Plan Garonne du Maire: verre à moitié vide !

 

Pour des projets d’avenir ambitieux autour de la Garonne

A quelques jours de l’ouverture du pont Chaban-Delmas, il nous semble important de replacer cet ouvrage dans son contexte portuaire. Il semblerait que M. Juppé redécouvre l’existence du fleuve. Mieux vaut tard que jamais. On se félicite que, grâce à notre travail politique à Bordeaux comme à la CUB, grâce à  la pression populaire, M le maire soit obligé de venir enfin sur ce terrain.

Sur ce terrain, oserons-nous affronter le défi de ces villes portuaires qui considèrent la voie d’eau non comme un obstacle au développement urbain, non comme un simple atout touristique, mais comme un vecteur premier de développement durable pour l’économie, le transport et les déplacements ?

Oserons-nous ouvrir de nouvelles lignes de transports de marchandises en reliant les villes à la Garonne ; Saurons-nous utiliser un nouveau réseau de distribution intercommunautaire par voie fluviale pour le transport de granulats, de déchets, et de produits de consommation. Saurons-nous utiliser ces lignes par le fleuve reliant Bordeaux à Toulouse comme nous l’avons fait partiellement pour Airbus ? Ce que les hommes et les techniques avaient réussi au 17ème siècle sous Colbert, pourquoi ne serait-il pas possible de le réaliser aujourd’hui pour un nouvel axe de transport fluvial structurant porté par l’Etat entre l’Atlantique et laMéditerranée via la Garonne et le canal du midi ?

Oseronsnous mettre en place un vrai réseau de navettes fluviales en intermodalité avec le bus et le tramway,et un nombre de pontons suffisants permettant de relier Lormont, Bacalan-Claveau jusqu’aux quais de Paludate, ainsi que Bègles -Floirac, intégré dans le projet Euratlantique?

Oseronsnous nous appuyer sur le formidable succès de CNB, chantiers navals de Bordeaux, pour interroger davantage le potentiel de la construction navale, de la maintenance ainsi que la filière nautique électrique en lien avec deux atouts locaux que sont l’usine SAFT pour les batteries, et First Aquitaine Industrie, en recherche de projets ?

Oseronsnous développer les hydroliennes en lien avec HydroQuest et le programme d’énergies marinesle développement des projets économiquesd’énergie renouvelable maritime?

 

Oserons-nous développer la formation professionnelle dans ce domaine et généraliser les clauses d’embauches des jeunes à travers les missions locales et pôle emploi sur ses chantiers ?  

Oserons-nous préserver la plaque portuaire de la muséification et de la menace des intérêts des promoteurs immobiliers dont la philanthropie reste à prouver ?

Oserons-nous répondre aux attentes des plaisanciers et entreprises nautiques qui ne voient rien venir de la modernisation du port de plaisance et du développement d’activités d’accastillage sur le bassin à flots n°2 ?

Oserons-nous lever tous les obstacles sur le bassin n°1 par la création d’un pôle de refit de navires de grande plaisance capable de générer plus de 400 emplois par un cluster d’entreprises autour des deux rives?

Oserons-nous associer l’articulation d’équipements publics et portuaires dansces projets ?

Oserons-nous inclure une démarche éducative et citoyenne autour du port et donner une ambition culturelle autour du fleuve  à l’image de la biennale d’art contemporain ,Estuaire entre Nantes et St Nazaire ?

Oserons-nous restaurer notre mémoire du port esclavagiste en créant un mémorial de l’abolition de l’esclavage sur les quais, en cœur de
ville ?

Finalement, derrière cette annonce, c’est bien l’enjeu du développement de l’emploi et du développement durable et environnemental dont il s’agit pour Bordeaux. Pour nous, il temps que Bordeaux deviennent Belle, Rebelle.

 

Vincent Maurin

Conseiller municipal de Bordeaux

et Loïc Boisson

Secrétaire de la section PCF Bordeaux

 

Rythmes and Blues

TRIBUNE MUNICIPALE FEVRIER 2013

groupe communiste

RYTHMES SCOLAIRES : débattons-en en Conseil d’école !

Les rythmes scolaires sont régulièrement livrés en pâture à l’opinion publique à des moments où pousse l’exigence de transformation de l’école pour plus de réussite et d’égalité. Comme s’il fallait rendre secondaire le plus important : les conditions de transmission des savoirs et de formation des maîtres. La véritable refondation de l’école n’est pas dans les rythmes. D’autant moins que les réponses apportées doivent être des réponses nationales et non au gré des décisions politiques des municipalités, et de leurs budgets, très inégaux.

