Conseil municipal 29 mai…

Au Conseil municipal du 29 mai, voici les sujets soumis à délibérations sur lesquels je vais intervenir:

GINKO, quartier du Lac, crèche et maison polyvalente:

Je vais dénoncer le recours à une société privée pour la gestion de la future crèche. Le service public municipal a les compétences et une solide expérience grâce à un personnel qualifié protégé par un statut.

La maison polyvalente n’aura pas de salle municipale, contrairement à ce qu’il m’avait été répondu il y a deux mois. Je vais donc  demander au Maire comment il compte préserver le droit de réunion, dans un quartier de bientôt 8000 habitants, pour les citoyens soucieux de faire vivre la vie politique entre deux élections.

Pontons pour navettes fluviales:

Je protesterai contre la disparition du projet de halte fluviale à Bacalan. Pourtant idéalement desservie par le tram B et les bus 9 et 14, au pied d’un Parc-relais.

Euratlantique:

Je ferai la même intervention que vendredi à la CUB, dénonçant la tentation de « world trade center » au détriment de l’emploi de production, regrettant la persistance d’un faible taux de logements vraiment sociaux (25%).

Dénommination du Pont levant:

Etonné de cette course au baptème, je rappellerai la vocation de ce pont de desserte bordelaise et CUB, qui devrait d’abord mobiliser notre énergie pour y réussir sa fonction de promotion des transports collectifs. La perspective du Tram-Train s’éloigne, nous continuerons à la porter en exigence sociale et durable.

Ce pont doit rester « Bacalan Bastide », bel hommage à deux quartiers populaires qui ont façonné l’histoire industrieuse de notre ville.

Pour Toussaint Louverture, je propose que les quais entre Pont de pierre et pont Bacalan Bastide, portent son nom. Ce sont ces quais, rive gauche qui ont vu les bateaux du commerce triangulaire, une plaque commémorative, depuis 2006, le rappelle. C’est l’endroit le plus fréquenté de la Ville. Ce nom offrirait  une salutaire alternative au risque d’ancrage du « Quai des marques » pour l’appellation du site. Et puis, dans la continuité de la promenade Martin Luther King, ce serait un beau clin d’oeil aux Amériques.

Les habitants des AUBIERS interdits de Politique !

COMMUNIQUE DE PRESSE

Les habitants des AUBIERS interdits de Politique !

Je ne peux pas tenir de réunion électorale dans une salle de la cité des Aubiers.

Vendredi 20 avril à 18 heures, j’invite donc les citoyens des Aubiers à une réunion publique, mais
en plein air, sur la place Ginette Neveu !

La salle municipale des Aubiers n’est plus gérée par la Ville, mais par l’Association des centres d’animation de la ville de Bordeaux dont le règlement intérieur interdit toute manifestation à caractère religieux ou politique.

Lorsque le Conseil municipal avait délibéré pour se désengager de cette salle, je m’y étais opposé au prétexte du risque d’atteinte à l’exercice du droit de réunion politique. Le Maire avait répondu qu’il y aurait des dérogations pour une utilisation « non prioritaire » de la salle pour des réunions politiques. Et ce fut en effet l’usage, jusqu’à l’hiver dernier, où des consignes ont, semble-t-il, été données pour interdire définitivement la salle au Politique!

Devant ma protestation, le cabinet du Maire a confirmé ce diktat tout en concédant une utilisation possible dans le cadre des 15 jours de campagne électorale officielle… Sauf que la salle des Aubiers ne figurait pas dans la liste des salles mises à disposition des formations politiques pour l’élection présidentielle !

Je considère cette restriction comme une atteinte à la liberté de réunion et donc à la démocratie. Un frein inadmissible à l’exercice de la citoyenneté.

Nombreux sont les témoignages d’habitants de la cité révoltés par cet interdit.

Je demande au Maire de revenir au fonctionnement précédent ou de me signifier les mesures qu’il compte prendre pour la campagne des élections législatives.

Enfin, dans le cadre du projet GINKO, est prévue la construction d’une « maison polyvalente », je demande l’assurance qu’une salle de réunion « municipale » y soit dédiée.

GINKO… éco-quartier … mais pas pour tous !

 

Voici le texte de notre tribune municipale du journal « Bordeaux magazine » du mois d’avril:

Ginko… loin d’être exemplaire !

La ZAC Ginko est une des réalisations municipales et CUB qui se veut emblématique du renouveau urbain de  la ville. Mais derrière la vitrine, nos questions troublent le consensus ambiant…

Le programme évolue, au gré des difficultés de l’aménageur Bouygues à boucler le budget de l’opération (il faut  entendre : « à préserver sa marge de profit attendue »). Le projet commercial tarde à trouver acquéreurs ? Pas grave…On ralentit la production de logements sociaux, moins lucrative, puis on encourage la construction d’un collège privé… et même d’une église ! Quitte à transformer le label « éco-quartier » en « Kto quartier » ?

A ce sujet, nous trouvons surprenant la légèreté de la Communauté urbaine dans un dossier si lourd de sens pour l’avenir de l’offre scolaire sur la CUB. Cette opération va favoriser la construction du 12ème collège privé de la ville de Bordeaux alors qu’elle ne comporte que 13 collèges publics. Je rappelle que l’enseignement privé ne scolarise que 20% des élèves en Gironde. Il est déjà sur-représenté à Bordeaux.  A l’heure où l’école publique n’a jamais été autant fragilisée pour les suppressions de postes d’enseignants,  nous considérons indécent ce cadeau de Bouygues, de la ville de Bordeaux, de la CUB et du Recteur d’académie à l’enseignement catholique.

