J’ai participé à une conférence organisée par la Lesbian et Gay Pride (LGBT) de Bordeaux. Chaque chef de file des listes candidates (sauf le FN) avait été invité à répondre à un questionnaire. Mais ce soir pourtant, je fus le seul tête de liste à participer au débat à la faculté de la Victoire.
Evidemment il y a chez les communistes et au sein du Front de gauche, comme dans les autres formations politiques, des camarades plus expert(e)s sur ces questions, des militant(e)s engagé(e)s pour les droits des hommes et femmes homosexuels. Mais il m’a semblé que la question était suffisamment importante, notamment dans le climat de haine qui se développe, et le contexte d’un nouveau recul du pouvoir socialiste sur la PMA, pour que je me déplace, écoute et évoque quelques uns de mes engagements.
J’ai apprécié la qualité des interventions des conférenciers.
Sur le contenu, vous trouverez l’intégralité de ma réponse sur le site de la LGBT. J’y ai par exemple pris position pour l’universalité de l’accès au logement et la lutte contre les discriminations dans ce domaine. Je me suis engagé pour des campagnes municipales contre les discriminations au même titre que la lutte contre le racisme. Campagnes qui auraient évidemment vocation à rejoindre les campagnes féministes de lutte contre le sexisme.
Ceci passe bien sûr par l’éducation. J’ai approuvé les initiatives en direction des jeunes générations, afin par exemple que l’ABCD de l’égalité ne se restreigne pas à l’égalité des sexes mais incluent également l’égalité de toutes les sexualités. Bien entendu, l’octroi de financements conséquents à l’ensemble des structures associatives contribuant à l’accueil et à l’écoute des jeunes LGBT en difficulté est particulièrement important.
Enfin, la LGBT m’a interrogé sur l’opportunité de maintenir des liens de jumelage avec des villes de pays qui ne respectent par les droits de tous et toutes, et en particulier les droits des homosexuel-les. Ma réponse a été animée par l’idéal internationaliste qui est le mien. La lutte contre l’apartheid en Afrique du sud a bien montré que les procédures d’isolement tel le boycott ne sont légitimes que dans la mesure où les groupes opprimés sont eux-mêmes demandeurs de la mise en place de ce type de mesure (c’est aujourd’hui le cas en ce qui concerne l’occupation de la Palestine). La question de la remise en cause des jumelages devra donc en premier lieu être subordonnée aux points de vue des associations et mouvements LGBT des villes étrangères concernées.
En revanche, j’ai insisté sur le fait que le maintien d’échanges internationaux peut aussi être un moyen de promotion des combats menés contre l’oppression. Dans le cadre du développement d’actions internationales en faveur de l’égalité et de l’émancipation de tou.te.s, Paris organisera les Gay Games de 2018. Pour ma part, je propose que Bordeaux soit ville candidate pour organiser les EuroGames (jeux lesbiens et gais européens). Et quel symbole si cet évènement pouvait se tenir dans le stade Nelson Mandela ! L’ancien président d’Afrique du Sud a beaucoup œuvré en faveur des droits des personnes LGBT dans son pays. Un stade portant son nom pourrait naturellement accueillir ces jeux sportifs d’un genre nouveau, promouvant des valeurs égalitaires et pacifiques à mille lieues des logiques capitalistes et nationalistes à l’œuvre dans bon nombre de compétitions internationales. Je propose donc de rentrer en contact avec la Fédération sportive européenne gaie et lesbienne et l’ensemble des acteur.rice.s du sport à Bordeaux afin de discuter de notre candidature comme ville d’accueil.
à suivre…….