 À travers une refonte des rythmes, le gouvernement cherche à obtenir une implication plus grande des collectivités locales, sans rien préciser des financements pérennes qui pourraient rééquilibrer les inégalités territoriales. En articulation avec l’acte III de la décentralisation, le risque est grand de se diriger vers un service public plus municipal que national. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir en termes de politique scolaire et de creusement des inégalités. En effet de nombreuses collectivités territoriales ne pourront pas faire face . Soit elles ne proposeront aucune prise en charge gratuite des enfants, soit elles feront appel au privé, soit elles s’appuieront sur les structures existantes dans les quartiers, avec du personnel souvent très précaire, renforçant encore plus les inégalités.

A Bordeaux, les dispositifs périscolaires et d’interclasse sont très différents d’un quartier à l’autre. Paradoxalement, sauf exceptions, ce sont les écoles fréquentés par les publics les plus en difficulté qui ont le moins d’offres d’activités. Renforcer le rôle du périscolaire risque donc de renforcer encore les inégalités bordelaises. Sauf si la commune décidait d’étendre à tous les quartiers ce qui réussit dans quelques uns, notamment grâce aux Maisons de quartier !

Et puis, faisons attention aux faux débats. A travers les rythmes, est perpétuée une idéologie puissante dans tous les milieux, qui de l’égalité des chances au handicap socio-culturel, perpétue de fait, une école à deux vitesses.  Aucune étude ne démontre l’influence directe des rythmes scolaires sur les résultats. Mieux encore on sait que ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui, issus de milieux socio-culturels dits favorisés, ont des emplois du temps particulièrement chargés en dehors de l’école.

Si l’éducation d’un enfant ne se réduit pas aux apprentissages scolaires, l’école est cependant la seule institution qui a pour fonction sociale de transmettre des savoirs, mais aussi un patrimoine culturel, hérité de l’histoire de l’humanité. C’est par cela que la refondation annoncée aurait du commencer.

Notre groupe a demandé au Maire que les Conseil d’école soient consultés. Parents, enseignants, élus, associations, ne nous laissons pas confisquer la parole !

tract_1_campagnefg2013

Rythmes and Blues

TRIBUNE MUNICIPALE FEVRIER 2013

groupe communiste

RYTHMES SCOLAIRES : débattons-en en Conseil d’école !

Les rythmes scolaires sont régulièrement livrés en pâture à l’opinion publique à des moments où pousse l’exigence de transformation de l’école pour plus de réussite et d’égalité. Comme s’il fallait rendre secondaire le plus important : les conditions de transmission des savoirs et de formation des maîtres. La véritable refondation de l’école n’est pas dans les rythmes. D’autant moins que les réponses apportées doivent être des réponses nationales et non au gré des décisions politiques des municipalités, et de leurs budgets, très inégaux.

 À travers une refonte des rythmes, le gouvernement cherche à obtenir une implication plus grande des collectivités locales, sans rien préciser des financements pérennes qui pourraient rééquilibrer les inégalités territoriales. En articulation avec l’acte III de la décentralisation, le risque est grand de se diriger vers un service public plus municipal que national. Avec toutes les conséquences que cela pourrait avoir en termes de politique scolaire et de creusement des inégalités. En effet de nombreuses collectivités territoriales ne pourront pas faire face . Soit elles ne proposeront aucune prise en charge gratuite des enfants, soit elles feront appel au privé, soit elles s’appuieront sur les structures existantes dans les quartiers, avec du personnel souvent très précaire, renforçant encore plus les inégalités.

A Bordeaux, les dispositifs périscolaires et d’interclasse sont très différents d’un quartier à l’autre. Paradoxalement, sauf exceptions, ce sont les écoles fréquentés par les publics les plus en difficulté qui ont le moins d’offres d’activités. Renforcer le rôle du périscolaire risque donc de renforcer encore les inégalités bordelaises. Sauf si la commune décidait d’étendre à tous les quartiers ce qui réussit dans quelques uns, notamment grâce aux Maisons de quartier !

Et puis, faisons attention aux faux débats. A travers les rythmes, est perpétuée une idéologie puissante dans tous les milieux, qui de l’égalité des chances au handicap socio-culturel, perpétue de fait, une école à deux vitesses.  Aucune étude ne démontre l’influence directe des rythmes scolaires sur les résultats. Mieux encore on sait que ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui, issus de milieux socio-culturels dits favorisés, ont des emplois du temps particulièrement chargés en dehors de l’école.

