Il va finir par prendre sa carte…!

C’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai pris connaissance des dernières propositions du candidat socialiste en matière de tarification des services publics. Ressentant la nécessité de répondre notamment à notre revendication forte de gratuité des transports en commun, Vincent Feltesse lance l’idée d’une carte « Bordeaux pour tous » qui donnerait accès aux services publics municipaux sur la base d’une tarification sociale allant jusqu’à la gratuité.

Avant de dire que je trouve l’idée intéressante, je crois nécessaire de dire avec une pointe d’ironie, que la forme m’interpelle. Ce nom d’abord… Continuer la lecture de « Il va finir par prendre sa carte…! »

Le logement devient un luxe, nous en ferons un droit !

affiche-logementAvec 16 % de logements sociaux, la ville de Bordeaux a bien du mal à répondre à la première urgence sociale : l’accès au logement pour tous.

Et pourtant les grands programmes ne manquent pas. Ginko, Bassins à flot, Euratlantique, Brazza… devraient permettre de grandes ambitions pour le logement locatif social. Mais tous limitent la part du locatif vraiment social à 1 logement sur 4 sortis de terre. Impossible donc d’inverser la tendance. Il n’y a qu’à voir les publicités pour s’en convaincre : Bordeaux est devenu le terrain de jeu indécent du logement défiscalisé (loi Duflot), où il ne s’agit que de faire du placement d’argent dans la pierre.

Et quand l’Etat s’en mêle enfin, on pourrait espérer un rapport de force inversé. Que nenni ! Exemple à Castéja :

L’espace foncier de l’ancien commissariat pourrait être un site pilote en matière de logement social. Situé dans un quartier où celui-ci est absent, Castéja, après avoir hébergé durant des décennies l’institution des jeunes sourdes et muettes, conserverait ainsi l’objet social de sa fondation: la solidarité et l’intérêt général ! Ce ne sera visiblement pas le cas.

Si Alain Juppé y affichait, il y a 6 mois, l’ambition de « 45% de logements sociaux », jamais il n’en a donné la répartition. Comme pour tous les projets bordelais, l’accession libre y était majoritaire . Et ‘accession sociale à la propriété, comme les logements de type PLS (qui ne sont plus considérés par personne comme des logements sociaux) sont dominants. Alors même que 80% des demandeurs n’ont pas les moyens d’y prétendre. C’est donc bien le logement pour tous qu’il faut promouvoir rapidement !

Nous n’avons eu de cesse, en conseil de CUB comme en conseil municipal, de demander que le dispositif Duflot (décote foncière) soit utilisé massivement à Bordeaux. Deux sites bordelais ont d’ailleurs fait l’objet d’une révision à la hausse, de la part du locatif PLUS/PLAI (social), suite à l’insistance des élus PCF de la CUB.

Alors qu’à Castéja, pour simplement 15 logements sociaux supplémentaires, il a fallu des mois de tractations ! « Puisqu’il ne s’agit que de 200 logements programmés pourquoi la totalité ne serait-elle pas accessible à tous ? 100% de logements sociaux à Casteja, est-ce possible ? Nous répondons oui…. Et vous monsieur le Préfet, et vous monsieur le Maire ..? » Avons-nous interrogé.

Pour le premier, la réponse est claire : le logement social, c’est possible mais plus tard, et ailleurs. Pour le second, la réponse est à l’image de la pratique sociale-démocrate du gouvernent: une logique de moindres coûts et de demi-mesures…

Avec les élus du Front de gauche, nous contestons fermement ces atermoiements. Le logement pour tous doit faire une entrée fracassante dans les quartiers où il a été banni par des décennies de conservatisme !

Oui l’Etat et la CUB doivent se montrer plus offensifs dans la mobilisation des friches de terrains militaires ou ferroviaires bordelais, dès lors qu’aucune reconversion économique n’y est envisageable.

Oui, il faut créer un établissement public foncier, capable de contenir la loi du marché.

Oui, il faut demander à l’opérateur InCité de mieux réguler encore les conséquences des réhabilitations du Centre historique.

Oui il faut oser réquisitionner les logements dont la vacance n’a qu’un but spéculatif.

Oui, il faut stopper les hausses de loyers et de charges.

Oui, il faut donc, comme le demandent associations et syndicats, créer un véritable service public national du logement, garantissant le droit.

