DECLARATION Front de Gauche canton BX4
Nous remercions les 1022 électeurs* qui ont porté leurs suffrages sur les candidatures du Front de Gauche dans le canton de Bordeaux 4, le 22 mars.
Malgré un matraquage médiatique inédit, ils ont résisté au piège de l’abstention, des appétits politiciens de la droite, du vote utile PS grâce à une promotion éhontée du FN.
Avec nous, ils ont su exprimer à la fois leur colère, leurs convictions de gauche et l’espoir de changement.
Ils ont validé les choix du Front de gauche contre la politique d’austérité menée par le gouvernement. Ils ont exprimé leur attachement au département contre une réforme territoriale visant à créer de la concurrence et accentuer les inégalités.
Ils ont manifesté leur détermination à préserver et développer les services publics.
Ils ont affirmé leur exigence de clarté et de combativité à gauche, face aux marchés financiers, à la droite et au FN. Ils ont voulu porter des idées, des femmes, des hommes qui placent le progrès social comme moteur de l’émancipation humaine.
Nous sommes conscients de la responsabilité qui est la nôtre de prolonger ce vote du 22 mars par de nouvelles mobilisations politiques et citoyennes. Nous nous y engageons.
Les candidats et militants du Front de gauche seront au coeur des luttes à venir pour l’emploi, l’école publique, l’accès aux soins, le logement social, la culture et les libertés.
C’est dans cette dynamique que nous appelons à faire barrage à la droite dimanche 29 mars.
Rasit SALMAN, Evelyne CERVANTES, Vincent MAURIN, Marie-Laure CARDINAL
Reconstruire l’espoir,
combattre les politiques d’austérité
Le 25 janvier dernier en Grèce, les électeurs ont désavoué la politique d’austérité du gouvernement d’Athènes. Cette élection a mis fin à plusieurs années de baisse des salaires et de coupes des dépenses publiques qui ont ravagé l’économie du pays et créé une catastrophe humanitaire. En France aussi, finissons-en avec cette politique qui s’attaque au « coût du travail » mais défend les profits !
Nous, candidates et candidats du Front de Gauche, nous ne sommes pas des professionnels de la politique mais de simples citoyennes et citoyens de Gironde. Nous souffrons des politiques actuelles qui nous mènent dans le mur. Nous pensons qu’il faut rapidement changer de cap pour relever les défis sociaux et environnementaux de notre département.
Nous refusons que la crise financière soit payée deux fois par le plus grand nombre : une fois avec les vagues de licenciements et de précarisation, une autre fois avec les politiques d’austérité mises en place par les gouvernements successifs.
Après les terribles attentats de janvier, le peuple français s’est mobilisé pour dire non à la haine, non au racisme : le besoin de vivre ensemble doit être plus fort ! C’est aussi pour cela que nous défendons l’égalité des territoires et des quartiers, que nous voulons en finir avec le chômage de masse, partager les richesses de ce pays, mener une politique internationale de solidarité avec les peuples.
Ces élections départementales doivent être un prolongement de nos combats quotidiens et de nos aspirations à vivre mieux : pour défendre un haut niveau de service postal, pour le développement des Réseaux de Réussite Scolaire Blanqui, Vaillant et Grand Parc, pour une meilleure politique des déplacements urbains et départementaux (TER), pour l’accès au logement pour tous, pour de nouvelles activités économiques portuaires.
Pour nous, le département est un outil de solidarité des territoires. La réforme actuelle met en péril son rôle pour le développement des services publics de proximité, et leur lien avec les communes et le tissu associatif.
Ne nous résignons pas ! Nous sommes la gauche fidèle à ses engagements, celle qui ne renonce pas !
Ensemble, nous devons construire un nouvel espoir à gauche, pour imposer une autre politique et faire reculer l’extrême-droite !
Militants politiques, syndicaux et associatifs de ce vaste nouveau canton de Bordeaux Nord, nous prenons l’engagement d’être à vos côtés dans chaque mouvement citoyen visant à mieux vivre et travailler dans nos quartiers du Lac, Grand Parc, Mandron, Chartrons, Dupaty, St Louis et Bacalan !