Si l’éducation d’un enfant ne se réduit pas aux apprentissages scolaires, l’école est cependant la seule institution qui a pour fonction sociale de transmettre des savoirs, mais aussi un patrimoine culturel, hérité de l’histoire de l’humanité. C’est par cela que la refondation annoncée aurait du commencer.

Notre groupe a demandé au Maire que les Conseil d’école soient consultés. Parents, enseignants, élus, associations, ne nous laissons pas confisquer la parole !

tract_1_campagnefg2013

Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Le personnel municipal des écoles en grève !


Monsieur le Maire,

Les agents municipaux des écoles de la ville de Bordeaux sont en grève lundi 28 janvier.

Ces personnels manifestent ainsi leur volonté d’obtenir les réponses adaptées à leurs revendications pour le bon fonctionnement du service public municipal.

En effet, ils pointent, avec leurs organisations syndicales, depuis la rentrée scolaire, la détérioration de leurs conditions de travail, avec les effets induits sur les conditions d’accueil des élèves, au cours des différents temps de vie de l’enfant à l’école: ateliers de classe, sieste, restauration, surveillance interclasse…

La première raison est l’incapacité de la Ville à remplacer tout le personnel absent.

Les raisons des absences sont multifactorielles et les Directions de service doivent s’interroger sur leur politique de prévention. Mais les absences pour longue maladie ou formation professionnelle, souvent prévisibles, sont elles aussi frappées par les difficultés de remplacement.

Il y a donc urgence à créer les emplois nécessaires au bon fonctionnement des équipes.

Pour faire face à l’accroissement de la population scolaire et du nombre d’élèves fréquentant la restauration scolaire, ce sont plusieurs dizaines d’emplois qui manquent dans les 99 écoles de la ville !

Oui, cela bousculera le dogme de votre majorité municipale obnubilée par la réduction des charges en personnel.

Oui, cela remettra en cause le tableau d’effectifs que notre groupe est le seul à critiquer chaque année au conseil municipal.

Oui, cela condamnera aussi les orientations européennes et nationales de réduction de la dépense publique.

Oui, cela appellera une nouvelle politique publique ambitieuse, contre le désengagement de l’Etat, pour de nouvelles ressources fiscales, mettant à contribution les grandes fortunes et la finance, une nouvelle politique du crédit en faveur des collectivités locales.

Je vous demande donc une nouvelle fois *, monsieur le Maire, de bien vouloir créer les emplois nécessaires à l’accueil des 15300 élèves des écoles publiques de notre ville.

Je vous prie d’agréer, monsieur le Maire, mes salutations distinguées.

Vincent Maurin

* Voici l’extrait de mon intervention au conseil municipal le 17 décembre:

« Enfin du point de vue de l’emploi municipal comment se satisfaire de votre expression de « dépenses contenues  »  quand  on  mesure  aujourd’hui  les difficultés à remplacer les agents municipaux en congé maladie faute de postes suffisants d’ATSEM et d’agents municipaux « tournants » dans nos écoles ? »

Budget de la ville… C’est non !

 

