Bassins à flot: les promoteurs ne passent pas par la bonne porte !

Lors du dernier conseil de CUB, nous avons eu à nous prononcer sur une aide exceptionnelle accordée à une entreprise impactée par les dysfonctionnements de cet été sur les Bassins à flot. Le groupe des élus communistes a évidemment approuvé cette aide. Mais j’en ai profité pour rappeler la CUB et la ville à leurs responsabilités dans le maintien et le développement de cet outil industriel de grande qualité. Un équipement qu’Alain Juppé n’a pas hésité à reléguer au tout dernier rang, derrière le logement de standing, le tourisme et les loisirs et le numérique. Une hérésie alors que, à l’occasion des 3 jours de Bacalan, le patron du Cluster refit nous confirme que tout est prêt pour le démarrage de cette activité industrielle dans notre quartier !

 

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Logement: quand nos interventions font avancer la cause du social

Aujourd’hui, c’est conseil municipal. Vendredi dernier, lors du conseil de CUB, un évènement peu ordinaire s’est produit; on en a trop peu parlé. En effet, suite aux interventions répétées du groupe des élus communistes, et des Verts, le président Vincent Feltesse a pris la décision de retirer pour la seconde fois une délibération concernant le logement social sur la ville de Bordeaux.

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Bordeaux, belle et rebelle ? Débattons-en maintenant

Mardi dernier, un premier évènement important a eu lieu pour construire l’alternative sur Bordeaux. Réunis à l’initiative du PCF et du Front de gauche, près de 70 citoyens et citoyennes de la ville ont pris part au premier débat pour construire un projet de gauche, libéré de l’austérité pour Bordeaux, les bordelaises et les bordelais. Réunion extrêmement riche en propositions et en échanges qui augure bien de l’apport essentiel du Front de gauche lors de l’élection municipale qui arrive.

Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter le fruit du premier travail de coopérative citoyenne que nous avons engagé avec mes camarades communistes. Cela donne le journal ci-dessous et déjà des dizaines de propositions que nous voulons mettre en débat, enrichir et confronter. Ce n’est pas un travail exhaustif; la soirée de mardi a par exemple permis de pointer les manques sur la question de la jeunesse à Bordeaux. Mais c’est une première étape que je crois très importante car elle marque la volonté du Front de gauche bordelais de rassembler et de faire vivre des idées nouvelles pour l’emploi, les services publics, la petite enfance, l’environnement et la démocratie. C’est très prometteur.

Nous avons ensemble convenu que ces propositions devraient aussi être discutées avec nos concitoyens de toutes les villes de la CUB et même de Gironde. Tous ensemble, nous commencerons à en débattre sur le marché des Capucins ce samedi matin, avec une action « Porteurs de voix » elle aussi très prometteuse.

Un beau premier élan pour le Bordeaux belle et rebelle dont nous rêvons ensemble. Lire le journal

Roms: les expulsions ne règlent rien !

Conseil de Cub ce matin.

Je devais, au nom du groupe communiste, faire la déclaration ci-dessous au sujet des évacuations de squats bordelais et l’expulsion de familles Roms.

Le Président a décidé de reporter le débat dans un mois.

J’ai réagi en « déplorant que ce report du débat soit très deçà des attentes des populations concernées et des associations, qui, comme Médecins du Monde ou Réseau Education sans Frontières, se mobilisent au quotidien pour les droits humains. D’autant qu’il y a urgence que sur Bordeaux et Cub, nous passions d’une politique d’exclusion, à une politique d’inclusion, telle que le Conseil de l’Europe le préconise. »

Expulsions des ROMS:

La CUB, Bordeaux et la Préfecture doivent changer de politique !

Le secrétaire général du Conseil de l’Europe, M. Jagland déclarait récemment : « Le Conseil de l’Europe ne cesse de souligner la nécessité d’aller au-delà des mesures à court terme. A se contenter de déplacer les familles Roms d’un endroit ou d’un pays à un autre, on ne fait qu’empirer la situation ! »

De même, Viviane Reding, commissaire européenne aux questions de Justice, déclarait l’été dernier : «…les campements illicites posent problème et les autorités nationales ont raison de s’y intéresser. L’éloignement des Roms du territoire n’est cependant pas la solution, c’est une politique à court terme, sans effet durable. C’est l’intégration économique et sociale qu’il faut privilégier . Préoccupation autant de la responsabilité du pays d’origine que du pays d’accueil, puisque nous parlons de citoyens européens…»

Aussi, il me semble qu’il faut, au plan national, rectifier une conception d’Etat, ayant conduit la France à voir ses décisions d’expulsions massives en 2012, condamnées par le Conseil de l’Europe.

