Les chefs d’établissements des collèges et lycées de Bordeaux viennent de recevoir un courrier de l’Académie de Bordeaux les informant de l’indisponibilité des installations sportives bordelaises les lundi mardi jeudi vendredi de 14h30 à 16h30 lors de la prochaine rentrée.
Il s’agit, pour la ville, de réserver stades, piscines et gymnases aux dispositifs en charge des TAP (temps d’activités périscolaires) qui seront en vigueur dans les écoles en septembre prochain.
Déclinaison d’un aménagement des rythmes scolaires, qui, je le rappelle, a été rejeté par la grande majorité des Conseil d’école.
Or, ce qui achoppait était justement les doutes et inquiétudes des écoles élémentaires quant à la pertinence de concentrer 2 des 3 heures de TAP sur 1 après-midi par semaine. Pourquoi ?
Parce que le temps d’enseignement est trop inégalement réparti sur 5 jours, et parce que la ville n’a pas les structures culturelles et sportives en nombre suffisant pour répondre aux besoins des 45 écoles élémentaires publiques.
La conséquence, on le voit ici, est terrible pour la pratique sportive des collèges et lycées. Et je comprends la colère prévisible des professeurs d’EPS qui dispensent actuellement leurs cours dans un contexte bordelais déjà très contraint par le manque de gymnases et piscines. Comment feront-ils en septembre ?
Et si les structures leur étaient prioritairement dévolues le matin, à quel moment, en retour, les professeurs d’écoles donneront -ils leurs cours d’EPS ?
Bref, alors que le projet bordelais n’a toujours pas été présenté école par école, ce nouveau « bug » renforce ma demande de revoir la copie municipale. S’appuyant sur une réelle concertation, autorisant des expérimentations, questionnant la nécessité de créer un service public municipal du périscolaire.
Vincent Maurin
Conseiller municipal