Et si la ville veut manifester sa sympathie catholique dans ce quartier, qu’elle retienne notre proposition en Conseil municipal de donner le nom de Bernard Pauc, traminot syndicaliste, prêtre-ouvrier ayant résidé et officié dans la cité des Aubiers entre les années 1980 et 2000, à la pelouse exposant le monument de la Paix au bord du lac.

A propos du logement, la ZAC de GINKO ne comportera que 0,5% de logements très sociaux (PLAI) et 23% de logements sociaux (PLUS) dont 2% sont des reconstitutions de l’offre, alors qu’il y aura 50% d’accession libre. Pour bien marquer la ségrégation urbaine, ces derniers ont une vue sur le Lac quand la plupart des logements sociaux s’ouvrent sur Auchan-Lac !

Nous avons demandé, en Conseil de  CUB, le respect de la vocation initiale du programme, en termes de mixité sociale, d’emplois et de services. Pourquoi, le projet de salle municipale polyvalente a-t-il disparu (une « maison polyvalente » est bien sur le plan, mais plus dans la liste des équipements publics 1ère phase) ? D’autant que celle des Aubiers a été supprimée par le Maire.

Quid d’une vraie réflexion sociale liant les deux sites ?

Si des modifications au programme doivent s’opérer, nous proposons que des parcelles soient mises à  disposition pour accueillir des structures d’urgence et d’aide à l’insertion (emploi, hébergement d’urgence, soins, formation,…).

Enfin, quelles réponses à la brûlante question des déplacements sur la zone ? Nous l’avons posé il y a deux ans… 10 000 logements nouveaux entre Bassins à flot et Tasta, extension du complexe commercial du lac et Grand Stade… Mais rien sur le franchissement routier du boulevard Alienor d’Aquitaine, rien sur la ligne de ceinture Sncf et la liaison Ravesie pont Bacalan Bastide par tram via la rue Lucien Faure… La seule avancée est l’annonce du projet de bouclage des deux lignes de tram B et C… que nous fûmes les premiers à revendiquer… il y a plus de 6 ans !

Persévérons !

Logement social… des paroles… peu d’actes !

Depuis le 1er février et la publication par la Fondation Abbé Pierre de son rapport annuel, la classe politique  est « mobilisée » sur la question du mal-logement. Et la vague de froid qui sévit dans notre pays fait verser aux décideurs des larmes de crocodiles sur le sort de ceux qui vivent dans la précarité du  logement, précarité énergétique,… précarité tout court. Depuis des mois, les élus communistes à la CUB alertent les maires sur la nécessité de construire beaucoup plus de logements sociaux et très sociaux. Avec, à chaque fois en guise de réponse, milles excuses et prétexte pour réduire la proportion de ceux-ci.

Rassemblés aujourd’hui devant le chantier de Ginko, Vincent Maurin, Claude Mellier, Max Guichard, Gérard Aynié et les militants communistes exigent que les besoins sociaux guident désormais véritablement les actions publiques.


A cette situation, nous disons STOP. Il est souhaitable et il est possible d’être beaucoup plus ambitieux pour le logement social. Et de conjuguer ambition sociale et ambition écologique. Comme sur les berges du Lac à Bordeaux, les éco-quartiers fleurissent mais sans l’ombre d’une ambition sociale. A Saint-Ouen (93) et Genevilliers (92), ces éco-quartiers sont l’occasion de répondre à la précarité dans laquelle vivent les populations : 40% des logements de ces éco-quartiers sont des logements sociaux.

A Bordeaux, l’éco-quartier de Monsieur Juppé comporte 11 logements de type PLAI soit 0,5% des logements qui doivent être livrés sur ce quartier. Or, la fondation Abbé Pierre dans son rapport rappelle que deux-tiers de demandeurs de logement ont des ressources inférieures au plafond requis pour entrer dans des logements type PLAI. Par ailleurs, nous apprenons que les logements d’accession libres de Ginko (47% du total logement) sont accaparés à 70% par des opérations de défiscalisations (loi Scellier), c’est-à-dire destinés à être loués aux prix du marché.

Cette situation n’est pas tenable. Et puisque CUB, mairie de Bordeaux et aménageurs savent modifier les programmes (exemple Bouygues-Immobilier dans l’opération Ginko, en attribuant arbitrairement des parcelles à une église et à un collège privé), nous proposons de revoir à la hausse nos priorités sociales sur toutes les opérations d’aménagement en cours :

Que toutes comportent des parcelles mises à disposition pour les structures d’urgences et d’aide à l’insertion (emploi, hébergement d’urgence, soins, formation).

– Que les proportions de logements type PLAI (programmes aidés pour l’accession des plus démunis) soient renforcées dans toutes les opérations en cours. Les placer au moins au niveau de ce qui est actuellement prévue pour les PLS (logement locatif de standing) et les accessions dites « sociale » à la propriété.

Il est clair que ces exigences imposent donc une forte pression sur l’Etat, qui doit garantir le financement adapté.