Parce que nous ne résoudrons pas à laisser Bordeaux devenir une ville-dortoir avec la LGV, une ville-boutique avec ses commerces ouverts le dimanche ou une ville-musée autour de belles pierres, nous appelons les bordelaises et bordelais à construire avec nous le Bordeaux pour tous.

Refit à Bacalan: le Maire s’obstine, l’emploi trinque !

lettre ouverte

Monsieur le Maire,

Suite à l’étude d’impact révélée par l’APAVE, vous réaffirmez votre position initiale: pas d’activité de maintenance navale dans les formes de radoub des Bassins à flot !

Une fois de plus, après avoir fait mine d’écouter la voix des multiples acteurs mobilisés pour la renaissance d’un projet d’activité de refit de grands yachts (élus locaux, associations, entrepreneurs…), vous sanctionnez le débat, droit dans vos bottes, sans bouger d’un pouce d’une position pour le moins dogmatique !

Pourtant, l’étude d’impact conclut-elle à l’incompatibilité entre l’activité de refit et l’habitat ? NON

L’étude d’impact ne préconise -t-elle pas une série de mesures adaptables à l’activité, comme la couverture ? SI

Le Port, la CUB et le Cluster d’entreprises ne s’engagent-ils pas à déployer les efforts techniques nécessaires à cette adaptation au milieu urbain ? SI

Vous faites vôtre, l’argument des promoteurs: le besoin de respecter l’avis des futurs habitants. Mais ne sont-ils pas avertis, depuis 2 ans de l’existence, dans le programme Michelin, de ce pôle refit ? SI, bien sûr… il est indiqué sur le site internet et les panneaux publicitaires (voir photos)

Alors pourquoi toutes ces contorsions, M.le Maire ?

Vous ne voulez pas du refit à Bacalan ? Assumez-le ! Et cessez de jouer la montre en attendant la création du futur syndic de propriétaires réuni autour de Fradin et Bouygues !

Dîtes que ce projet capable de générer jusqu’à 600 emplois est bon partout sauf à Bordeaux !

Assumez votre vision, hélas partagée par toutes les formations politiques de la CUB, sauf le PCF, dès 2003 (projet Grumbach) d’un quartier boutant l’activité industrielle hors les murs (LESIEUR) !

Assumez vos choix, désormais hasbeen en Europe, de ne considérer l’avenir de la ville qu’à travers ses vitrines commerciales, ses mètres carrés de bureaux à moitié vides, ses hôtels de luxe…

Remerciez le PS qui vous a soutenu dans le projet Grumbach puis qui a abandonné la maîtrise publique de la ZAC au profit d’un PAE livrant le quartier aux promoteurs, pour ne se réveiller que depuis un an, au moment où, pour vous, les carottes étaient déjà cuites !

Assumez que vous n’avez cure des ateliers de concertation qui pourtant pointaient la nécessité de maintenir une activité portuaire pour une vraie mixité fonctionnelle autour des bassins.

Assumez que les 800 pétitionnaires de Bacalan comptent moins, à vos yeux, que deux ou trois promoteurs immobiliers, en panique devant l’idée que le marché, avec la crise, pourrait ne pas être aussi juteux que le laissaient rêver les beaux dessins de M.Michelin !

M. le Maire, je vous l’ai dit et le répète: vous avez pourtant, aux Bassins à flot, l’occasion unique de réussir un projet exemplaire en terme de mixité urbaine et sociale. Le refit en est un noeud essentiel. S’il vous plaît, ne gâchez pas l’occasion… pour Bordeaux !

V.Maurinpage3image9656

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Tram de Bacalan: c’est le pont qui cachait la forêt !

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COMMUNIQUE DE PRESSE

Tram de Bacalan: c’est le pont qui cachait la forêt !

Aujourd’hui, le pont principal des écluses est rouvert au passage du tramway vers Bacalan-Claveau.

Que de temps perdu en conjectures pseudo technico-administratives pour simplement deux coups de lime sur les rails et un cachet de la Préfecture !?

Le Président de la CUB, entiché de l’adjointe UDI de quartier avaient annoncé fin novembre que le calvaire des usagers bacalanais du bout de la ligne B se terminerait le 2 décembre. Parole tenue. Le pont des écluses est bien en ordre… Les horaires sont modifiés.

Mais la vie des Bacalanais va-t-elle changer ? A vous de juger:

Les fréquences de passage passent de 13 minutes à 9/12 minutes…. 1 minute gagnée !?!  Samedi inchangé (12 minutes). La Navette bus des matins – soirs (5/10 minutes) supprimée.

