Victoire à Bacalan: ouverture d’une forme de radoub

Ne boudons pas notre plaisir… le quartier de Bacalan vient de remporter une nouvelle victoire: après avoir sauvé la grande écluse, il obtient la réutilisation des formes de radoub !

Cela montre la force du rassemblement et de la persévérance.

Car durant ces 30 dernières années, les embûches furent nombreuses. Les extraits des publications de Vie et Travail (ci-dessous) en atteste.

Les années 80, sous Chaban et Mitterrand, enterrent les activités industrielles de la ville. Le port est en ligne de mire, les friches remplacent les usines de Bacalan. CGT et PCF mènent les luttes, dont la plus emblématique sera celle de la raffinerie de sucre en 1984, qui donnera naissance à l’association Vie et Travail à Bacalan.

Dès 2001, se dessine le projet d’aménagement des bassins à flot. La commande municipale est claire: poursuivre la promenade des quais (Perrault-Corajoud) pour une jonction harmonieuse vers le nouveau quartier du Lac, avec un site des Bassins dépouillé de toute activité portuaire (sauf plaisance sur le bassin n°2), où l’accastillage, la maintenance navale, l’usage ouvrier de la plaque portuaire seraient remplacés par du tertiaire, du commerce et des musées !

Le projet de l’architecte Grumbach répond à ce cahier des charges. A la Communauté urbaine de Bordeaux, PS et Droite valident ce Plan Guide en 2003, qui condamne et la grande écluse et les formes de radoub.

Seuls les élus communistes, par ma voix, s’y opposent.

En mars 2003, le journal de l’association Vie et Travail à Bacalan interpelle: »Le projet de fermeture de la grande écluse va condamner définitivement l’accès du bassin n°1 aux navires de moyen tonnage et donc toute possibilité de réparation navale (…) »

 » Puis, en 2004, sous l’impulsion de Pierre Cétois et Patrick Picot, une lutte inter-associative se développe et rassemble 1000 signatures. Les élus PCF et PS de Bordeaux Nord sont présents. Juppé recule… mais tentera l’année suivante de priver Bacalan de la desserte du tramway au prétexte de l’impossible franchissement de la grande écluse !

En 2011, le projet Grumbach est remplacé par celui de Nicolas Michelin. La ZAC (aménagement concerté à maîtrise publique) laisse place à un PAE (aménagement d’ensemble livré aux promoteurs). Si le pôle de réparation navale réapparait sur le plan, le discours officiel est plus évasif. Ce qui me conduit à écrire cet article dans le journal municipal en octobre 2012: tribune libre.

En novembre 2012, devant les atermoiements du Maire et des promoteurs immobiliers, disqualifiant le projet de refit, jugé incompatible avec la densification urbaine du lieu (voir lettre ouverte au maire), les associations de Bacalan lancent une pétition qui recueille vite 600 signatures, déposées sur les bureaux du Maire et du Président de la CUB.

Octobre 2013, Vie et Travail contribue une nouvelle fois à inscrire le projet dans le paysage bacalanais en donnant la parole à M.Lausseur, patron du cluster d’entreprises (interview).

Puis revirement du Maire en novembre 2014: l’opinion, les associations, les élus locaux, le Port, ses salariés, les armateurs de croisières fluviales parviennent à le faire céder (article blog) !

Les travaux de réfection du bateau-porte et de la machinerie de la forme n°1 commencent en 2015 et le Breuil, barge qui transporte les éléments de fuselage de l’Airbus A380, fera son entrée le 30 juin ! Enfin..!

Puis ce sera le tour du navire de croisière River Princess.

Les syndicalistes du Port considèrent que le projet de refit de navires de grande plaisance a désormais un atout de taille: la preuve que Bordeaux peut les accueillir !

militants 2012
novembre 2012, les associations de Bacalan s’apprêtent à déposer 800 pétitions sur les bureaux du Président de la CUB (Feltesse) et du Maire de Bordeaux (Juppé), pour le projet de Refit dans les formes de radoub…
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29 juin 2016: mise en eau de la grande forme de radoub…
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Visite d’Olivier Dartigolles et Sébastien Laborde le 25 septembre 2015, au côté de militants syndicaux et associatifs de Bx Nord… Les Bassins à flot entrent dans la campagne des élections régionales…
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Janvier 2014, Pierre Laurent et Max Guichard à la rencontre des militants, aux pieds des formes de radoub… Les Bassins à flot au coeur de la campagne de la liste « bordeaux pour tous » conduite par Vincent Maurin.
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29 juin 2016: l’association Vie et Travail à Bacalan assiste à la mise en eau de la forme de radoub…

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3 jours en octobre

C’est jeudi 8 octobre que débute la 21 ème édition des « 3 jours en octobre« , organisée par l’association Vie et Travail à Bacalan qui fête son 30ème anniversaire.

