Prêt à conduire une liste de rassemblement à gauche pour Bordeaux !

La campagne des élections municipales de 2014 est lancée à Bordeaux.

Les premières candidatures sont annoncées.

Dans un contexte économique et social marqué par la crise et l’austérité, dans une période où colère et désespérance augmentent, dans un climat où la confiance envers le monde politique s’étiole, « il est grand temps de rallumer les étoiles » comme écrivait Apollinaire.

La consultation électorale de l’an prochain peut, si le peuple s’en empare, faire bouger les lignes.

Transformer résignation en résistance. Impuissance en espérance. Doute en certitude. Certitude que l’histoire n’est pas finie. Que l’échec du capitalisme appelle l’émergence d’un autre monde. Solidaire, tolérant, égalitaire… Ici et maintenant : l’humain d’abord !

On nous dit que les leviers du changement ne sont pas que nationaux ou qu’ils n’appartiennent pas qu’aux politiques. On nous demande de patienter, de comprendre, et de faire des efforts en attendant des jours meilleurs.

Mais de qui se moque-t-on ?

Retraites, salaires, santé, éducation, logement, services publics… ne sont pas les problèmes mais une partie des solutions à la crise. Dès lors qu’on ne les pointe pas comme un coût à réduire pour gonfler les dividendes mais bien comme un moteur de croissance et de justice sociale. Les décisions se prennent dans les lieux de pouvoir politique. L’histoire de notre pays en porte le témoignage, de 1789 à 1936, 45, 68, 81… des ruptures ont permis le progrès social… Et aujourd’hui ?!

L’enjeu municipal ne se situe pas dans une bulle étanche à la brutalité des mesures et projets patronaux ou gouvernementaux concoctés au nom d’une austérité faussement salvatrice !

Il faudra montrer quelle ville on veut bâtir, avec quelles ambitions, pour quels objectifs, dans quelle nouvelle République.

A l’arrogance des uns se vantant d’avoir participé à un gouvernement qui a su supprimer 150000 emplois dans la fonction publique (1), au toupet des autres revendiquant un effort sans précédent de 20 milliards de cadeaux fiscaux au patronat (2), le PCF répond : « Et si on explorait enfin la voie d’une orientation des richesses produites vers le travail et l’intérêt général plutôt que vers le capital ? »

Localement cela signifie réinterroger les politiques qui, au nom de la décentralisation, désengagent l’Etat. Réinterroger une politique de recettes alourdissant la part « ménages » (impôts, tarifs) et épargnant l’entreprise (taxe professionnelle). Réinterroger les recours systématiques aux Délégations de services publics favorisant la sphère privée, idem pour les Partenariats Public Privé confiant les équipements publics aux grands groupes, avec notre argent. Réinterroger la « métropolisation » inscrit dans la réforme des collectivités locales, risquant d’acter un principe de mise en concurrence des territoires au détriment des solidarités nécessaires, éloignant les citoyens du premier échelon de démocratie de proximité qui est la commune.

A Bordeaux, cela impose de travailler un programme véritablement alternatif, défiant les choix libéraux du Maire sortant : à reculons sur le logement social, révulsé par « le bruit et les odeurs » de l’industrie nautique, déterminé à privatiser les crèches et à livrer l’espace public à une promotion immobilière de défiscalisation, résolu à favoriser encore un enseignement privé déjà sur-représenté à Bordeaux, empêtré dans les logiques d’austérité qu’il prône nationalement mais dont il voudrait cacher les effets localement : les crèches municipales, les équipements et projets culturels, sportifs ou associatifs de quartier, l’emploi municipal, ne sont pas sa priorité.

Bordeaux ne peut rester une image d’Epinal de beauté retrouvée. Une carte postale dans un catalogue Unesco.

« Bordeaux pour tous » est l’enjeu de 2014 !

Quand un bordelais sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté (moins de 1000 € par mois), que l’accès au logement social est confisqué à 80% des demandeurs, que le chômage augmente, que l’offre de services publics ne suit pas la courbe démographique, que la démocratie de quartier n’est qu’un pompeux et poussif exercice de style… il faut résister, s’engager, développer une ville de Bordeaux plus ouverte, plus solidaire, encore plus belle et re-belle !

Engagé depuis toujours dans les combats politiques, associatifs et syndicaux, élu local depuis 12 ans à Bordeaux et à la Cub, porté par une dynamique « Front de gauche » reconnue et appréciée par de plus en plus de Bordelaises et Bordelais, je partage la décision du PCF d’ inviter le peuple de gauche à se rassembler pour construire un projet, dans une coopérative citoyenne.

Et je me déclare aujourd’hui disposé à conduire une liste à Bordeaux de large rassemblement à gauche, s’appuyant sur les forces associatives, syndicales et du Front de Gauche, pour battre la droite et l’extrême-droite et faire de la victoire de la gauche une vraie réussite.

Cette décision personnelle sera, bien sûr, mise en débat et validée, ou non, par les adhérents, les instances du PCF et partenaires du Front de gauche, après l’été.

Dès aujourd’hui, j’appelle toutes les personnes disponibles pour relever ce défi à investir les assemblées citoyennes, les réunions de coopérative « Bordeaux Belle et Rebelle », les luttes pour le logement social, l’emploi et une nouvelle économie du fleuve, les crèches, l’école, la Poste, la culture, contre le racisme et l’homophobie, pour la paix et les droits des peuples.

Ensemble, nous pouvons reconquérir le pouvoir dans la ville et dans nos vies, faire reculer la désespérance, donner un souffle nouveau à la politique, autoriser le rêve d’un monde meilleur pour la jeunesse !

Vincent MAURIN

conseiller municipal de Bordeaux

 

« Songez qu’on n’arrête jamais de se battre et qu’avoir vaincu n’est trois fois rien »

 Aragon (les poètes)

  1. A.Juppé sur France inter en avril
  2. A.Rousset lors de la conférence économique et sociale Cub le 3 juin

 

4 réponses sur “Prêt à conduire une liste de rassemblement à gauche pour Bordeaux !”

  1. Voilà une déclaration limpide, presque poétique! Le genre et l’esprit dont les gens ont besoin en ces temps de luttes, même classes !
    Bravo

  2. Voilà une déclaration limpide, presque poétique! Le genre et l’esprit dont les gens ont besoin en ces temps de luttes, même classes !
    Bravo

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