Budget 2013
Le rapport s’attriste de la baisse des compensations de l’Etat, du poids grandissant de la péréquation horizontale et plus généralement des « contraintes (qui) vont entraîner une progression plus rapide des dépenses que des recettes de fonctionnement ».
On peut évidemment regretter ces contraintes budgétaires, mais il faut aussi avoir le courage de les assumer.
Surtout, lorsqu’elles sont à la fois l’héritage d’une politique de désengagement de l’Etat du Président Sarkozy que vous avez soutenu..! Et les conséquences directes de l’application des préconisations du traité budgétaire européen que vos amis ont voté.
Mais le constat est juste : la ville perd 3,05% de compensations et ses recettes pèsent plus encore sur les produits fiscaux (+3%) dont ceux prélevés sur les ménages.
On peut noter qu’en dehors des investissements liés au CCTV et Grand stade, les budgets sont « tenus » à 2% à peine de progression. Une rigueur qui se traduit ,selon nous ,par des ambitions bien timides en termes de développement des services publics, à commencer par les places en crèche  dont nous sommes loin d’avoir l’assurance que la progression du nombre de berceaux suive l’augmentation de la population.
On peut d’ailleurs faire la même réflexion sur la politique en direction des « séniors » dont le poids va augmenter et qui auront besoin d’ équipements nouveaux, et donc des investissements beaucoup  plus ambitieux qu’une  simple carte de gratuité.
Education, jeunesse, culture, logement, sport sont les postes principaux du budget, et c’est ainsi dans toutes les grandes villes de france. Il n’est évidemment pas question d’en contester les principes de répartition. Mais on est en droit de s’interroger par contre sur votre volonté et votre volontarisme budgétaire à utiliser tous les leviers existants pour ralentir et combler les inègalités.
Du point de vue du logement, les efforts pour respecter la loi SRU devraient , selon nous , prioriser les programmes Plai (aide à l’intègration) accessibles aux plus nombreux et limiter les opérations défiscalisèes ne rèpondant qu â moins de 20% de la demande. Nous en sommes loin mais espérons que l’engagement de porter à 35 % la part du social locatif dans toutes les nouvelles opérations. Ce qui serait un début decréponse à 65% des ménages de la cub qui sont repérés comme dans l’incapacité de verser 600 euros mensuels de loyer pour un T3 .
Du point de vue économique, nous entendons l’engagement de la ville en faveur du numérique et de l’artisanat , nous prenons acte de la déclaration de monsieur l’adjoint en faveur de la filière nautique et nous soutiendrons ses actions en faveur du projet de refit de gde plaissance aux bassins â flot portè par le port de bx et un cluster d’entreprises déjà bien avancé. Nous aurions aimé voir plus nettement un engagement de ville en direction d’activités industrielles compatibles avec le milieu urbain, telles quil en existecdans de nombresuses villes portuaires européennes.
Quid par exemple de l’avenir de la filièrevélectrique portèe notamment par la saft ?
Du point de vue des accueils périscolaires, et des  centres de loisirs, aurez vous avec ce budget, l’ambition de corriger  les inégalité de traitement des territoires ? Permettrez vous â tous les petits bordelais qu’ils habitent caudéran, saint Aug, jardin public, hotel de ville ou bacalan, bastide, st jean, gd parc d’avoir le même volume d ‘offre et la même qualité d’activités telle que dèployés par l’agja , les jsa, l’amicale david jonhson, l’union st bruno ?
Enfin, du point de vue de l’emploi municipal, comment se satisafaire de l’expression de dépenses contenues quant on mesure dès aujourd’hui, les difficultés à remplacer les agents municipaux en congès maladie, faute de postes d’agents tournants en nombre suffisant,de méme que  les difficultés à faire fonctionner correctement la restauration scolaire faute d’emplois suffisants sur le temps d’interclasse.
De méme qu’il faudra faire le bilan financier du coût du désengagement progressif de l’emploi municipal dans la filiére technique au bénéfice de la sous traitance privèe.

Une vieille dame au secours de la politique de petite enfance de Juppé !

Mme Larralde, 97 ans a eu les honneurs du Conseil municipal cet après-midi. Le Maire, dans un grand moment de démagogie et de populisme, a fait l’éloge de cette vieille dame, riche gynécologue, désirant verser à la ville 300000 euros pour la construction d’une crèche sur une péniche des Bassins à flot. Tout le Conseil s’est levé, sauf Natalie Victor Retali et moi. La ficelle était trop grosse… Voici ma déclaration, lue sous les huées d’une droite faisant mine d’être outrée d’entendre des arguments ternissant l’effet de manche d’un maire en manque d’inspiration et dérangeant, il est vrai, le consensus ambiant :

Nous savions l’engouement de la ville pour le développement du mécénat culturel.

Nous avions eu une alerte il y a quelques mois sur la naissance d’un mècénat social avec la création d’une fondation concourant au projet social.

Aujourd’hui vous franchissez un pas supplémentaire avec l’instauration d’un mécenat petite enfance !

Madame Larralde, dont on ne peut que louer la générositè et l’altruisme, va aider la ville à construire une crèche…

Mais quelle image  de la ville donnez-vous ainsi aux bordelais et aux futurs habitants ? Pour rester sur le ton thèâtral, un tantinet outrancier et populiste de votre introduction au débat budgétaire,  monsieur le maire de la deuxiéme ville française la plus connue dans le monde après Paris, désormais pdt de l’association française des communes et régions d’Europe, titulaire aujourd’hui de nombreuses distinctions et label, vous auriez besoin de vieilles dames riches et généreuses pour fournir à nos concitoyens les équipements publics auxquels ils ont droit ?

La prochaine standing-ovation du conseil municipal honorera-t-elle un vieux monsieur qui offrira des cartables à nos écoliers ?

Quelle démagogie de la part d’une mouvance politique qui n’a eu de cesse de soustraire  les grandes fortunes à l’effort de solidarité  fiscal national durant les années sarkozy !

Enfin deux questions: Pourquoi n’avez vous pas plutot suggérer à madame Larralde de faire ce don à la fondation d’Auteuil gestionnaire de la future crèche de Cracovie, ce qui aurait réduit de moitié la subvention municipale en faveur de cette crèche privée ? Enfin, le lieu, une crèche sur l’eau ? L’idée est un vrai défi, mais nous considérons ce choix de site non prioritaire alors que nous sommes en plein dèbat sur la revitalisation portuaire du bassin à flot n°1, par ses formes de radoub notamment.