En effet, en 1985, tout un quartier se mobilisait pour le maintien de l’activité de la raffinerie de sucre de Bacalan (St Rémy, rue Achard). L’association Vie et Travail à Bacalan naissait du besoin de protéger le quartier des appétits spéculatifs propulsant au loin l’emploi productif. Du besoin de démocratie participative rendant les habitants et salariés acteurs des destinées de leur quartier. De la recherche permanente d’équilibres pour mieux vivre et travailler dans un quartier en devenir.

L’urbanisation actuelle des anciennes friches industrielles autour des Bassins à flot, la densification de l’habitat, le retard des équipements publics, les atermoiements municipaux autour de l’avenir portuaire du site, l’absence de prospective quant au flux de circulation routière induit, rendent encore plus actuels les objectifs fondateurs de notre association.

Rendez-vous jeudi à 18h pour le débat « 30 ans après, Bacalan est toujours une idée neuve« .

En exclusivité, voici les 8 pages du journal qui sera à disposition des habitants mardi:

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3 jours en octobre

C’est jeudi 8 octobre que débute la 21 ème édition des « 3 jours en octobre« , organisée par l’association Vie et Travail à Bacalan qui fête son 30ème anniversaire.

En effet, en 1985, tout un quartier se mobilisait pour le maintien de l’activité de la raffinerie de sucre de Bacalan (St Rémy, rue Achard). L’association Vie et Travail à Bacalan naissait du besoin de protéger le quartier des appétits spéculatifs propulsant au loin l’emploi productif. Du besoin de démocratie participative rendant les habitants et salariés acteurs des destinées de leur quartier. De la recherche permanente d’équilibres pour mieux vivre et travailler dans un quartier en devenir.

L’urbanisation actuelle des anciennes friches industrielles autour des Bassins à flot, la densification de l’habitat, le retard des équipements publics, les atermoiements municipaux autour de l’avenir portuaire du site, l’absence de prospective quant au flux de circulation routière induit, rendent encore plus actuels les objectifs fondateurs de notre association.

Rendez-vous jeudi à 18h pour le débat « 30 ans après, Bacalan est toujours une idée neuve« .

En exclusivité, voici les 8 pages du journal qui sera à disposition des habitants mardi:

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Quatre candidat(e)s de l’espoir à gauche sur Bordeaux 4

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL

 

Reconstruire l’espoir,
combattre les politiques d’austérité

Le 25 janvier dernier en Grèce, les électeurs ont désavoué la politique d’austérité du gouvernement d’Athènes. Cette élection a mis fin à plusieurs années de baisse des salaires et de coupes des dépenses publiques qui ont ravagé l’économie du pays et créé une catastrophe humanitaire. En France aussi, finissons-en avec cette politique qui s’attaque au « coût du travail » mais défend les profits !

Nous, candidates et candidats du Front de Gauche, nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous souffrons des politiques actuelles qui nous mènent dans le mur. Nous pensons qu’il faut rapidement changer de cap pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre département.

Nous refusons que la crise financière soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licenciements et de précarisation, une autre fois avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs.

Après les terribles attentats de janvier, le peuple français s’est mobilisé pour dire non à la haine, non au racisme : le besoin de vivre ensemble doit être plus fort ! C’est aussi pour cela que nous défendons l’égalité des territoires et des quartiers, que nous voulons en finir avec le chômage de masse, partager les richesses de ce pays, mener une politique internationale de solidarité avec les peuples.

Ces élections départementales doivent être un prolongement de nos combats quotidiens et de nos aspirations à vivre mieux : pour défendre un haut niveau de service postal, pour le développement des Réseaux de Réussite Scolaire Blanqui, Vaillant et Grand Parc, pour une meilleure politique des déplacements urbains et départementaux (TER), pour l’accès au logement pour tous, pour de nouvelles activités économiques portuaires.

Pour nous, le département est un outil de solidarité des territoires. La réforme actuelle met en péril son rôle pour le développement des services publics de proximité, et leur lien avec les communes et le tissu associatif.

Ne nous résignons pas ! Nous sommes la gauche fidèle à ses engagements, celle qui ne renonce pas !

Ensemble, nous devons construire un nouvel espoir à gauche, pour imposer une autre politique et faire reculer l’extrême-droite !

Militants politiques, syndicaux et associatifs de ce vaste nouveau canton de Bordeaux Nord, nous prenons l’engagement d’être à vos côtés dans chaque mouvement citoyen visant à mieux vivre et travailler dans nos quartiers du Lac, Grand Parc, Mandron, Chartrons, Dupaty, St Louis et Bacalan !

