Euratlantique: l’affaire n’est pas pliée

Le journal ce matin s’interroge: l’incendie d’une boucherie dans la quartier de la gare sera-t-il le prétexte à l’éviction définitive de l’activité industrielle dans ce quartier ? Question qui vient un peu tard puisque le centre d’affaires Euratlantique est déjà en marche.

Depuis des années, nous n’avons eu de cesse, avec mes camarades à la CUB notamment, d’alerter sur le potentiel industriel et logistique de ce quartier entre rails et fleuve. Des interpellations qui ont hélas peu souvent trouvé oreille attentive. Mais nous ne baissons pas les bras; le quartier de la gare est l’objet de plusieurs observations dans le tract-programme que nous allons dévoiler dans les jours qui viennent. Continuer la lecture de « Euratlantique: l’affaire n’est pas pliée »

Euratlantique: ce nouveau scandale

Avec mon camarade Max Guichard, nous avons rédigé aujourd’hui un communiqué pour dénoncer le nouveau scandale autour d’Euratlantique. Après l’absence de concertation flagrante autour de l’avenir du site de Santé navale, voilà que nous apprenons, au détour d’une réunion que 70% des emplois qui vont s’installer dans le quartier d’affaires de la gare seront des emplois déplacés d’autres quartiers de Bordeaux, comme le Lac et Mériadeck ! C’est inacceptable.

Je vous laisse découvrir les propositions que nous faisons pour ce quartier. Il faut que les élus réagissent et agissent pour réorienter cette opération vers plus de logements social, plus de services publics et beaucoup plus pour l’emploi. Que fait le maire de Bordeaux hormis offrir un quartier d’affaires qui permettra des économies d’échelle aux grands groupes qui vont s’y installer ? Que fait le président de la CUB, dont l’objectif de création de 75 000 emplois pour 2030 prend un grand coup avec cette révélation ?

J’y reviendrai évidemment.

Communiqué de Max Guichard et moi-même.

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« Royal-baby »: faudra-t-il un « stade Louis XVI » ?

Souvent sur ce blog ou dans les discussions que j’ai eu dans la rue, un argument est revenu chez ceux qui doutaient de la pertinence de notre proposition de baptiser le futur stade du nom de Nelson Mandela. « Mandela, c’était un homme formidable, d’accord. Mais quel lien avec Bordeaux ? »

Réflexion de bon sens auquel les amis du collectif pour un stade Nelson Mandela à Bordeaux et moi-même, répondions que les combats de Madiba sont universels, que c’est la solidarité internationale qui, en appui du combat formidable des sud-africains eux-même, a rendu possible sa sortie de prison, et que, enfin, Bordeaux a eu historiquement malheureusement beaucoup à voir avec les discriminations raciales et l’inégalité des droits.

Et voilà que les médias nous offrent sur un plateau un autre argument. Car après tout, qu’avons nous à voir, nous citoyens français héritiers de la belle révolution de 1789, qu’avons nous à voir avec ce déferlement médiatique autour d’une naissance de tête couronnée ? « Ca fait rêver les foules », répondent les tenants des journaux et des chaînes de télé. Mais, je vous l’assure, pas une fois dans les rues de Bacalan, je n’ai été saisi de cette question par les bordelais. « Alors, monsieur Maurin, fille ou garçon, qu’est-ce que vous en pensez ? La maternité, vous croyez qu’ils vont choisir la même ? Et le prénom, c’est important quand même… »

Non, pas une fois, je n’ai eu, même au détour d’un salon de coiffure, ce type de discussion. Voilà typiquement le genre de sujet qu’on nous impose, d’en haut. Bien sûr, on peut se dire que c’est l’été et qu’il n’est pas facile de remplir des pages de journaux quand tout le monde est en congés. Mais, croyez moi, cette actualité nous aurait été imposée à n’importe quelle période de l’année. Et si le nouveau né avait eu la bonne idée de montrer le bout de son nez au moment du débat sur les retraites, à la rentrée, croyez-vous qu’on nous aurait épargné ? Non, la machine médiatique en aurait été décuplée.

Car il s’agit d’occuper le terrain. Comment expliquer sinon qu’on nous parle de cet enfant là et pas, comme le fait à juste titre José Fort, des 1,6 million enfants britanniques sous alimentés et vivant dans des appartements insalubres. Evidemment, c’est moins glamour… Mais c’est l’actualité. Pour le glamour moi, je vais au cinéma voir des comédies. Pour l’info, je voudrais pouvoir regarder le journal télévisé…

Alors quoi ? Quel rapport avec Mandela ? Le rapport, c’est l’image du monde qui se construit sous nos yeux. Car derrière ce déferlement royal-médiatique, ne se cache-t-il pas une certaine nostalgie. « Tant qu’il y aura des rois, ils symboliseront la puissance, le pouvoir », écrit sans honte un éditorialiste. En une phrase, voilà le travail des révolutionnaires français pour redonner le pouvoir au pleuple remisé au placard !

Evidemment, c’est très symbolique. Mais ces Unes de journaux, ces flash infos et ces commentaires plus ou moins idiots construisent des représentations du monde. « Amusez-vous avec les aventures des puissants, leurs ministres s’occupent du reste ! » Sinon, pourquoi Alain Juppé aurait-il tant insisté pour que le nouveau pont de Bordeaux ne porte pas le nom des quartiers populaires de Bacalan et de la Bastide, mais bien celui du maire élu et réélu par la bourgeoisie locale, Jacques Chaban-Delmas ?

Voilà pourquoi nous tenons à utiliser le symbole de Nelson Mandela pour aider le football et le sport en général à tourner le page du sport-businness. Mon camarade Max Guichard avait argumenté sur ce point. Et si ce stade devait être utile au peuple de Bordeaux et de ses environs, alors nous exigeons qu’il porte le nom d’un homme qui a oeuvré pour libérer son peuple de la domination.

Non, le stade de Bordeaux ne doit pas s’appeller Coca Cola Stadium ni Stade Louis XVI, il doit porter le nom de Nelson Mandela !

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500 signataires et une contribution décisive

Ce soir, après une semaine de débat intense, vous avez été 500 internautes à signer la pétition initiée sur ce blog pour que le futur stade de Bordeaux porte le nom de Nelson Mandela. Et qu’il échappe ainsi au « naming » et au montage financier qui pèsent sur cet équipement sportif. 500 signataires donc et une contribution que j’estime essentielle mise en ligne aujourd’hui par mon camarade président des élus communistes à la CUB et maire-adjoint en charge de la politique sportive à Cenon, Max Guichard.

Max y évoque les raisons pour lesquelles nous nous sommes toujours opposés au montage en PPP mais pourquoi nous avons toujours jugé utile de renforcer les équipements sportifs de la ville. Le candidat socialiste s’est d’ailleurs rendu aujourd’hui au chevet du stade Chaban-Delmas pour dire ce que nous avions affirmé depuis des mois déjà: ce complexe de Lescure doit conserver sa vocation sportive et apporter un supplément d’équipements de proximité.

Je vous invite donc à lire et commenter la contribution de Max Guichard. Et à faire circuler encore la pétition pour faire grandir encore le débat, rendre hommage à Nelson Mandela et reprendre la main face au sport-business.

Lire la contribution de Max Guichard

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