Bassins à flot: et si la messe n’était pas dite ?

Voici mon intervention ce matin à la CUB à propos de la Maison du Projet des Bassins à flot:

« Cette maison du projet a pour but de rendre compte aux habitants actuels et à venir de l’évolution du projet d’aménagement des Bassins à flot.
Compte- tenu de la lourdeur de l’investissement public en jeu ( cub, ville, Port, pour 407000 € dont 205000 € cub), nous souhaitons que ce lieu fasse vivre, non seulement l’état des réalisations mais aussi et surtout les enjeux d’aménagement faisant encore débat et nécessitant de prolonger la concertation tout au long de la décennie. Continuer la lecture de « Bassins à flot: et si la messe n’était pas dite ? »

Laissez vivre le vélodrome !

Lors du Conseil municipal du mois dernier, il y a eu un débat autour du bilan financier de la gestion du vélodrome de Bx-Lac. Le Maire, comme les verts, interrogeant la faible utilisation du site au regard des coûts de fonctionnement (215000 euros de déficit).

J’ai contesté l’idée réductrice de la notion de « rentabilité » lorsqu’il s’agit de sport ou de culture et souligné l’importance pour les clubs cyclistes de bénéficier d’un tel outil. J’ai appelé à venir en vérifier le succès populaire en assistant, le 20 octobre, au Grand prix de l’Humanité. Juppé a paru agacé mais son adjointe au sport a répondu en soulignant l’importance de l’évènement.

Sur le fond, pas question, pour nous, de jeter le bébé avec l’eau du bain !

Oui, il n’y a que 37 journées d’évènements sportifs au vélodrome. Mais combien au Stade Chaban, autrement plus coûteux en entretien ? 19 matchs de Ligue 1, plus 7 de Top 14, plus quelques matchs de coupes, certes avec des jauges de spectateurs incomparables mais sans usage local et quotidien du site, contrairement au vélodrome. Combien d’évènements demain au Grand stade et à l’Arena, pour lesquels on ne mégote pas les risques en terme d’investissement d’argent public, au profit du sport-business ?

Selon moi, c’est cette dimension de formation  de jeunes cyclistes amateurs qu’il faut d’abord avoir en tête avec un  équipement spécialisé comme le vélodrome. Ils sont 35 à y pédaler chaque semaine, encadrés par leurs dirigeants bénévoles.

Alors, peut-on mieux faire ?

Oui… Dans l’utilisation quotidienne, badminton et athlétisme, qui se pratiquent déjà, pourrait se développer encore. J’ai appris par exemple que le saut à la perche cherchait un site national de pratique de haut niveau. Le sport scolaire pourrait y grandir encore. Peut-être faut-il  lui donner plus de moyens ? L’USEP 33 y organise chaque année deux jours de Défi Athlé avec des dizaines d’écoles.

Les Fédérations (cyclisme et athlétisme notamment) sont à mobiliser, pour une planification offensive d’évènements nationaux et internationaux grand public. D’autres disciplines sont à interroger: hippisme, pétanque…

In fine, laisser vivre le vélodrome participera du bienfondé du label « Bordeaux ville sportive »… le contraire prouverait la vacuité de celui-ci !

 

 Hier soir, au Grand Prix de l’Humanité, j’ai remis la coupe à Grégory BAUGE, champion du monde de vitesse, médaille d’argent aux JO de Londres.

Merci à Katia Ruiz pour la photo…

Roms: défi humanitaire, défi européen…

Les presses nationales, comme locales, évoquent régulièrement la question des populations Roms.

Trop souvent cantonnée aux « faits divers », cette question mérite débat… mais surtout action !

Or, d’opérations nettoyage de squats, d’expulsions de sans-papiers, en déplacement du Ministre de l’Intérieur en Roumanie, tout porte à penser que les pouvoirs publics freinent des deux pieds le début du commencement d’une solution !

Il y a pourtant urgence en terme de santé, d’Education, d’emploi , de sécurité. Voir mon intervention au Conseil de CUB:

http://blog.aquit.fr/cubpcf/2012/10/02/trop-peu-trop-lent-pour-lextreme-precarite/

Devant l’échec du dispositif pourtant  porté aux nues, sous Sarkozy, par l’ex-Préfet et le Maire de Bx  J’ai évoqué la nécessité de mobiliser des Fonds européens (FEDER) pour favoriser l’accès au droit de ces personnes . A suivre…