 

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« J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »

Evelyne Cervantes, employée, syndicaliste, Bassins à Flot

 

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« Les trois collèges publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Education Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous  ! »

 Vincent Maurin, Directeur d’école, Bacalan

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«  L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Plus d’emplois, mieux rémunérés devient une exigence ! »  

Marie-Laure Cardinal, aide-soignante, Grand Parc

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« Français d’origine Kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »

Rasit Salman, maçon, Les Aubiers

article journal sudouest du 10 février
article journal sudouest du 10 février

interview journal TV7 du 9 fevrier: compteur à 5,03

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Conseil de quartier: ce soir au palais des Congrès… demain au Grand Stade ?

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

L’association « Vie et Travail à Bacalan » ne participera pas au Conseil de quartier Bordeaux Maritime convoqué ce jour au Palais des Congrès.

Cette décision du Conseil d’administration repose sur trois principes:

1/ Nous persistons à défendre l’idée de quartier.

BxMaritime englobe 5 quartiers: Bacalan, Aubiers, Ginko, Bassins à flot, Dupaty.

Une grand-messe municipale, deux fois par an, ne constitue qu’une parodie de démocratie participative. La longueur du power-point et le grand nombre d’intervenants ne permettent pas un véritable échange citoyen. Les espaces de vie de Bx Maritime sont si différents et si vastes qu’il est illusoire de prétendre y traiter la proximité.

A terme, ce sont plus de 30000 habitants qui habiteront Bx Maritime… pourrions-nous imaginer Bègles ou Villenave avec un seul Conseil de quartier ? Le Maire réunira-t-il le prochain Conseil de BxMaritime au Grand stade ?

Notre association revendique le découpage en trois entités au moins :

– Bacalan / Bassins à flots

– Le Lac

– Dupaty/Chartrons

 

2/ Nous n’adhérons pas au principe d’une commission permanente où la cooptation avant « intronisation » (sic) par le Maire, a plus de poids, de fait, que le tirage au sort de 50% des autres membres. Nous en contestons la gouvernance corsetée et l’absence de moyens.

 

3/ Cette réunion du Conseil de Bx Maritime fait suite à un travail en ateliers ouvert à certains habitants cet apmidi. Là encore, perversion de l’attention. Car qui, à part les personnels municipaux et CUB missionnés, les membres des cabinets, les chefs d’entreprises, peuvent se libérer un vendredi ? Sauf à penser que les forces vives d’un quartier ne reposeraient que sur les retraités, par définition, plus disponibles, et souvent compétents, pourquoi n’avoir pas choisi un samedi ?

 

Par les temps qui courent -crise de la politique, réforme territoriale, perte de confiance- le Maire serait mieux inspiré de revenir sur le terrain, hors micros et caméras, prendre le pouls des quartiers de sa ville.

A Bacalan, il y entendrait l’empressement des habitants et entrepreneurs à voir renaître la réparation navale aux BAF. La colère des salariés subissant la desserte tram du quartier à temps partiel. L’étonnement des sportifs face au blocage du projet de gymnase sur Charles Martin. L’insatisfaction des familles dans la déclinaison bordelaise des rythmes scolaires. La surprise des nouveaux habitants voyant leurs enfants dirigés vers des écoles hors de leur secteur… Et, puisque le thème de la sécurité, à l’ordre du jour de ce soir, sert souvent de défouloir au Maire quand il veut écourter (voire éviter) les sujets municipaux qui fâchent, il entendrait le besoin de voir le quartier doté d’un véritable îlotage policier.

 

Vincent MAURIN

vice pdt

Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Bacalan restera portuaire !

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Forme de radoub, bassin à flot n°1

Depuis plusieurs années, l’association Vie et Travail à Bacalan impulse, avec d’autres, la réflexion et la mobilisation en faveur du développement de la réparation navale sur le site des Bassins à flot.

Bien qu’inscrit dans le projet initial voté par la Ville et la CUB, le refit de navires de grande plaisance a subitement reçu un veto du Maire en 2013 : « pas de bruit et d’odeurs au pied des nouvelles tours d’habitation !» Livrant ainsi une lecture uniquement à charge d’une étude d’impact, concluant pourtant que pour l’ensemble des nuisances repérées dans cette activité de réparation navale, des réponses techniques étaient apportées pour la préservation de l’environnement.

Mais coup de théâtre en juillet 2014 : du succès grandissant des croisières fluviales découle un projet d’en doubler la flotte. Se pose alors le problème de la maintenance de ces navires incapables de sortir de l’estuaire. Même question pour les Batcub, dragues et autres navires portuaires. En effet, la forme de radoub de Bassens est mobilisée pour le démantèlement de navires (Jeanne d’Arc) et le slipway des ateliers du Port est devenu obsolète. Comment donc, se priver des deux magnifiques formes du bassin à flot n°1 ?

site portuaire des ateliers à Bacalan
site portuaire des ateliers à Bacalan
Slipway actuel, prochainement réhabilité.
Slipway actuel, prochainement réhabilité.

