Des années que tout le monde est d’accord sur le constat : il faut construire plus de logements sociaux. Et des années que les élus communistes à Bordeaux et à la Communauté urbaine, expliquent que le logement social, c’est le logement pour tous. Et voilà que la Fondation Abbé Pierre (dont le travail est reconnu par tous mais dont les recommandations sont rarement appliquées) publie un rapport sur le logement en Aquitaine qui est purement accablant pour notre région et singulièrement pour la ville de Bordeaux. « Comment un jeune peut-il se payer un T2 à Bordeaux à 500 euros par mois quand deux-tiers des salariés de moins de 25 ans perçoivent 830 euros , le SMIC mensuel pour un job à trois-quart temps ? », interroge Sud-Ouest. Et que dire des allocataires aquitains de la CAF pour qui le loyer représente 39% de leur revenus annuels ? On n’ose imaginer quel est ce poids pour les allocataires vivant à Bordeaux…
Alors, face à ce constat, il n’y a pas 36 solutions. Il faut, comme nous y invite la fondation Abbé Pierre, doubler la production de logements sociaux. Et cela commence par ne pas rechigner, comme l’a fait Alain Juppé et ses collègues de la majorité bordelaise lors du dernier conseil de CUB, lorsque le Préfet estime à 5000 l’effort nécessaire de conventionnements sur la CUB en 2013. Mais il faut aussi écouter enfin nos propositions : 50% de logements vraiment sociaux dans toutes les grandes opérations d’aménagement, afin de répondre aux besoins de toutes les familles. Et assez de la communication qui consiste à faire croire qu’on produit déjà 55% de logements sociaux dans les opérations bordelaises ; si on y retranche les faux logements sociaux, ceux qui ne sont plus accessibles à personne et qui d’ailleurs sont vides (accession sociale et PLS), il ne reste plus que 25% de logements véritablement sociaux à Ginko, Bastide, Belcier, Bassins à flot. Il faut donc désormais doubler cette proportion !
Et dans les quartiers fortement dépourvus, il faut monter jusqu’à 100% parce que la « mixité sociale » ne doit pas être un argument exclusivement utilisé en direction des quartiers pauvres. 100% donc de logements sociaux sur le site de l’ancien commissariat Castéja !
Enfin, du côté de l’Etat, il faut donner les moyens de cette ambition et doubler aussi les aides au logement social. C’est-à-dire tourner le dos à l’austérité ambiante. C’est en tous cas l’ambition que nous continuerons de porter et que nous pensons crédible pour que Bordeaux soit belle mais aussi rebelle.
Yep !
Décidément, on ne se quitte plus.
Deux articles en complément d’info.
Expulsions à gogo malgré les promesses
http://www.opa33.org/expulsions-a-gogo-malgre-les-promesses.html
Qui dort tranquille ?
http://www.opa33.org/qui-dort-tranquille.html
Bon c’est fini, on vous embête plus :+) !
L’Orchestre Poétique d’Avant-guerre – O.P.A