C’est pourquoi, nous soutenons les intentions de Jean-Marc Ayrault favorable à une évolution des mesures transitoires adaptées par la France et seulement 9 autres pays de l’Union qui restreignent jusqu’à fin 2013 l’accès au marché du travail des ressortissants roumains et bulgares.

C’est à l’aune de ces déclarations d’intention que je viens ici exprimer ma condamnation des opérations d’évacuation/expulsions (fussent-elles commuées en départs volontaires) des squats bordelais (Lucien Faure et Thiers) cette semaine.

Oui, les conditions de vie sur ces squats étaient révoltantes.

Oui, on ne peut tolérer misère, insalubrité, ghettoïsation, insécurité, sur des lieux de relégation !

Oui, il faut comprendre les difficultés de cohabitation avec les populations environnantes, de quartiers populaires frappés par la crise.

Oui, il faut chercher les solutions pour vivre mieux, tous, et tous ensemble.

Mais les opérations d’évacuation/expulsion vont-elles régler les problèmes ?

Non, 3 fois Non !

Les squats sont déplacés à Floirac, Bègles, Blanquefort, huit autres se remplissent sur Bordeaux Nord …

« Médecins du monde » et le « Réseau Éducation sans Frontière », ont raison d’alerter les pouvoirs publics sur les conséquences humaines dramatiques de ces opérations mal préparées et peu accompagnées. N’oublions pas que 200 enfants mineurs vivent dans les squats bordelais !

Peu accompagnées, oui, car au niveau préfectoral, la Maîtrise d’oeuvre urbaine et sociale (M.O.U.S) bien qu’opérationnelle depuis 4 ans, brille par son impuissance, faute de moyens et faute de volonté politique partagée ! A peine 10% de la population concernée accède à des dispositifs facilitant l’octroi de papiers, d’autorisations de travail, d’hébergement… !

On a dénoncé la politique de discrimination de l’ancien gouvernement, on souhaite aujourd’hui que le nouveau gouvernement prouve, par des actes, sa volonté de rupture, et mette les bouchées doubles pour :

-> L’attribution de titres de séjours

->L’accès au travail 

->L’accès au logement ;

-> L’accès aux soins et à la scolarisation.

On ne peut donc que s’émouvoir des positions du Ministre de l’Intérieur se vantant d’atteindre un niveau d’expulsions du territoire supérieur à ses prédécesseurs de droite !

Questions posées:

Avons-nous mobilisé tous les moyens à notre disposition ? Notamment après l’acte fondateur de la déclaration de Strasbourg sur les Roms du 20 octobre 2010 ? Dont les grands chapitres sont: “Non-discrimination, citoyenneté, droits des femmes, droits de l’enfant, autonomisation, accès à la justice, lutte contre la traite, inclusion sociale, coopération internationale…”

Avons-nous mobilisé les fonds européens, finançant la mise à disposition de médiateurs ?

Avons-nous posé notre candidature pour rejoindre «l’Alliance européenne des villes et des régions pour l’inclusion des Roms » ? Association, sous l’égide du Conseil de l’Europe et de ses 47 États membres, dont l’objectif est de fournir aux collectivités locales un soutien dans la mise en œuvre de politiques inclusives, notamment par le biais d’échanges d’expériences et de bonnes pratiques.

Sommes-nous tous, dans toutes les communes, au bon niveau humaniste et solidaire, dans nos décisions en faveur du logement très social (PLAI) et en faveur de l’hébergement transitoire d’urgence ?

Aurons-nous le courage politique de rassembler l’opinion contre les rapaces du capitalisme, “fauteurs de crise”, plutôt que contre des minorités régulièrement chassées ?

Notre honneur, à la CUB, sera de relever ces défis… sans tractopelles, ni CRS !

Vincent MAURIN

Conseiller communautaire

Conseiller municipal de Bordeaux

groupe communiste

« Les Roms sont ce que nous nous efforçons de devenir : de vrais européens »

Günter GRASS – Prix Nobel de Littérature