C’est pour appuyer ce rebondissement en faveur du projet de réhabilitation des formes de radoub bacalanaises, que Vie et Travail a organisé un débat, dans le cadre des « 3 jours en octobre ».

Thierry LAUSSEUR, porte-parole du cluster d’entreprises initiateur du projet « refit », Philippe DORTHE, conseiller régional et moi-même, vice-pdt de Vie et Travail et animateur du débat ont exposé les contours du dossier *. Les habitants et militants associatifs présents ont posé des questions pertinentes : combien et quel type d’emplois ? Qui fera quoi entre Port et Privé ? Combien de navires par an ? Quel impact sur l’environnement ? Quels financements ?

Principale bonne nouvelle : le Port envisage trois sites complémentaires, Bassens, Plate-forme des ateliers du Port et Bassins à flot. Il considère urgent d’y réparer les pompes et portes étanches des deux formes de radoub pour un accueil rapide des navires fluviaux. (Voir  Interview Directeur du Port de Bx ). L’impact visuel pour les habitants sera minime. Puis, des travaux énormes seront engagés en 4/5 ans sur la plaque portuaire des actuels ateliers : remplacement de l’ancien slipway par un plus grand (90 mètres) et création d’une darse avec ascenseur à bateau. C’est là que se fera principalement l’activité de refit, l’espace pouvant contenir, à sec, une dizaine de grands yachts, rénovés par des entreprises privées. Le coût important de ces investissements sera partagé entre Etat, collectivités locales et Europe (FEDER). A la clé, des emplois portuaires, de métiers artisanaux, de service… que l’on estime à plusieurs centaines.

Bref, tout le monde s’est félicité de l’avancée positive du dossier. Mais j’ai tenu à rappeler que sans la mobilisation citoyenne la promotion immobilière aurait obtenu l’enterrement du projet. Qu’il nous fallait donc rester vigilants, dans un contexte de réduction des investissements publics, pour que ce dossier d’intérêt général soit mené à terme !

 

* Merci à la CGT du Port, excusée, pour sa contribution au débat.

 

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Bassins à flot: demain le refit, et vite l’économie du fleuve !

Je suis revenu ce matin en conseil de CUB sur l’activité de refit sur les Bassins à flot. Vite, c’est toute l’économie du fleuve qu’il faut revitaliser !

« Cette délibération me permet de revenir sur l’activité de réparation navale sur les formes de radoub du Bassin à flot n° 1, dont nous n’avons de cesse de répéter qu’elle doit devenir une priorité pour la ville de Bordeaux et pour la CUB.
C’est avec satisfaction que nous avons constaté la timide mais réelle ouverture de Monsieur Juppé sur ce dossier. Il aura fallu de nombreuses interventions de notre groupe ici et des associations du quartier.
Lors du dernier conseil municipal de Bordeaux, j’ai même été amené à lire des passages entiers du rapport du bureau d’etude APAV dont le maire semblait ignorer le contenu.
Alors oui, avec ce projet nous pourrons peut-être enfin ouvrir le débat sur une nouvelle économie du fleuve non concentrée sur la seule ambition touristique, mais interrogeant le transport de granulats, transport de déchets vers Begles Astria, logistique urbaine intra-communautaire et départementale, et le retour de la batellerie à Bordeaux.
A Bordeaux comme à Bassens, l’industrie doit être rendue compatible avec l’environnement et les habitants. Produire en cœur de ville, c’est justement la garantie que les conditions de sécurité et d’hygiène soient optimales, voilà pourquoi la répartition entre les différents sites envisagés doit être garantie.
Pour revenir à la demande de subvention contenue dans cette délibération, nous ne contesterons pas son bien-fondé.
Ce ponton a vocation à accueillir les bateaux de tourisme et peut-être les navettes fluviales.
Pour ma part, je reste très attaché à la vitalisation du fleuve sous toutes ses formes.
Notre groupe votera donc pour cette subvention. du fleuve qu’il faut revitaliser »

Bassins à flot: une banque chasse une usine !

C’est annoncé aujourd’hui dans la presse, le Crédit agricole déplacera son siège du boulevard Wilson aux Bassins à flot sur le site de l’usine Lesieur.

Après CDiscount, il s’agira probablement d’une nouvelle opération blanche en terme de création d’emplois puisque ce n’est qu’une « relocalisation » sur fond de transactions immobilières.

C’est ce que notre groupe redoute également sur Euratlantique, où 70% des emplois du prochain Centre d’affaires seront des relocalisations intra-CUB (ex: Caisse d’épargne). Continuer la lecture de « Bassins à flot: une banque chasse une usine ! »

Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.