« J’habite le nouveau quartier des Bassins à flot. Je milite pour que son aménagement développe aussi les activités portuaires et les services publics ! Une Cité-dortoir, non merci ! »
Evelyne Cervantes, employée, syndicaliste, Bassins à Flot
« Les trois collèges publics du canton sont désormais classés en Réseau d’Education Prioritaire. Combattre l’exclusion et la relégation impose de gagner les moyens de la réussite de tous ! »
Vincent Maurin, Directeur d’école, Bacalan
« L’aide à la personne est un secteur d’activité essentiel. Il n’a pas la reconnaissance qu’il mérite. Plus d’emplois, mieux rémunérés devient une exigence ! »
Marie-Laure Cardinal, aide-soignante, Grand Parc
« Français d’origine Kurde, je ne peux m’engager ici en politique sans une pensée forte pour mes amis qui luttent contre l’obscurantisme, pour la liberté, les droits des femmes et la démocratie, à Kobané et ailleurs ! »
Et si l’année commençait par un moment de lucidité ?
Exit les poncifs convoqués chaque année sur fond de compassion pour plus malheureux que nous. Exit l’émotion tirée par d’abominables faits divers dont l’actualité regorge (1). Exit la culpabilisation du bon peuple râleur ignorant sa chance dans ce monde de brutes. Exit donc, une langue de bois cultivée par les experts en communication et relayée par de dociles ou zélés medias, visant à transformer les Indignés en Résignés. Enfin place au droit au bonheur comme but et moyen de l’émancipation humaine !
Et si l’année 2015 permettait aux peuples de peser pour modifier l’ordre établi ?
Cet ordre capitaliste dont beaucoup reconnaissent qu’il rend les pauvres plus pauvres et les riches plus riches (2). Qu’il maintient des pays dans l’obscurantisme et le fanatisme. Qu’il ravage la planète. Qu’il attise les haines racistes et menace la Paix mondiale.
Et si l’année 2015 faisait résonner ces souffles d’espérance qu’un autre monde est possible ?
Comme le montrent les pays d’Amérique latine qui osent nationaliser, redistribuer, démocratiser, en bravant les multinationales et l’oncle Sam. Comme le montre le peuple grec qui s’apprête le 25 janvier à porter au gouvernement Syriza (3), cette formation politique comparable au Front de gauche, combattant les plans d’austérité, défiant la commission européenne et les chantres de la finance. Comme le montrent ces formidables mobilisations anti-austérité en Espagne avec Podemos, en Irlande, en Belgique contre l’allongement des annuités de travail, en Angleterre pour les salaires et le renforcement des services publics, en Italie contre le budget d’austérité et la réforme du marché du travail. Comme le montre le peuple palestinien, digne dans sa souffrance, mais déterminé à gagner l’ONU à sa cause.
Et si 2015 offrait au peuple français l’occasion de dire haut et fort au gouvernement: « la gauche, c’est pas ça » ?
Quand on est de gauche, on combat la finance. On augmente les salaires. On crée des postes dans les services publics. On dit merci aux retraités de 60 ans et on embauche les jeunes. On ne supprime pas les réseaux de réussite scolaire et on remet à plat la réforme des rythmes. On nationalise les autoroutes. On n’augmente pas les tarifs mais les impôts des plus riches. On cesse de saigner les budgets des collectivités. On réoriente l’Europe en renégociant les traités. On ne peut être la courroie de transmission d’un MEDEF en guerre contre le code du travail. On écoute le peuple qui souffre et ne vote plus !
Et si 2015 faisait entrer nos colères et nos espoirs dans les urnes des élections départementales ?
Pour que celles-ci ne soient pas les dernières… sacrifiées sur l’autel des métropoles et des régions d’Europe. Pour dire non à une réforme territoriale qui installera la concurrence des territoires au moment où il faut plus de solidarité. Pour se doter d’élu(e)s communistes et Front de gauche capables de porter les luttes dans l’Assemblée départementale. Pour empêcher la droite et l’extrême droite de surfer sur le mécontentement et de surenchérir sur les tours de vis contre les acquis sociaux. On y débattra des questions de proximité qui dessinent nos quartiers de Bordeaux Nord (Le Lac, Gd Parc, Jardin Public, Chartrons, Dupaty, Bacalan, Bassins à flot).