Keolis communique crânement sur « 1 tram sur 2 : retour à la normale à Bacalan« .

C’est un double mensonge:

– Si la fréquence est de 12 minutes en heure de pointe, ce sera un tram sur 3, par rapport au reste de la ligne… comme hier !

– Et puis, comment peut-on qualifier de « normale » une desserte toujours partielle de Bacalan, quand bien même le 1/3 passerait à 1/2 à certains moments de la journée ou de la nuit ?

Quel toupet d’avoir fait croire durant ces 4 ans que le Pont, mal nommé, était un  obstacle à la desserte normale de ce quartier populaire ?

Pourquoi avoir ignoré (CUB, Ville, Presse) mes alertes sur le fait que les vraies raisons de l’absence de fréquence égalitaire sur le tronçon Bassins-Claveau n’étaient pas principalement le dysfonctionnement du pont principal mais bien un choix commercial dicté par le manque de rames en heures de pointes ?

Le masque tombe. Comme je ne cesse de le clamer depuis 2009, le pont a caché la forêt !

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/13/01/2010/Terminus-Bassins-a-flot-Descente-de-tous-les-voyageurs

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/25/01/2011/Tramway-de-Bacalan%3A-rien-nest-regle

http://vincent.maurin.elunet.fr/index.php/post/15/01/2010/tram

Le dossier ne peut donc se refermer ainsi.

J’appelle les salariés, habitants et associations de Bacalan à manifester à nouveau pour un véritable retour à la « normale ».

à suivre…

Brazza, sur le même chemin que les Bassins

Sur le site des élus communistes de la CUB, vous pouvez retrouver mon intervention sur l’avancée du projet sur Brazza Nord. Une intervention au cours de laquelle je me suis permis de manier, un peu, l’ironie. Il faut dire que la majorité municipale entend appliquer sur Brazza les mêmes « recettes » que sur les Bassins à Flot… Tout un programme !

Mais cette intervention a pris un tout autre relief à la lecture de l’article du journal 20 minutes qui révélait les prix des logements construits par l’équipe Juppé sur l’ilôt Cheverus… Jusqu’à 7000 euros du mètre carré. Un scandale alors que sur le centre ville, l’opérateur Incités a reçu 1730 nouvelles demandes de logements et en a 2256 en stock !

Un sujet dont on n’a pas fini de parler !

 

Brazza, sur le même chemin que les Bassins

Sur le site des élus communistes de la CUB, vous pouvez retrouver mon intervention sur l’avancée du projet sur Brazza Nord. Une intervention au cours de laquelle je me suis permis de manier, un peu, l’ironie. Il faut dire que la majorité municipale entend appliquer sur Brazza les mêmes « recettes » que sur les Bassins à Flot… Tout un programme !

Mais cette intervention a pris un tout autre relief à la lecture de l’article du journal 20 minutes qui révélait les prix des logements construits par l’équipe Juppé sur l’ilôt Cheverus… Jusqu’à 7000 euros du mètre carré. Un scandale alors que sur le centre ville, l’opérateur Incités a reçu 1730 nouvelles demandes de logements et en a 2256 en stock !

Un sujet dont on n’a pas fini de parler !

 

Créer un nouvel espoir à gauche !

On se demande jusqu’où la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault va enfoncer le pays. Le refus obstiné de s’attaquer à la racine de la crise, le pouvoir de la finance, la politique d’austérité, les cadeaux aux grandes entreprises au nom de la compétitivité et de la baisse du coût du travail, provoque le désarroi de millions de citoyens de gauche qui ont voulu le changement en mai 2012. Les élections partielles, marquées par la démobilisation à gauche, la montée du FN et les victoires de la droite, le montrent clairement. La gauche est en danger.

