou de la Bastide qu’on le ressent ; jamais au-delà des appartements cossus du Jardin public !

Mais la motivation de notre choix a évidemment aussi une justification nationale. Réforme des retraites, fiscalité, accords sur l’emploi, politique d’accueil des migrants, réforme des institutions,… les dossiers sont trop nombreux et trop importants sur lesquels le gouvernement Hollande-Ayrault a fait le choix de la mise en concurrence des travailleurs, de la fragilisation des plus démunis et du renoncement à la démocratie.

C’est une orientation dangereuse car elle favorise le désarroi politique. Et nous savons bien que ceux qui crient aujourd’hui au « tous pourris » ne servent qu’un intérêt : celui du plus fort. Traquant les « assistés », les « profiteurs », les immigrés et les chômeurs, l’extrême-droite épargne toujours ceux qui pourtant n’ont pas déboursé un centime de plus pour la solidarité nationale : les actionnaires des grands groupes.

Et la gauche bordelaise dans tout ça ? Nous savons le dévouement, la sincérité et même la détermination de bien des élus de terrains socialistes, Verts, citoyens… Mais comme au plan national, la ligne politique choisie est hélas encore trop timide pour faire la différence avec la majorité actuelle. Quand on estime que le bilan du maire sortant est bon, il ne reste qu’à pinailler sur les détails…

Ainsi, les élus communistes ont été trop seuls quand il a fallu contester, à la CUB notamment, les programmes des Bassins à Flot, de la Bastide, d’Euratlantique,… Nous avions pourtant, à la CUB notamment, des occasions de marquer des points. Pourquoi par exemple, ne pas avoir mis un frein au développement du quartier chic des Bassins à flot, afin d’y donner toute sa chance au projet de développement d’une activité de maintenance navale porteuse de centaines d’emplois ?

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Vous le voyez, notre démarche est une invitation à l’audace et au courage pour la gauche bordelaise. Sur le logement social, sur la petite enfance, sur l’environnement, sur la culture ou le sport pour tous, nous avons des ambitions souvent proches. Mais comment faire valoir la culture pour tous à Bordeaux quand le gouvernement coupe les vivres à la création ? Comment aller au bout de l’ambition du logement pour tous quand la loi Duflot ne fait que la moitié du chemin ? Comment parler amélioration des transports quand on met autant de freins au passage du tramway sur le pont Bacalan-Bastide ?

Voilà des questions sur lesquelles nous entendons faire vivre le débat dans cette élection municipale. Nous nous engagerons donc de toutes nos forces pour engendrer des victoires au bénéfice des salariés, des chômeurs, des étudiants, des hommes, des femmes qui souhaitent accéder au bien-vivre. Et, nous en sommes persuadés, il faudra être rebelles pour que Bordeaux soit toujours belle !

Une pensée sur “A Bordeaux aussi la gauche doit retrouver audace et courage.”

  1. La candidature socialiste s’est mis un caillou dans la chaussure: Sa directrice de campagne, pur produit parisien, de la gauche caviar. Elle ne connait pas la solidarité, bafoue le droit et le bien-être de ses salariés, fait preuve d’un management libéral. N’hésitez pas à lui poser la question!

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