Et si 2015 …était finalement une bonne année ?
J’ai le plaisir de vous inviter à la soirée VOEUX organisée par les communistes de Bacalan: mercredi 14 janvier à 18h salle Pierre-Tachou, tram Brandenburg.
Dans le cadre de la campagne « Bordeaux ville chère », j’y prendrai la parole, aux côtés de Corine Régnier et Olivier Escots, militants du quartier.
VM
(1) les voeux de Juppé et Hollande avaient ce goût amer.
(2) avez-vous lu ou offert à vos enfants ou petits enfants ce manuel de pensée critique écrit par Pinçon-Charlot, Pinçon et Lécroart ?
Il y a des alertes qu’il faut savoir entendre. Celles que nous lancent aujourd’hui les cheminots d’un côté, les étudiants et les personnels de l’université Bordeaux 3 en font partie. Parce qu’elles sont le symptôme de politiques de « rigueur » imposées aux services publics dont les effets sont dévastateurs. Sur le rail, nous avons vu ce que produisent le tout-TGV, la précarisation des personnels et la privatisation galopante : retards à répétition sur les lignes jugées secondaires, dégradation du matériel et finalement, graves dangers pour la sécurité des usagers. Les cheminots ont donc mille fois raison de défendre le statut de leur entreprise publique ; elle est pour nous tous un gage de l’égalité sur le territoire, elle devrait être un bouclier contre le dumping social qui se transforme un jour ou l’autre en dumping sur le niveau de service public.
J’ai participé samedi au rassemblement de Bordeaux initié par le Front de Gauche pour une autre politique fiscale. Hier, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Paris.
Le budget 2014 c’est plus d’impôts injustes, moins de services publics et de protection sociale : ce n’est pas supportable ! Il faut une révolution fiscale contre les privilèges ! Exiger des parlementaires qu’ils ne votent pas ce budget d’austérité. Imposer un équilibre budgétaire comme le veulent les institutions et gouvernements européens est stupide et injuste. Cela mène à la stagnation économique. Il faut changer de cap.
Vite un impôt progressiste et républicain !
Nous proposons de :
• Instaurer un impôt sur le revenu progressif qui permette de réduire les inégalités : augmenter le nombre de tranches d’imposition, augmenter les taux portant sur les revenus élevés, rétablir une vraie fiscalité du patrimoine. Les plus riches doivent contribuer à la mesure de leurs moyens.
• Instaurer un revenu maximum (360 000 € par an).
• Taxer le capital au même niveau que le travail. Les salariés ne doivent pas porter l’essentiel de l’effort fiscal ! Il faut s’attaquer au coût du capital : la part dans la richesse produite des dividendes versés aux actionnaires n’a cessé d’augmenter ces dernières années.
• Mettre fin à la fraude fiscale des riches et des grandes entreprises (+ de 60 milliards d’euros par an), et aux niches fiscales injustifiées.
• Mettre fin à l’inégalité qui conduit les PME à être plus taxées que les grandes entreprises.
• Mettre fin aux emprunts toxiques et à la privatisation des services publics qui étouffent la vie et les budgets locaux.
On se demande jusqu’où la politique menée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault va enfoncer le pays. Le refus obstiné de s’attaquer à la racine de la crise, le pouvoir de la finance, la politique d’austérité, les cadeaux aux grandes entreprises au nom de la compétitivité et de la baisse du coût du travail, provoque le désarroi de millions de citoyens de gauche qui ont voulu le changement en mai 2012. Les élections partielles, marquées par la démobilisation à gauche, la montée du FN et les victoires de la droite, le montrent clairement. La gauche est en danger.
Dans ce contexte, la responsabilité politique du Front de gauche, de toutes les organisations qui le composent, est plus grande que jamais. Le Front de gauche a été créé pour transformer les rapports de forces à gauche, permettre la participation citoyenne la plus grande, libérer notre démocratie du bipartisme.
Le Front de gauche est le lieu du rassemblement de toutes celles et tous ceux qui considèrent qu’il n’y aura pas de transformation sociale sans une politique en rupture avec les logiques libérales et qui souhaitent construire une alternative aux politiques européennes, nationales et locales actuelles. Le Front de gauche se veut un outil de rassemblement porteur d’un projet politique à vocation majoritaire à gauche. Il doit servir à développer une mobilisation citoyenne large, utile aux mobilisations sociales.