Dans ce contexte, la responsabilité politique du Front de gauche, de toutes les organisations qui le composent, est plus grande que jamais. Le Front de gauche a été créé pour transformer les rapports de forces à gauche, permettre la participation citoyenne la plus grande, libérer notre démocratie du bipartisme.
Le Front de gauche est le lieu du rassemblement de toutes celles et tous ceux qui considèrent qu’il n’y aura pas de transformation sociale sans une politique en rupture avec les logiques libérales et qui souhaitent construire une alternative aux politiques européennes, nationales et locales actuelles. Le Front de gauche se veut un outil de rassemblement porteur d’un projet politique à vocation majoritaire à gauche. Il doit servir à développer une mobilisation citoyenne large, utile aux mobilisations sociales.
Il y a urgence. Car la politique gouvernementale, en tuant l’espoir à gauche, aggrave la crise politique. Très nombreux sont les électrices et les électeurs qui ne se reconnaissent plus dans la politique de la majorité PS/Verts. Le Front de gauche doit tendre la main à ces citoyennes et citoyens de gauche, socialistes, écologistes, syndicalistes, militants associatifs.
C’est le défi que nous voulons relever dans l’action au quotidien comme dans les prochains rendez-vous électoraux. S’il y a débat stratégique dans le Front de gauche, et c’est normal, rien ne mettra en doute la volonté et la détermination du PCF à poursuivre dans la durée ce travail de conquête avec le Front de gauche.
C’est pourquoi le PCF propose d’impulser des campagnes nationales du Front de gauche sur quatre grands thèmes: contre le coût du capital et pour rompre avec l’austérité, une campagne pour une grande réforme de justice fiscale, une campagne sur les enjeux européens, une campagne pour la démocratie et la VIe République.
Les deux échéances électorales de 2014 seront capitales.
Les élections municipales, dans lesquelles nous combattrons en toutes circonstances les ambitions de la droite et de l’extrême droite, sont l’occasion de construire des victoires ou des points d’appui utiles aux populations, capables de faire la démonstration que, contrairement au discours gouvernemental, la mise en œuvre de choix politiques de gauche est possible. Elles peuvent promouvoir une réappropriation citoyenne des pouvoirs locaux, et du coup contribuer à l’engagement citoyen pour la modification des rapports de force au plan national.
A Bordeaux, elles sont l’occasion d’en découdre avec une droite décomplexée, prompte à livrer la ville aux appétits des financiers de la promotion immobilière, avantgardiste dans l’usage des PPP (grand stade, cité municipale…), zélée pour les privatisations (crèches)…
Une bataille bordelaise interrogeant aussi les dangers, pour les communes, d’une « métropolisation » chère au candidat socialiste.
« Bordeaux belle et rebelle »… L’existence d’une liste Front de gauche peut créer l’espoir.. !
Rendez-vous le 13 novembre 19h à l’Athénée municipal de Bx, pour une nouvelle assemblée citoyenne.

Vincent Maurin

Polémique sur les rythmes scolaires ? Qui prend en otage qui ?

Ce 7 novembre, six maires socialistes de Gironde ont pris leur plume pour nous expliquer dans Sud-Ouest l’urgence de « laisser les enfants à l’abri de nos querelles d’adultes » concernant la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Derrière quelques arguments de fonds discutables, ces maires espèrent que cette réforme ne sera pas « un enjeu de polémique pour les futures municipales ». Je me dois de leur annoncer que les communistes et le Front de gauche ne vont, une fois de plus, pas répondre à leur souhait, à Bordeaux comme sur toutes les villes de notre département. Continuer la lecture de « Polémique sur les rythmes scolaires ? Qui prend en otage qui ? »

Une honte pour la République

L’expulsion de la jeune collégienne Leonarda est une honte pour la République. 

Les conditions de cette expulsion ajoutent à l’indignité de cet acte qui disqualifie les politiques conduites par le ministre de l’intérieur, Manuel Valls.
Cette bavure se tient au moment où le Président de la République, en visite en Afrique du Sud, rappelle les valeurs humanistes, antiracistes, solidaires de notre pays. Encore une fois, l’abîme est grand entre discours et actes. Il faut que notre pays change sa politique en direction des Roms, respecte les préconisations inclusives du Conseil de l’Europe, condamne les propos populistes et racistes.
À Bordeaux, cela renforce la responsabilité du Préfet, du Maire et du Président de la CUB à mettre les bouchées doubles en faveur de la MOUS -maîtrise d’œuvre urbaine et sociale- pour la régularisation administrative, l’accès au logement, au travail, aux soins et à la formation de centaines de Roms et d’étrangers, relégués de squats en squats.
Je demande à nouveau que Bordeaux et la CUB, si prompts à mobiliser des fonds européens pour renforcer l’attractivité de la Métropole, fassent débloquer les fonds FEDER dédiés à la solidarité envers ces populations.
C’est la seule manière de laver l’affront que viennent de subir les valeurs de la république.
Vincent Maurin