Il y a urgence. Car la politique gouvernementale, en tuant l’espoir à gauche, aggrave la crise politique. Très nombreux sont les électrices et les électeurs qui ne se reconnaissent plus dans la politique de la majorité PS/Verts. Le Front de gauche doit tendre la main à ces citoyennes et citoyens de gauche, socialistes, écologistes, syndicalistes, militants associatifs.
C’est le défi que nous voulons relever dans l’action au quotidien comme dans les prochains rendez-vous électoraux. S’il y a débat stratégique dans le Front de gauche, et c’est normal, rien ne mettra en doute la volonté et la détermination du PCF à poursuivre dans la durée ce travail de conquête avec le Front de gauche.
C’est pourquoi le PCF propose d’impulser des campagnes nationales du Front de gauche sur quatre grands thèmes: contre le coût du capital et pour rompre avec l’austérité, une campagne pour une grande réforme de justice fiscale, une campagne sur les enjeux européens, une campagne pour la démocratie et la VIe République.
Les deux échéances électorales de 2014 seront capitales.
Les élections municipales, dans lesquelles nous combattrons en toutes circonstances les ambitions de la droite et de l’extrême droite, sont l’occasion de construire des victoires ou des points d’appui utiles aux populations, capables de faire la démonstration que, contrairement au discours gouvernemental, la mise en œuvre de choix politiques de gauche est possible. Elles peuvent promouvoir une réappropriation citoyenne des pouvoirs locaux, et du coup contribuer à l’engagement citoyen pour la modification des rapports de force au plan national.
A Bordeaux, elles sont l’occasion d’en découdre avec une droite décomplexée, prompte à livrer la ville aux appétits des financiers de la promotion immobilière, avantgardiste dans l’usage des PPP (grand stade, cité municipale…), zélée pour les privatisations (crèches)…
Une bataille bordelaise interrogeant aussi les dangers, pour les communes, d’une « métropolisation » chère au candidat socialiste.
« Bordeaux belle et rebelle »… L’existence d’une liste Front de gauche peut créer l’espoir.. !
Rendez-vous le 13 novembre 19h à l’Athénée municipal de Bx, pour une nouvelle assemblée citoyenne.
Nous venons avec mes camarades communistes, de prendre la décision d’engager un travail de rassemblement très large afin de présenter une liste du Front de gauche aux prochaines élections municipales à Bordeaux. C’est une décision très importante pour tous ceux qui voient la vie autrement que bipolaire. Continuer la lecture de « A Bordeaux aussi la gauche doit retrouver audace et courage. »
Mardi dernier, un premier évènement important a eu lieu pour construire l’alternative sur Bordeaux. Réunis à l’initiative du PCF et du Front de gauche, près de 70 citoyens et citoyennes de la ville ont pris part au premier débat pour construire un projet de gauche, libéré de l’austérité pour Bordeaux, les bordelaises et les bordelais. Réunion extrêmement riche en propositions et en échanges qui augure bien de l’apport essentiel du Front de gauche lors de l’élection municipale qui arrive.
Cette réunion a aussi été l’occasion de présenter le fruit du premier travail de coopérative citoyenne que nous avons engagé avec mes camarades communistes. Cela donne le journal ci-dessous et déjà des dizaines de propositions que nous voulons mettre en débat, enrichir et confronter. Ce n’est pas un travail exhaustif; la soirée de mardi a par exemple permis de pointer les manques sur la question de la jeunesse à Bordeaux. Mais c’est une première étape que je crois très importante car elle marque la volonté du Front de gauche bordelais de rassembler et de faire vivre des idées nouvelles pour l’emploi, les services publics, la petite enfance, l’environnement et la démocratie. C’est très prometteur.
Nous avons ensemble convenu que ces propositions devraient aussi être discutées avec nos concitoyens de toutes les villes de la CUB et même de Gironde. Tous ensemble, nous commencerons à en débattre sur le marché des Capucins ce samedi matin, avec une action « Porteurs de voix » elle aussi très prometteuse.
Un beau premier élan pour le Bordeaux belle et rebelle dont nous rêvons ensemble. Lire le journal